Comment le système international est-il aujourd'hui structuré ?

Relations internationales

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L’essentiel

  • La structure du monde est plus complexe à définir aujourd'hui que pendant la seconde moitié du XXe siècle, où deux blocs - États-Unis et URSS - s'affrontaient idéologiquement. 
  • Plusieurs théories sont avancées pour caractériser les relations internationales : système post-bipolaire, nouvelle Guerre froide, oligopole autour de plusieurs États...
  • Selon une autre hypothèse, le monde n'est plus structuré autour de grands pôles attractifs mais caractérisé par une diversité d'acteurs.

En détail

Aujourd’hui, le système international semble plus complexe et moins lisible qu’il ne l’a été pendant la Guerre froide ou dans les années 1990. Le spécialiste des relations internationales Bertrand Badie parle de système "post-bipolaire", prenant acte de ce que ce système n’est plus. Il n’est plus non plus unipolaire, les États-Unis étant devenus objet de contestation plus que d’attraction, comme on a pu l’observer dans le champ économique face à la Chine, ou dans le domaine politique, où ils n’ont pu empêcher la Russie d'envahir l'Ukraine, par exemple.

D’autres propositions théoriques esquissent les contours d’un monde multipolaire. Ce modèle permet de prendre en compte la volonté de reconnaissance des pays émergents et des puissances régionales, notamment les BRICS+ (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Égypte, Iran, Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Éthiopie).

Un autre terme, celui d’oligopolarité, désigne un nombre limité de "pôles" (entre cinq et dix), aucun n’étant assez puissant pour l’emporter contre la coalition des autres, d’où la nécessité de politiques de coopération. 

Enfin, une troisième hypothèse se dégage : celle de l’absence de pôle structurant, autrement dit d’un monde apolaire voire zéropolaire. Cette proposition découle du constat du manque d’attractivité qu’exercent les grandes puissances, incapables de fédérer autour d’elles. Dès lors, il s’agit de prendre en compte la diversité des acteurs, mais aussi peut-être de cesser de penser en nombre de "pôles".

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