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La France a reconnu l'État de Palestine

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Le président de la République, Emmanuel Macron, a pris la parole à l'Assemblée générale des Nations unies le 22 septembre 2025 pour reconnaître officiellement l'État de Palestine.

Dans une lettre publiée sur le réseau social X le 24 juillet 2025 et adressée au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron avait indiqué que "la France procédera à la pleine reconnaissance de la Palestine comme État". Cette reconnaissance officielle a été annoncée à l'Assemblée générale des Nations unies le 22 septembre 2025 alors que se déroule ce même jour au siège de l'Organisation des Nations unies (ONU) un sommet mondial parrainé par la France et l'Arabie saoudite sur la question de la Palestine.

Quelle est la position de la France ?

Selon le post publié le 24 juillet 2025 par le président de la République, la France souhaite un cessez-le-feu à Gaza, la libération de tous les otages détenus par le Hamas et une aide humanitaire pour la population de Gaza. La France se déclare également favorable à la démilitarisation du Hamas, à la sécurisation et à la reconstruction de Gaza. Enfin, la France souligne l'importance de bâtir un État de Palestine viable acceptant sa démilitarisation et reconnaissant pleinement Israël ce qui pourrait permettre de participer à la mise en place d'une "paix juste et durable au Proche-Orient".

Le 21 juillet 2025, le ministre de l'Europe et des affaires étrangères de la France et les ministres des affaires étrangères de 25 autres États ont publié une déclaration conjointe sur la situation dans les territoires palestiniens afin de demander la fin immédiate de la guerre à Gaza. Cette déclaration a été signée par les ministres des affaires étrangères de l'Australie, de l'Autriche, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l'Espagne, de l'Estonie, de la Finlande, de la France, de la Grèce, de l'Irlande, de l'Islande, de l'Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas, de la Pologne, du Portugal, du Royaume-Uni, de la Slovénie, de la Suède et de la Suisse mais aussi par la commissaire européenne chargée de l’égalité, de l’état de préparation et de la gestion des crises.

Lors de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies qui se tient du 22 au 29 septembre 2025, l'une des priorités de la France porte sur la mise en place d'une solution à deux États qui s'inscrit dans la suite de la déclaration de New-York du 12 septembre 2025 appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages et la réalisation d'un État palestinien "viable et souverain". 

Comment se crée un État ?

Plusieurs processus aboutissent à la création d'un État : la dissociation d'un État préexistant, l'association d'États préexistants ou encore l'autodétermination. Le droit international interdit l'emploi de la force pour créer un nouvel État, que cela soit par sécession, annexion ou conquête.

Trois éléments permettent de définir un État : un territoire, une population - sur lesquels l'État exerce sa souveraineté - et une puissance publique. La souveraineté d'un État lui offre un statut international. La reconnaissance d'un État par les autres facilite sa possibilité d'interagir avec les acteurs de la scène internationale.