Interview de M. Clément Beaune, ministre délégué, chargé des transports, à France Info le 7 décembre 2023, concernant le métro parisien et les Jeux olympiques, les tarifs du train et la vitesse sur le périphérique.

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Média : France Info

Texte intégral

SALHIA BRAKHLIA
Bonjour Clément BEAUNE.

CLEMENT BEAUNE
Bonjour.

JEROME CHAPUIS
Bonjour.

SALHIA BRAKHLIA
Nous avons un réseau obsolète, il y a au moins 8 lignes sur 10 qui ne sont plus en état d'assurer un service public de qualité. Vous savez qui a dit ça ?

CLEMENT BEAUNE
Madame PECRESSE peut-être ?

SALHIA BRAKHLIA
Eh bien, non, c'est Jean CASTEX, ancien Premier ministre, actuel patron de la RATP, à propos du métro parisien dans une interview hier à nos confrères des Echos, après la maire de Paris, Anne HIDALGO, qui dit qu'on ne sera pas prêt pour les JO au niveau des transports, Jean CASTEX décrit un réseau obsolète aujourd'hui. On a raison de s'inquiéter ?

CLEMENT BEAUNE
Je vous réponds tout de suite, mais Madame BRAKHLIA, vous avez dénoncé hier un certain nombre d'attaques et d'insultes, et donc je voulais aussi vous apporter mon soutien. Nous sommes dans un moment où il y a besoin d'apaisement dans le débat public, et je voulais le dire aussi à votre antenne, puisque c'est vous qui avez été ciblée ces derniers jours. Sur le fond de ce que vous évoquez, oui, bien sûr, il y a des difficultés dans nos transports publics aujourd'hui, JO ou pas JO d'ailleurs. Il faudrait être aveugle ou sourd pour ne pas le voir et ne pas le dire. Et un responsable politique doit évidemment nommer les choses. Mais un responsable politique, ce n'est pas un lanceur d'alerte, un responsable politique, c'est un acteur, quelqu'un qui apporte des réponses. Les transports sont organisés par la région Ile-de-France, l'Etat les soutient. Et donc, oui…

SALHIA BRAKHLIA
Mais quand vous avez Jean CASTEX, patron de la RATP, qui fait le constat aujourd'hui que 8 lignes sur 10 en fait ne permettent pas de recevoir convenablement les voyageurs, on a raison de s'inquiéter ?

CLEMENT BEAUNE
Alors, soyons précis, il y a des difficultés dans notre réseau de transports publics qui ne sont pas d'hier, qui se sont accrues après le Covid, parce qu'il y a eu des manques d'effectifs, des besoins de recrutements. Et l'année…

JEROME CHAPUIS
Le Covid, c'était il y a trois ans !

CLEMENT BEAUNE
J'y viens, c'est l'année dernière, en 2022, que la reprise des transports publics s‘est faite beaucoup. D'ailleurs, l'année 2022, je l'ai dit, y compris à votre antenne, a été une année très difficile, plus difficile que cette année, parce qu'on a commencé heureusement des améliorations, des recrutements, et Jean CASTEX les porte notamment pour la RATP. Donc oui, nous avons un réseau ancien. Oui, nous avons besoin d'investissements. Ils sont de deux natures. Sur les lignes actuelles, il y a un sujet de recrutement, essentiellement, et d'amélioration de nos matériels. Par exemple, la ligne 4 du métro, je ne veux pas être trop technique, mais c'est très important pour le concret, la ligne 4 du métro, elle est entièrement automatisée. Ça va être fini dans quelques jours. C'est plus de fiabilité, moins de problèmes sociaux, moins de problèmes techniques, plus de confort pour les voyageurs. Donc ces investissements, ils se font. Il y a des lignes qui sont en difficulté, 5 en particulier. Donc ça, ça veut dire plus de recrutements. Il y a 6.600 recrutements qui sont en train d'être faits par la RATP, par son PDG, Jean CASTEX, que je soutiens, pour qu'il y ait moins d'absentéismes, de retards, de difficultés. Et puis, il y a besoin d'investir pour l'avenir, parfois, d'ailleurs, ça prend un peu de temps, et ça apporte à court terme des galères, on le voit – je prends juste un exemple là-dessus – la ligne 14, qui est une belle ligne automatique qui sera la ligne des Jeux olympiques et paralympiques en particulier, elle va avoir huit stations supplémentaires dès le mois de juin prochain. Elle va desservir les sites olympiques, et elle va rester comme une ligne d'amélioration de nos transports publics. On investit. Les Parisiens, les Franciliens le savent, ça fait des fermetures en ce moment même pour faire ces travaux. Mais ce sont des travaux pour investir pour notre avenir…

SALHIA BRAKHLIA
Mais est-ce suffisant, Clément BEAUNE, les quatre lignes de métro supplémentaires promises dans le dossier de candidature de la France, la 15, la 16, la 17, la 18, vous confirmez qu'aucune ne sera prête pour l'été prochain ?

CLEMENT BEAUNE
Attendez, pardon, ça, c'est faux. On a pris un engagement très important pour les Jeux olympiques et paralympiques, je confirme à votre antenne, il sera tenu. C'est l'engagement de la France. C'est l'honneur de la France, de la Ville de Paris, de la région, de l'Etat. C'est que tous les spectateurs, pour tous les sites olympiques et paralympiques, pourront s'y rendre en transports publics. Aucune ville hôte n'a fait ça. Nous le ferons. Pour ça, il faut des lignes supplémentaires notamment, c'est la ligne 14. Il faut les renforcements d'effectifs. C'est ce que nous sommes en train de faire. Et ça, ce sera fait. Et on va améliorer aussi les choses pour les Franciliens et les Parisiens en ouvrant les lignes supplémentaires. Ce que vous avez cité, ce sont les lignes du Grand Paris Express qui arrivent entre maintenant et 2030 par étape. L'engagement qu'on avait pris pour les Jeux…

SALHIA BRAKHLIA
Qui étaient notés dans le dossier de candidature…

CLEMENT BEAUNE
L'engagement qui a été pris pour les Jeux, parce que c'est actualisé régulièrement, c'est la ligne 14, c'est par ailleurs, même si ce n'est indispensable à la desserte des Jeux, le RER E, Eole, tout ça, je le redis, parce que c'est très important. Est ce qu'il y a encore du boulot d'ici juillet 2024 ? Evidemment. Est-ce que c'est un énorme défi ? Oui, mais il y a des milliers d'agents de nos services publics qui sont mobilisés. Je prends l'exemple de la ligne 14, les trains, ils sont produits jour et nuit, littéralement à Valenciennes par nos usines pour qu'ils soient livrés en temps et en heure pour les Jeux, ensuite, il y aura encore de l'investissement à faire…

JEROME CHAPUIS
Clément BEAUNE, si on parle de ce qui se passe en ce moment même, en ce moment même, au moment où on se parle, il y a des millions de voyageurs qui sont en ce moment dans les transports parisiens, et ils peuvent découvrir, comme nous, ce courrier révélé hier par le Canard Enchaîné, une lettre du préfet d'Ile-de-France, Marc GUILLAUME, qui vous a écrit il y a quelques jours et qui dit qu'à certains endroits, pendant les Jeux olympiques, le plan de transport ne permettra pas d'acheminer les spectateurs ou ne le permettra que si tous les autres voyageurs, autrement dit ceux qui utilisent, là, en ce moment même les transports, sont dissuadés de le faire. D'abord, vous confirmez avoir reçu ce courrier ?

CLEMENT BEAUNE
Mais je vais confirmer avoir reçu ce courrier. Je ne vais pas vous dire le contraire. Je reçois régulièrement des courriers de nos préfets, de nos autorités publiques, et c'est normal, ils n'ont pas vocation à être dans la presse, mais peu importe…

JEROME CHAPUIS
Mais ça veut dire que les usagers du quotidien ne devront pas utiliser les transports en commun pendant les Jeux olympiques ?

CLEMENT BEAUNE
Deux choses, d'abord, les engagements qu'on a pris des lignes supplémentaires, des lignes de bus supplémentaires seront tenus. C'est 15% d'offre en plus qui sera acheminée pendant les Jeux, parce que nous avons 800.000 spectateurs tous les jours qui devront aller en transports publics sur les sites. Ça, nous le ferons.

JEROME CHAPUIS
Mais les usagers du quotidien ?

CLEMENT BEAUNE
Je finis juste là-dessus. Ce que dit le préfet, puisque le courrier est désormais public, il faut au moins qu'il soit interprété correctement. Il dit à l'heure où on parle, on fait un point tous les mois, même avec le préfet, tous les 15 jours pour regarder là où on a bien ou pas renforcé l'offre de service. Il dit en gros : il y a encore du boulot, c'est vrai, il y a encore du boulot. Et j'ai demandé…

SALHIA BRAKHLIA
Il y a encore beaucoup de boulot, Clément BEAUNE…

CLEMENT BEAUNE
Attendez, je finis juste là-dessus…

SALHIA BRAKHLIA
Je cite juste une phrase de la lettre…

CLEMENT BEAUNE
Je finis juste là-dessus, c'est important…

SALHIA BRAKHLIA
Il apparaît des tensions préoccupantes, de sorte qu'à certains endroits, le plan de transport ne permet pas d'acheminer les spectateurs à cause du seuil de saturation qui seront régulièrement dépassés pendant les JO…

CLEMENT BEAUNE
Mais, si vous me permettez, j'y viens. Donc ça veut dire qu'il y a encore des lignes, des navettes supplémentaires à organiser, des renforcements d'offres à organiser. Oui, bien sûr, et ça, nous le ferons. Je le dis, et j'échange avec Valérie PECRESSE, qui organise les transports en Ile-de-France, très, très régulièrement, je lui ai encore parlé hier, pour renforcer cette offre. Et c'est très important. Je ne vais pas rentrer trop dans le technique, mais il y a des endroits où, parce qu'il y avait beaucoup d'événements qui étaient prévus par le Comité olympique, on va réduire ou étaler un peu ces événements festifs, pas les compétitions sportives, qui surchargeaient inutilement nos réseaux de transports publics. Et pour les gens, les Franciliens et les Parisiens qui seront là, qui veulent aller au boulot, etc, on l'a dit, et on lancera toute une campagne d'information précise à partir du mois de janvier, que, évidemment, il faudra s'organiser un peu différemment dans ces périodes, pour ceux qui le peuvent, pas tout le monde, pour ceux qui le peuvent, plus de télétravail, prendre ses congés plutôt pendant cette période que, avant ou après. Bien sûr, toutes les villes, c'est Londres d'ailleurs qui a lancé cette démarche, font cela pour les Jeux pour qu'on se décharge un peu nos transports du quotidien pendant cette période.

JEROME CHAPUIS
Clément BEAUNE, Anne HIDALGO qui dit qu'on ne sera pas prêt, Jean CASTEX qui dit que le matériel est de mauvaise qualité, enfin, est vétuste. Le préfet d'Ile-de-France qui alerte, ça commence à faire beaucoup. On a l'impression que tout le monde ouvre le parapluie. Mais moi je ne suis pas pour la république de l'irresponsabilité et ouvrir des parapluies.

CLEMENT BEAUNE
Mais, moi, je ne suis pas pour la République de l'irresponsabilité, et ouvrir des parapluies, moi, mon boulot, ce n'est pas de dire : c'est machin, c'est truc etc. Moi, je suis ministre des Transports, j'ai la responsabilité de coordonner tous ces efforts pour que, 1°) : on soit prêt pour les Jeux, et il y a encore du boulot, mais ce sera fait. On a 400 kilomètres de pistes cyclables qui sont en construction. On a 15% de renforcement de l'offre de services. C'est en train d'être atteint, et on fait le point jour par jour. C'est un boulot extraordinaire, puisqu'on n'a jamais fait une opération de transport aussi importante dans notre pays…

SALHIA BRAKHLIA
Un boulot compliqué, Clément BEAUNE…

CLEMENT BEAUNE
Pardon, je finis juste là-dessus, c'est très important pour ceux qui nous écoutent. On nous avait dit, encore la veille de l'ouverture de la Coupe du monde de rugby, vous serez incapables de faire une Coupe du monde de rugby 100 % transports publics. On l'a fait pour la première fois de l'histoire. Donc moi, je trouve que quand on est responsable politique, plutôt que de cracher sur notre pays en disant : on est nuls, on n'est pas prêts, on n'y arrivera pas, retroussons-nous les manches…

JEROME CHAPUIS
Elle crache sur notre pays, Anne HIDALGO ?

CLEMENT BEAUNE
Oui, je crois que quand on va dire sur un plateau de télévision, elle n'est pas venue le voir pour me le dire, quand on va sur un plateau de télévision, on dit avec un grand sourire, non pas, on n'est pas prêt, il y a des difficultés, ça, c'est un fait, mais on ne va pas être prêt…

SALHIA BRAKHLIA
On ne sera pas prêt.

CLEMENT BEAUNE
Ça, c'est grave. Et ça, je le maintiens, quand on a une responsabilité politique d'accueillir le monde et d'organiser les Jeux, c'est grave. Et ensuite, parce qu'il n'y a pas que les Jeux, il y a la vie quotidienne de ceux qui nous écoutent et qui galèrent aujourd'hui, pour eux, on recrute, on investit. Ça va mieux que l'an dernier. Il y a certaines lignes où c'est encore très difficile, et j'insiste, c'est la région qui organise les transports. Mais j'ai mobilisé 500 millions d'euros d'investissements dès 2024 pour qu'on accélère tout cela et qu'on change la vie des Franciliens et des Parisiens au-delà des Jeux. Tout le monde doit prendre ses responsabilités, vous prenez les bus parisiens, le principal facteur de retard, c'est les travaux de la Ville de Paris. Donc, plutôt que de se renvoyer la balle, essayons de bosser ensemble. Valérie PECRESSE vient à chacune de mes réunions, pas Anne HIDALGO, j'en fais une le 19 décembre. Elle est la bienvenue.

JEROME CHAPUIS
Clément BEAUNE, ministre des Transports avec nous jusqu'à 9h sur Franceinfo. On vous retrouve dans une minute, juste après le Fil Info.

/// Fil Info ///

SALHIA BRAKHLIA
Clément BEAUNE, il y a la question des tarifs aussi qui ont carrément doublé pendant les Jeux olympiques. Le ticket de métro à Paris va passer à quatre euros. Est-ce que vous trouvez ça normal ?

CLEMENT BEAUNE
C'est la région qui fixe les tarifs. Mais encore une fois, on ne va pas être dans un renvoi de responsabilité. Combien ça coûte d'acheminer 800 000 personnes par jour ? Quinze millions de spectateurs pendant les Jeux olympiques et paralympiques ? 200 millions d'euros pour renforcer l'offre, pour avoir plus de métros, plus de bus pour réussir cette opération essentielle. 200 millions d'euros. La question c'est qui paye ?

SALHIA BRAKHLIA
On est encore sur des jeux populaires qui sont ouverts à tous, avec quatre euros le ticket de métro ?

CLEMENT BEAUNE
Mais les choses ont un coût, la question, c'est qui les paye ? On ne peut pas faire croire que les choses sont gratuites dans la vie, ça n'existe pas.

JEROME CHAPUIS
Alors là, pour le coup, il y avait vraiment un engagement, c'était écrit dans le dossier de candidature, il n'y aura pas d'augmentation des tarifs.

CLEMENT BEAUNE
Il y a deux choses : il y a eu un engagement qui a été pris il y a longtemps, bien avant que je sois ministre des Transports, qui était à un moment, que ce soit lié comme à Londres, aux billets. Vous achetez un billet sportif, vous avez la gratuité dans les Transports. Le Comité olympique est revenu parce qu'il y a eu des dépassements de coûts et qu'on ne voulait pas faire payer par un impôt les Français pour les Jeux. Donc, ça me paraît normal que les touristes, les visiteurs payent, c'est ça le sujet. Ça coûte 200 millions d'euros d'avoir ces 15% de frais supplémentaires pour qu'on y arrive justement. La question, c'est est-ce que vous mettez toute l'année du Navigo supplémentaire ? Je pense qu'on ne veut pas ça. Moi, je ne veux pas ça parce que ça ferait six euros supplémentaires de Navigo, toute l'année pour tous les Franciliens et Parisiens. Je ne veux pas ça, et Valérie PECRESSE n'a pas voulu ça, elle a raison. La question, c'est vous faites un Pass Olympique pour les visiteurs, les touristes, les spectateurs des jeux qui viennent souvent du monde entier, qui ont nettement les moyens de payer dix euros par jours. Dix euros par jours, c'est trois fois moins cher qu'à Londres pour les Transports illimités.

SALHIA BRAKHLIA
C'est cher quand même, pour ceux qui vont bosser au jour le jour, qui n'ont pas de Pass annuel, qui n'ont pas de Pass mensuel, c'est trop…

CLEMENT BEAUNE
Je le dis, je le dis, je pense qu'il fallait être plus clair en communication, Valérie PECRESSE le fera, mais le Navigo mensuel, le Navigo annuel, il ne bouge pas. Donc ça, c'est quand même très important parce qu'il y a eu ce fantasme que vous allez payer plus cher votre Navigo mensuel ou annuel à l'occasion des Jeux. Non. Et puis il y a la question des tickets. Il y aura une discussion au conseil régional la semaine prochaine pour fixer les prix, organiser les choses, mais les Franciliens pourront évidemment acheter des tickets en avance. Et là-dessus, j'ai vu qu'il y avait un débat entre madame HIDALGO et madame PECRESSE, je ne le minimise pas. Ils auront la discussion la semaine prochaine.

JEROME CHAPUIS
Mais, Clément BEAUNE…

CLEMENT BEAUNE
Je préfère de manière générale, parce que j'ai vu qu'il y avait encore une lettre de madame HIDALGO, plutôt que de s'écrire dans la presse, que les débats se fassent dans les instances de décision.

SALHIA BRAKLHIA
Vous parlez, on a l'impression que vous ne parlez pas.

CLEMENT BEAUNE
Mais bien sûr, et je le dis parce que je veux saluer, tous les agents et toutes les équipes à la Ville de Paris, à la Région, dans mon ministère, à la préfecture etc., qui travaillent ensemble, on se réunit tous les mois sous ma présidence pour organiser les choses. Il y a des milliers d'agents publics de toutes les collectivités, peu importe qui ils sont, en train de bosser…

SALHIA BRAKLHIA
Oui, pourquoi déballer dans la presse ? On a l'impression que vous parlez par presse interposée.

CLEMENT BEAUNE
Non. Moi, écoutez, je dis : " Travaillons ensemble ", oui, on sera prêts, oui, il y a du boulot. Et plutôt que de dire : " On ne va pas être prêt et machin, etc., je ne dis pas cela, je dis : " Retroussez les manches, travaillons ensemble et on va y arriver. On a réussi une Coupe du monde de rugby exemplaire, y compris sur les transports, on va réussir des Jeux exemplaires sur les transports. "

JEROME CHAPUIS
Il y a un autre enjeu très important dans la perspective des Jeux olympiques, surtout après l'attentat de Paris samedi dernier. Est-ce qu'il faut donner plus de pouvoir aux agents de sécurité dans les transports pour rassurer les touristes qui vont venir ?

CLEMENT BEAUNE
Oui, je le crois. Il faut prendre en tout cas encore davantage au sérieux le sujet de la sécurité dans les transports. Dès qu'il y a eu malheureusement le drame d'Arras, l'attentat d'Arras, la Première ministre a augmenté la posture Vigipirate attentat. J'ai réuni le secteur des transports…

JEROME CHAPUIS
Mais prendre au sérieux, concrètement, ça se traduit comment ?

CLEMENT BEAUNE
Ça veut dire plus d'effectifs. Très concrètement, il y a aujourd'hui, pour donner un ordre de grandeur de 2 800 agents de la SNCF qui, en complément de nos forces de l'ordre, en complément de l'opération Sentinelle, font la sécurité dans les trains, dans les gares. Vous les voyez peut-être parfois, mille agents, presque mille agents à la RATP par exemple, ces agents-là, il faut en avoir plus, tout simplement. Donc, c'est des recrutements qui sont en train d'être fait pour donner un exemple de recrutement en ce moment. Oui, c'est dur le recrutement, mais pareil, c'est un défi, il faut y arriver. Et à la SNCF, c'est 20% d'agent de sécurité en plus qui vont arriver d'ici les jeux qui vont rester au-delà des Jeux, ce sont des caméras supplémentaires. C'est 50% de brigades canines supplémentaires pour assurer la sécurité, détecter les bagages oubliés, etc. Donc, il y a un plan de sécurité très important et que j'ai décidé de renforcer dans les transports. Et puis, je pense aussi, c'est une des clés que des pouvoirs supplémentaires pour aider, accompagner nos gendarmes, nos policiers par les agents SNCF, RATP, c'est important.

JEROME CHAPUIS
Avec un port d'arme, avec des pouvoirs d'intervention supplémentaires ?

CLEMENT BEAUNE
Il y a déjà ce genre de chose, par exemple, il y a les choses très concrètes, ils ont les caméras piétons pour vérifier les scènes qui se passent et assurer notre sécurité, c'est une expérimentation, je pense qu'on pourrait le rendre définitif. Par exemple, il y a la question du Taser, je pense que ça peut être un outil qui serait utile pour nos agents de la SNCF et de la RATP. Il y a aussi des questions très pratiques qui ne peuvent pas intervenir à quelques mètres de l'entrée de la gare, ce n'est plus possible. Il faut qu'ils appellent la police.

JEROME CHAPUIS
Donc élargir les périmètres ?

CLEMENT BEAUNE
Oui. Et je sais que plusieurs parlementaires le souhaitent aussi. Il y aura sans doute une proposition de loi dès le début de l'année pour travailler sur ce sujet, renforcer les compétences, c'est vrai pour les Jeux, mais c'est vrai pour la vie quotidienne surtout.

SALHIA BRAKLHIA
Pour la sécurité notamment, il y aura une particularité dans le ciel de Paris ?

CLEMENT BEAUNE
Oui.

SALHIA BRAKLHIA
Pour assurer la sécurité des Franciliens et aussi des visiteurs ?

CLEMENT BEAUNE
Absolument. C'est parfaitement normal et on a donné cette information à toutes les compagnies aériennes du monde. C'est que pendant la cérémonie d'ouverture, qui est très regardée et donc exposée, vous aurez entre 19h et minuit, le 26 juillet 2024, une interdiction de survol totale de Paris à 150 kilomètres autour de Paris. Donc, c'est une organisation qui renforce, là aussi, notre sécurité, c'est la sécurité d'abord avec le ministre de l'Intérieur, avec la ministre des Sports, on s'y est engagé chaque jour.

JEROME CHAPUIS
Aucun décollage, aucun atterrissage Orly-Roissy…

CLEMENT BEAUNE
Pendant cette période.

JEROME CHAPUIS
Pendant cette période de temps. Cette année, on va changer de sujet, mais c'est très important, ça va coûter plus cher pour les Français de prendre le train plus 5% en moyenne pour les tarifs. Est-ce que les prix vont encore augmenter l'année prochaine, Clément BEAUNE ?

CLEMENT BEAUNE
Il faut que le train soit abordable et populaire, c'est très clair.

JEROME CHAPUIS
Il l'est toujours aujourd'hui ?

CLEMENT BEAUNE
C'est difficile pour un certain nombre de Français, bien sûr. Donc il faut plus de trains, c'est d'abord cela que nous demandent les Français, on en parlait, pour moins de galère et il faut que ça reste abordable. Et donc, il y avait un bouclier tarifaire, dans une période d'inflation très forte l'an dernier, qui a protégé les Français contre les hausses de prix liée à l'énergie etc., qui aura été insoutenable. Je veux qu'on ait de nouveau un bouclier tarifaire l'année prochaine, mais qui soit un peu différent. Heureusement, l'inflation est plus faible et je veux qu'il soit ciblé justement sur les Français qui connaissent le plus de difficultés à prendre le train parce que ce sont les Français de classes populaires moyennes ou qui ont des lignes qui sont particulièrement dégradées. Très concrètement, on va prendre quatre mesures. D'abord, il y aura un gel des tarifs sur le Ouigo. Le Ouigo, c'est un TGV sur quatre, c'est souvent le TGV que prennent les jeunes, que prennent les gens qui ont un peu moins de moyens, ça permet d'avoir de la grande vitesse, accessible pour tous sur beaucoup de lignes, c'est très important. Gel des tarifs sur le Ouigo. On fera aussi un gel des tarifs sur les trains Intercités, les Corail qu'on connaît, les Intercités aujourd'hui. Pourquoi ? Je l'ai souvent dit parce que ce sont des trains qui ont été négligé, pas assez d'investissement, c'est plus de douze millions de Français chaque année qui prennent ces trains, qui me disent tous les jours : « C'est compliqué, c'est des galères », on rachète des nouveaux trains, mais on va leur faire aussi un gel des tarifs, c'est une question de respect pour l'année prochaine. Il y a la fameuse carte Avantage dont on avait parlé en dernier…

SALHIA BRAKLHIA
Dont le prix a augmenté cette année.

CLEMENT BEAUNE
Oui, c'est presque cinq millions de Français qui prennent le train avec des réductions grâce à cette carte. Les prix plafond avaient augmenté au mois d'août. J'ai exigé de la SNCF qu'il n'y ait pas de nouvelles hausses en 2024 sur les prix plafond…

JEROME CHAPUIS
Pendant toute l'année 2024 ?

CLEMENT BEAUNE
Oui, absolument, c'est très important. Et je confirme aussi qu'on va lancer d'ici l'été prochain, l'été 2024, le Pass Rail, le Pass Rail, c'est aussi, une mesure de baisse des tarifs parce que ça va permettre pour un prix qui sera très accessible, on est en train de définir….

JEROME CHAPUIS
Combien ? Un ordre de grandeur…

CLEMENT BEAUNE
En ordre de grandeur, c'est ce que font les Allemands, c'est-à-dire le 49 euros par mois, c'est l'ordre de grandeurs mais on est en train d'en discuter avec les régions…

JEROME CHAPUIS
49 euros par mois, voyage illimité ?

CLEMENT BEAUNE
Pour les TER et les Intercités.

SALHIA BRAKLHIA
Partout en France ?

CLEMENT BEAUNE
Exactement. On est en train d'en discuter avec les régions. J'ai vu encore Carole DELGA, la présidente des régions de France, cette semaine. Elle est très engagée. On a - Je vous épargne les discussions techniques - évidemment, des débats financiers, des choses comme ça... Mais pour l'été 2024, ce serait une très belle mesure qu'on va mettre en place…

JEROME CHAPUIS
Il sera commercialisé très bientôt au printemps ?

CLEMENT BEAUNE
Sans doute avant l'été mais c'est un engagement du Gouvernement, du président de la République lui-même, ces quatre mesures, le gel des tarifs sur Ouigo, Intercités sur la carte Avantage dont les plafonds n'augmenteront pas et sur le Pass Rail, ce sont des mesures concrètes de trains plus accessibles, notamment les trains du quotidien.

JEROME CHAPUIS
Clément BEAUNE, le ministre des Transports, est avec nous jusqu'à 9h sur France Info. On vous retrouve juste après le Fil Info dans une minute.

/// Fil Info ///

SALHIA BRAKHLIA
Toujours, avec le ministre délégué chargé des Transports, Clément BEAUNE, à partir de lundi, les billets pour le train de nuit Paris-Berlin seront mis en vente, neuf ans après son interruption. Ce sera considéré comme une réussite à quel niveau de remplissage du premier train ?

CLEMENT BEAUNE
Alors, ils sont déjà en vente, je vous assure, puisque le premier train, il va circuler dans la nuit de lundi à mardi.

SALHIA BRAKHLIA
Donc c'est lundi qu'il circule.

CLEMENT BEAUNE
Et je serai dans ce train.

JEROME CHAPUIS
Et il est plein ?

CLEMENT BEAUNE
C'est très symbolique.

SALHIA BRAKHLIA
Ah vous y allez.

CLEMENT BEAUNE
J'y vais absolument. C'est un train Berlin-Paris en l'occurrence. Je ferai ce trajet-là. C'est une très belle nouvelle parce que c'est la relance du train de nuit. Les ventes sont bonnes en effet, sur ces trains, pas seulement le premier. Il y aura des jeunes, notamment franco-allemand, qui seront à bord de ce train qui est un peu symbolique, mais les ventes sont très bonnes pour la suite. Et puis on va rouvrir aussi le train de nuit, ce n'est pas seulement l'Europe, même si ça me tient vraiment à coeur, ce sont les lignes sur notre territoire. On va rouvrir dès dimanche. Paris-Aurillac, c'était très attendu. On a un plan de développement du train de nuit. On a rouvert alors qu'on ne faisait que fermer, on a ouvert deux lignes ces deux dernières années. On en ouvre encore deux dès ce dimanche. J'y tenais beaucoup et j'ai tenu cet engagement. Et on va continuer jusqu'à dix lignes de trains de nuit qui vont rouvrir dans notre pays. C'est le plan de Jean CASTEX qu'on met en place pour que ce soit aussi un mode de transport écologique populaire. Cet été, j'avais fait diviser par deux les tarifs sur l'Intercités et sur les trains de nuit, ça a très bien marché et donc je pense que là aussi, c'est une façon de faire aimer le train et changer un peu nos modes de déplacement.

JEROME CHAPUIS
On a beaucoup parlé de Paris, mais on va continuer parce qu'il y a une décision importante qui dépend en partie de vous, la Ville de Paris a annoncé à l'occasion de la présentation de son nouveau plan climat, son intention de réduire la vitesse sur le périphérique à 50 kilomètres/heure, vous aviez dit que cette décision était prématurée. Quelle va être votre décision ?

CLEMENT BEAUNE
Oui. Alors le périphérique, Il est géré par la Ville de Paris, mais sur des décisions comme ça, il faut évidemment une validation de l'État. Et donc je pense que ce n'est pas une bonne idée à court terme d'avoir cette limitation de vitesse. Pourquoi ? Parce que la ville de Paris, qui précipite ces annonces peut être pour faire oublier d'autres sujets, a dit on va faire une voie réservée sur le périphérique, j'y suis ouvert parce que je pense qu'il faut du covoiturage, encourager les transports publics. Donc vous voyez, moi, je dis les choses telles que je les pense. Je pense que la voie réservée, c'est une bonne chose. Si vous faites en même temps la voie réservée, c'est un festival, c'est censé être pour la fin de l'année 2024 et en même temps, le périph à 50, ça veut dire qu'il n'y a aucun moment où vous pouvez aller au-delà de 50, je pense que là vous allez rendre les gens fous et surtout, là aussi, c'est une question politique et de respect, on parlait de coopération. Le périphérique, c'est géré par la ville de Paris, c'est l'histoire, mais c'est à trois quarts utilisé par des Franciliens, des banlieusards. Et donc la moindre des choses, c'est de décider avec la région, avec les départements…

JEROME CHAPUIS
Donc c'est une décision ferme que vous nous annoncez ce matin, il n'y aura pas de périph à 50.

CLEMENT BEAUNE
Oui à la fin de l'année 2024, ne nous prendront pas la décision, nous ne validerons pas la décision du périph à 50 kilomètres/heure, je pense que c'est prématuré.

JEROME CHAPUIS
Vous avez prévenu Anne HIDALGO.

SALHIA BRAKHLIA
Oui vous l'avez dit à Anne HIDALGO ?

CLEMENT BEAUNE
Oui, bien sûr.

SALHIA BRAKHLIA
Parce que vous le dites ce matin, mais….

CLEMENT BEAUNE
Je l'ai dit déjà publiquement, je ne l'ai pas caché et c'est une décision, je le maintiens, qui doit être concertée.

JEROME CHAPUIS
Vous aviez dit vos doutes.

CLEMENT BEAUNE
Qui doit être vu avec les départements limitrophes, avec la Seine-Saint-Denis, avec le Val de Marne, avec la région Ile de France. Vous ne pouvez pas décider pour les autres sans aucune concertation et ensuite dire moi je suis pour la démocratie participative, Il faut ouvrir le jeu, il faut discuter.

SALHIA BRAKHLIA
Clément BEAUNE Vous n'avez jamais caché votre intérêt pour la mairie de Paris, on vous entend ce matin, on en a la confirmation. Est-ce que vous êtes de ceux qui disent qu'il faut changer le mode de scrutin pour pouvoir élire la maire de Paris, le ou la maire de Paris, mais aussi de Marseille, de Lyon ?

CLEMENT BEAUNE
Je corrige, nuance, je suis aujourd'hui élu de Paris, je suis député de Paris. Mais toutes ces questions dont on a parlé, ce sont des questions d'intérêt national et pour les jeux en particulier, au-delà. Donc ne mélangeons pas les choses. Sur le mode de scrutin. Oui, comme la majorité présidentielle, nous l'avons dit, nous pensons qu'avoir une évolution démocratique, c'est de ça qu'il s'agit dans les trois grandes villes de France qui ont un mode de scrutin un peu particulier Paris, Lyon et Marseille, ce serait une bonne chose d'avoir une élection directe du maire ou de la maire dans ces trois grandes villes françaises qui méritent aussi ce souffle démocratique.

SALHIA BRAKHLIA
Et du coup…

JEROME CHAPUIS
Vous serez candidat ?

SALHIA BRAKHLIA
C'est la question qui suit.

CLEMENT BEAUNE
Non. Ecoutez, ce n'est pas du tout à l'ordre du jour ni ce matin, ni demain matin, je vous rassure, on verra. Il y a beaucoup de temps. C'est dans trois ans, les élections. Réussissons chacun ce que nous avons à faire. C'est la meilleure des choses, et c'est ce qu'attendent les gens.

SALHIA BRAKHLIA
Ferme ta gueule ! C'est le message qu'a envoyé Gérard LARCHER, président du Sénat.

CLEMENT BEAUNE
J'attendais que vous me le disiez, j'étais un petit peu inquiet.

SALHIA BRAKHLIA
Non, je…

JEROME CHAPUIS
Vous avez commencé en parlant de l'apaisement donc…

SALHIA BRAKHLIA
Voilà, président du Sénat, à Jean-Luc MELENCHON. Est-ce que parler ainsi, c'est digne du deuxième personnage, du deuxième personnage de l'Etat, selon vous ?

CLEMENT BEAUNE
Eh bien, les outrances quotidiennes, c'est celles de La France Insoumise et de Jean-Luc MELENCHON, pas de Gérard LARCHER. Donc, je ne crois pas que ce soit Gérard LARCHER qui hystérise ou enflamme le débat. Ceci étant dit, moi, ce n'est pas le vocabulaire que j'utilise, et je pense que, justement, comme on a tous, et Gérard LARCHER le fait très bien au quotidien comme président du Sénat, je le vois au moment des Questions d'Actualité au Gouvernement chaque semaine, retrouve ce sens, c'est ce que j'aime chez Gérard LARCHER, de la paix, de l'apaisement, de la concorde. Et ce sera mieux.

SALHIA BRAKHLIA
Mais ferme ta gueule, ce n'est pas très apaisé justement, des politiques qui…

CLEMENT BEAUNE
Non, donc retournons tous à l'apaisement, parce que je pense qu'on en a besoin. Il faut de la fermeté sur le fond, Gérard LARCHER a eu raison de dire à quel point c'était scandaleux les derniers propos de Jean-Luc MELENCHON, j'imagine qu'il parlait, y en a tellement, des outrances proférées à l'encontre d'une de vos collègues journalistes…

SALHIA BRAKHLIA
A l'encontre de Ruth ELKRIEF…

JEROME CHAPUIS
Et ça vous démange, vous, de temps en temps, de…

CLEMENT BEAUNE
Oui, ça me démange, évidemment, parce que j'essaye d'être calme, d'être respectueux. Et je le suis, je crois. Mais on a tous envie parfois d'exploser, mais, un responsable politique, on doit garder la fermeté totale sur les principes. C'est ce que je disais dès le début en vous soutenant. C'est ce que je dis aujourd'hui à l'égard de votre collègue Ruth ELKRIEF, je l'ai dit par tweet dès dimanche soir, mais dans un cadre. Et je pense que les Français, à la fin, dans ce débat d'invectives et de violences, apprécieront la nuance et la modération.

SALHIA BRAKHLIA
Mais ce qui se passe en ce moment, c'est quoi, c'est le signe de l'abaissement du débat public, quand on voit des politiques qui s'en prennent à des journalistes, quand il y a des politiques qui s'invectivent sur des plateaux télés de manière très, très familière, pour le dire comme ça, ça dit quoi de la politique française aujourd'hui ?

CLEMENT BEAUNE
Ça dit quelque chose du débat public et de la société en général. C'est l'époque, ce sont les habitudes que nous font prendre les réseaux sociaux d'immédiateté, de violence cachée…

SALHIA BRAKHLIA
Que les politiques tombent dans le panneau aussi, c'est normal ?

CLEMENT BEAUNE
Mais on a tous – on est des êtres humains – on a tous des moments où on est plus ou moins dans l'apaisement, et plus ou moins à la réconciliation. Encore une fois, aujourd'hui, ceux qui ont une stratégie d'hystérisation du débat, et je le regrette, et je le dénonce, c'est La France Insoumise et c'est Jean-Luc MELENCHON. Donc combattons-les fermement, en gardant nous-mêmes nos principes, notre style, notre modération. Je pense que quelles que soient nos sensibilités politiques, je n'ai pas la même que Gérard LARCHER, ça ne vous a pas échappé, ça permettra d'avoir un débat de fond.

JEROME CHAPUIS
Clément BEAUNE, le ministre délégué aux Transports. Vous étiez l'invité de Franceinfo. Merci à vous.

CLEMENT BEAUNE
Merci à vous.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 8 décembre 2023