Le contrôle interne est nécessaire pour veiller au respect du droit par l’administration et préserver l’État de droit. Il existe trois niveaux de contrôle :
- le contrôle hiérarchique : tout supérieur hiérarchique peut modifier ou annuler les actes des agents qui lui sont subordonnés dans les cas où il sont illégaux ou inopportuns ;
- les corps d’inspection participent aussi au contrôle interne. Ces organes administratifs présents dans la plupart des ministères et relevant directement du ministre sont chargés du contrôle des services. Certains sont très spécialisés (Inspection générale de l’armée de l’air et de l'espace au ministère de la défense, par exemple), d’autres ont une vocation plus générale (Inspection générale des finances qui relève du ministre des finances, notamment) ;
- le contrôle financier : dans chaque ministère, le contrôleur budgétaire et comptable ministériel, rattaché au ministre du budget, s’assure de la régularité de la dépense. Les collectivités locales mettent également en place un contrôle interne comptable et financier.
Le contrôle externe peut prendre deux formes :
- un contrôle politique exercé par le Parlement sur le pouvoir exécutif (questions orales ou écrites, commissions parlementaires, délégations et offices voire motion de censure) ;
- un contrôle administratif exercé par les autorités administratives indépendantes (AAI) telles que le Défenseur des droits, ou les autorités publiques indépendantes (API) comme l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). On parle de contrôle externe parce que ces autorités sont soustraites à tout pouvoir hiérarchique.