Au cours du premier semestre 2017, un échantillon représentatif de la population française de 20 665 personnes âgées de 18 à 64 ans a répondu par téléphone à un questionnaire portant sur les drogues illicites.
Cannabis : une consommation en hausse continue depuis 30 ans
Selon le Baromètre santé 2017, "le cannabis demeure la première substance illicite diffusée dans la population" avec 44,8% des adultes à l'avoir expérimenté en 2017 (contre 12,7% en 1992). Depuis 30 ans, la diffusion du cannabis n'a cessé de progresser.
La France compte 1,4 million de consommateurs réguliers de cannabis (dont 700 000 usagers quotidiens) et 5 millions de consommateurs occasionnels. En revanche, 17 millions de Français ont été des expérimentateurs (au moins un usage au cours de la vie). Ils sont 2,2 millions à avoir expérimenté la cocaïne, 38 millions le tabac et 47 millions l'alcool.
La tranche 18-25 ans reste la plus consommatrice, avec plus d'un jeune sur quatre (26,9%) déclarant avoir fumé dans l'année. Toutefois, l'étude "observe avec le vieillissement des expérimentateurs, une consommation de plus en plus fréquente après 25 ans" (17,7% des 26-34 ans, 9,4% des 35-44 ans et 5,7% des 45-54 ans).
Le mode d'approvisionnement est un marqueur générationnel, les consommateurs de plus de 35 ans ayant davantage recours à la culture de cannabis pour leurs besoins personnels.
En 2017, "plus de 5 hommes sur 10 ont déjà consommé du cannabis au cours de leur vie contre moins de 4 femmes sur 10". On trouve deux fois plus de consommateurs réguliers chez les chômeurs (6,6%) que chez les actifs occupés (3%). Mais, l'étude note "une progression de la consommation parmi les actifs occupés et une stabilisation de celle des chômeurs" entre 2014 et 2017.
Les autres substances illicites : peu d'évolutions par rapport à 2014
Les expérimentations des autres substances illicites sont beaucoup plus rares et se situent en deçà de 6%, même pour les drogues stimulantes qui sont les plus diffusées après le cannabis : 5,6% pour la cocaïne, 5% pour la MDMA/ecstasy.
Les expérimentations des autres substances illicites (LSD, amphétamines, héroïne, crack) sont similaires entre 2014 et 2017 et ne dépassent pas 3%, sauf pour les champignons hallucinogènes (5,3%).