Texte intégral
SONIA MABROUK
Bienvenue sur Europe 1 et bonjour Olivia GREGOIRE
OLIVIA GREGOIRE
Bonjour Sonia MABROUK !
SONIA MABROUK
Le Gouvernement durcit le ton clairement sur la réforme des retraites : Elisabeth BORNE prévient que pour les 64 ans ce n'est plus négociable ; Gérald DARMANIN dénonce l'alliance de gauche qui voudrait « bordéliser » le pays. Pourquoi vous jouez la provocation ?
OLIVIA GREGOIRE
Si avoir de la suite dans les idées, mener à bien ce qu’on a promis qu'on ferait c'est-à-dire réformer ce pays et notamment les retraites pour améliorer et pérenniser le système en un mot Sonia MABROUK, si prendre ses responsabilités c'est faire de la provocation, alors on n'a pas la même définition de la provocation. Moi, je vois plutôt possiblement de la provocation déjà à l'extrême gauche depuis des semaines à entendre qu'il est urgent de ne rien faire, le déni face au défi qu'on a relevé avec les retraites et notre changement aussi de modèle générationnel, on a une gauche qui nous dit : il y a aucun problème circulez y a rien à voir, 150 milliards de déficit dans dix ans … ça n'existe pas. Ça, c'est de la provocation. On a une droite dont je veux croire qu'elle soutiendra cette réforme puisque quand on a défendu avec madame PECRESSE, avec monsieur FILLON par le passé la retraite à 65 ans, on ne peut pas comprendre qu'ils soient rétifs à l'idée d'une retraite à 64 ans. En un mot, on est déterminé ; on n’est pas du tout dans la provocation. On met en oeuvre ce qu'on avait dit.
SONIA MABROUK
Déterminé c'est une chose Olivia GREGOIRE mais affirmer que ce n'est plus négociable, c'est quand même une drôle de conception du dialogue social sans compter qu'une majorité de Français restent opposés à votre projet, est-ce que ça ne revient pas à enflammer un contexte qui est déjà largement crispé ?
OLIVIA GREGOIRE
Non encore une fois ça revient à prendre ses responsabilités ; vous savez en préparant cette émission hier soir …
SONIA MABROUK
Avec des mots aussi durs, aussi fermés …
OLIVIA GREGOIRE
On est ouvert sur beaucoup de choses – je vais y revenir - mais il y a des fondamentaux, Elisabeth BORNE la Première ministre a bien fait de le rappeler ce week-end, qui sont fixés, qui sont fixés par des mois et des mois de négociations. Je rappelle qu'Olivier DUSSOPT pendant des mois a reçu l'ensemble des syndicats et sur cet âge et ces annuités, c'est le point de départ, c'est le coeur de la réforme. Est-ce à dire que sur les carrières longues, sur les carrières hachées, que sur les carrières des plus modestes, que sur les carrières pénibles ou de nous les femmes nous n'allons pas être force de propositions ? Je peux vous assurer que le groupe Renaissance sera au rendez-vous pour proposer, améliorer le texte ; je ne doute pas que les oppositions feront de même.
SONIA MABROUK
Alors ça c'est important puisque le texte arrive aujourd'hui en commission à l'Assemblée selon nos informations Europe 1, la Première ministre Elisabeth BORNE réfléchit donc à des petites, certains disent concessions mais comme le fait – quand même c'est important - de permettre aux femmes d'utiliser à plein les trimestres éducation, maternité obtenus au cours de leur carrière ça, ça ne se serait que justice ; nous sommes d'accord ?
OLIVIA GREGOIRE
On est d'accord sur le fait qu'il y a énormément à faire encore pour les femmes ; on est d'accord aussi et je voulais le dire ce matin sur le fait que c'est étonnant, moi ça fait 6 ans que je suis engagée depuis 2017, là on entend les NUPES s’égosiller sur la proposition que nous faisons pour améliorer au final la pension des femmes, je rappelle que beaucoup, beaucoup de femmes sont en deçà de 1.000 euros et ont des carrières hachées et donc des petites retraites, je voulais quand même partager le fait que je n’ai jamais entendu pendant 6 ans, jamais, une proposition de loi venant des LFI à l'époque où des NUPES aujourd'hui pour améliorer la pension des femmes, pour améliorer le cumul emploi retraite, pour améliorer les trimestres de maternité, on se dirait qu'ils se réveillent avec cette réforme ; nous on a, j'imagine un groupe parlementaire qui sera force de proposition, je sais que les autres groupes aussi, il y a encore à améliorer mais on est ouvert sur tous ces pans mais sur la balise de fond qui est l'âge et les annuités, il faut bien partir de quelque chose.
SONIA MABROUK
La NUPES, je ne sais pas s'ils se considèrent comme force de propositions mais comme force d'obstruction, des milliers d'amendements et puis peut-être, peut-être certains disent même une volonté de déranger de perturber le travail en commission si jamais c'était le cas, qu’en penseriez-vous ?
OLIVIA GREGOIRE
On est lundi matin le 30 janvier 8h17, soyons optimistes et espérons qu'ils seront à la hauteur de leurs responsabilités de mandat parlementaire ; on peut ne pas être d'accord mais pour reprendre l'expression très poétique d'une femme politique la semaine dernière " non, l'Assemblée nationale n'est pas une ZAD, ne doit pas l'être " et j'espère de tout coeur qu'elle ne le sera pas. On a moyen d'exprimer dans la rue, ce sera le cas demain ; on a moyen d'exprimer sur les plateaux, c'est déjà le cas. L’Assemblée nationale est un lieu de vote et c'est là d'ailleurs que le rapport de force dont vous parlez à juste titre parce que je ne suis pas aveugle il est bien là, doit trouver une solution et ce n'est par le vote, le vote des parlementaires qui ont été élus par le peuple.
SONIA MABROUK
Mais d'abord ça se joue dans la rue ; demain, les oppositions dont Fabien ROUSSEL invité hier du Grand Rendez-vous, Olivia GREGOIRE, affirme que vous cherchez le chaos social, que vous cherchez la confrontation par des mots aussi définitifs que ceux de la Première ministre en somme que ce serait vous qui serez responsable du blocage du pays Que lui répondez-vous ?
OLIVIA GREGOIRE
Encore une fois, il est beaucoup plus facile de critiquer et d'être dans l'opposition que de faire ; " la critique est aisée, l’art est difficile ". C’est une réforme qui demande des efforts, on l'a tous dit, c'est une réforme qui n’est pas évidente, est-ce qu'on s’est tous levés le matin en se disant " j'ai envie de travailler deux ans de plus ", on l'a déjà dit, non ce n’est pas forcément, est-ce qu'on s'est levé le matin en se disant j'aimerais bien avoir une meilleure retraite que ma maman » ? Moi, j’ai été touchée par les mots de Gérald DARMANIN hier dans Le Parisien, ça me rappelle ma maman qui me disait mais comment c'est possible qu'on nous enquiquine autant pour pouvoir prendre notre retraite et on peut plus bosser ? Ma maman moi, elle voulait continuer à travailler !
SONIA MABROUK
Qu’est-ce que vous lui avez dit ?
OLIVIA GREGOIRE
Le cumul emploi / retraite, c'était très compliqué ! il faut qu'on améliore ça au Parlement. Sur le travail des seniors, il faut qu'on fasse des propositions !
SONIA MABROUK
Mais l’opinion publique se crispe, votre majorité est loin d'être monolithique, est en proie au doute ; le soutien des LR s'érode chaque jour davantage, il n'est pas acquis, franchement reconnaissez qu'il y a un problème de pédagogie sur votre réforme ?
OLIVIA GREGOIRE
Non, il n’y a pas un problème de pédagogie …
SONIA MABROUK
Vous trouvez que vous faites le bon travail pour l'expliquer, pour la faire admettre ?!
OLIVIA GREGOIRE
D’abord, c’est une réforme et tout le monde s'en rend compte dès qu'on rentre précisément dans les détails qui devient extrêmement technique, pour pas dire parfois technocratique, complexe…
SONIA MABROUK
Tout le monde fait ses calculs, Olivia GREGOIRE.
OLIVIA GREGOIRE
Tout le monde fait ses calculs et c’est bien normal. J’ai rencontré aussi beaucoup de Français chaque semaine quand je me déplace qui me disent, pas forcément avec la voix forte mais au détour d'un marché, qui me disent " et nos enfants, parce que le système de retraite là c'est bien moi j'en bénéficie, peut-être vous mais qu'est-ce qu'on laissera à nos enfants ? " On laissera 150 milliards de dettes dans 10 ans Sonia MABROUK quand on est déjà à 3 000 milliards de dettes comme Bruno LE MAIRE l'a rappelé ? Est-ce que vous imaginez - ce tableau est sorti hier dans un journal - est-ce que vous vous imaginez qu’aujourd’hui tout l'impôt sur les sociétés que payent tous nos entrepreneurs en France, les toutes petites entreprises, les commerçants, les artisans, tout l'impôt sur les sociétés, c'est 51 milliards d'euros. Les intérêts de notre dette aujourd'hui, c'est 51 milliards d’euros.
SONIA MABROUK
Mais vous pensez que …
OLIVIA GREGOIRE
Ce n’est plus possible …
SONIA MABROUK
…ces arguments financiers, comptables, ils fusent aujourd’hui ?
OLIVIA GREGOIRE
Ce n’est pas comptable. Les gens ont beaucoup de bon sens et je crois pas que ce soit comptable que de dire on se mord la queue si tous les impôts ne payent que les intérêts de la dette. Les gens ne sont pas idiots ; ils se rendent bien compte que la responsabilité politique, c'est aussi de se porter garant de l'avenir et de l'avenir de nos enfants et je crois que cet axe-là est un acte de responsabilité, qu’un certain nombre de Français sont susceptibles de l'entendre aussi. Ne rien faire c'est mettre le système dans le mur et c’est dire " après moi le déluge " et on l’entend peut-être à ma voix, je suis devenue maman, ça me met profondément en colère, c'est la raison pour laquelle on s'engage en politique pas parce que c'est facile mais pour prendre ses responsabilités ! Là, c’est compliqué évidemment !
SONIA MABROUK
On entend votre colère, vous en appelez au bon sens. Malgré tout une majorité de Français restent aujourd'hui opposés clairement à ce projet ; est-ce qu'on manque aussi d'oxygène, j'allais dire, démocratique Olivia GREGOIRE ? Par les informations d'Europe 1, on apprend que le président songerait à dissoudre avant 2027, est-ce que ce serait une forme de redonner un peu d'air enfin ? Ca vous fait sourire ?
OLIVIA GREGOIRE
Non parce que …
SONIA MABROUK
C’est le serpent de mer !
OLIVIA GREGOIRE
Non mais ça me parait tellement loin, il y aura possiblement peut-être dans l'esprit du président, peut-être d'ici 2027, peut-être une dissolution peut-être ! Avant tous ces " peut-être ", il y a déjà une réforme des institutions que le président de la République va impulser dans les prochaines semaines, il va solliciter d'ailleurs les Français mais aussi, je le rappelle, l'ensemble des partis d'opposition – c’est transpartisan - pour revoir nos institutions ? Est-ce qu'effectivement il faut plus de souffle démocratique ? Est-ce qu'il faut que les Français puissent plus facilement saisir le Parlement, proposer une loi etc. ? Oui 3 fois oui, 100 fois oui ! Est-ce que la dissolution est le remède à tous les mots ? Je ne le crois pas, est-ce que c'est une prérogative absolue du président de la République ? Evidemment !
SONIA MABROUK
L’horizon est encore loin ! Parlons de ce qui est proche de nous et ce qui est urgent : nombre d'artisans de boulangers qui font face à l'explosion de leur facture d'électricité dénoncent, Olivia GREGOIRE, des aides au Gouvernement trop complexes, trop difficiles à obtenir, bref un système kafkaïen, pourquoi cette « de la complexité » chez nous ?
OLIVIA GREGOIRE
Alors ça n'est ni kafkaïen ni trop complexe. En revanche, ce qu’il y a de certain c'est quand vous êtes un boulanger ou un boucher ou un traiteur, vous avez 1000 et une autres choses plutôt que d'aller sur le site impots.gouv.fr, sur la page d'accueil, télécharger votre attestation. Ça, je peux l'entendre mais vous avez aussi à vos côtés, bien souvent, un comptable qui vous accompagne mais aussi depuis maintenant quelques semaines dans chaque préfecture de France un conseiller départemental qui est là pour vous aider à obtenir ces aides. Alors moi j'ai fait au plus simple : je suis arrivée au mois de juillet à Bercy sur cette mission et j'ai beaucoup simplifié. Aujourd'hui, il suffit d'aller sur le site impots.gouv.fr, sur la page d'accueil, signer une attestation qu'on peut télécharger en disant : je suis une TPE, je suis une PME et je dois bénéficier de l'aide et la renvoyer à son fournisseur ; c’est tout ce qu’il faut faire !
SONIA MABROUK
Si on rentre dans tous les critères parce que les critères sont assez difficiles …
OLIVIA GREGOIRE
C’est tout ce qu’il faut faire ! On a avec Bruno LE MAIRE considérablement simplifié les critères, il y a un seul critère que vous allez vite comprendre, c'est : est-ce que vous êtes vraiment soumis au prix de l'énergie ? Si l'énergie représente 3% de votre chiffre d'affaires ou plus, vous l’êtes mais je rappelle qu’il y a énormément d’aides, c’est 12 milliards d'euros aujourd'hui qui sont sur la table et on a beaucoup simplifié.
SONIA MABROUK
Pourquoi ne pas faire un bouclier tarifaire pour tous ?
OLIVIA GREGOIRE
Parce qu’un bouclier tarifaire pour tous, ça aurait 2 écueils, d'abord il serait injuste, il irait donner des aides à des entreprises qui n'en ont pas besoin ; vous avez aujourd'hui beaucoup de TPE, PME qui n’ont pas de four, qui n’ont pas de chambre froide et donc nous irions dépenser des dizaines de milliards pour des entreprises qui n'en auraient pas besoin ; dans le contexte actuel, ce serait irresponsable et d'abord au niveau économique mais aussi au plan budgétaire et donc on veut concentrer - c'est là aussi le sens de l'interview de mon ministre de tutelle Bruno LE MAIRE - , on concentre les aides sur celles qui en ont besoin. 12 milliards d'euros ça n'est pas rien, c'est l'équivalent d'un peu plus que le budget du ministère de la Justice qui est là sur la table pour aider nos entreprises. Je sais que nos TPE et nos artisans nous écoutent, allez télécharger cette attestation sur la page d'accueil, renvoyez-la à votre fournisseur pour pouvoir bénéficier des aides dès la prochaine facture.
SONIA MABROUK
Dans ce contexte de pouvoir d'achat Olivia GREGOIRE vous multipliez les consultations avec la grande distribution afin de dresser une liste de produits du quotidien à prix bas pour faire face à l'inflation, c'est le fameux « panier anti-inflation » où est-ce que vous en êtes parce qu'à écouter les distributeurs, ça ne viendra jamais ?! C'est un gadget, ça va faire « pschitt ».
OLIVIA GREGOIRE
Alors déjà merci de m'interroger parce qu’il ne vous a pas échappé Sonia MABROUK que beaucoup de gens en parlent mais la seule qui n'en a pas parlé c'est celle qui est en train de le construire, c'est-à-dire moi ! Merci de la précision. Un panier d'une petite cinquantaine de produits du quotidien qui correspondrait aux besoins d'une famille avec enfants et qui serait à prix bas comme vous l'avez appelé et non pas à prix coûtant ou à prix cassés – les mots on leur sens – évidemment, mon objectif est le suivant : faire en sorte que les Français puissent avoir sur un panier du quotidien des prix attractifs mais entre l'idée l'action c'est toujours compliqué. Donc il y a 2 écueils que je cherche à éviter : d'abord faire en sorte que le droit à la concurrence des distributeurs soit préservé, donc je leur parle de familles de produits, des produits d'hygiène, des produits frais ; ça n'est pas au Gouvernement de fixer les références. C'est important de le rappeler et deuxièmement j'ai aussi à coeur de protéger les fournisseurs. Si les prix sont bas, ça n'est pas sur le dos de nos agriculteurs ou de nos producteurs qu'il faut que ces marges soient trouvées. Donc on est en train de le construire.
SONIA MABROUK
Donc attendez, le distributeur pourra choisir son panier, ça ira, je ne sais pas de pâtes aux produits frais aux produits d'hygiène etc .mais qu'on comprenne bien, l'enseigne va s'engager sur un prix maximal national et non plus un prix coûtant sans faire de marge.
OLIVIA GREGOIRE
C’est l'idée. L'idée n'est pas d'être uniquement sur le prix ; j'ai à coeur aussi qu'il y ait des produits de qualité par exemple des produits frais, possiblement des produits bio dans des marges importantes et que ce ne soit pas uniquement un panier de petits prix, que ce soit un panier du quotidien et pas uniquement que la bataille se fasse sur le prix mais aussi sur …
SONIA MABROUK
Sonia MABROUK, on va vous dire, c'est une formidable idée mais elle existe déjà, c'est une opération commerciale comme le font les grands distributeurs !
OLIVIA GREGOIRE
Mais là où vous n’avez pas tort, les distributeurs ne m’ont pas attendue et heureusement pour mettre en place des opérations coup de poing, je ne vais pas les citer, ils sont nombreux et je les en remercie d'ailleurs puisque c'est ainsi qu'on contribue tous à faire baisser l'inflation. Moi ce que je propose de distributeurs et j'espère qu'ils ils accepteront cette proposition …
SONIA MABROUK
Vous avez des doutes, on l’entend à votre …
OLIVIA GREGOIRE
Non mais moi je suis quelqu’un de très pragmatique, j’aurais à coeur de revenir si on arrive à monter la chose, et j’ai bon espoir d'y parvenir, j’y retravaille encore aujourd'hui et cette semaine je vais les recevoir, et j'aurai à coeur de parler quand ce sera fait, trop de politique parlent avant que ce soit fait. Mais évidemment ils le font, mais ils le font de façon désordonnée. Moi je leur propose de faire une action collective, ensemble, à partir du mois de mars, pour 3 mois, pour pouvoir avoir une action sur une cinquantaine de produits, collectivement et concomitamment, pour que les gens puissent aussi se repérer, avoir une balise dans ces prix à la consommation. Ils acceptent cette proposition, tant mieux, ils ne l'acceptent pas, eh bien j'en serai fort marri.
SONIA MABROUK
Mais pourquoi il ne l'acceptera pas ? Parce que les distributeurs…
OLIVIA GREGOIRE
Parce que c'est compliqué, vous rentrez dans des…
SONIA MABROUK
Ils sont aussi Vent debout, pardonnez-moi, sur un texte au Parlement qui est destiné à rééquilibrer les négociations, vous le savez mieux que moi, commerciales, annuelles entre fournisseurs et distributeurs, ils dénoncent au final un texte inflationniste alors, que maintenant vous leur demandez un panier anti inflation.
OLIVIA GREGOIRE
Alors, sans trop rentrer dans les détails, mais d'abord ils le savent très bien les distributeurs, j'ai beaucoup travaillé avec les parlementaires pour que le texte évolue, le texte qui a été voté n'est pas aussi inflationniste que la première version, les députés ont corrigé le texte et ont fait d'autres propositions. Moi j'ai aussi à coeur de rappeler qu’au mois de novembre par exemple les distributeurs se sont engagés à mes côtés, pour éviter que les PME ne soient malmenées dans les négociations commerciales. Et ça on a réussi à le faire avec tous les distributeurs, sans loi, le pacte de solidarité commerciale. J'ai bien vu qu'ils étaient capables d'avoir de la responsabilité, j'ai bien vu qu'ils étaient assez agacés par cette proposition de loi. J'ai à coeur en tant que membre du Gouvernement, de continuer à travailler avec eux, en responsabilité, et je suis assez optimiste et j'espère que dans les prochains jours on arrivera à trouver une solution.
SONIA MABROUK
Pour un panier anti-inflation pour le mois de mars peut-être.
OLIVIA GREGOIRE
C'est l'objectif.
SONIA MABROUK
Merci Olivia GREGOIRE d'avoir été notre invitée ce matin.
OLIVIA GREGOIRE
Merci à vous.
SONIA MABROUK
Bonne journée à vous ainsi qu'à nos auditeurs.
Source : Service d’information du Gouvernement, le 7 février 2023