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Établissements de santé : ralentissement de la baisse du nombre de lits en 2024

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Chaque année, les résultats de la base administrative de la statistique annuelle des établissements de santé sont publiés. En 2024, l'étude permet d'observer un léger ralentissement de la baisse des capacités d'hospitalisation complète, calculée en nombre de lits. Le "virage de l'ambulatoire", alternative à l'hospitalisation, se poursuit toutefois.

L'étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), publiée le 13 novembre 2025, à partir de la statistique annuelle des établissements de santé (SAE) pour l'année 2024, porte sur les 2 965 établissements de santé sur l'ensemble du territoire (y compris l'outre-mer), soit 1 330 hôpitaux publics, 655 établissements privés à but non lucratif et 980 cliniques privées

En 2024, l'étude note une légère inflexion de la baisse du nombre de lits (-0,5% en 2024 contre -1,2% en 2023 et -1,8% en 2022). La baisse du nombre de lits est surtout constatée pour les séjours longs (hospitalisation complète), dans les établissements publics (-1 100 lits) et les cliniques privées (-1 000 lits).

61% des lits dans des établissements publics

En 2024, les capacités d’accueil des 2 965 établissements de santé se répartissent comme suit :

  • 367 300 lits en hospitalisation complète (plus de vingt-quatre heures) ;
  • 91 200 places en hospitalisation partielle (sans nuitée) ;
  • 25 400 patients pouvant être pris en charge simultanément.

Parmi les 1 330 établissements publics qui représentent 61% des lits et 51% des places en 2024, l'étude distingue : 

  • les 183 centres régionaux pour les soins courants et les soins spécialisés ;
  • les 926 établissements de catégorie intermédiaire pour les prises en charge en court et moyen séjour (médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie) ;
  • les 90 centres spécialisés en psychiatrie ;
  • les 131 établissements de soins en longue durée (SLD). 

Les établissements privés se répartissent entre : 

  • les 655 établissements à but non lucratif (dont 20 centres spécialisés dans la lutte contre le cancer) représentant 15% des lits et 18% des places ;
  • les 980 établissements privés à but lucratif (cliniques privées) qui sont, pour moitié, orientés vers les soins de courte durée ou pluridisciplinaires. Ils représentent 24% des lits et 31% des places.  

Entre 2013 et 2024, le nombre d'établissements est en baisse (-5%), particulièrement dans le secteur public (-6,3%). En 2024, l’évolution est stable par rapport à 2023 avec une baisse d’établissements privés à but non lucratifs compensée par une hausse du nombre de cliniques.

Quelle situation dans les maternités et en psychiatrie ?

Dans les maternités, la baisse du nombre de lits concerne l’obstétrique (-1,7% avec 13 800 lits) et la néonatologie (-1% avec 2 800 lits) alors que les capacités en soins intensifs et en réanimation sont en hausse (+2,9% et +1,1%). En moyenne, les maternités disposent de 1,2 lit de réanimation néonatale pour 1 000 naissances avec certaines disparités (notamment dans le quart sud-est de l’Hexagone où quatre régions se situent sous le seuil du 1 lit pour 1 000 naissances).

En psychiatrie, la baisse des capacités d'accueil provient essentiellement du secteur public (-600 lits), tandis que le nombre de lits progresse dans les cliniques privées (+100 lits). 

Des hospitalisations à domicile en hausse

Les capacités d’hospitalisation partielle (séjours de moins de 24 heures) sont en hausse dans l'ensemble du parc hospitalier, qu'il soit privé (+1 200 places), public (+1 000 places) ou privé à but non lucratif (+500 places).

L’hospitalisation à domicile est de plus en plus répandue (+5,5% en 2024). Elle représente 8,1% des capacités d’hospitalisation complète en court et moyen séjour.

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