Interview de M. Aurélien Rousseau, ministre de la santé et de la prévention à France 2, sur la prévention contre le Covid, les campagnes de vaccination contre le papillomavirus et l'augmentation du prix du tabac, le 5 septembre 2023.

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Média : France 2

Texte intégral

THOMAS SOTTO
Bonjour et bienvenu dans "Les 4V", Aurélien ROUSSEAU. On va commencer par une question un peu vintage, mais ainsi va l'actu, ainsi va le virus. Revoilà le Covid, et on a tous des cas autour de nous ces jours-ci. Ce retour du Covid est-il inquiétant ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Il n'est pas inquiétant particulièrement. Aujourd'hui l'OMS n'émet pas d'alerte, on n'a pas à changer nos comportements, mais on a à avoir les réflexes qu'on avait eus. On a des symptômes, on porte un masque. On va avoir une personne fragile, on porte un masque. Les gestes barrières. C'est ça qui freinera le Covid.

THOMAS SOTTO
Mais il n'est pas question de réimposer des mesures ? L'isolement pour les malades ça n'est toujours pas d'actualité, ça ne revient pas d'actualité par exemple ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Aujourd'hui, quand vous avez le Covid…

THOMAS SOTTO
Vous pouvez aller travailler.

AURÉLIEN ROUSSEAU
… il est préférable de rester chez soi et de ne pas aller travailler. Vous avez vu des membres du gouvernement y compris qui ont annulé des déplacements. Je pense que l'on est, on serait tous mieux et on passerait un meilleur automne si l'épidémie n'était pas trop forte, mais on se tient prêt par ailleurs, comme il y a de nouveaux variants, on se tient prêt à accélérer si besoin la campagne de vaccination. Mais la clef, la clef ça va être les gestes barrières et la protection des plus fragiles, à la fois…

THOMAS SOTTO
Mais aujourd'hui on peut continuer à aller travailler quand on est positif au Covid, vous n'allez pas redurcir le protocole, ce n'est pas prévu à date.

AURÉLIEN ROUSSEAU
On n'a pas prévu à date de redurcir le protocole, mais je pense que ça passe par la responsabilisation de chacun. On sait ce que ça a fait vivre au pays, on sait ce que ça a fait vire au système de santé, et on sait au fond comment se protéger.

THOMAS SOTTO
Si on a le Covid, on reste chez soi. C'est ça.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Si on a le Covid, on reste chez soi, et si on a des symptômes, on porte un masque.

THOMAS SOTTO
Il y a deux nouveaux variants, vous les évoquiez, est-ce que les vaccins actuels sont efficaces contre ces variants ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Alors, il y a le premier variant où on sait que le vaccin est efficace, puisqu'il est assez proche d'Omicron. Un autre variant, qui est le produit de…

THOMAS SOTTO
Qui vient d'arriver dans l'Est de la France.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Voilà, de très nombreuses mutations, où le vaccin est moins proche, mais nous avons tous construit une immunité face au Covid, donc encore une fois notre préoccupation ce sont les personnes fragiles. Et par ailleurs, le fait que ce nouveau cas, qu'on a détecté effectivement dans le grand Est, il y a 25 cas dans le monde qui ont été détectés, ça montre aussi, contrairement à ce que disent certains, que notre système de vigilance et d'alerte il est toujours en fonctionnement. Et s'il faut qu'on le rehausse, on le rehaussera.

THOMAS SOTTO
Est-ce que vous allez avancer la date de vaccination de nouvelles doses, qui est prévue à partir du 17 octobre avec la grippe, ou pas ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
À ce stade, on ne l'avance pas. Mais si l'épidémie accélérait, et on a tous le souvenir de moments, notamment quand le variant Omicron avait pris le pas sur les autres, s'il faut accélérer, on accélérera, mais c'est vrai qu'avoir simultanément grippe et Covid, notamment pour les personnes âgées, c'est plus simple, donc on se tient prêt, comme on l'a fait depuis le début de cette épidémie maintenant. Effectivement c'est un peu vintage, comme vous l'avez dit.

THOMAS SOTTO
Dernière question sur ce sujet, la vaccination Covid va-t-elle redevenir obligatoire pour les soignants à l'hôpital ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Aujourd'hui, on se plie à l'avis de la Haute autorité de santé, qui est notre boussole, comme là aussi depuis le début de l'épidémie. Et si jamais, encore une fois, l'intensité de la circulation épidémique s'accentuait, on solliciterait à nouveau un avis de la Haute autorité de santé, mais pour l'instant, cette vaccination elle est fortement recommandée, et on en restera là.

THOMAS SOTTO
C'est vigilance à tous les étages, mais pour l'instant ça ne bouge pas. Une autre campagne de vaccination va commencer le mois prochain dans les collèges, celle contre le papillomavirus, le HPV, responsable de cancers. Il sera proposé aux élèves de 5e, aux filles comme aux garçons. Pourquoi ce choix ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Ce choix, parce qu'en fait on est très en retard, voilà. On a souvent le… On fait souvent cocorico dans notre pays, mais là on est très en retard en matière de prévention. Un pays comme l'Australie, il a réussi à éradiquer le cancer du col de l'utérus. Donc oui, on propose aux garçons, aux jeunes garçons et aux jeunes filles, ce vaccin. Aujourd'hui, un peu plus de 30 % des jeunes filles sont vaccinées, moins de 10 % des garçons. Or, ça peut donner des infections et ensuite des cancers du col de l'utérus, de la vulve, du vagin, mais aussi de l'anus, donc du coup ça concerne toute la population. Et on doit se préparer à ça.

THOMAS SOTTO
Sauf que ce vaccin, il n'a pas toujours eu bonne réputation dans le passé. Est-ce qu'il est fiable, est-ce qu'il est sûr aujourd'hui ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
C'est un vaccin qui a été administré 300 millions de fois dans le monde, donc les Autorités sanitaires du monde entier le surveillent. Nous, l'Agence nationale de sécurité du médicament, je lui ai demandé de faire une surveillance particulière, il a été déjà prescrit des millions de fois dans le pays…

THOMAS SOTTO
Donc il n'y a pas d'inquiétude.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Donc on n'a pas d'inquiétude, il a toutes les autorisations scientifiques, et on a maintenant suffisamment de recul, 300 millions de fois en 10 ans, on a du recul sur l'administration de ce vaccin.

THOMAS SOTTO
Combien de doses sont prévues ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
On a autant de doses que nécessaire. Ce qui est très important à savoir, c'est qu'on va aller, c'est ça la grande nouveauté, on a décidé avec Gabriel ATTAL d'aller dans les établissements, dans les classes de 5e, on va avec des seringues…

THOMAS SOTTO
Ça, d'accord, pardon, mais sur les doses, parce qu'il y a un sujet sur les doses. C'est deux doses qui sont prévues…

AURÉLIEN ROUSSEAU
C'est deux doses, absolument.

THOMAS SOTTO
L'OMS dit : une suffit, notamment pour les moins de 20 ans.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Oui, enfin l'OMS dit ça, et en même temps aujourd'hui les autorités sanitaires, en France mais dans d'autres pays, recommandent deux doses. Moi je ne suis pas infectiologue ou vaccinologue, je me plie…

THOMAS SOTTO
Pour vos enfants, ça sera deux doses.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Ça sera deux doses. Ma fille, une de mes filles vient de faire sa deuxième dose, là, il y a il y a quelques jours, donc voilà, et on va faciliter le plus possible, et notre but aussi c'est d'aller dans les collèges, pour que, on a commencé hier une campagne de communication, parce que ce n'est pas évident cette vaccination, pour avoir des supports de discussions entre parents et enfants, c'est d'abord ça, puisqu'il faut évidemment l'autorisation des parents, mais aussi avec les profs, avec des médecins, parce qu'encore une fois ça n'est pas évident, mais c'est un enjeu aussi de santé publique majeur.

THOMAS SOTTO
Et ça sera remboursé ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Oui, c'est une vaccination…

THOMAS SOTTO
Pris en charge à 100 %.

AURÉLIEN ROUSSEAU
100 % gratuite.

MARIE PORTOLANO
Aurélien ROUSSEAU, plus de 30 % de la population française vit aujourd'hui dans un désert médical. Beaucoup renoncent à se faire soigner, plus d'un sur 10 n'ont pas de médecin traitant. Notre système de santé qui s'est longtemps enorgueilli d'être le meilleur du monde, s'est-il tiers-mondisé ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Non, je pense que vraiment cette expression est un peu exagérée. Le système de santé, il vit des difficultés, personne ne va raconter l'inverse, il est à la fois formidable et extrêmement fragile et toujours sur une ligne de crête…

THOMAS SOTTO
Pour les services d'urgences, on est plutôt sur le extrêmement fragile, ils ne savent plus où donner de la tête. Il y a quelques jours, le patron du syndicat SAMU Urgences France, a dit que la situation était plus grave encore cette année que l'été dernier, parce qu'elle a touché tous les départements, parce qu'il y a des urgences qui ont fermé, qui ne peuvent plus accueillir tous les patients, on a vu ça à Laval, on a vu ça à Saint-Tropez, on a vu ça dans beaucoup de villes. On l'a vu au Cap d'Agde cet été où on a l'histoire d'un monsieur qui a dû appeler 3 fois le SAMU pour qu'ils viennent et le monsieur est mort d'un infarctus. On a une grève de 73 SAMU sur 100, annoncée à partir d'après-demain. Qu'est-ce qu'il faut faire ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
En fait, juste, pardon, excusez-moi, mais je pense que, y compris là-dedans, il faut être un tout petit peu plus précis. On a 680 services d'urgences en France. Il y en a 5 qui ont été fermés cet été, 5 entièrement fermés. Il y en a une quarantaine qui ont dû fermer ponctuellement, notamment sur la nuit…

THOMAS SOTTO
Quand on tombe sur ceux-là, qu'on a un problème de santé, c'est une perte de chances.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Absolument. Aujourd'hui, on considère que, et c'est pour ça qu'on a incité tous les Français à passer par le 15, et là il y a des professionnels, notamment les assistants de régulation médicale et des médecins régulateurs, qui vous orientent vers…

THOMAS SOTTO
Qui sont de très bonne volonté, mais qui sont à bout, et c'est pour ça qu'ils vont se mettre en grève, parce qu'ils n'arrivent plus à tout gérer, parce qu'on renvoie tout sur le 15.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Mais ils sont de bonne volonté, ils sont mobilisés, mais c'est aussi pour ça que la semaine dernière la Première ministre Élisabeth BORNE a annoncé des mesures pour la nuit, parce que ce qui est aujourd'hui le plus difficile, c'est de pourvoir ces postes de nuit, pour les infirmières, pour les infirmiers/infirmières ou pour les médecins, et donc c'est des mesures très concrètes qu'on met en œuvre. Mais par contre vous citez cet exemple du Cap d'Agde, évidemment on parle d'un décès, donc c'est d'abord à la famille, à la victime à laquelle on pense. Il y a une enquête qui est en cours…

THOMAS SOTTO
Bien sûr, on est d'accord.

AURÉLIEN ROUSSEAU
… je pense qu'il vaut mieux être prudent sur le fait de dire que c'est l'organisation des soins…

THOMAS SOTTO
Et il n'est pas question de remettre en cause les compétences des gens du SAMU, il est question de dire qu'ils sont débordés…

AURÉLIEN ROUSSEAU
Absolument.

THOMAS SOTTO
Ils trouvent aussi qu'ils ne sont pas assez payés, c'est une de leurs revendications. Est-ce que cette revendication sera entendue avec la grève qui commence après demain ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Alors, il y a deux choses. Les personnels du SAMU, notamment tous les personnels de l'hôpital, qui travaillent…

THOMAS SOTTO
Les ARL, les Assistants de Régulation Médicale, ceux qui répondent.

AURÉLIEN ROUSSEAU
… sur les gardes, vont être plus payés. Et en effet, les assistants de régulation médicale, mais j'ai eu l'occasion de le dire, revendiquent parce qu'ils sont montés en compétences, ils sont aujourd'hui le pivot de la régulation médicale, ce sont des professionnels qui ont fait une école pour être formés, donc moi je considère que leurs revendications sont en partie légitimes, elles sont à la fois…

THOMAS SOTTO
Ça veut dire qu'ils peuvent espérer une hausse de combien ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
… indemnitaire et de catégorie, et de voilà. Donc on est en train de travailler dessus. Je recevrai leurs représentants syndicaux. Je…

THOMAS SOTTO
Mais ils seront augmentés ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Il y aura des réponses. Alors après il y a, est-ce que c'est de l'indemnité, est-ce que c'est de l'indice comme on parle dans la Fonction publique, est-ce que c'est une grille, est-ce qu'ils sont reconnus comme personnel soignant ? Ils ont beaucoup de revendications, et on travaille dessus depuis cet été.

THOMAS SOTTO
On parle beaucoup de laïcité à l'école, Monsieur le Ministre de la Santé, avec notamment les abayas. Est-ce que le problème se pose aussi dans nos hôpitaux publics ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Oui, le problème existe dans nos hôpitaux publics. Mon prédécesseur avait confié d'ailleurs à Patrick PELLOUX, une mission sur ce sujet.

THOMAS SOTTO
Dont les conclusions étaient édifiantes : "le système sanitaire et social est une cible du radicalisme notamment islamiste". Il estimait qu'il était urgent de créer une charte de la laïcité obligatoire et systémique pour tous les agents hospitaliers.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Alors, la charte de la laïcité, j'allais dire, c'est un élément de plus. Quand on est fonctionnaire, on est tenu à l'obligation de laïcité et de neutralité, mais oui c'est une préoccupation. On essaie de renforcer très significativement les signalements, pour ne pas laisser…

THOMAS SOTTO
Il y en a combien ? Vous savez combien il y en a à peu près ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Je n'ai pas de chiffres à vous donner…

THOMAS SOTTO
C'est par centaines, par milliers ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Non, c'est plutôt de l'ordre de la centaine que de l'ordre du millier. Après, le port, enfin si vous pratiquez ou si vous allez à l'hôpital, c'est quelque chose de très très rare chez les soignants. Après, évidemment c'est autre chose pour les usagers du service public.

THOMAS SOTTO
Le problème principal c'est du point de vue, de la part des usagers, de certains usagers ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Eh bien il y a des endroits, on le sait, où des personnes refuseraient d'être soignées par une femme etc. Ces comportements-là, ces demandes-là ne sont pas acceptables et elles ne sont pas acceptées aujourd'hui dans le service public hospitalier.

THOMAS SOTTO
J'ai deux questions pour finir, rapidement. Que pense le ministre de la Santé que vous êtes, de la non-augmentation du prix du tabac, annoncée par Élisabeth BORNE ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Moi je pense que le tabac aujourd'hui c'est un fléau de santé publique, il y a 75 000 morts. Je pense que cette augmentation elle devra venir, parce qu'aujourd'hui…

THOMAS SOTTO
Elle aurait dû venir dès l'année prochaine ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
Moi je crois, et je me suis posé la question, et on se l'est posée avec la Première ministre, je pense que dans un contexte où on a une forte inflation, on aurait eu beaucoup de mal, je dis les choses aussi simplement qu'on se les ait dites, on aurait eu beaucoup de mal à porter un message de santé publique, tout le monde aurait pensé qu'on voulait gratter un peu, pardon de l'expression vulgaire, gratter un peu pour les finances publiques.

THOMAS SOTTO
Il ne s'agit pas de gratter, il s'agit d'aller chercher l'argent là où il est, pour une consommation qui crée des pathologies qui coûtent extrêmement cher aux Finances publiques, et peut-être moins taper sur les généralistes, on se dit, ce n'est peut-être pas sur eux qu'il faut, voilà, si on va chercher son paquet de cigarettes, peut-être qu'on peut revaloriser un peu plus généralistes, non ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
On va rentrer dans une discussion avec les médecins généralistes et leurs syndicats pour renégocier une convention. Il y aura une augmentation au 1e novembre, elle n'est pas encore au niveau, mais moi je souhaite déboucher le plus rapidement possible, parce que tout ce que l'on a dit…

THOMAS SOTTO
Vous ne voulez pas aller plus loin.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Tout ce qu'on a dit sur l'hôpital, la pression, la difficulté, les médecins ou les infirmières généralistes, ou les infirmières de ville, pardon, le vivent aussi très fortement.

THOMAS SOTTO
Dernière question. L'interdiction des Puff, cigarettes un peu ludiques, et jetables, électroniques, pour les enfants, annoncée par Élisabeth BORNE, c'est à partir de quand ?

AURÉLIEN ROUSSEAU
On va le présenter dans le Plan national de lutte contre le tabac, donc ça sera à partir du début de l'année prochaine. Le précédent plan…

THOMAS SOTTO
Donc janvier 2024 c'est fini.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Le précédent plan, il a fait baisser très fortement de 9 points la consommation de tabac chez les jeunes. On est passé de 25 à, si mes calculs sont bons, à 16. C'est quelque chose qu'on doit pousser, parce que le tabac ça n'est pas ça ludique, comme le montrent là les images…

THOMAS SOTTO
Donc janvier 2024, les Puff, c'est fini.

AURÉLIEN ROUSSEAU
… de Puff. Voilà, ça n'est pas ludique, c'est 75 000 morts par an, et par ailleurs on se battra sûr, il n'y a pas que cette mesure dans le Plan national de lutte contre le tabac.

THOMAS SOTTO
Le prix du tabac finira par augmenter, si j'ai bien compris.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Et le prix du tabac devra augmenter, quand on sera aussi dans un contexte où les Français vivent aujourd'hui sur leur pouvoir d'achat une pression assez forte, et moi je ne veux pas mélanger les messages, entre la santé publique et les finances publiques, même si ça se croise régulièrement.

THOMAS SOTTO
Merci beaucoup Aurélien ROUSSEAU d'être venu aux 4V.

AURÉLIEN ROUSSEAU
Merci.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 15 septembre 2023