Texte intégral
Je suis venu exprimer lattachement de la France à lunité et à lintégrité territoriale du Mali. Pour nous cest un principe absolument fondamental et à aucun moment nous navons varié sur cette ligne.
Il ny aura pas de solution militaire dans ces affrontements, et il faut donc prendre la voie du dialogue politique aussi inclusif que possible avec tous ceux qui doivent sasseoir autour de la table, et le président Amadou Toumani Touré à tout à fait confirmé que cétait son intention. Je crois que cest dabord la responsabilité des autorités maliennes de le faire, mais des médiations peuvent être utiles, nous en avons parlé avec nos amis algériens, nous en avons parlé aussi avec le président Compaoré hier, avec la CEDEAO et lUnion africaine, donc nous sommes disponibles nous aussi pour aider.
Enfin, il me paraît très important que le calendrier électoral soit respecté. Le président Amadou Toumani Touré a joué un très grand rôle dans la transition démocratique, ici, dans ce pays et je pense quil est très attaché au respect du calendrier constitutionnel. Ces élections doivent avoir lieu à la date prévue et sur lensemble du pays, y compris au nord ; je crois que là aussi nous avons une convergence de vues absolue.
Voilà ce que nous nous sommes dit, jai bien conscience que la situation est difficile mais la France est plus que jamais aux côtés du Mali pour laccompagner et trouver une solution.
Q - Ce nest pas plus simple de demander aux rebelles de déposer les armes, puisque cest le Mali qui a été attaqué, cest la République qui a été attaqué. Lon a limpression que les rebelles sont confortés dans leur vérité sécessionniste par la France, il y a laile politique et le siège à Paris, est-ce que ce nest pas plus simple de leur demander de déposer les armes, puisque cest le Mali qui a été agressé ?
R - Dabord je ne comprends pas très bien le procès dintention qui est fait à la France par une partie de la presse ici. Notre position, que je résume, est très claire : nous navons jamais mis en cause, je le répète, lunité et lintégrité territoriale du Mali. Sil suffisait de demander le dépôt des armes et si cet appel était entendu, ce serait parfait. Mais si lon senferme dans cette vision des choses, si lon continue à aller vers des affrontements, il ny aura pas de solution. Dailleurs je suis en parfaite harmonie avec le président du Mali sur ce point, cest un dialogue politique qui peut permettre de sen sortir et pas une confrontation parce que, à ce moment là, les conséquences pourraient en être très graves, non seulement sur le Mali mais sur la région aussi. Les réfugiés sont nombreux maintenant dans les pays limitrophes du Mali. Il faut sortir je pense de cette logique-là et ce qui ma rassuré, cest que cest exactement lapproche du président Touré.
Q - En invitant les rebelles, justement, les deux parties à la table des négociations, est-ce que vous ne légitimez pas un peu ces rebelles là ?
R - Est-ce que vous connaissez dans le monde un seul exemple de situation dans laquelle on fait la paix sans parler à ses adversaires ? Évidemment il faut parler négociations. Ce qui nous paraît absolument important décarter cest la négociation avec les terroristes. Nous avons depuis très longtemps dénoncé le danger dAQMI, qui sest renforcé au cours des derniers mois. Jai exprimé aussi les condoléances de la France au président après les évènements épouvantables dAguelhoc. Pour nous il ny a aucune espèce dambiguïté, le terrorisme est ladversaire numéro un et AQMI nous menace nous aussi directement. Jai une pensée aussi pour nos otages qui sont toujours prisonniers dAQMI.
Voilà la ligne rouge à ne pas franchir, mais pour le reste il est bien évident quil y a des questions qui se posent au nord du Mali et que ces questions doivent être abordées. Ce nest pas à la France de se mettre en première ligne, ce nest pas à nous de négocier, ce nest pas à nous de proposer des solutions dans ce domaine. Nous pouvons simplement être en appui et en médiation, mais un dialogue inter-malien est absolument nécessaire.
Merci.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 mars 2012
Il ny aura pas de solution militaire dans ces affrontements, et il faut donc prendre la voie du dialogue politique aussi inclusif que possible avec tous ceux qui doivent sasseoir autour de la table, et le président Amadou Toumani Touré à tout à fait confirmé que cétait son intention. Je crois que cest dabord la responsabilité des autorités maliennes de le faire, mais des médiations peuvent être utiles, nous en avons parlé avec nos amis algériens, nous en avons parlé aussi avec le président Compaoré hier, avec la CEDEAO et lUnion africaine, donc nous sommes disponibles nous aussi pour aider.
Enfin, il me paraît très important que le calendrier électoral soit respecté. Le président Amadou Toumani Touré a joué un très grand rôle dans la transition démocratique, ici, dans ce pays et je pense quil est très attaché au respect du calendrier constitutionnel. Ces élections doivent avoir lieu à la date prévue et sur lensemble du pays, y compris au nord ; je crois que là aussi nous avons une convergence de vues absolue.
Voilà ce que nous nous sommes dit, jai bien conscience que la situation est difficile mais la France est plus que jamais aux côtés du Mali pour laccompagner et trouver une solution.
Q - Ce nest pas plus simple de demander aux rebelles de déposer les armes, puisque cest le Mali qui a été attaqué, cest la République qui a été attaqué. Lon a limpression que les rebelles sont confortés dans leur vérité sécessionniste par la France, il y a laile politique et le siège à Paris, est-ce que ce nest pas plus simple de leur demander de déposer les armes, puisque cest le Mali qui a été agressé ?
R - Dabord je ne comprends pas très bien le procès dintention qui est fait à la France par une partie de la presse ici. Notre position, que je résume, est très claire : nous navons jamais mis en cause, je le répète, lunité et lintégrité territoriale du Mali. Sil suffisait de demander le dépôt des armes et si cet appel était entendu, ce serait parfait. Mais si lon senferme dans cette vision des choses, si lon continue à aller vers des affrontements, il ny aura pas de solution. Dailleurs je suis en parfaite harmonie avec le président du Mali sur ce point, cest un dialogue politique qui peut permettre de sen sortir et pas une confrontation parce que, à ce moment là, les conséquences pourraient en être très graves, non seulement sur le Mali mais sur la région aussi. Les réfugiés sont nombreux maintenant dans les pays limitrophes du Mali. Il faut sortir je pense de cette logique-là et ce qui ma rassuré, cest que cest exactement lapproche du président Touré.
Q - En invitant les rebelles, justement, les deux parties à la table des négociations, est-ce que vous ne légitimez pas un peu ces rebelles là ?
R - Est-ce que vous connaissez dans le monde un seul exemple de situation dans laquelle on fait la paix sans parler à ses adversaires ? Évidemment il faut parler négociations. Ce qui nous paraît absolument important décarter cest la négociation avec les terroristes. Nous avons depuis très longtemps dénoncé le danger dAQMI, qui sest renforcé au cours des derniers mois. Jai exprimé aussi les condoléances de la France au président après les évènements épouvantables dAguelhoc. Pour nous il ny a aucune espèce dambiguïté, le terrorisme est ladversaire numéro un et AQMI nous menace nous aussi directement. Jai une pensée aussi pour nos otages qui sont toujours prisonniers dAQMI.
Voilà la ligne rouge à ne pas franchir, mais pour le reste il est bien évident quil y a des questions qui se posent au nord du Mali et que ces questions doivent être abordées. Ce nest pas à la France de se mettre en première ligne, ce nest pas à nous de négocier, ce nest pas à nous de proposer des solutions dans ce domaine. Nous pouvons simplement être en appui et en médiation, mais un dialogue inter-malien est absolument nécessaire.
Merci.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 mars 2012