Texte intégral
* Préambule
1. Nous, chefs dÉtat et de gouvernement du G8, sommes attachés à louverture de nos économies et de nos sociétés et à la transparence de nos États, qui constituent le fondement dune croissance et dune stabilité durables. Nous sommes convenus aujourdhui de mesures concrètes afin de jouer notre rôle pour garantir un monde sûr et prospère.
2. Nous nous sommes réunis à une période où léconomie reste marquée par les incertitudes. Nous avons une priorité absolue : promouvoir la croissance et lemploi, notamment pour les jeunes et les chômeurs de longue durée. Nous continuerons à alimenter la reprise mondiale en soutenant la demande, en assainissant nos finances publiques et en réformant nos économies pour permettre la croissance.
3. Ensemble, nos économies représentent environ la moitié de léconomie mondiale. Nous avons donc la responsabilité de soutenir la prospérité dans le monde entier. Nous sommes convenus de mesures dans trois domaines spécifiques :
Le commerce, qui est un moteur essentiel de la croissance économique mondiale. Nous lèverons les obstacles au commerce dans nos pays et hors de nos frontières, en résistant au protectionnisme et en concluant un ensemble daccords commerciaux ambitieux. En particulier, nous nous félicitons du lancement des négociations sur un accord commercial entre lUE et les États-Unis, des progrès majeurs vers la conclusion du Partenariat transpacifique et louverture de négociations sur un accord commercial entre lUE et le Japon ; nous attendons avec intérêt la finalisation de laccord commercial entre lUE et le Canada. Nous avons pour objectif de finaliser lensemble de ces accords dès que possible. Nous accueillons également avec satisfaction lintégration économique et commerciale entre la Russie et certains pays de la région, qui seffectuera dans le respect des principes de lOrganisation mondiale du Commerce (OMC). Nous sommes déterminés à renforcer le système commercial multilatéral et à parvenir en décembre, au sein de lOMC, à un accord permettant de réduire la bureaucratie afin de faciliter et daccélérer la circulation des biens à travers les frontières. Nous tiendrons également notre promesse daider les pays en développement à faire tomber les obstacles au commerce qui pèsent sur la croissance.
Les systèmes fiscaux, qui sont essentiels pour assurer léquité et la prospérité pour tous. Nous nous engageons à faire de léchange automatique dinformations entre les autorités fiscales la nouvelle norme mondiale, et nous travaillerons avec lOCDE pour élaborer rapidement un modèle multilatéral permettant aux États didentifier et de sanctionner plus aisément les auteurs de fraude fiscale. En ce qui concerne lévasion fiscale, nous soutenons les travaux effectués par lOrganisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) pour remédier à lérosion de la base dimposition et au transfert de bénéfices. Nous travaillerons à la création dun modèle commun de déclaration fiscale afin que les multinationales indiquent aux autorités fiscales dans quels pays du monde elles réalisent des bénéfices et paient des impôts. Nous aiderons les pays en développement à collecter les impôts qui leur sont dus grâce à laccès aux informations fiscales mondiales nécessaires. Nous convenons de publier des plans dactions nationaux visant à permettre aux autorités fiscales et aux services opérationnels et répressifs daccéder aux informations sur les personnes qui détiennent réellement les sociétés et les fiducies et en tirent profit, par exemple par le biais de registres centralisés sur la propriété effective des entreprises.
La transparence, qui donne à chacun les moyens de demander des comptes aux États et aux entreprises. Nous avons arrêté une Charte innovante sur laccessibilité des données, destinée à rendre aisément accessibles au public les données sur le budget ainsi que dautres informations relatives à lÉtat. Nous progresserons sur la voie de ladoption de normes mondiales communes de déclaration pour renforcer la transparence des paiements des industries extractives. Nous travaillerons également avec les pays riches en ressources naturelles pour les aider à améliorer la gestion de leurs revenus extractifs, afin quils sortent de la pauvreté et perdent leur dépendance à légard de laide au développement.
4. Nous continuerons à travailler avec les pays les plus pauvres pour les aider à sortir leur population de la pauvreté en tenant nos promesses daide et en respectant lobligation de responsabilité à légard du public. Nous intensifierons notre lutte contre la sous-alimentation qui pèse sur des millions de vies humaines. Nous travaillerons en étroite coopération avec les gouvernements et les citoyens africains pour promouvoir une croissance durable.
5. Nous avons la volonté commune de combattre ensemble le terrorisme et de nous attaquer aux vecteurs de linstabilité, quel que soit lendroit du monde où ils se trouvent, et notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Nous avons identifié cinq domaines daction prioritaires pour faire face à la menace croissante des terroristes opérant dans larc dinstabilité qui sétend de la Mauritanie à la Somalie. Aux côtés des pays eux-mêmes, nous concentrerons notre soutien politique et pratique collectif sur laide aux gouvernements en vue didentifier et de démanteler les réseaux terroristes et de mettre en place une gestion des affaires publiques efficace et transparente.
6. Nous sommes résolus à protéger nos ressortissants et à réduire laccès des groupes terroristes aux financements qui leur permettent de se développer. Nous rejetons catégoriquement le paiement de rançons aux terroristes et nous appelons les pays et entreprises du monde entier à nous suivre dans cette voie, afin de bloquer cette source de revenus lucrative pour les terroristes et les autres sources similaires. Nous nous entraiderons face aux prises dotages en échangeant les bonnes pratiques en amont et en proposant notre expertise en tant que de besoin lors de prises dotages.
7. Nous soutenons avec force la proposition dune conférence visant à trouver une solution politique au conflit dramatique en Syrie par la mise en uvre pleine et entière du Communiqué de Genève de 2012. Nous contribuerons de manière généreuse au dernier appel à laide humanitaire lancé par lOrganisation des Nations Unies. Nous condamnons dans les termes les plus énergiques toute utilisation des armes chimiques et toutes les violations des droits de lhomme en Syrie. Nous sommes déterminés à jouer un rôle de premier plan dans le soutien international à la sécurité et à la transition démocratique en Libye et à uvrer de toute urgence en faveur dune paix durable au Moyen-Orient.
* Économie mondiale
8. La promotion de la croissance et de lemploi est notre priorité absolue. Nous sommes convenus dalimenter la reprise mondiale en soutenant la demande, en assainissant nos finances publiques et en exploitant toutes les sources de croissance. La lutte contre le chômage, notamment le chômage de longue durée et celui des jeunes, reste au cur de nos programmes daction nationaux et collectifs.
9. Les perspectives économiques mondiales demeurent fragiles, en dépit dune atténuation des risques baissiers, notamment grâce aux mesures importantes prises aux États-Unis, dans la zone euro et au Japon, et à la résilience des grandes économies émergentes et en développement. La plupart des marchés financiers ont ainsi enregistré des gains. Toutefois, cet optimisme ne sest pas encore pleinement traduit par une amélioration générale de lactivité économique et de lemploi dans la plupart des économies développées. En réalité, dans certaines régions, les perspectives de croissance se sont dégradées depuis le Sommet de Camp David. Si les pays ont pris des mesures pour éviter le pire des risques extrêmes auxquels léconomie mondiale était confrontée en 2012, nombre de ces vulnérabilités demeurent en 2013, soulignant la nécessité pour les pays daccélérer les réformes nécessaires pour restaurer la croissance durable et le dynamisme de lemploi.
10. Les risques baissiers dans la zone euro se sont atténués au cours de lannée écoulée, mais la région demeure en récession. Renforcer encore larchitecture de lunion économique et monétaire européenne, notamment grâce à la mise en place des éléments agréés dune union bancaire, est une nécessité impérieuse pour poursuivre la réduction de la fragmentation financière et la consolidation des bilans des banques. La viabilité budgétaire et le rétablissement de la stabilité financière doivent aller de pair avec des stratégies de croissance bien conçues, notamment des réformes structurelles axées sur la croissance. La reprise se poursuit aux États-Unis et le déficit recule rapidement tandis que demeure la nécessité de continuer à progresser sur la voie dune viabilité budgétaire équilibrée à moyen terme et de réaliser des investissements ciblés pour renforcer la croissance. La croissance du Japon sera soutenue par sa relance budgétaire à court terme, sa politique monétaire audacieuse et la stratégie de promotion de linvestissement privé quil a annoncée récemment. Le Japon aura néanmoins un défi à relever : élaborer un plan budgétaire à moyen terme crédible. Certaines de nos banques centrales ont continué à appliquer une politique monétaire très accommodante pour soutenir leur économie nationale, notamment par des moyens non conventionnels tels que lassouplissement quantitatif. La Russie bénéficie dun faible taux de chômage et dune situation budgétaire favorable, mais risque de souffrir du ralentissement de la croissance mondiale et de la volatilité des prix des matières premières.
11. Dans ce contexte, nous sommes déterminés à prendre aujourdhui de nouvelles mesures pour restaurer la confiance, encourager linvestissement et la création demplois, soutenir la reprise et réduire les déséquilibres mondiaux. Nous sommes convenus aujourdhui des points suivants :
Il convient de prendre des mesures déterminées pour soutenir une reprise durable et restaurer la résilience de léconomie mondiale. Les économies développées doivent équilibrer le soutien apporté à leur demande intérieure par des réformes destinées à remédier aux faiblesses structurelles qui pèsent sur la croissance, tout en mettant en uvre des plans budgétaires crédibles. Nous réaffirmons notre engagement de coopérer pour parvenir à une réduction durable des déséquilibres mondiaux auxquels les pays excédentaires et déficitaires doivent remédier.
La politique monétaire doit continuer à stimuler la reprise et chercher à maintenir la stabilité des prix intérieurs, conformément aux mandats respectifs des banques centrales.
Le retour à la viabilité budgétaire à moyen-terme demeure prioritaire. La politique budgétaire doit offrir une souplesse à court terme pour tenir compte de la situation économique, notamment en mettant laccent sur les déficits structurels si nécessaire. Le rythme de lassainissement des finances publiques doit être différencié en fonction de la situation économique de chacun de nos pays.
Les réformes structurelles sont essentielles pour améliorer la croissance durable et le niveau de vie à long terme, renforcer la compétitivité, mettre en place des circuits du crédit efficaces favorisant linvestissement, notamment des petites et moyennes entreprises (PME), et renforcer la confiance. Des mesures urgentes et spécifiques sont nécessaires pour créer des emplois de qualité, en particulier pour les jeunes et les chômeurs de longue durée. Nous sommes tous déterminés à mettre en uvre, dans nos propres pays, les réformes nécessaires pour renforcer les systèmes financiers, soutenir le dynamisme du marché du travail, lemploi et la croissance, et stimuler le commerce mondial.
* Commerce
12. Le commerce et linvestissement sont des moteurs essentiels de la croissance économique, de la création demplois et du développement durable au niveau mondial. Le commerce international est en pleine mutation, les biens étant de plus en plus souvent produits dans le cadre de chaînes dapprovisionnement complexes qui utilisent des composants provenant des quatre coins du monde. Aujourdhui, près de 60 % du commerce des biens concernent des composants. Le commerce des services apporte également une contribution croissante à léconomie mondiale, tout en étant de plus en plus lié au commerce des biens. Cette réalité du XXIè siècle plaide fortement en faveur du développement du libre échange fondé sur un système commercial équitable reposant sur des règles solides, de la protection et de la promotion des investissements et de lapprofondissement de lintégration économique.
13. Nous sommes donc résolus à prendre des mesures permettant de libérer plus encore le potentiel du commerce et de linvestissement, afin de stimuler la croissance, lemploi et le développement durable. Nous tiendrons également notre promesse de lutter contre les mesures protectionnistes et de ne pas en prendre de nouvelles et nous sommes favorables à une prorogation de lengagement de statu quo pris par le G20. Nous appelons les autres pays à faire de même. Nous nous engageons à soutenir les efforts pour libéraliser le commerce des biens et des services respectueux de lenvironnement, tout en soulignant que des progrès dans ce domaine stimuleraient une croissance verte. À cet égard, nous saluons la décision prise par la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en septembre 2012 de réduire les tarifs douaniers sur les biens environnementaux, qui constitue une importante contribution à cette fin.
14. Pour illustrer notre attachement à louverture des marchés, nous nous emploierons à conclure des accords bilatéraux, régionaux et multilatéraux approfondis, ambitieux et permettant une véritable libéralisation. Ces accords porteront sur une multiplicité de questions outre la réduction des tarifs douaniers, notamment les obstacles internes au commerce, la réglementation, la cohérence réglementaire et une meilleure harmonisation des normes, toutes ces questions étant essentielles pour libérer tout le potentiel des échanges commerciaux. Ces accords seront conformes et favorables au cadre de lOMC, et pourront servir déléments de référence pour de futurs accords multilatéraux dans ce cadre qui demeurent les moyens les plus efficaces de réduire les obstacles au commerce dans le monde.
15. Nous réaffirmons notre soutien au rôle central de lOMC, qui contribue à définir les règles à la base du commerce mondial, à lever les obstacles au commerce qui entravent actuellement la croissance mondiale, à refuser et faire reculer le protectionnisme, et à faire respecter les règles qui garantissent légalité des conditions de concurrence en matière de commerce mondial. Nous sommes favorables au maintien dun mécanisme efficace de surveillance du protectionnisme et au renforcement du processus dexamen par les pairs au sein de lOMC. Nous saluons la désignation du nouveau directeur général, et nous nous engageons à appuyer les efforts en faveur dun programme daction fort qui maintienne le rôle central de lOMC.
16. La baisse du coût des échanges commerciaux grâce à une réduction et à une rationalisation de la bureaucratie aux frontières serait bénéfique à tous et pourrait entraîner un gain de mille milliards de dollars pour léconomie mondiale. Elle offrirait aux pays en développement de nouvelles opportunités dexportations, stimulant lemploi et la croissance. Lamélioration des procédures aux frontières entraînerait également une plus grande efficacité des douanes et de la collecte des impôts dans les pays en développement. Nous déploierons par conséquent des efforts résolus pour parvenir, lors de la 9ème conférence ministérielle de lOMC qui se tiendra à Bali en décembre, à un accord concernant un train de mesures axées sur la facilitation du commerce. Nous notons que la réalisation de cet objectif nécessitera la contribution de tous les grands partenaires de lOMC. Le succès de la réunion ministérielle de Bali permettrait de redynamiser le programme de négociations de lOMC.
17. Chaque dollar de lAide pour le commerce dépensé en vue de réduire la bureaucratie relative au commerce est susceptible daccroître les échanges commerciaux du bénéficiaire de près de 700 dollars par an. Nous sommes prêts à continuer à fournir, dans le cadre de nos engagements actuels au titre de lAide pour le commerce, une assistance technique et des mesures de renforcement des capacités importantes pour aider à mettre en uvre un accord de facilitation du commerce dans le cadre de lOMC, en particulier au bénéfice des pays les moins développés. Nous ferons également preuve dune transparence accrue concernant laide que nous fournissons, et nous travaillerons avec les pays en développement, notamment les plus pauvres, pour veiller à ce que les ressources soient mieux adaptées aux besoins.
* Commerce et Infrastructures en Afrique
18. LAfrique est le prochain continent émergent : elle représente une part croissante de la production économique, du commerce et des investissements mondiaux. Nous avons une occasion historique de travailler avec nos partenaires africains pour contribuer à promouvoir une croissance résiliente et partagée en Afrique, en renforçant la transparence, en développant les infrastructures, en facilitant le commerce, en supprimant les obstacles au commerce et en améliorant la gestion des ressources naturelles. Nous saluons la contribution de la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de lAfrique (TICAD) à la réalisation de ces objectifs.
19. Le G8 se félicite vivement du programme dintégration régionale de lAfrique, qui réduirait les obstacles au commerce et continuerait à libérer le potentiel interne de ce continent. Nous soutenons le Plan daction pour lintensification du commerce intra-africain préparé par lUnion africaine. La réduction des temps de transit stimulera le commerce africain sur le continent et avec les marchés mondiaux. Le G8 travaillera avec les pays africains et les communautés économiques régionales pour atteindre les objectifs fixés par lUnion africaine de doubler le commerce intra-africain et de réduire de 50 % les temps de passage aux principaux postes frontières dici 2022.
20. Laugmentation de lefficacité des passages aux frontières et laccroissement des échanges nécessitent des investissements dans les infrastructures, notamment les transports, lénergie et les télécommunications. Laccroissement de linvestissement privé implique en particulier une meilleure préparation des projets et des mesures datténuation des risques. Le G8 sengage à apporter un soutien accru aux dispositifs de préparation des projets pour les programmes dinfrastructures régionaux en Afrique, et il reconnaît limportance du Mécanisme de financement de la préparation des projets dinfrastructures du Nouveau partenariat pour le développement de lAfrique (NEPAD), hébergé par la Banque africaine de développement, ainsi que dautres dispositifs similaires.
21. Le G8 appelle instamment les institutions multilatérales de développement à mettre en place, à titre prioritaire et dans le cadre des travaux en cours sur la reconstitution de lAssociation internationale de développement-17, du Fonds africain de développement-13 et du Fonds européen de développement-11, des mécanismes plus efficaces de collaboration concernant la préparation, le financement et latténuation des risques pour les projets relevant des programmes dinfrastructures régionaux africains tels que le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA). Le G8 prend note du travail effectué par le G20 sur le financement des infrastructures en Afrique.
22. Le G8 sengage à étudier et à identifier avant son prochain Sommet les mesures supplémentaires que peuvent prendre ses membres, conjointement ou à titre individuel, en partenariat avec le secteur privé, les institutions financières internationales et dautres organisations internationales, pour faciliter les flux dinvestissements institutionnels vers des projets dinfrastructures rentables liés au commerce dans les pays en développement.
* Fiscalité
23. Alors que nous nous efforçons de maintenir notre viabilité budgétaire et de favoriser lemploi et la croissance pour nos concitoyens, nous nous engageons à prendre notre part dans la mise au point de solutions mondiales aux problèmes de la fraude et de lévasion fiscales. Nous prendrons des mesures pour restaurer la confiance dans léquité et lefficacité de nos règles et pratiques internationales en matière fiscale, et pour veiller à ce que chaque pays soit en mesure de collecter les impôts qui lui reviennent et à ce que les pays en développement puissent également bénéficier des progrès réalisés sur cette question.
24. Nous saluons les travaux de lOCDE relatifs à lérosion de la base dimposition et au transfert de bénéfices (BEPS) qui concernent les sociétés multinationales et nous soulignons combien il importe que lOCDE élabore à cet égard un plan daction ambitieux et exhaustif à lintention des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 qui se réuniront en juillet. Nous attendons avec intérêt les recommandations de lOCDE et nous nous engageons à prendre les mesures individuelles et collectives nécessaires. Nous décidons de travailler ensemble pour lutter contre lérosion de la base dimposition et le transfert de bénéfices et de veiller à ce que les règles internationales et nos propres règles en matière fiscale ne permettent pas aux entreprises multinationales de réduire le montant global de leur impôt en transférant artificiellement leurs bénéfices vers des juridictions où la fiscalité est faible, ni ne les y encouragent. Les travaux actuellement menés par lOCDE nécessiteront que lensemble des acteurs, y compris les pays en développement, sengagent durablement.
25. Pour identifier et évaluer efficacement les risques fiscaux, toutes les autorités fiscales doivent pouvoir sappuyer sur une information exhaustive et pertinente concernant la situation financière des sociétés multinationales. Ces informations seraient particulièrement utiles aux autorités fiscales, y compris celles des pays en développement, si elles étaient présentées sous une forme normalisée et axées sur des données de qualité sur la répartition des bénéfices et des impôts payés au niveau mondial. Nous invitons lOCDE à élaborer un modèle commun de déclaration fiscale pays par pays que les grandes entreprises multinationales adresseraient aux autorités fiscales, en tenant compte des préoccupations concernant les juridictions non coopératives. Cela améliorera le flux dinformations entre les multinationales et les autorités fiscales des pays où elles sont présentes, ainsi que la transparence et lévaluation des risques.
26. Léchange dinformations entre juridictions constitue un outil essentiel dans la lutte contre la fraude fiscale. Nous considérons que les évolutions récentes en matière de transparence fiscale sont en train de définir une nouvelle norme et nous nous engageons à élaborer un modèle unique véritablement mondial pour les échanges bilatéraux et multilatéraux automatiques dinformations fiscales sappuyant sur les systèmes existants. Nous approuvons le rapport de lOCDE sur la mise en uvre pratique dun échange multilatéral automatique de renseignements, et nous travaillerons avec lOCDE et au sein du G20 pour mettre en uvre ses recommandations de toute urgence. Nous appelons toutes les juridictions à adopter et à mettre en uvre efficacement, dès que possible, cette nouvelle norme unique. Il est essentiel que lensemble des juridictions, y compris les pays en développement, bénéficient de cette nouvelle norme en matière déchange dinformations. Nous invitons donc lOCDE à faire en sorte que tous les dispositifs et processus en la matière soient aussi accessibles que possible pour permettre aux pays dappliquer cette nouvelle norme.
* Fiscalité et développement
27. Il est dans lintérêt de tous que les pays en développement puissent renforcer leur assiette fiscale, pour créer des États stables et durables, améliorer leurs capacités à financer leurs budgets à laide de leurs propres recettes, et mieux sapproprier leurs processus de développement. Nous continuerons dapporter un soutien pratique aux efforts déployés par les pays en développement pour renforcer leurs capacités en matière de collecte des impôts ainsi que pour appliquer les nouvelles normes mondiales concernant léchange dinformations, notamment léchange automatique de renseignements, et en bénéficier. Nous appelons toutes les juridictions à rejoindre le Forum mondial sur la transparence et léchange de renseignements à des fins fiscales et à adhérer à la Convention multilatérale, et nous continuerons à fournir un soutien pratique aux pays en développement qui souhaitent rejoindre le Forum mondial. Chacun dentre nous sengage à poursuivre les échanges dexpertise et à contribuer au renforcement des capacités, notamment en participant à des programmes de partenariat à long terme pour garantir la réussite de cette entreprise.
28. Nous nous félicitons de létude de faisabilité réalisée par lOCDE sur son projet « Inspecteurs des impôts sans frontières » visant à aider les administrations fiscales à mener des enquêtes sur des dossiers fiscaux spécifiques et complexes. Nous prendrons des mesures concrètes pour appuyer cette initiative, notamment en mettant à disposition des spécialistes de la fiscalité.
29. La capacité des administrations fiscales à comparer des informations pertinentes sur les prix dans différentes juridictions est essentielle au bon fonctionnement des règles relatives aux prix de transfert. Labsence de données sur des transactions comparables est un problème important qui affecte lefficacité de la collecte des impôts, notamment dans les pays en développement. Nous demandons à lOCDE de rechercher les moyens de répondre aux préoccupations des pays en développement concernant la qualité et la disponibilité des informations sur des transactions comparables, indispensables à une gestion efficace des prix de transfert.
* Transparence des sociétés et dispositifs juridiques
30. Labsence dinformations sur lidentité des personnes qui, en dernier ressort, contrôlent et possèdent des sociétés et des dispositifs juridiques, notamment les fiducies, et en tirent profit, favorise non seulement la fraude fiscale mais aussi le blanchiment des produits dactivités criminelles, souvent transfrontaliers. Des sociétés fictives peuvent être utilisées à des fins abusives pour faciliter des flux financiers illicites issus de la corruption, de la fraude fiscale et du blanchiment de capitaux. Lutilisation de sociétés fictives à des fins abusives peut être un grave obstacle à la croissance économique durable et à la bonne gouvernance. Nous agirons ensemble et de manière concertée pour nous attaquer à ce problème et améliorer la transparence des sociétés et des dispositifs juridiques. Le renforcement de la transparence permettra également daméliorer le climat des investissements et la sécurité des transactions commerciales, de combattre la corruption et de faciliter laction des services opérationnels et répressifs pour démanteler les réseaux criminels, faire appliquer les sanctions et identifier et recouvrer les avoirs volés.
31. Nous sommes déterminés à prendre des mesures contre lutilisation abusive de sociétés et de dispositifs juridiques. Nous montrerons lexemple en appliquant les normes du Groupe daction financière sur le blanchiment de capitaux (GAFI). Nous avons décidé aujourdhui de publier des plans daction nationaux fondés sur des principes communs (en annexe). En fonction de nos diverses situations constitutionnelles, ces plans daction définissent les mesures concrètes que chacun de nous mettra en uvre en matière de blanchiment et de fraude fiscale afin de faire face à ce problème pour faire en sorte que les entreprises sachent qui les possède et les contrôle véritablement en exigeant quelles obtiennent et conservent des informations sur leur propriété effective, et que ces informations soient mises rapidement à la disposition des services opérationnels et répressifs, des organes en charge de la collecte de limpôt et dautres autorités compétentes si nécessaire, y compris les cellules de renseignement financier, par exemple par le biais de registres centralisés et en veillant à ce que les agents fiduciaires connaissent les informations relatives à la propriété effective de la fiducie et à ce que ces informations soient accessibles aux services opérationnels et répressifs, aux organes en charge de la collecte de limpôt et à dautres autorités compétentes si nécessaire, y compris les cellules de renseignement financier. Nous travaillerons en collaboration avec nos partenaires du GAFI pour faire en sorte que des progrès importants soient accomplis au niveau mondial, notamment en faisant de lévaluation des recommandations pertinentes du GAFI une de nos priorités.
* Lutte contre le blanchiment de capitaux
32. Nos systèmes financiers sont exposés à des risques importants liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme. Nous approuvons sans réserve les normes du GAFI et nous nous engageons à les mettre en uvre efficacement. Nous soutenons le travail mené par le GAFI concernant lidentification et la surveillance des juridictions à haut risque qui présentent des défaillances stratégiques en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), et nous encourageons tous les pays à prendre des mesures qui garantissent le respect des normes du GAFI. Nous nous engageons à veiller à un contrôle et à une application proportionnés et efficaces de nos exigences en matière de LBC/FT afin que les délinquants en col blanc soient tenus de rendre des comptes.
33. Ladoption de mesures renforçant la transparence financière améliorerait également les perspectives de développement des entreprises africaines et des marchés. À mesure que les économies africaines se développeront, les institutions financières africaines risquent dêtre davantage exposées aux activités financières illicites, qui pèseront sur lessor du commerce et des marchés africains. Nous lancerons à Swakopmund (Namibie), du 6 au 8 septembre, le premier Dialogue entre secteurs public et privé avec les pays dAfrique orientale et australe, avec la participation de gouvernements et dinstitutions financières du G8 et de la région. Cette initiative fournira une plate-forme permettant de développer les collaborations, le dialogue et les partenariats public-privé en cours. Nous envisagerons détendre ce Dialogue à dautres régions sur une base annuelle.
* Industries extractives
34. Si elles sont exploitées et gérées de manière responsable et dans le respect de normes environnementales et sociales internationalement reconnues, les ressources naturelles peuvent être le moteur essentiel dune croissance forte et durable, notamment dans les pays en développement où ces ressources sont abondantes. À titre dexemple, en 2010, les recettes des exportations de pétrole dun seul pays africain ont été supérieures au montant total net de laide à lAfrique subsaharienne. Ces ressources constituent, pour de nombreux pays en développement, une solution durable pour sortir de la pauvreté et loccasion de réduire la dépendance à légard de laide extérieure.
35. Cependant, du fait de labsence de systèmes solides de transparence et de responsabilité de la gestion du secteur extractif dans certains pays riches en ressources naturelles, les recettes ont trop souvent été détournées des besoins nationaux absolument prioritaires. Ladoption de normes mondiales plus strictes en matière de transparence dans le secteur extractif et le renforcement des capacités des pays à gérer leurs ressources efficacement amélioreront la responsabilité, diminueront les risques de corruption et dautres activités illicites et permettront aux citoyens de bénéficier pleinement de lextraction des ressources naturelles.
36. Le G8 prendra des mesures pour renforcer les normes mondiales en matière de transparence des industries extractives et progressera sur la voie de normes mondiales communes en matière de déclaration, tant pour les pays ayant une industrie extractive nationale importante que pour les pays dorigine des grandes multinationales de lextraction. En vertu de ces normes communes, les entreprises seraient tenues de déclarer leurs paiements liés aux industries extractives, les États prendraient des mesures pour assurer le respect de lobligation de déclaration et les États désireux dappliquer la norme de lInitiative pour la Transparence dans les Industries extractive (ITIE) déclareront volontairement leurs recettes. Cela réduirait la charge de la déclaration qui pèse sur les entreprises, aiderait à lutter contre la corruption et encouragerait une efficacité accrue de linvestissement, notamment dans les pays en développement.
37. Trente-neuf pays ont déjà signé lInitiative pour la Transparence dans les Industries extractives qui renforce la transparence et la responsabilité concernant les paiements réalisés par les entreprises et les recettes perçues par les États au titre de leurs ressources naturelles. Nous accueillons avec satisfaction les nouvelles règles de lITIE adoptées en mai qui visent à améliorer la couverture et laccessibilité des données produites par les pays de lITIE et à faire en sorte que les pays participants respectent des normes très strictes. Nous encourageons dautres pays à adhérer à lITIE.
38. Les États-Unis ont adopté une loi obligeant certaines entreprises du secteur extractif cotées en bourse à déclarer les paiements quelles effectuent aux États partout dans le monde. Les directives européennes relatives à la transparence et à la comptabilité instaureront des normes équivalentes pour les États membres de lUE. Les pays européens du G8 mettront en uvre rapidement les directives européennes relatives à la transparence et à la comptabilité, ce qui impliquera que toutes les entreprises cotées et les grandes entreprises non cotées du secteur extractif de lUnion européenne devront déclarer à tous les États les paiements effectués aux États dans ce secteur, conformément à larticle 1504 de la Loi américaine Dodd Frank et à la nouvelle norme de lITIE. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France solliciteront le statut de candidat à la nouvelle norme de lITIE dici 2014. Le Canada lancera des consultations avec les parties prenantes dans tout le pays afin délaborer dans les deux ans un régime obligatoire de déclaration équivalent pour les entreprises du secteur extractif. LItalie sollicitera le statut de candidat à la nouvelle norme de lITIE dès que possible. LAllemagne envisage de tester la mise en uvre de lITIE dans une région pilote dans la perspective1 de devenir un futur pays candidat à la mise en uvre. La Russie et le Japon soutiennent les objectifs de lITIE et encourageront leurs entreprises nationales à les soutenir également.
39. Nous encourageons les autres pays dorigine des grandes entreprises multinationales ou publiques investissant à létranger à mettre en uvre des règles équivalentes de déclaration obligatoire de manière à instaurer un régime international de déclaration qui évite aux entreprises la charge dune double déclaration. Ces normes mondiales devront à terme prévoir lobligation de déclaration dès le stade du projet.
40. Dans le cadre de notre engagement en faveur de la transparence du secteur extractif, nous continuons de soutenir un approvisionnement responsable et non conflictuel des minerais dans les régions touchées par un conflit, y compris en ce qui concerne lor, les diamants et les autres pierres précieuses. Nous encouragerons un développement économique positif et un approvisionnement responsable dans le secteur minier artisanal, en particulier dans les zones de conflit ou à haut risque. Nous réaffirmons notre soutien constant au Guide OCDE sur le devoir de diligence pour des chaînes dapprovisionnement responsables en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque et au Mécanisme régional de certification de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, qui sinscrivent dans le cadre des efforts internationaux multilatéraux et pluripartites pour lutter contre le commerce de minerais « de conflit » grâce à la certification, à une conduite responsable des affaires et au respect des droits de lhomme. Nous réaffirmons également notre soutien au processus de Kimberley, initiative internationale pluripartite pour enrayer le trafic de « diamants de sang », et nous encourageons le processus de Kimberley à mener à bien les discussions sur la définition des « diamants de sang ».
41. Nous nous félicitons du rôle moteur que jouent lUnion africaine et le Forum intergouvernemental sur les mines pour promouvoir la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur extractif, notamment grâce à la Vision africaine des mines, au Centre africain de développement minier et au cadre stratégique sur lexploitation minière. Nous nous félicitons également de lintérêt accru du NEPAD pour ces questions. Lassistance technique apportée aux pays en développement pour renforcer leurs capacités à négocier des contrats portant sur les ressources naturelles est essentielle. Nous accueillons favorablement le soutien financier apporté à la Facilité africaine de soutien juridique de la Banque africaine de développement et à la Facilité pour lexploitation équitable des ressources extractives en Afrique, et nous encourageons dautres pays à abonder ces facilités. Pour soutenir ces initiatives, nous établirons des partenariats avec les pays en développement riches en ressources naturelles, le secteur privé et la société civile, afin de renforcer les capacités et daccroître la transparence dans le secteur extractif.
42. Nous avons lancé cette semaine les premiers partenariats avec le Burkina Faso (France), la Colombie (Union européenne), le Ghana (Royaume-Uni), la Mongolie (Allemagne), la Birmanie (États-Unis), la Guinée (États-Unis), le Pérou (Canada) et la Tanzanie (Canada). L'Italie est en train de finaliser un partenariat avec un pays africain. Ces partenariats seront adaptés aux besoins de chaque pays et soutiendront les plans nationaux de développement afin daméliorer la transparence et la gouvernance du secteur extractif dici 2015.
* Gestion des terres
43. Des systèmes de gouvernance foncière et de droits de propriété faibles peuvent être à lorigine de transactions foncières opaques qui facilitent la corruption et court-circuitent les acteurs responsables cherchant à acquérir des terres en vue dinvestissements productifs. Une gouvernance faible dans de nombreux pays en développement laisse le champ libre à la spéculation foncière improductive et sape la productivité agricole. Laugmentation de la sécurité des droits fonciers et de la transparence de la gouvernance foncière encourage la participation des citoyens, concourt à la responsabilité des pouvoirs publics, réduit les coûts des entreprises et consolide le climat dinvestissement responsable. Nous nous félicitons des activités internationales entreprises pour améliorer la gouvernance foncière, notamment par laccès à linformation et la participation des citoyens à la prise de décisions. Nous reconnaissons limportance des efforts multilatéraux déployés pour promouvoir une plus grande transparence foncière, et notamment le rôle que joue lOrganisation pour lalimentation et lagriculture (FAO) sagissant de fournir des orientations internationales en matière de bonne gouvernance foncière et de transparence. Nous nous félicitons du lancement des consultations sur les Principes pour des investissements agricoles responsables tout en soulignant que la bonne gouvernance dans le secteur foncier est déterminante pour le développement rural, la sécurité alimentaire et linvestissement agricole public et privé durable.
44. Nous soutiendrons lamélioration de la transparence dans les transactions foncières, y compris à un stade précoce, et le renforcement des capacités de mise en place de systèmes efficaces de gouvernance foncière dans les pays en développement. Lannée dernière, le G8 a accueilli avec satisfaction les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale du Comité de la sécurité alimentaire mondiale des Nations Unies (VGGT). Pour assurer leur mise en uvre et soutenir les processus régionaux tels que lInitiative de lUnion africaine sur les politiques foncières, nous instaurons cette année des partenariats avec certains pays en développement et les organisations internationales concernées afin daccélérer et de cibler le soutien aux programmes nationaux existants de gouvernance foncière en lien avec les entreprises, notamment les agriculteurs, et la société civile.
45. Nous avons lancé cette semaine les premiers partenariats avec le Burkina Faso (États-Unis), le Soudan du Sud (Union européenne), la Namibie (Allemagne), le Nigeria (Royaume-Uni), le Niger (Union européenne), le Sénégal (France) et la Tanzanie (Royaume-Uni). Ces partenariats seront adaptés aux besoins de chaque pays et soutiendront les plans nationaux de développement afin daméliorer la gouvernance foncière, notamment la transparence dans les transactions foncières dici 2015. En outre, le Japon et lItalie apportent un soutien accru à la mise en uvre des VGGT dans les pays en développement, par lintermédiaire de la FAO et de la Banque mondiale.
* Accessibilité des données
46. Laccessibilité des données de lÉtat constitue une source essentielle à lère de linformation. Rendre publiques certaines données peut améliorer la vie des citoyens et élargir laccès à ces données peut favoriser linnovation, la croissance économique et la création demplois de qualité. Mettre les données de lÉtat à la disposition du public par défaut et les rendre réutilisables gratuitement dans des formats ouverts, faciles daccès et lisibles par ordinateur et décrire ces données clairement pour permettre au public den comprendre aisément le contenu et la signification, cest fournir de nouvelles sources dinnovation au secteur privé, aux entrepreneurs et aux organisations non gouvernementales. Laccessibilité des données permet également de prendre conscience de la manière dont les ressources naturelles du pays sont employées, les recettes du secteur extractif utilisées et les transactions foncières réalisées et gérées.
47. Nous avons publié aujourdhui, dun commun accord, une Charte sur laccessibilité des données (jointe en annexe) reprenant les principes suivants :
a. Des données accessibles par défaut : encourager les États à publier ouvertement leurs données tout en continuant à préserver la vie privée ;
b. Qualité et quantité : publier en temps utile des données ouvertes, de bonne qualité et bien décrites;
c. Des données utilisables par tous : publier autant de données que possible dans autant de formats ouverts que possible ;
d. Des données publiées pour une gouvernance améliorée : partager lexpertise et faire preuve de transparence concernant la collecte des données, les normes et les processus de publication ;
e. Des données publiées pour linnovation : consulter les utilisateurs et faciliter le travail des futures générations de créateurs innovants.
48. Cette Charte sur laccessibilité des données augmentera laccessibilité des données de lÉtat dans toute une série de domaines essentiels tels que la santé, lenvironnement et les transports, qui favorisera les processus démocratiques et qui veillera à ce que toutes les données fournies soient faciles dutilisation. Nous encourageons dautres pays à adopter cette Charte. Dici la fin de lannée, les pays du G8 élaboreront des plans daction précisant la manière dont ils mettront en uvre la Charte et son annexe technique dici la fin de 2015 au plus tard. Nous dresserons le bilan des progrès accomplis lors de notre prochaine réunion en 2014.
49. Conformément aux principes de la Charte sur laccessibilité des données, des données transparentes sur laide au développement fournie par le G8 sont également essentielles en termes de responsabilité. Nous sommes tous convenus de mettre en uvre dici 2015 la norme commune sur la transparence de laide, adoptée à Busan, et qui comprend le Système de notification des pays créanciers du CAD de lOCDE et lInitiative internationale pour la transparence de laide (IITA). Pour montrer davantage lexemple, nous veillerons à ce que les données sur laide au développement fournies par le G8 soient accessibles en temps utile, exhaustives et comparables.
50. À terme, les pays du G8 devront appliquer les normes communes de Busan sur la transparence à leurs institutions chargées du financement du développement et aux flux internationaux de financements publics pour le climat, dans le respect des règles de déclaration des financements pour le climat prévues par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
* Responsabilité
51. Nous avons pris lengagement de rendre compte des promesses que nous avons faites, de manière ouverte et transparente comme convenu à LAquila en 2009. Nous accueillons favorablement le Rapport de Lough Erne de 2013 sur la tenue des engagements ; il sagit dun rapport complet couvrant 56 engagements pris en faveur du développement inscrits dans le rapport de 2010 ainsi que les engagements supplémentaires pris par les chefs dÉtat et de gouvernement lors des sommets de Muskoka, de Deauville et de Camp David. Nous réaffirmons notre détermination à continuer de travailler avec les pays partenaires et dautres parties prenantes pour mettre un terme à lextrême pauvreté, en nous appuyant sur nos expériences communes et en relevant les nouveaux défis dans le cadre de stratégies propres à chaque pays. La transparence et la responsabilité mutuelle sont les pièces maîtresses de notre approche.
52. Le Rapport met en évidence dimportants progrès dans des domaines tels que la santé maternelle et infantile, laccès à leau salubre, lamélioration de la sécurité alimentaire, et la contribution à létablissement de la paix et de la sécurité, notamment en Afrique. Cependant, il souligne également la nécessité de prendre dautres mesures pour tenir nos engagements dans certains domaines. Tout en travaillant au respect des engagements déjà pris, nous reconnaissons quil est nécessaire de relever de nouveaux défis, en étroite coopération avec dautres partenaires.
* Sécurité alimentaire et nutrition
53. Les pays du G8 réaffirment lengagement quils ont pris dagir avec la rapidité et lintensité voulues pour parvenir à la sécurité internationale durable en matière alimentaire et de nutrition ; nous nous sommes acquittés des engagements financiers que nous avions contractés à LAquila en 2009 et nous ferons en sorte de mener à bien les décaissements prévus. Nous réaffirmons notre attachement à la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition et nous nous félicitons des progrès accomplis depuis son lancement en 2012. Nous réaffirmons notre attachement au Programme détaillé de développement de lagriculture africaine (PDDAA) qui constitue le cadre dorientation pour la transformation agricole en Afrique, et nous reconnaissons que la Nouvelle Alliance constitue un moyen daccroître linvestissement du secteur privé à lappui des plans dinvestissement par pays du PDDAA. Nous nous appuierons sur les résultats obtenus par la Présidence américaine du G8 en agissant dans quatre domaines :
- le pilotage, en renforçant lappropriation africaine et en faisant du Conseil de direction le principal organe de surveillance de la Nouvelle Alliance ;
- la responsabilité, en arrêtant un moyen crédible et efficace pour mesurer les progrès accomplis et en rendre compte de manière transparente, qui soit conforme au cadre de suivi du PDDAA ;
- lélargissement, en élargissant la participation à la Nouvelle Alliance des pays africains, du secteur privé africain et mondial et des partenaires du développement ;
- lintensification de limpact, en faisant en sorte que les investissements aient des effets mesurables sur la lutte contre la pauvreté et la malnutrition, en particulier en ce qui concerne les petits exploitants et les femmes, quils soient réalisés dans des conditions responsables et quils favorisent lutilisation durable des ressources naturelles.
54. Le rapport détape présenté au Conseil de direction de la Nouvelle Alliance insiste sur la mise en place daccords de partenariat dans six pays africains, les progrès accomplis en matière de réforme et de mobilisation de linvestissement du secteur privé, ainsi que le lancement dinstruments pour mobiliser les capitaux, améliorer laccès aux nouvelles technologies, gérer les risques et améliorer la nutrition. Nous nous félicitons de lélargissement de la Nouvelle Alliance au Nigeria, au Bénin et au Malawi et des premières mesures pour mettre en place un nouveau cadre de coopération avec le Sénégal. Nous prenons acte du rôle déterminant que jouent les petits exploitants agricoles, notamment les femmes. Nous nous félicitons de la mise en place dun système solide pour suivre les résultats intégrés dans le cadre de suivi du PDDAA. Les pays du G8 continuent de soutenir le Programme mondial pour lagriculture et la sécurité alimentaire qui finance des activités de développement agricole pilotées par les différents pays, et notamment celles qui obtiennent des résultats positifs en matière de nutrition ; ils continuent également de mobiliser des flux accrus de capitaux privés au profit des petits exploitants agricoles et des industries agricoles dans les pays à faible revenu.
55. Nous nous félicitons du Pacte international sur la nutrition pour la croissance, annoncé récemment et qui prévoit des objectifs de réduction de la sous-alimentation pour 2020. Nous nous félicitons également des engagements financiers concrets pris pour accélérer les progrès de la lutte contre la sous-alimentation des femmes et des jeunes enfants. Les progrès concernant ces engagements doivent faire lobjet de bilans et de comptes rendus réguliers, notamment dans le cadre du Mouvement SUN (Renforcement de la nutrition) auquel nous continuons dapporter notre soutien.
* Changement climatique
56. Le changement climatique est lun des grands problèmes pour notre croissance économique et notre bien-être futurs. Nous demeurons fermement décidés à répondre au besoin urgent de réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière significative dici 2020 et à maintenir notre trajectoire sobre en carbone au-delà, pour contribuer à limiter effectivement la hausse globale de la température à moins de 2° C par rapport à lère préindustrielle, dans le respect de la science.
57. Nous mettrons en uvre, au niveau national et international, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, des mesures ambitieuses et transparentes qui seront complétées par des actions menées dans le cadre dautres instances compétentes, notamment mais non exclusivement :
a. le Forum des économies majeures sur lénergie et le climat au sein duquel nous travaillerons avec nos partenaires pour progresser dans le programme daction du Forum et pour surmonter les divergences concernant laccord mondial en 2015 ;
b. lOrganisation de laviation civile internationale (OACI) au sein de laquelle nous appelons à trouver un accord, lors de lAssemblée de septembre 2013, sur un ensemble ambitieux de mesures, fondées sur le marché ou non, pour faire face à laugmentation des émissions de laviation ;
c. lOrganisation maritime internationale (OMI) au sein de laquelle nous continuons de travailler ensemble sur de nouvelles mesures pour faire face aux émissions de la navigation ;
d. la Coalition pour le climat et lair pur visant à réduire les polluants de courte durée de vie ayant un effet sur le climat, à laquelle nous nous étions tous engagés à adhérer lors de notre dernier Sommet et où nous agirons sur la base des huit initiatives mondiales déjà lancées tout en continuant à rechercher des preuves scientifiques et une participation accrue du secteur privé.
58. Nous reconnaissons que le changement climatique contribue à accroître les risques en matière déconomie et de sécurité au niveau mondial. Rappelant que le développement économique durable et laction internationale en matière de climat se renforcent mutuellement, le G8 est convenu dexaminer les moyens de mieux faire face à ce défi et aux risques qui y sont associés.
59. Dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, nous uvrerons pour quun nouveau protocole, un autre instrument juridique ou un autre résultat agréé ayant force juridique en vertu de la Convention, applicable à toutes les Parties, soit adopté dici 2015 et entre en vigueur et soit mis en uvre à compter de 2020. Nous notons également avec une vive préoccupation lécart entre les engagements actuels des pays et les besoins, et nous nous efforcerons dintensifier les efforts datténuation à lhorizon 2020. Nous réaffirmons notre attachement à lobjectif des pays développés de mobiliser ensemble 100 milliards de dollars par an dici 2020, à titre de financement pour le climat, provenant dun large éventail de sources, dans le cadre des mesures significatives datténuation et dans le respect de la transparence en matière de mise en uvre. Nous intensifions nos efforts pour continuer daméliorer la transparence des flux internationaux de financement pour le climat. Nous accueillons avec satisfaction les efforts déployés par le Secrétaire général des Nations Unies pour mobiliser la volonté politique jusquen 2014 afin dassurer le succès dun accord mondial en 2015 lors de la Conférence des Parties que la France se déclare prête à accueillir. Nous attendons avec intérêt le cinquième rapport dévaluation du Groupe dexperts intergouvernemental sur lévolution du climat (GIEC).
* Partenariat de Deauville avec les pays arabes en transition
60. Les aspirations des peuples dAfrique du Nord et du Moyen-Orient à la liberté, à la dignité et à de nouvelles perspectives sont toujours aussi vives. Des progrès ont été accomplis, mais la région continue de se heurter à de graves difficultés. Nous réaffirmons notre soutien en faveur des réformes politiques et économiques dans la région et nous encourageons les dirigeants des pays arabes en transition à poursuivre les progrès durant cette transition difficile vers la démocratie, la prospérité, des économies ouvertes et des sociétés plus solidaires, ainsi que le respect des droits des femmes et des filles et le droit de pratiquer sa religion en toute sécurité.
61. Nous aiderons les pays en transition, grâce à notre soutien bilatéral et multilatéral concerté, à uvrer pour la stabilité économique, les réformes structurelles, la bonne gouvernance et les réformes visant à lutter contre la corruption, qui sont nécessaires pour permettre une croissance durable profitant à tous et créer des emplois.
62. Nous continuerons de soutenir les réformes menées par les pays, y compris les projets destinés à soutenir les réformes institutionnelles et à améliorer le commerce, linvestissement et la création demplois, notamment grâce au Fonds pour la transition dans la région du Moyen-Orient et de lAfrique du Nord, aux côtés des autres formes daide apportées par les Partenaires. Nous nous félicitons de lapprobation dune centaine de millions de dollars de projets pour la première année de fonctionnement du Fonds et nous encourageons nos partenaires à honorer les engagements quils ont pris à ce jour et à accroître leurs contributions pour permettre de réunir la somme initiale de 250 millions de dollars. Par ailleurs, nous nous réjouissons de larrivée de nouveaux donateurs du Fonds, au-delà du Partenariat, et nous encourageons dautres donateurs à se joindre à cet effort.
63. Nous continuerons de soutenir le renforcement des échanges, de linvestissement et de lintégration économique dans la région, notamment par dambitieux accords bilatéraux sur le commerce et linvestissement et une amélioration de laccès des États et des entreprises aux capitaux. Nous espérons accueillir prochainement le Yémen au sein de lOMC et nous soutenons la Libye sur la voie de ladhésion. Nous nous félicitons des investissements dans la région réalisés par les institutions financières internationales (IFI) et les organisations internationales, et de la ratification imminente par tous les membres de lélargissement du mandat géographique de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement afin de faciliter les investissements dans les pays en transition. Nous prenons acte du rôle essentiel que jouent les jeunes, les femmes et les PME pour assurer la stabilité économique et la croissance. Nous continuerons de travailler avec les IFI pour avancer en ce qui concerne les plans daction pour les PME parallèlement à une nouvelle initiative destinée à apporter un soutien aux PME sous forme de mentorat.
64. Nous réaffirmons notre ferme volonté de restituer les avoirs volés aux pays en transition, notamment en participant au Forum arabe pour la restitution des avoirs volés. Nous continuerons de renforcer la coopération sur des cas bilatéraux concrets et dintensifier la coopération entre nos praticiens. Chaque pays du G8 présentera, dici le second Forum arabe pour la restitution des avoirs volés qui se tiendra en octobre 2013, une feuille de route précisant les mesures quil prend pour honorer ses engagements au titre du Plan daction de 2012 pour la restitution des avoirs volés. Nous améliorerons notre coordination en matière de fourniture daide au renforcement des capacités et dassistance technique. Nous uvrerons pour arrêter et adopter, dici le second Forum arabe pour la restitution des avoirs volés, les principes relatifs aux bonnes pratiques en matière de translitération des noms arabes dans nos documents juridiques. Nous soutiendrons la mise en place dun réseau actif des services opérationnels et répressifs compétents en matière de restitution des avoirs en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
65. Dans le prolongement de la tradition de responsabilité du G8, les ministres des Affaires étrangères du Partenariat examineront, lors de leur réunion en septembre 2013, un rapport sur lévaluation des progrès accomplis par rapport aux engagements pris.
* Lutte contre le terrorisme
66. Nous réitérons notre condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quel que soit lendroit où il opère. Nous demeurons préoccupés par la menace, de plus en plus fragmentée et géographiquement dispersée, que représentent les groupes terroristes, notamment Al-Qaïda et sa nébuleuse. Aucun de nous nest à labri : depuis Camp David, chaque partenaire du G8 a été touché directement par des actes de terrorisme, sur son territoire ou à létranger. Nous saluons le rôle moteur joué par lOrganisation des Nations Unies, notamment grâce à sa Stratégie antiterroriste mondiale, les travaux du Groupe Lyon-Rome et limportance du Forum mondial de Lutte contre le Terrorisme (GCTF). Nous avons pris lengagement de travailler ensemble pour réduire le risque terroriste pour nos propres concitoyens, y compris celui qui vient de lintérieur du pays, et pour nos partenaires étrangers. Notre réaction doit être forte, réfléchie et reposer sur une approche globale qui, dans le respect des droits de lhomme et de létat de droit, soppose à la radicalisation, à lextrémisme violent et au financement du terrorisme (notamment aux flux transitant par des juridictions extraterritoriales), et sattaque aux situations et aux causes de mécontentement que les terroristes cherchent à exploiter.
67. Nous reconnaissons la menace mondiale du terrorisme ; lévolution récente de la situation en Afrique, notamment dans un arc sétendant de la Mauritanie à louest jusquà la Somalie à lest, montre comment le terrorisme se conjugue avec dautres facteurs pour menacer la stabilité et les intérêts économiques. Cest pourquoi nous soutenons les efforts déployés pour démanteler le refuge que représente le Nord du Mali pour les terroristes. Nous nous félicitons de la contribution importante de la France à cet égard. Dans le prolongement du succès de la Conférence internationale de haut niveau des donateurs qui sest tenue à Bruxelles le 15 mai, nous soutenons le déploiement rapide dune force de stabilisation des Nations Unies au Mali et nous encourageons le Gouvernement du Mali à appliquer avec détermination un processus politique propre à assurer la stabilité à long terme. Nous soutenons également le Gouvernement fédéral de la Somalie qui restaure la paix et la sécurité après des années de conflit alimenté par des groupes terroristes et nous nous félicitons de lengagement des forces de la Mission dobservation militaire de lUnion africaine en Somalie (AMISOM). Nous soutenons les efforts déployés par le Gouvernement somalien pour mettre en place un système judiciaire efficace, impartial et solide, ainsi que pour introduire des réformes économiques qui contribueront à faciliter le processus de reprise du dialogue avec les institutions financières internationales.
68. Nous avons besoin dune réaction cohérente et coordonnée pour empêcher la diffusion du terrorisme et faire face aux causes de linstabilité en Afrique septentrionale et au Sahel. Nous chercherons à renforcer les travaux menés dans ce domaine, notamment par lONU, lUnion européenne, lUnion africaine, la Communauté économique des États de lAfrique de lOuest (CEDEAO) et le Forum mondial de Lutte contre le Terrorisme (GCTF). Nous avons recensé cinq domaines daction prioritaires dans ces pays dAfrique septentrionale où le terrorisme et ses causes sont le plus profondément ancrés. Nous poursuivrons ces travaux en étroite coopération avec les pays concernés.
69. Renforcement des capacités en termes de sécurité et détat de droit. Nous travaillerons, individuellement et collectivement, notamment dans le cadre de lONU, de lUnion africaine et du GCTF au renforcement des capacités pour identifier et démanteler les activités terroristes et poursuivre leurs auteurs, dans le respect des droits de lhomme. Nous soutiendrons également les efforts multinationaux, notamment les missions de formation de lUE au Mali et en Somalie, et nous nous félicitons de la création de lInstitut international de la justice et de létat de droit en Tunisie.
70. Lutte contre les trafics criminels et renforcement de la sécurité aux frontières. Nous apporterons un soutien politique et pratique aux organisations régionales et internationales qui améliorent la capacité des pays à surveiller et contrôler leurs frontières et qui luttent contre les facteurs néfastes que sont la corruption, la criminalité transnationale organisée, le trafic illicite de stupéfiants et la traite des êtres humains, qui portent atteinte à la gouvernance et à létat de droit et, dans certains cas, constituent une source importante de financement des terroristes. Nous prenons acte des travaux importants de lOffice des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) à cet égard. Nous lencourageons à organiser, avec le soutien du GCTF et de la CEDEAO, une réunion de haut niveau des pays de la région, des donateurs et des entités disposant dune expertise spécifique, afin dexaminer les défis que doit relever lAfrique occidentale et septentrionale dans ce domaine, et notamment la coopération, par des moyens divers, dans la lutte contre les groupes terroristes qui traversent les frontières. Nous prendrons également des mesures pour lutter contre le trafic illicite des espèces sauvages protégées ou menacées.
71. Lutte contre lextrémisme violent. Nous soutiendrons les mesures de lutte contre lextrémisme violent, y compris la propagande extrémiste qui cherche à justifier les actions terroristes dans ces pays, notamment en appuyant le GCTF et son action en faveur de létablissement du Centre Hedayah, premier centre international dexcellence en matière de lutte contre lextrémisme violent. Nous sommes également déterminés à renforcer notre coopération pour lutter contre les risques croissants de recrutement et de radicalisation, notamment en apportant notre soutien aux communautés vulnérables et en renforçant les capacités de lutte contre lextrémisme violent.
72. Réduction de la vulnérabilité des entreprises multinationales. Linvestissement direct étranger contribue à la croissance économique et constitue un moyen de sattaquer à linstabilité. Nous nous félicitons de lintention du Groupe Lyon-Rome de définir un ensemble de principes qui guideront nos travaux avec les entreprises multinationales pour les aider à agir en toute sécurité dans des environnements à haut risque tout en protégeant leur personnel et leurs capitaux de toute action terroriste. Une fois ces principes arrêtés, nous encouragerons leur adoption à léchelle internationale.
73. Lutte contre les principaux facteurs dinstabilité. La pauvreté et les disparités socio-économiques contribuent à linstabilité et sont exploitées par les terroristes. Nous soutiendrons les efforts des organisations régionales et internationales, notamment des institutions financières internationales, pour promouvoir le développement durable et la croissance économique en Afrique septentrionale, en contribuant à instaurer les conditions permettant à chacun de simpliquer dans la stabilité, la sécurité et létat de droit. Nous encouragerons également une gestion transparente et responsable des ressources minières, grâce à lInitiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE) et, en tant que de besoin, à lobligation de déclaration. Nous approuvons les travaux accomplis pour améliorer lagriculture et les moyens de subsistance sous légide de lAlliance globale pour lInitiative Résilience-Sahel (AGIR-Sahel). Nous soutiendrons la transition des pays du Printemps arabe en Afrique du Nord grâce au Partenariat de Deauville, en agissant en faveur déconomies ouvertes et dune croissance qui profite à tous.
74. Nous sommes déterminés à utiliser nos ressources collectives afin de progresser dans ces domaines prioritaires. La coopération bilatérale qui reflète nos différents liens politiques, culturels, économiques et historiques avec les pays dAfrique septentrionale et au Sahel, ainsi que nos domaines dexpertise traditionnels en matière de renforcement des capacités, viendra consolider cet effort collectif. Nous sommes convenus de tenir une nouvelle réunion du G8 dici la fin de lannée au niveau des conseillers pour la sécurité nationale ou dautres hauts fonctionnaires, en y associant nos partenaires régionaux et internationaux, afin de dresser le bilan des progrès accomplis et de faire avancer nos objectifs.
* Menace denlèvement contre rançon par des terroristes et mesures préventives que la communauté internationale peut prendre
75. La communauté internationale a progressé de manière significative dans la lutte contre les flux financiers à destination des organisations terroristes. Cependant, au cours des trois dernières années, nous estimons que les groupes extrémistes de la nébuleuse dAl-Qaïda et dautres groupes extrémistes islamistes partout dans le monde ont obtenu des dizaines de millions de dollars à titre de rançons. Les versements effectués à des terroristes, du Sahel à la Corne de lAfrique, ont contribué à alimenter linstabilité dans la région et favorisé les attentats de grande ampleur comme celui dIn Amenas. Le paiement de rançons à des groupes terroristes est lune des sources de revenus qui les aide dans leurs tentatives de recrutement, renforce leur capacité opérationnelle à organiser et exécuter des attentats terroristes, et les incite à procéder à de nouveaux enlèvements contre rançon, ce qui accroît le risque pesant sur nos concitoyens.
76. Nous sommes résolus à protéger la vie de nos concitoyens et à réduire laccès des groupes terroristes aux financements qui leur permettent de survivre et de prospérer, dans le respect des conventions internationales pertinentes. Nous rejetons catégoriquement le paiement de rançons aux terroristes, conformément à la résolution 1904 (2009) du Conseil de sécurité des Nations Unies qui exige des États membres quils empêchent le paiement direct ou indirect de rançons à des terroristes inscrits sur la liste établie en application du régime de sanctions des Nations Unies contre Al-Qaïda en gelant leurs fonds et leurs autres avoirs.
77. Nous nous félicitons des efforts déployés pour empêcher les enlèvements et pour obtenir la libération des otages en toute sécurité et sans paiement dune rançon, notamment des actions recommandées par le Forum mondial de Lutte contre le Terrorisme, en particulier dans le Mémorandum dAlger sur les bonnes pratiques en matière de prévention des enlèvements contre rançon par des terroristes et délimination des avantages qui en découlent. Nous encourageons la poursuite des discussions dexperts, notamment au sein du Groupe Lyon-Rome, afin de mieux comprendre ce problème. Nous invitons également nos partenaires du secteur privé, y compris les organismes daide et les médias, les agences de voyage, les compagnies dassurance et dautres entreprises, à adopter des directives et bonnes pratiques similaires qui leur soient propres pour la prévention des enlèvements par des terroristes et la réaction en cas denlèvement.
78. Nous continuons de soutenir les efforts visant à réduire laccès des groupes terroristes aux financements et aux services financiers dans le cadre des travaux en cours du Groupe daction financière (GAFI) afin daméliorer les cadres de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme partout dans le monde. Nous appelons tous les pays à mettre en uvre réellement les normes révisées du GAFI.
79. Cependant, lorsque le pire arrive, nous décidons dapporter une assistance mutuelle aux États qui font face à un enlèvement terroriste, notamment, si nécessaire et en fonction des possibilités, grâce à léchange dinformations, à une expertise ou une assistance spécialisées, ou à la fourniture de ressources pour les opérations de libération dun otage. Nous soutiendrons également les initiatives dans le domaine du renforcement des capacités pour aider les États à prévenir tout futur enlèvement terroriste, à sy préparer et à y répondre, y compris en traduisant plus efficacement les terroristes en justice et en veillant à ce quils néchappent pas à leurs responsabilités.
80. Nous espérons que les discussions au sein des Nations Unies concernant de nouveaux mécanismes permettront de mieux faire connaître au niveau international la menace que représentent les enlèvements contre rançon et nous nous proposons dexaminer de nouvelles résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies pour faire face à cette menace et pour latténuer.
81. Nous soutenons sans réserve les efforts déployés par la communauté internationale pour faire face à dautres formes denlèvement et pour lutter contre la menace de la piraterie.
* Politique étrangère
82. Nous sommes déterminés à travailler ensemble pour mettre un terme au bain de sang et aux pertes de vies humaines en Syrie, et à aider le peuple syrien à instaurer la paix et la stabilité par des moyens politiques. Nous sommes vivement préoccupés par lépouvantable tragédie humaine qui, selon les estimations des Nations Unies, a coûté la vie à plus de 93 000 personnes, a conduit au déplacement de 4,2 millions de personnes à lintérieur du pays et incité 1,6 million de personnes à trouver refuge à lextérieur des frontières. Nous saluons le rôle humanitaire vital que jouent les pays voisins en accueillant ces réfugiés, au premier rang desquels le Liban et la Jordanie, qui font face aux fortes pressions économiques et de sécurité causées par cet afflux de réfugiés.
83. Compte tenu des besoins humanitaires immenses, comme lindique le dernier appel à contribution des Nations Unies de 5,2 milliards de dollars en 2013, nous sommes déterminés à apporter des contributions exceptionnelles, à la mesure de lampleur des difficultés. Lors de ce Sommet, les chefs dÉtat et de gouvernement du G8 ont confirmé des engagements supplémentaires de près de 1,5 milliard de dollars pour faire face aux besoins humanitaires en Syrie et dans les pays voisins. Nous reconnaissons que de nouvelles contributions seront nécessaires compte tenu de lampleur du problème. Nous appelons instamment dautres pays et organisations à prendre des engagements similaires. Nous appelons à ouvrir aux organisations humanitaires un accès immédiat afin quelles puissent apporter une aide humanitaire à tous les civils qui en ont besoin, conformément aux principes du droit humanitaire et au droit international, notamment dans les zones les plus touchées telles que Qoussair.
84. Nous sommes déterminés à trouver une solution politique à la crise, fondée sur la volonté de bâtir une Syrie unie, solidaire et démocratique. Nous approuvons avec force la décision dorganiser dès que possible la Conférence de Genève sur la Syrie, pour mettre pleinement en uvre le Communiqué de Genève du 30 juin 2012, comprenant un ensemble de mesures essentielles, à commencer par un accord sur un organe de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs et formé par consentement mutuel. Conformément au Communiqué de Genève, les services publics doivent être préservés ou restaurés, y compris les forces militaires et de sécurité. Cependant, toutes les institutions et les administrations de lÉtat doivent fonctionner selon des normes professionnelles et dans le respect des droits de lhomme, sous légide dune haute direction qui a la confiance de la population, sous le contrôle de lorgane de transition.
85. Les deux parties réunies à la Conférence doivent sinvestir de manière sérieuse et constructive dans ce processus. Elles doivent être pleinement représentatives du peuple syrien et attachées à mettre en uvre le Communiqué de Genève et à assurer la stabilité et la réconciliation. Nous mènerons un dialogue actif avec les parties pour parvenir à des résultats fructueux.
86. Nous sommes vivement préoccupés par la menace croissante que font peser le terrorisme et lextrémisme en Syrie, et par la nature de plus en plus communautaire du conflit. La Syrie doit appartenir à tous les Syriens, y compris à ses minorités et à lensemble de ses groupes religieux. Nous exhortons les autorités syriennes et lopposition, lors de la Conférence de Genève, à sengager conjointement à démanteler toutes les organisations appartenant à Al-Qaïda et à arrêter ou expulser de Syrie toutes les personnes de cette nébuleuse, ainsi que tout autre acteur non étatique entretenant des liens avec le terrorisme. Nous apporterons notre soutien à la planification, par les Nations Unies, des besoins concernant la transition, le redressement et la reconstruction de la Syrie, notamment en maintenant la continuité des institutions de lÉtat pendant la transition et en veillant à ce que les forces de sécurité soient efficaces, responsables et aptes à faire face à la menace du terrorisme et de lextrémisme.
87. Nous condamnons toute utilisation darmes chimiques en Syrie et nous demandons à toutes les parties au conflit de permettre à léquipe denquêteurs de lONU mandatée par le Secrétaire général des Nations Unies dentrer dans le pays afin de mener une enquête objective sur les allégations dutilisation darmes chimiques, en sappuyant sur lexpertise de lOrganisation pour lInterdiction des armes chimiques (OIAC) et de lOrganisation mondiale de la santé (OMS). Léquipe des Nations Unies doit rendre son rapport au Conseil de Sécurité pour examen. Nous sommes déterminés à ce que les personnes qui pourront être tenues pour responsables de lutilisation des armes chimiques rendent des comptes. Nous soulignons la nécessité dun stockage de toutes les armes chimiques en Syrie dans de bonnes conditions de sécurité, en attendant leur destruction dans le cadre de la vérification effectuée par la communauté internationale. Nous condamnons également dans les termes les plus fermes toutes les violations des droits de lhomme commises en Syrie, quels que soient leurs auteurs, notamment les attaques menées aveuglément contre des civils. Nous appelons toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et la législation relative aux droits de lhomme, en prenant acte de la responsabilité particulière du Gouvernement syrien à cet égard.
88. Après les élections intervenues en Libye lannée dernière, les premières en plus de quarante ans, nous nous félicitons des progrès accomplis par le Gouvernement libyen sous la direction du Premier Ministre Ali Zeidan. Nous encourageons le Gouvernement à poursuivre dans cette voie et à obtenir des résultats concrets. Pour assurer une transition efficace vers un avenir plus stable, plus démocratique et plus prospère, nous appelons de nos vux un engagement continu et soutenu de la communauté internationale, coordonné par la Mission dappui des Nations Unies en Libye (MANUL). Cet engagement doit appuyer les efforts du Gouvernement libyen pour renforcer lefficacité et la capacité de ses institutions dans les secteurs de la sécurité et de la justice, pour effectuer une transition réussie vers la démocratie et, après quatre décennies de mauvaise gestion, pour développer léconomie libyenne et améliorer la fourniture de services publics. Nous encourageons tous les Libyens à sinvestir dans le processus politique de réconciliation et de réforme constitutionnelle par des moyens pacifiques ouverts à tous, dans le respect de létat de droit.
89. Nous sommes convenus que toutes les parties concernées devaient travailler de toute urgence en vue dune paix juste, globale et durable au Moyen-Orient. Nous soutenons la solution des deux États, avec un État palestinien viable, contigu, démocratique et indépendant, vivant côte à côte avec Israël et ses autres voisins, dans la paix et la sécurité. Prenant acte de la déclaration du Quatuor pour le Moyen-Orient en date du 23 septembre 2011, nous appelons à prendre les mesures nécessaires pour instaurer la confiance et nous demandons instamment aux parties duvrer en vue de la reprise des négociations directes, sans conditions préalables. Nous proclamons notre soutien à lAutorité palestinienne et à ses efforts pour bâtir un État, et nous encourageons la communauté internationale à apporter toute laide possible pour redynamiser léconomie palestinienne.
90. Nous prenons acte des progrès accomplis par les Forces de sécurité nationale afghanes dans la prise en charge de la sécurité partout en Afghanistan à compter de la mi-2013. Nous continuerons daider le Gouvernement afghan à honorer les engagements quil a pris de renforcer les institutions de la gouvernance, de lutter contre la corruption et la menace terroriste. Nous soulignons que le Gouvernement afghan doit, avec laide de la communauté internationale, continuer à combattre plus efficacement la production, le commerce et le trafic illicites de stupéfiants, notamment par de nouvelles mesures visant à réduire les cultures de pavot ainsi que la production, le trafic et la consommation dopiacés. Les élections présidentielles et provinciales de 2014 doivent être crédibles, transparentes et ouvertes à tous, tel que décidé dans le Cadre de responsabilité mutuelle de Tokyo. Tous les Afghans doivent pouvoir contribuer de manière pacifique à bâtir lavenir politique du pays. Nous soutenons un processus de réconciliation ouvert à toutes les parties et mené et contrôlé par les Afghans, reposant sur les principes du renoncement à la violence, de la rupture des liens avec les groupes terroristes et du respect de la Constitution afghane, y compris ses dispositions concernant les droits de lhomme, et notamment les droits des femmes et des minorités. Notre engagement envers lAfghanistan au cur dune région stable va au-delà de cette importante année de transition.
91. La prévention de la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs est une priorité absolue. Cette prolifération constitue une grave menace pour la paix et la sécurité internationales.
92. Le programme nucléaire de lIran, dont le développement se poursuit, en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et au mépris des résolutions du Conseil des gouverneurs de lAIEA, demeure une grave source de préoccupation. Nous exhortons une fois encore lIran à se conformer pleinement et sans délai à ces obligations internationales. Nous appelons la communauté internationale à assurer la mise en uvre pleine et entière des sanctions de lONU. Nous soulignons combien il est essentiel et urgent que lIran, coopère pleinement avec lAgence internationale de lénergie atomique (AIEA) concernant tous les aspects de son programme nucléaire, notamment pour répondre aux questions sur ses éventuelles dimensions militaires, et sengage activement et de manière constructive dans le dialogue E3+3 (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie ainsi que la Haute représentante de lUnion européenne) pour parvenir à la solution diplomatique que nous appelons de nos vux sur la question nucléaire. Nous réaffirmons que, conformément à la double approche approuvée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, lIran ne pourra mettre fin à son isolement et améliorer sa situation que sil apporte rapidement une réponse aux préoccupations de la communauté internationale. Nous demandons instamment à lIran de respecter totalement ses obligations en matière de droits de lhomme. Nous prenons acte de lélection du Président Rohani et nous invitons lIran à saisir cette occasion pour régler ses différends avec la communauté internationale.
93. Nous demeurons vivement préoccupés par les programmes nucléaires et de missiles balistiques de la Corée du Nord. La Corée du Nord doit respecter ses obligations internationales en renonçant de manière complète, vérifiable et irréversible à ses programmes nucléaires et de missiles balistiques. Elle doit sengager de manière constructive dans des pourparlers multilatéraux crédibles et sincères et sabstenir de toute provocation. Elle doit se conformer à ses obligations en vertu des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et de la Déclaration commune des Pourparlers à six en date du 19 septembre 2005. Si la Corée du Nord refuse de se conformer à ces obligations, nous appelons la communauté internationale à assurer la pleine mise en uvre des sanctions des Nations Unies contre ce pays. Nous exhortons la Corée du Nord à répondre aux préoccupations de la communauté internationale concernant ses violations des droits de lhomme, notamment la question des enlèvements et du traitement des réfugiés rapatriés en Corée du Nord.
94. Nous avons accueilli avec satisfaction la Déclaration historique sur la prévention des violences sexuelles dans les conflits, adoptée par les Ministres des affaires étrangères du G8 le 11 avril, et nous appelons de nos vux sa mise en uvre rapide. Cette Déclaration contient des éléments pratiques et politiques, et la reconnaissance par les pays du G8 que le viol et les violences sexuelles graves dans les conflits armés internationaux constituent une violation grave des Conventions de Genève.
* Sûreté nucléaire
95. Deux ans après laccident de la centrale nucléaire de TEPCO à Fukushima Daiichi, le respect et le maintien des niveaux les plus stricts de sûreté nucléaire partout dans le monde demeurent une priorité. Nous réaffirmons limportance de la coopération internationale et notre soutien sans réserve au Plan daction de lAIEA sur la sûreté nucléaire. Nous continuerons, individuellement et collectivement, à prendre toute notre part dans sa mise en uvre. À cet égard, nous saluons et soutenons les travaux réalisés au sein de lAIEA pour améliorer lefficacité de la Convention sur la sûreté nucléaire et nous soulignons combien il est nécessaire de renforcer encore la mise en uvre dautres conventions pertinentes, ainsi que les capacités nationales et des mécanismes internationaux de préparation et de réaction en cas durgence nucléaire.
* Conclusion
96. Nous nous réjouissons par avance de nous réunir sous Présidence russe à Sotchi les 4 et 5 juin 2014.
* Annexe 1
Principes du Plan daction du G8
pour prévenir les abus des sociétés et des dispositifs juridiques
En fonction de leurs diverses situations constitutionnelles et conscients du fait quune approche uniforme nest pas nécessairement la plus efficace, les pays du G8 approuvent les principes fondamentaux suivants qui sont essentiels pour la transparence de la propriété et le contrôle des sociétés et des dispositifs juridiques. Ces principes fondamentaux sont conformes aux normes du GAFI et essentiels pour assurer lintégrité de la propriété effective et des informations de base concernant les sociétés, laccès régulier des services opérationnels et répressifs à ces informations à des fins denquêtes et, si nécessaire, les intérêts commerciaux légitimes du secteur privé.
Les pays du G8 sengagent également à publier des plans daction nationaux reposant sur ces principes et énonçant les mesures concrètes que chacun dentre eux prendra pour lutter contre le blanchiment dargent et la fraude fiscale. Pour rendre compte du respect de leurs engagements, les pays du G8 arrêtent un processus de déclaration volontaire destiné à informer régulièrement le public des progrès accomplis dans la mise en uvre des plans daction nationaux et conviennent dinformer le Groupe daction financière sur le blanchiment de capitaux.
1. Les entreprises doivent savoir qui les possède et les contrôle, qui en est le propriétaire effectif, et les informations de base doivent être adéquates, exactes et actualisées. Ainsi, les entreprises doivent être tenues dobtenir et de conserver des informations de base et sur leur propriété effective et veiller à ce que la documentation y afférente soit exacte.
2. Les informations relatives à la propriété effective des entreprises doivent être accessibles, au niveau national, aux services opérationnels et répressifs, aux administrations fiscales et aux autres autorités compétentes, y compris si nécessaire aux cellules de renseignement financier, par exemple par le biais de registres centralisés de la propriété effective et des informations de base concernant les entreprises au niveau national ou à celui des États fédérés. Les pays doivent envisager des mesures pour faciliter laccès des institutions financières et dautres entreprises réglementées aux informations relatives à la propriété effective des entreprises. Certaines informations de base sur les entreprises doivent être accessibles au public.
3. Les agents fiduciaires des fiducies expresses doivent connaître la propriété effective de la fiducie, y compris les informations sur les bénéficiaires et les constituants. Ces informations doivent être accessibles aux services opérationnels et répressifs, aux administrations fiscales et aux autres autorités compétentes, y compris si nécessaire aux cellules de renseignement financier.
4. Les autorités doivent comprendre les risques auxquels est exposé leur régime de lutte contre le blanchiment dargent et contre le financement du terrorisme et mettre en uvre des mesures efficaces et proportionnées ciblant ces risques. Des informations adéquates sur les résultats des évaluations des risques doivent être communiquées aux autorités compétentes, aux entreprises réglementées et à dautres juridictions.
5. Les abus des instruments financiers et de certaines structures de participation susceptibles de faire obstacle à la transparence, tels que les actions au porteur et les actionnaires et administrateurs prête-noms, doivent être empêchés.
6. Les institutions financières et certaines professions et entreprises non financières bien définies, notamment les fournisseurs de services aux entreprises et fiducies, doivent être soumises à de véritables obligations, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment et contre le financement du terrorisme, concernant lidentification et la vérification de la propriété effective de leurs clients. Les pays doivent assurer la supervision effective de ces obligations.
7. Des sanctions effectives, proportionnées et dissuasives doivent être prévues pour les entreprises, les institutions financières et dautres entreprises réglementées qui ne se conforment pas à leurs obligations respectives, notamment celles qui concernent le devoir de vigilance relatif à la clientèle. Ces sanctions doivent être appliquées avec fermeté.
8. Les autorités nationales doivent coopérer effacement au niveau national et international pour lutter contre les abus des entreprises et des dispositifs juridiques en matière dactivités illicites. Les pays doivent faire en sorte que leurs autorités compétentes puissent fournir de manière rapide, constructive et efficace des informations de base et relatives à la propriété effective des entreprises à la demande de leurs partenaires étrangers.
* Annexe 2
CHARTE DU G8 SUR LACCESSIBILITÉ DES DONNÉES
Préambule
1. Nous assistons à la montée en puissance dun mouvement mondial, facilité par les technologies et les réseaux sociaux et alimenté par linformation, qui recèle un immense potentiel pour renforcer la responsabilité, lefficacité et la réactivité de lÉtat et des entreprises et stimuler la croissance économique.
Laccessibilité des données est au cur de ce mouvement mondial.
2. Laccès aux données, en stimulant la créativité et linnovation des personnes et des organisations, peut améliorer la vie de chacun et contribuer à renforcer le flux des informations dans les pays et entre les pays. Lorsque lÉtat et les entreprises collectent des données diverses, ils ne les partagent pas toujours de manière aisément accessible, utilisable ou compréhensible par le public.
Cest là une occasion manquée.
3. Aujourdhui, chacun sattend à pouvoir accéder à des informations et à des services par la voie électronique au moment et de la manière de son choix. Cela concerne aussi, de plus en plus, les données de lÉtat. Nous sommes arrivés à un tournant qui annonce une nouvelle ère où chacun pourra utiliser des données ouvertes pour trouver des idées et proposer des services afin de créer un monde meilleur pour tous.
4. Laccessibilité des données peut renforcer la transparence concernant laction de lÉtat et des entreprises. Elle permet également de prendre conscience de la manière dont les ressources naturelles du pays sont employées, les recettes du secteur extractif utilisées et les transactions foncières réalisées et gérées. Tous ces facteurs favorisent la responsabilité et la bonne gouvernance, stimulent le débat public et contribuent à lutter contre la corruption. La transparence des données sur laide au développement fournie par le G8 est également essentielle en termes de responsabilité.
5. Laccès aux données de lÉtat permet aux personnes, aux médias, à la société civile et aux entreprises dobtenir des services publics plus efficaces dans des domaines comme la santé, léducation, la sécurité publique, la protection de lenvironnement et la gouvernance. En effet, laccessibilité des données :
- permet de montrer où et comment largent public est dépensé, ce qui encourage fortement lutilisation optimale de ces fonds.
- permet aux personnes de faire des choix plus éclairés sur les services qui leur sont fournis et le niveau de service quelles doivent attendre.
6. Les données de lÉtat librement accessibles peuvent être utilisées de manière innovante, afin de créer des outils et produits utiles susceptibles daider chacun à évoluer plus aisément dans la vie moderne. Laccessibilité des données peut ainsi constituer un catalyseur de linnovation dans le secteur privé, en soutenant la création de nouveaux marchés, entreprises et emplois. Au-delà des États, ces bénéfices peuvent se multiplier au fur et à mesure que de nouvelles entreprises prendront modèle sur lÉtat en matière daccessibilité des données et partageront leurs propres données avec le public.
7. Nous, pays du G8, convenons que laccessibilité des données constitue une ressource inexploitée offrant un potentiel immense pour encourager la création de sociétés plus fortes et plus interconnectées, mieux à même de répondre aux besoins de nos concitoyens et de stimuler linnovation et la prospérité.
8. Nous décidons par conséquent dappliquer un ensemble de principes qui régiront laccès aux données mises à disposition par le G8, leur publication et leur réutilisation. Ces principes sont les suivants :
Des données accessibles par défaut
Qualité et quantité
Des données utilisables par tous
Des données publiées pour une gouvernance améliorée
Des données publiées pour linnovation
9. Tout en travaillant dans nos cadres politiques et juridiques nationaux, nous mettrons en uvre ces principes, conformément aux bonnes pratiques techniques et aux calendriers définis dans nos plans daction nationaux. Dici la fin de lannée, les pays du G8 élaboreront des plans daction précisant la manière dont ils mettront en uvre la Charte et son annexe technique dici la fin de 2015 au plus tard. Nous dresserons le bilan des progrès accomplis lors de notre prochaine réunion en 2014.
10. Nous reconnaissons également que laccessibilité des données peut et doit bénéficier aux citoyens de tous les pays. Dans un esprit douverture, nous proposons la présente Charte sur laccessibilité des données à dautres pays, organisations et initiatives internationales.
Principe 1 : Des données accessibles par défaut
11. Nous reconnaissons que le libre accès à des données ouvertes ainsi que leur réutilisation ultérieure offrent un intérêt important pour la société et léconomie.
12. Nous décidons de nous engager sur la voie de laccessibilité par défaut des données de lÉtat.
13. Nous reconnaissons que lexpression « données de lÉtat » sentend au sens le plus large possible et peut désigner les données détenues par des organismes publics nationaux, fédéraux, locaux ou internationaux, ou par le secteur public au sens large.
14. Nous reconnaissons quil existe une législation nationale et internationale quil convient de respecter, notamment en ce qui concerne la propriété intellectuelle, les renseignements personnels et les informations sensibles.
15. Nous souhaitons :
que le public attende désormais de lÉtat quil publie librement lensemble de ses données par défaut, conformément à la présente Charte, tout en reconnaissant quil existe des raisons légitimes de ne pas publier certaines données
Principe 2 : Qualité et quantité
16. Nous reconnaissons que lÉtat et le secteur public détiennent dimportants volumes dinformations qui peuvent présenter un intérêt pour les citoyens.
17. Nous reconnaissons également que la préparation de données de haute qualité peut prendre du temps et quil importe de nous concerter et de consulter les utilisateurs des données ouvertes au niveau national et international, afin de définir quelles sont les données dont la publication ou lamélioration sont prioritaires.
18. Nous entendons :
- publier en temps utile des données ouvertes de haute qualité, exhaustives et précises. Dans la mesure du possible, les données seront sous leur forme originale et non modifiée, et au plus fin niveau de granularité disponible ;
- faire en sorte que les informations contenues dans les données soient exprimées en termes simples et clairs, afin quelles puissent être comprises par tous ; la présente Charte nexige toutefois pas la traduction dans dautres langues ;
- veiller à ce que les données soient décrites en détail afin que les utilisateurs disposent dinformations suffisantes pour comprendre leurs atouts, faiblesses, limites analytiques et exigences de sécurité, et sachent comment traiter les données; et
- publier les données dès que possible afin de pouvoir obtenir un retour des utilisateurs, puis continuer à effectuer des révisions jusquà ce que les normes les plus strictes en matière daccessibilité des données soient respectées.
Principe 3 : Des données utilisables par tous
19. Nous décidons de publier les données de manière à en faciliter lobtention et lutilisation par tous.
20. Nous reconnaissons que les données ouvertes doivent être disponibles gratuitement, afin dencourager leur plus large utilisation possible.
21. Nous convenons que, lorsque des données ouvertes sont publiées, leur accès ne doit pas être entravé par des obstacles bureaucratiques ou administratifs tels que des exigences denregistrement, qui peuvent dissuader les personnes daccéder aux données.
22. Nous entendons :
- publier les données dans des formats ouverts chaque fois que possible, en veillant à ce quelles soient accessibles au plus grand nombre dutilisateurs, pour le plus grand nombre dusages ; et
- publier le plus de données possible, et, lorsquil nest pas possible de les publier dans limmédiat, encourager laccessibilité des données et en promouvoir les bénéfices. Dans de nombreux cas, laccessibilité des données nécessite de fournir celles-ci dans plusieurs formats, afin quelles puissent être traitées par les ordinateurs et comprises par les personnes.
Principe 4 : Des données publiées pour une gouvernance améliorée
23. Nous reconnaissons que la publication de données ouvertes renforce nos institutions démocratiques et favorise ladoption de politiques mieux adaptées aux besoins de nos concitoyens, non seulement dans nos propres pays mais dans le monde entier.
24. Nous reconnaissons également que laccessibilité des données suscite un intérêt croissant au sein dautres organisations et initiatives multilatérales.
25. Nous entendons :
- partager notre expertise technique et notre expérience avec dautres entités et dautres pays du monde entier afin que tous puissent recueillir les fruits de laccessibilité des données ; et
- faire preuve de transparence quant à notre collecte de données, à nos normes en la matière et à nos processus de publication, en fournissant des informations en ligne sur lensemble de ces processus connexes.
Principe 5 : Des données publiées pour linnovation
26. Reconnaissant limportance de la diversité comme facteur de créativité et dinnovation, nous convenons que plus les personnes et organisations qui utilisent nos données seront nombreuses, plus les bénéfices économiques et sociaux qui en résulteront seront importants, quil sagisse dutilisations commerciales ou non-commerciales.
27. Nous entendons :
- nous employer à développer la culture de laccessibilité des données et encourager les personnes, notamment les développeurs dapplications et les organisations de la société civile actives dans le secteur de la promotion de laccessibilité des données, à en faire connaître les bénéfices ;
- faciliter le travail dune future génération de créateurs innovants en matière de données, en fournissant des données dans des formats lisibles par ordinateur.
- Charte du G8 sur laccessibilité des données : annexe technique
Introduction
1. Nous, membres du G8, avons consulté des experts techniques afin didentifier les bonnes pratiques (1ère partie) et les actions collectives (2ème partie) qui nous permettront de respecter les principes définis dans la Charte du G8 sur laccessibilité des données.
2. Tout en travaillant dans le respect de nos cadres politique et juridique nationaux, nous sommes convenus de mettre en uvre ces pratiques le plus rapidement possible et de chercher à mener à bien nos activités dici 2015 au plus tard. Cette tâche sera effectuée en tenant compte des calendriers de nos plans daction nationaux.
3. La présente Annexe constitue un ensemble « vivant » de lignes directrices, susceptible de faire lobjet damendements, après examen des solutions apportées par les technologies émergentes ou de lexpérience pratique acquise au cours de la mise en uvre de la Charte du G8 sur laccessibilité des données.
1ère Partie Bonnes pratiques
Principe 1 : Des données accessibles par défaut
4. Nous reconnaissons combien laccès aux données est important et nous souhaitons que le public attende désormais de lÉtat quil publie librement lensemble de ses données par défaut.
5. Nous entendons :
- définir notre position quant à laccessibilité des données au cours dune déclaration dintention publique, sous forme dannonce, de stratégie ou de politique, pour que nos projets visant à mener à bien le programme daccès aux données dans nos juridictions soient compris du plus grand nombre ;
- publier un plan daction national, pour apporter des détails plus spécifiques quant à nos projets de publication des données, conformément aux principes de la Charte du G8 sur laccessibilité des données ; et
- publier les données sur un portail national, pour que lensemble des données publiées par lÉtat puissent être accessibles aisément en un seul endroit. Ce portail pourra être un site internet central, à partir duquel toutes les données pourront être téléchargées, ou un site établissant la liste des données accessibles de lÉtat sur différents sites. Chaque portail comprendra un dossier denregistrement, présentant lensemble des données et des métadonnées utilisées sur le portail, ainsi quune interface de programmation dapplications pour les développeurs. Lorsquil ne sera pas encore possible de publier lensemble des données sur un portail unique, la localisation des données devra être mentionnée clairement et ne pourra être retirée sans préavis.
Principe 2 : Qualité et quantité
6. Nous nous engageons à publier des données, qui soient à la fois de bonne qualité et les plus nombreuses possible. Lors de la publication des données, nous nous engageons à faire en sorte den faciliter lusage et la compréhension. Cela permettra une meilleure interopérabilité des données provenant de différents secteurs, entreprises ou pays.
7. Nous entendons :
- utiliser des métadonnées solides et cohérentes (domaines et éléments permettant de décrire les données mêmes) ;
- publier et mettre à jour une liste actualisée des principaux domaines de métadonnées descriptives utilisés par les membres du G8, pour en faciliter lusage et la compréhension par chacun à travers le monde. Cela incitera les membres du G8, ainsi que les autres pays, ne disposant pas à lheure actuelle dun portail de données, à envisager ladoption des domaines de métadonnées figurant sur cette liste ;
- nous assurer que les données soient décrites en détail, en tant que de besoin, pour permettre aux utilisateurs de les comprendre dans leur intégralité. Ce dispositif peut inclure :
- des documents apportant des explications quant aux domaines de données utilisés ;
- des dictionnaires de données établissant des liens entre diverses données ; et
- un guide dutilisation décrivant la collecte, le public visé, les caractéristiques de léchantillon et la méthode de collecte des données ;
- prendre en compte les retours dexpérience des utilisateurs des données pour améliorer létendue, la qualité et laccessibilité des données mises à disposition. Cet engagement peut prendre la forme dune consultation publique sur la stratégie et les mesures nationales en matière daccès aux données, de discussions avec la société civile, de la création dun mécanisme interactif sur le portail des données ou de tout autre mécanisme approprié.
Principe 3 : Des données utilisables par tous
8. Nous décidons de publier les données de manière à en faciliter lobtention et la réutilisation par tous.
9. Nous entendons :
- mettre les données à disposition dans des formats ouverts et pratiques afin que les fichiers puissent être aisément recherchés, téléchargés, indexés et explorés par toutes les applications courantes de recherche sur Internet. Les formats ouverts, par exemple les fichiers CSV non déposés, sont ceux pour lesquels les spécifications concernant le format sont disponibles gratuitement pour tous, permettant ainsi louverture des données contenues dans le fichier par différents logiciels.
Principe 4 : Des données publiées pour une gouvernance améliorée
10. Nous reconnaissons que les données constituent un outil puissant pour stimuler lefficacité de lÉtat et sa réactivité face aux besoins des citoyens, tout en alimentant la demande en données ouvertes.
11. Nous entendons :
- développer les liens avec les organisations de la société civile et les personnes pour permettre au public dindiquer quelles sont les données les plus importantes quil souhaite voir publiées.
- être ouverts concernant nos propres normes de données pour que nous puissions prendre en compte :
les données publiées par dautres organisations nationales et internationales ;
les normes issues dautres initiatives internationales en faveur de la transparence ; et
rendre compte de notre propre expérience du travail avec des données ouvertes, par exemple en publiant des informations techniques sur les nouvelles mesures et pratiques et les nouveaux portails concernant laccessibilité des données, afin que dautres pays puissent en bénéficier.
Principe 5 : Des données publiées pour linnovation
12. Nous convenons que nos concitoyens puissent utiliser nos données pour stimuler linnovation dans nos propres pays et dans le monde entier. Nous reconnaissons que le libre accès aux données de lÉtat et leur libre réutilisation jouent un rôle essentiel à cet égard.
13. Nous entendons :
- soutenir la publication de données à laide de licences libres ou dautres instruments pertinents, dans le respect des droits de propriété intellectuelle, afin que les informations puissent être réutilisées gratuitement et sans restriction, à des fins commerciales ou non, sauf dans des cas exceptionnels ;
- veiller à ce que les données puissent être lues par ordinateur en gros volumes, en fournissant des données bien structurées permettant un traitement automatisé et un accès à laide dun nombre minimal de téléchargements de fichiers ;
- publier les données à laide dinterfaces de programmation dapplications (API), le cas échéant, pour permettre un accès facilité aux données qui sont les plus régulièrement mises à jour et consultées ; et
- encourager les usages innovants de nos données en organisant des concours, en faisant remporter des prix ou en conseillant les utilisateurs de données dans nos juridictions respectives.
Deuxième partie Actions collectives
Action 1 : Plans daction nationaux du G8
Nous publierons des plans daction nationaux individuels énonçant en détail de quelle manière nous mettrons en uvre la Charte sur laccessibilité des données, en fonction de nos cadres nationaux (octobre 2013).
Nous rendrons compte annuellement des progrès réalisés (par le biais du groupe de travail du G8 sur la responsabilité) (2014 et 2015).
Action 2 : Publication de données de grande importance
Nous reconnaissons que les domaines suivants sont extrêmement importants, tant pour améliorer nos démocraties que pour encourager la réutilisation innovante des données.
(tableau disponible sur le site http://www.elysee.fr)
Conformément aux principes de « données ouvertes par défaut » et de « qualité et quantité », nous nous emploierons à publier progressivement ces données.
Dans un premier temps, nous mettrons collectivement à disposition des jeux de données essentiels sur les statistiques, les cartes, les élections et les budgets nationaux (à compter de juin 2013), et nous travaillerons à lamélioration de leur granularité et de leur accessibilité (dici décembre 2013).
Nous reconnaissons quune action collective de tous les pays du G8 pourrait lever des obstacles et promouvoir des solutions innovantes face à certains des défis auxquels nous sommes confrontés. Nous décidons par conséquent de consentir un effort commun pour accroître laccessibilité des données de lÉtat concernant des fonctions essentielles de nos États telles que la démocratie et lenvironnement. Nous travaillerons à la constitution de jeux de données dans ces domaines dici décembre 2013, en vue de les publier dici décembre 2014.
Nous indiquerons dans nos plans nationaux quand et comment nous publierons des données dans les autres catégories, en fonction de nos cadres nationaux (octobre 2013).
Action 3 : Liste des métadonnées
Nous avons contribué à constituer une liste des métadonnées du G8 et nous nous engageons à poursuivre lexercice (juin 2013).
Cette liste, qui peut être consultée sur Github, comprend un "index" commun de lensemble des métadonnées des pays du G8 ainsi quune page détaillée sur lutilisation des métadonnées par chaque pays du G8 au sein de son portail national.