Texte intégral
Mes Chers Compatriotes,
Je suis heureux de vous dire, ce soir, les voeux très sincères que je forme pour vous et pour tous ceux que vous aimez. Beaucoup dentre vous sont en famille et sapprêtent à fêter la nouvelle année. Dautres sont seuls, malades, ou dans la peine. Ma première pensée, une pensée chaleureuse, sera pour eux.
En 1997, une nouvelle majorité a été élue. Jai donc nommé un Premier Ministre issu de cette majorité, le Gouvernement applique sa politique. Et je vais vous dire comment les choses se présentent.
Conformément à la lettre et à lesprit de nos institutions, jassume dans leur plénitude les pouvoirs et les devoirs de ma charge. Garant de la continuité de lEtat, je suis aussi le gardien des valeurs de la République, au premier rang desquelles la liberté et la solidarité. Responsable de lavenir de la Nation, jinterviendrai chaque fois que ses intérêts seront en jeu pour vous dire ce que je crois être bon pour les Français ou, au contraire, dangereux pour la France.
Vingt-quatre mois seulement nous séparent de lAn 2000. Le temps saccélère, les échanges se multiplient, les mentalités évoluent, les frontières sestompent. Nous vivons des temps incertains et difficiles, mais qui ne voit que ce sont aussi des temps riches de promesses, riches de possibilités pour autant que lon sache et que lon veuille les saisir ? A laube de cette année nouvelle, je voudrais, dans cet esprit, formuler deux voeux pour la France.
Je souhaite une France rassemblée, accordée, dont les citoyens vivent en bonne intelligence.
Cela veut dire, dabord, une France rassurée. Il y a chez nous trop de violence, trop dinsécurité, dans les écoles, dans les transports, dans les rues. Chaque jour les limites sont franchies au-delà desquelles la société se défait. Cest aujourdhui, je le sais, avec le chômage, votre premier souci. LEtat doit jouer son rôle. Il doit sefforcer de mieux comprendre. Il doit prévenir. Il doit aussi punir quand il le faut. Jappelle chacun à prendre ses responsabilités. Que les citoyens respectent leurs devoirs. Que les pouvoirs publics restaurent lordre et la sécurité, qui est la première des libertés.
Une France rassemblée, cest une France fière de ses valeurs. La dignité des hommes et des femmes, bien sûr, la protection des enfants, mais aussi la laïcité et lintégration.
Lidéal de tolérance, auquel nous sommes tous profondément attachés, ne doit pas nous conduire à accepter ce qui met en péril lunité de la Nation. Notre pays nest pas et ne sera jamais laddition de communautés juxtaposées. Le bien public nest pas et ne sera jamais laddition dintérêts particuliers.
Enfin une France rassemblée, cest une France qui se parle. Qui sait écouter, qui sait pratiquer léchange et le dialogue, qui sait anticiper les évolutions nécessaires et les conduire dans la concertation. La modernité nest pas un champ de bataille, avec des gagnants et des perdants. Chacun peut et doit y trouver des avantages. Pour cela, discutons, dépassons nos contradictions et nos querelles, inventons des solutions nouvelles. Je vous convie tous ardemment à mieux faire vivre notre démocratie.
Mon deuxième voeu, cest une France qui a davantage foi en elle-même.
Nous avons toutes les raisons dêtre fiers de notre patrie et de croire en notre avenir. Cet avenir, notre avenir est chaque jour construit et fortifié par des hommes, des femmes, des jeunes surtout, avides de comprendre et de créer. Il sappuie sur notre vaste culture, sans cesse rajeunie et enrichie par des connaissances nouvelles. Il sexprime dans des sciences et des technologies que je veux toujours plus vivaces et quune démocratie plus exigeante doit préserver de lexcès.
Et puis il y a lEurope. Cette Europe quaprès dautres, et avec dautres, je contribue à bâtir. Je le fais pour garantir la paix à un continent que lhistoire a trop souvent brutalisé et trop longtemps divisé. Je le fais pour assurer sa puissance et sa prospérité au service de tous. Je le fais parce que je sais que nous pouvons y être les meilleurs. Nous le pouvons si nous changeons dans nos têtes. Il ny a pas dexception française qui nous permettrait de nous soustraire aux règles qui valent pour les autres. Mais il doit y avoir une ambition française : libérer les forces, les énergies de notre peuple, créer les conditions de la richesse et de lactivité pour que tous les Français en profitent. Pour que nous puissions créer les emplois qui nous manquent et faire reculer le chômage qui frappe si durement tant dentre nous. Et lon voit bien encore aujourdhui la gravité et lacuité de ce drame. Lutter plus efficacement contre lexclusion. Que personne ne reste au bord du chemin. Il est là, notre rêve de dignité et de grandeur, plus vivant que jamais. Nous en ferons une réalité.
Dans la vie dun pays, il y a des temps de joie et de tristesse, despoir et dinquiétude, des séparations, des retrouvailles. Mais limportant cest de préserver ce qui fait la force dune famille, lentraide, la chaleur, le soutien, le plaisir dêtre ensemble et davancer ensemble. Une Nation, cest la chance de vivre et dappartenir à une communauté unie par son histoire et par sa culture. Cest construire un avenir pour nos enfants.
Mes Chers Compatriotes de Métropole, dOutre-Mer et de létranger, soyons fiers, soyons heureux dêtre Français et ayons confiance en nous.
Je souhaite à chacune et à chacun dentre vous une très bonne année.
Vive la République.
Vive la France.
Je suis heureux de vous dire, ce soir, les voeux très sincères que je forme pour vous et pour tous ceux que vous aimez. Beaucoup dentre vous sont en famille et sapprêtent à fêter la nouvelle année. Dautres sont seuls, malades, ou dans la peine. Ma première pensée, une pensée chaleureuse, sera pour eux.
En 1997, une nouvelle majorité a été élue. Jai donc nommé un Premier Ministre issu de cette majorité, le Gouvernement applique sa politique. Et je vais vous dire comment les choses se présentent.
Conformément à la lettre et à lesprit de nos institutions, jassume dans leur plénitude les pouvoirs et les devoirs de ma charge. Garant de la continuité de lEtat, je suis aussi le gardien des valeurs de la République, au premier rang desquelles la liberté et la solidarité. Responsable de lavenir de la Nation, jinterviendrai chaque fois que ses intérêts seront en jeu pour vous dire ce que je crois être bon pour les Français ou, au contraire, dangereux pour la France.
Vingt-quatre mois seulement nous séparent de lAn 2000. Le temps saccélère, les échanges se multiplient, les mentalités évoluent, les frontières sestompent. Nous vivons des temps incertains et difficiles, mais qui ne voit que ce sont aussi des temps riches de promesses, riches de possibilités pour autant que lon sache et que lon veuille les saisir ? A laube de cette année nouvelle, je voudrais, dans cet esprit, formuler deux voeux pour la France.
Je souhaite une France rassemblée, accordée, dont les citoyens vivent en bonne intelligence.
Cela veut dire, dabord, une France rassurée. Il y a chez nous trop de violence, trop dinsécurité, dans les écoles, dans les transports, dans les rues. Chaque jour les limites sont franchies au-delà desquelles la société se défait. Cest aujourdhui, je le sais, avec le chômage, votre premier souci. LEtat doit jouer son rôle. Il doit sefforcer de mieux comprendre. Il doit prévenir. Il doit aussi punir quand il le faut. Jappelle chacun à prendre ses responsabilités. Que les citoyens respectent leurs devoirs. Que les pouvoirs publics restaurent lordre et la sécurité, qui est la première des libertés.
Une France rassemblée, cest une France fière de ses valeurs. La dignité des hommes et des femmes, bien sûr, la protection des enfants, mais aussi la laïcité et lintégration.
Lidéal de tolérance, auquel nous sommes tous profondément attachés, ne doit pas nous conduire à accepter ce qui met en péril lunité de la Nation. Notre pays nest pas et ne sera jamais laddition de communautés juxtaposées. Le bien public nest pas et ne sera jamais laddition dintérêts particuliers.
Enfin une France rassemblée, cest une France qui se parle. Qui sait écouter, qui sait pratiquer léchange et le dialogue, qui sait anticiper les évolutions nécessaires et les conduire dans la concertation. La modernité nest pas un champ de bataille, avec des gagnants et des perdants. Chacun peut et doit y trouver des avantages. Pour cela, discutons, dépassons nos contradictions et nos querelles, inventons des solutions nouvelles. Je vous convie tous ardemment à mieux faire vivre notre démocratie.
Mon deuxième voeu, cest une France qui a davantage foi en elle-même.
Nous avons toutes les raisons dêtre fiers de notre patrie et de croire en notre avenir. Cet avenir, notre avenir est chaque jour construit et fortifié par des hommes, des femmes, des jeunes surtout, avides de comprendre et de créer. Il sappuie sur notre vaste culture, sans cesse rajeunie et enrichie par des connaissances nouvelles. Il sexprime dans des sciences et des technologies que je veux toujours plus vivaces et quune démocratie plus exigeante doit préserver de lexcès.
Et puis il y a lEurope. Cette Europe quaprès dautres, et avec dautres, je contribue à bâtir. Je le fais pour garantir la paix à un continent que lhistoire a trop souvent brutalisé et trop longtemps divisé. Je le fais pour assurer sa puissance et sa prospérité au service de tous. Je le fais parce que je sais que nous pouvons y être les meilleurs. Nous le pouvons si nous changeons dans nos têtes. Il ny a pas dexception française qui nous permettrait de nous soustraire aux règles qui valent pour les autres. Mais il doit y avoir une ambition française : libérer les forces, les énergies de notre peuple, créer les conditions de la richesse et de lactivité pour que tous les Français en profitent. Pour que nous puissions créer les emplois qui nous manquent et faire reculer le chômage qui frappe si durement tant dentre nous. Et lon voit bien encore aujourdhui la gravité et lacuité de ce drame. Lutter plus efficacement contre lexclusion. Que personne ne reste au bord du chemin. Il est là, notre rêve de dignité et de grandeur, plus vivant que jamais. Nous en ferons une réalité.
Dans la vie dun pays, il y a des temps de joie et de tristesse, despoir et dinquiétude, des séparations, des retrouvailles. Mais limportant cest de préserver ce qui fait la force dune famille, lentraide, la chaleur, le soutien, le plaisir dêtre ensemble et davancer ensemble. Une Nation, cest la chance de vivre et dappartenir à une communauté unie par son histoire et par sa culture. Cest construire un avenir pour nos enfants.
Mes Chers Compatriotes de Métropole, dOutre-Mer et de létranger, soyons fiers, soyons heureux dêtre Français et ayons confiance en nous.
Je souhaite à chacune et à chacun dentre vous une très bonne année.
Vive la République.
Vive la France.