Texte intégral
FLORIAN TARDIF
Bonjour Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, vous êtes secrétaire d'Etat chargée de la Citoyenneté et de la Ville. Depuis plusieurs jours, nous devons faire face à des actes de sabotages. Le réseau ferroviaire en fin de semaine dernière, puis, hier, contre le réseau de fibre optique, votre ministère est rattaché à celui du ministère de l'Intérieur, est-ce que l'on sait aujourd'hui qui est derrière tout cela ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Et de la Transition écologique. Donc, bonjour à tous ! Bonjour Florian TARDIF…
FLORIAN TARDIF
Aussi.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Bonjour à tout le monde. Donc, non, on ne sait pas qui est derrière tout ça. Ce qui est sûr, ce sont des actes criminels. Parce que je rappelle juste quelques chiffres, 800.000 personnes empêchées de voyager ce jour-là. Donc grand départ de vacances pour nos concitoyens. Ceux qui ont été impactés, ce sont les gens qui ont mis de l'argent de côté toute l'année pour partir en vacances. Donc ça, c'est la première chose. La deuxième chose, donc effectivement, je suis rattachée au ministère de l'Intérieur et au ministère de la Transition écologique, donc où est rattaché mon très cher collègue, le ministre des Transports, Patrice VERGRIETE. Et ce qui est sûr, c'est qu'on a eu des cellules interministérielles de crise qui ont été très réactives. Nous avons eu des agents SNCF extrêmement mobilisés et donc qui ont travaillé nuit et jour 24h sur 24 pour rétablir le réseau, et pour que les Françaises et les Français soient le moins impactés. Ça, deuxième chose, troisième chose, des actes criminels innommables. Moi, je ne réussirai jamais à m'expliquer comment est-ce qu'on peut faire des choses pareilles. Parce que, avoir essayé, par exemple, d'incendier de la fibre, ça aurait pu être un carnage. Ça aurait pu être beaucoup plus dramatique, avec des pertes de vies, avec des blessés. Donc…
FLORIAN TARDIF
Votre collègue, Gérald DARMANIN, en charge justement de l'Intérieur, estime que la piste privilégiée est potentiellement liée à l'ultragauche, est-ce que vous estimez aujourd'hui que c'est peut-être l'une des principales menaces durant cette période que sont les Jeux olympiques ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Entre autres. Le ministre de l'Intérieur, Gérald DARMANIN, a bien fait de préciser. Cela ressemble et ça s'apparente plutôt à des actes de l'ultragauche. Et encore une fois, il l'avait dit, et il l'a dit. Et je le dis de la même manière avec beaucoup de prudence, il faut laisser les enquêteurs travailler. Il faut laisser la justice faire son travail. Ce qui est sûr, c'est que ce genre de menace, vous savez, le risque zéro n'existe pas. Et si vous le permettez aussi, quand on voit le dispositif pour la cérémonie des JO, des Jeux olympiques, la cérémonie d'ouverture, quand on voit le nombre de forces de l'ordre mobilisées, je rappelle quand même aux Françaises et aux Français que nos forces de l'ordre n'ont pas de vacances cette année. Donc 50.000 policiers mobilisés pour cette soirée, sans oublier le reste du territoire, parce que les JO, se sont passés évidemment à Paris. Mais de l'autre côté, la France continue à vivre. Et puis, les sites balnéaires, les sites touristiques continuent aussi à être protégés par nos forces de l'ordre. Donc rappeler aussi une chose toute simple, ne jamais oublier de remercier notre police, nos gendarmes…
FLORIAN TARDIF
Il n'y a pas eu de défaillance des services de renseignements sur ces différents…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non, vous savez, enfin, on peut toujours essayer de trouver des défaillances. C'est comme lorsqu'il y a un attentat, on peut toujours essayer de pointer la défaillance de ceci ou de cela, ou d'untel ou d'unetelle, non, ce que je crois, c'est que ce sont des actes, en tout cas, en l'occurrence absolument, prémédités, bien préparés, on le voit, puisque ça a été simultané sur plusieurs sites en même temps. Donc non, au contraire, moi, je trouve que l'intervention de nos policiers et l'intervention des enquêteurs tout de suite a été, eh bien, à empêcher le pire d'arriver. Et encore une fois, avec une police comme la nôtre, mobilisée sur l'événement du siècle, on va le dire comme ça, sans prendre de vacances, en laissant leur famille, en se mobilisant pour que chaque Française et chaque Français puisse vivre ces Jeux olympiques dans – on va dire – la sérénité la plus totale et la plus la plus grande joie. Et moi, je l'ai vu, j'ai vu aussi nos forces de l'ordre avec le sourire, être très avenantes avec les passants et les touristes qui étaient là, qui demandaient leur chemin. Donc. Non, non, vraiment un immense bravo et un immense merci à eux.
FLORIAN TARDIF
Peut-être, dernière question sur ces sabotages, est-ce que vous estimez que les forces politiques, notamment de gauche, ont une responsabilité, peut-être morale, à force de flirter comme elles peuvent le faire parfois avec ce que l'on pourrait qualifier de zones grises, je fais référence par exemple à ce qui s'était passé à Sainte-Soline où on en avait vu un certain nombre, ceints de leur écharpe tricolore, est-ce qu'ils peuvent promouvoir justement ce type d'actes ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non, c'est, alors je vais vous dire, la responsabilité, je me rappelle très bien Sainte-Soline, quand vous êtes représentant de la Nation, un élu, un député en l'occurrence, puisque là on parle de certains députés, bien sûr qu'il y a une responsabilité lorsque vous soutenez des actes violents ou des actions violentes contre nos forces de l'ordre ou contre le bien commun, évidemment qu'il y a une responsabilité, je ne le relie pas du tout à ce qui s'est passé au niveau de la SNCF…
FLORIAN TARDIF
Pas du tout ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Je comprends le fond de votre question, c'est est-ce que cette ambiance généralisée n'emmène pas justement à se libérer, à libérer la parole, la parole violente, et à libérer les actes violents ? Vous savez, j'ai toujours pensé que les responsables politiques, oui, avaient un devoir d'exemplarité et que lorsque c'est organisé, prémédité, je ne parle pas de quelqu'un qui se fait attaquer, un élu, et ça arrive, vous l'avez vu pendant la campagne, un élu qui se défend, qui est attaqué, ce n'est pas la même chose qu'un élu qui va soutenir certaines personnes qui veulent bloquer, casser, arracher, empêcher, donc bien sûr qu'il y a une responsabilité, mais, à la fois, quand vous regardez l'hémicycle maintenant, tel qu'il est constitué, il est assez représentatif de ce qu'est la France, donc dont acte.
FLORIAN TARDIF
Donald TRUMP s'est montré très critique, vous l'avez peut-être entendu sur CNews ou Europe 1, vis-à-vis de la cérémonie d'ouverture, je le cite, " je suis très ouvert d'esprit… "
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Le contraire m'aurait étonnée.
FLORIAN TARDIF
" Mais j'ai trouvé que ce qu'ils ont fait c'était une honte. " Le contraire vous aurez étonnée ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument, absolument, enfin il suffit de voir les propos qu'il réussit à tenir, quand même, sur… sa misogynie qu'il arrive à peine à cacher, sur certains propos sexistes, sur certains propos, enfin en France je pense que de tels propos ne sauraient être tenus par un ancien président, donc non, je ne suis pas du tout étonnée, mais je rappelle quand même que ce qu'a fait… c'est un exploit, Thomas JOLLY, et encore une fois, là…
FLORIAN TARDIF
C'est un exploit ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
C'est un exploit, c'est un exploit déjà dans les conditions dans lesquelles ça… rappelez-vous, le temps n'était pas avec nous, et c'est la Marseillaise qui parle. Paris est la plus belle ville du monde, Paris a été ce soir-là, selon moi, à l'image de ce que la France peut être de meilleur. Thomas JOLLY bien sûr c'est de l'art, c'est de la culture, l'art et la culture ont toujours emmené le débat, et heureusement, depuis que le monde est monde, donc moi ça me rassure plutôt que Donald TRUMP n'ait pas aimé notre cérémonie d'ouverture.
FLORIAN TARDIF
Ça vous rassure. Est-ce que vous savez ce que vous ferez après la nomination d'un nouveau Premier ministre qui pourrait intervenir à la mi-août ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Ce que je ferai moi à titre de ministre ?
FLORIAN TARDIF
A titre personnel.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non. Moi, écoutez…
FLORIAN TARDIF
Est-ce que vous pourriez rejoindre, par exemple, un futur gouvernement, y compris si c'est un Premier ministre issu de la droite, je pense notamment à Xavier BERTRAND dont le nom circule en ce moment ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Homme absolument, enfin grand républicain parmi les Républicains, avec un grand R, grand président de région, il a fait beaucoup de choses sur les industries créatives, donc j'ai toujours suivi très attentivement ce qu'il faisait dans sa région, pour la première chose, deuxième chose c'est le président de la République qui nomme, que ce soit le Premier ministre ou le gouvernement, donc le Premier ministre soumettra un gouvernement et la décision revient toujours… vous savez, moi je suis quelqu'un de très, je pense que maintenant on commence un petit peu à me connaître, très loyale et très républicaine dans le sens où je respecte toutes les décisions qui sont prises, que je sois d'accord ou pas d'accord je respecte toujours la décision du président de la République, quelle qu'elle soit. Donc, ce qui est sûr c'est que cette décision revient au président de la République, et un dernier mot sur Xavier BERTRAND, il me semble que le ministre de l'Intérieur, aussi, a rappelé ses grandes qualités, donc moi, voilà. Le président de la République reviendra mi-août, comme il avait dit, et prendra sa décision en son âme et en sa conscience, comme d'habitude.
FLORIAN TARDIF
Est-ce qu'il n'y a pas de vacances du pouvoir en ce moment ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non, vous savez, regardez, au ministère de l'Intérieur vous avez l'impression que qui que ce soit, personne n'est en vacances, moi-même je suis sur les politiques de la ville, par exemple, qui sont rattachées, et au ministre de l'Intérieur, et à Christophe BECHU, le ministre de la Transition écologique, on prépare les vacances pour les enfants, donc il y a les vacances d'été. J'ai, par exemple, décidé d'affecter 3 millions d'euros sur le budget crédit politique de la ville, pour que chaque enfant, dans les quartiers prioritaires… j'ai eu la chance d'avoir 20 000 places, donc c'est ma très chère collègue Amélie OUDEA-CASTERA, la ministre des Sports, qui m'a donné, pour les enfants des quartiers prioritaires, 20 000 places, pour que les enfants qui sont loin, les gamins qui sont loin des sites olympiques, puissent accéder aux Jeux olympiques et paralympiques. Et pour quoi les 3 millions ? C'est pour qu'on puise les loger, les déplacer, et bien sûr les nourrir, correctement pendant cette période, qui est une grande période de fête nationale, et, je vous le dis aussi, les enfants des Outre-mer n'ont pas été oubliés, donc 1000 enfants des Outre-mer vont venir sur la métropole assister aux J.O. Donc, non, c'est un grand moment de fête, mais aussi un grand moment de mobilisation de tous les ministères impliqués et concernés, donc non, pas de vacances.
FLORIAN TARDIF
Malgré ce contexte incertain, on en parle depuis plusieurs minutes, le gouvernement prépare le budget, est-ce que vous avez eu des demandes de Bercy pour réduire par exemple les dépenses concernant la ville ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Oui, on les avait déjà eues, on les a déjà eues la dernière fois.
FLORIAN TARDIF
Est-ce que vous en avez eu des nouvelles ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Non. On a eu, j'ai toujours les mêmes, 50 millions d'euros de réduction sur l'enveloppe politique de la ville, qui n'est pas le même que la citoyenneté, et en fait on est en train de réfléchir, évidemment avec Bercy, pour l'inscrire au prochain PLF, voir où sont les sources, où sont, on va dire les marges de manoeuvres pour faire des économies. Moi j'ai toujours pensé que tout le monde devait participer à un effort national quand il y a un effort national à faire, donc ça c'est la première chose. La deuxième chose, par exemple, puisque vous me parlez, je relis votre sujet des vacances au prochain projet de loi de finances, les zones franches urbaines, j'avais lancé la réforme des zones franches urbaines, les ZFU, au mois d'avril, et donc là elles vont être inscrites dans le prochain PLF, donc le travail continue, mon grand Plan Ascenseur, que j'ai lancé juste avant le dernier conseil des ministres, on va dire de plein exercice, avant que le président n'accepte la démission du Premier ministre Gabriel ATTAL, donc, non, non, on continue à travailler, nos équipes, nos cabinets, les administrations, et toujours, encore une fois, féliciter et remercier les administrations de leur mobilisation. A chaque fois qu'on a des moments de tensions, des moments compliqués, des moments où on doit être hyper réactifs, les administrations sont là, donc pareil…
FLORIAN TARDIF
Vous n'avez pas peur justement que ce soit l'Etat profond qui prenne le pouvoir en France avec cette, alors, on ne parle pas de vacances du pouvoir, mais néanmoins votre champ d'actions est considérablement réduit depuis que le président de la République a accepté la démission de Gabriel ATTAL ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Alors, vous parlez de quelqu'un qui n'a jamais été fonctionnaire, et pourtant j'ai beaucoup, beaucoup de respect et d'admiration pour les fonctionnaires. Nous sommes un Etat, c'est vrai, suradministré, rappelez-vous la crise Covid, si nous n'avions pas eu un Etat suradministré, nous n'aurions pas pu passer la crise Covid comme nous l'avons passée, grâce aux administrations, et comme vous dites, l'Etat profond, l'Etat a tenu, et justement, c'est dans les périodes de crise politique, où c'est crispé, où c'est tendu, où il y a des tensions, heureusement que l'Etat profond est là et que… enfin, ce que vous vous appelez l'Etat profond, moi j'appelle ça l'Etat sur lequel… l'administration sur laquelle on s'appuie quand le politique est en grande tension.
FLORIAN TARDIF
On parle du budget depuis tout à l'heure, la Cour des comptes s'est intéressée aux dépenses liées aux déplacements présidentiels, dans un rapport publié hier elle révèle que le prix moyen d'un voyage présidentiel s'est élevé, l'année dernière, à 207 000 euros, en augmentation de 20% par rapport à 2022, de 8% par rapport à 2018, est-ce que c'est sérieux dans le contexte actuel ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Ecoutez, le président de la République, moi je ne suis pas là pour commenter les dépenses du président de la République, mais ce que je sais c'est que nous avons été un pays qui a accueilli beaucoup, rappelez-vous le Roi Charles, nous avons accueilli le Pape, nous avons eu beaucoup de voyages, il y a eu Chooz France à Versailles, où nous avons accueillis tous les chefs d'entreprise, nous avons été le pays qui a reçu le plus et qui a réussi à collecter le plus d'investissements étrangers, je le rappelle, 15 milliards, donc tout ça est très lié. Quand vous recevez beaucoup, quand vous vous déplacez beaucoup… regardez le contexte international, le président a eu beaucoup à faire, par exemple aux Outre-mer, la Nouvelle-Calédonie, par exemple, donc je pense que tout ça est très lié. Quand je regarde comme ça, moi je fais comme vous, je lis la presse, je ne m'intéresse pas précisément, mais je pense que c'est trop facile de jeter l'opprobre, vraiment, sur telle ou telle dépense, en oubliant tout ce que la France et tout ce que le président de la République a fait ces derniers mois et cette dernière année.
FLORIAN TARDIF
Donc c'est à dessein pour améliorer, on le comprend, selon ce que vous dites, l'attractivité du pays, dont acte.
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Mais c'est… enfin, c'est du plein temps pour le président de promouvoir la France. C'est du plein temps. Donc est-ce qu'on va aller chercher dans sa note de téléphone, enfin... Moi, ça me paraît toujours très curieux de venir l'attaquer sur des détails alors qu'on oublie tout ce qu'il fait de formidable, 15 milliards d'investissement en étant le pays le plus attractif d'Europe sur la dernière année. Je trouve ça formidable.
FLORIAN TARDIF
Pas d'attaques personnelles, mais des questions auxquelles vous apportez des réponses ce matin, sur Europe 1…
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Absolument, je préfère des réponses précises…
FLORIAN TARDIF
Et CNews. Une large partie du pays est en vigilance orange canicule. Les services de l'Etat sont-ils prêts pour cette journée considérée comme la plus chaude de cet épisode caniculaire ?
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Toujours, toujours. Alors bien sûr, l'Etat, toujours. Donc je rappelle un numéro d'urgence le 0800 06 66 66. Donc plusieurs messages à passer à nos concitoyens. Si vous savez par exemple qu'il y a une personne qui est plutôt isolée, plutôt les personnes âgées, prenez des nouvelles très régulièrement. La réalité, c'est aussi la présidente de la région, donc Valérie PECRESSE, qui a pris des décisions assez... Ils savent faire, on sait faire. Deux millions et demi de briques d'eau, par exemple, pour pouvoir alimenter tout le réseau mobile, de mobilité, en Ile-de-France. On a réussi, comme d'habitude, à mobiliser les ARS, donc les agences régionales de santé. Donc oui, évidemment que nous sommes prêts, même au niveau de l'organisation des Jeux olympiques. Tout a été prévu. Des brumisateurs, pareil, des distributions de bouteilles d'eau. C'est une séquence caniculaire qu'on attendait un petit peu, donc elle était prévue. Donc, oui, les services de l'Etat, évidemment, sont prêts pour anticiper, et surtout, pour essayer de faire passer le mieux possible cet épisode caniculaire.
FLORIAN TARDIF
Merci beaucoup Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, c'était votre grande interview donc sur CNews et sur Europe 1
SABRINA AGRESTI-ROUBACHE
Merci à vous Florian TARDIF.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 31 juillet 2024