L'étude porte sur la "Génération 2013" et analyse les parcours sur trois ans d'un échantillon de 23 000 jeunes du système scolaire en cours ou à l'issue de l'année scolaire 2012-2013.
Le profil des jeunes de la génération 2013
En 2016, soit après 3 ans de vie active, le taux de chômage des jeunes s'élève à 20% (40% pour les non-diplômés, 6% pour les titulaires d'un doctorat). 44% des jeunes sont diplômés de l'enseignement supérieur et 14% ont quitté le système éducatif sans aucun diplôme.
Le diplôme est le garant de meilleures conditions d'emploi. 49% des filles sont diplômées de l'enseignement supérieur contre 39% pour les garçons. Les spécialités demeurent fortement liées au genre dans l'enseignement secondaire comme dans le supérieur.
L'origine socioculturelle joue sur la trajectoire scolaire : un quart des enfants d'ouvriers est diplômé de l'enseignement supérieur, contre plus de trois quarts des enfants de cadres. 86% des diplômés d'écoles de commerce et d'ingénieurs ont intégré dans leur cursus une mobilité internationale.
Précarité et inégalités accrues en dépit d'une élévation des niveaux de formation
92% des jeunes de la génération 2013 ont occupé au moins un emploi au cours des 3 premières années qui ont suivi leur sortie du système éducatif. 47% accèdent à l'emploi dès le premier mois. Au bout de 6 mois, 79% ont occupé au moins un emploi. Toutefois, 70% des premiers emplois est à durée déterminée. La part des emplois à durée indéterminée au premier emploi augmente avec le niveau de diplôme et les enfants de cadres ont plus de chances de s'inscrire dans une trajectoire d'accès durable à l'emploi. Tous niveaux confondus, 59% des jeunes femmes et 57% des jeunes hommes de la génération 2013 accèdent durablement à l'emploi.
L'intérim est plus fréquent chez les jeunes avec un niveau inférieur ou égal au bac +2. 37% des jeunes sont confrontés au chômage avant même d'avoir occupé un emploi et 22% des non-diplômés n'ont pu accéder à un premier emploi à l'issue de leurs 3 premières années de vie active.
Des inégalités qui se creusent pour les groupes les plus vulnérables
En France métropolitaine, le taux de chômage, 3 ans après la sortie de formation initiale, varie de 13% en Bretagne à 26% en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il atteint 43% dans les départements et régions d'Outre-Mer.
Au printemps 2016, en termes de salaire, les diplômés de doctorat ou d'une grande école gagnent 80% de plus que les bacheliers et 95% de plus que les non-diplômés. 23% des jeunes dont les deux parents sont nés à l'étranger estiment avoir été victimes d'une discrimination à l'embauche au cours de leurs 3 premières années de vie active.
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