Comment met-on fin à une guerre ?

Relations internationales

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L’essentiel

  • Une guerre peut prendre fin lorsqu'il y a reddition et capitulation de l'État vaincu. Ce dernier doit alors se plier aux conditions imposées par les États victorieux.
  • Un accord peut être conclu entre les États sous la forme d'un armistice qui fixe les conditions de la fin de la guerre ou d'un cessez-le-feu marquant l'arrêt des combats.
  • Un traité de paix peut ensuite être conclu entre les États, établissant des règles et des obligations contraignantes pour l'État vaincu.

En détail

Une guerre peut s’achever de différentes manières :

  • la capitulation et la reddition militaire sont des moyens de mettre un terme à une guerre lorsque l'un des pays prend un ascendant militaire décisif. Par ces actes, l’État reconnaît sa défaite, met un terme à l’engagement de ses forces et accepte une série de conditions imposées par le ou les États vainqueurs. Ces derniers décident de s'attribuer des compétences plus ou moins étendues sur le territoire de l’État vaincu (transferts de pouvoirs), ce qui peut aller jusqu'à entraîner la disparition du régime en place ; 
  • l’armistice constitue un autre moyen de mettre fin à un conflit armé. Il correspond à un accord conclu entre des pays en guerre, visant à mettre fin aux hostilités, tout en fixant un certain nombre de conditions qui devront être respectées par l’État vaincu. Même occupé, ce dernier conserve – au moins théoriquement – le contrôle de son territoire ; 
  • le cessez-le-feu est un autre type d'accord précisant les modalités de la suspension ou de l’arrêt des hostilités, chaque belligérant demeurant sur ses positions. Il peut également être imposé par une décision du Conseil de sécurité des Nations Unies et être accompagné par l’intervention d’une force multinationale (par exemple le cessez-le-feu du 3 juin 1999 au Kosovo). Mais sa prolongation peut, dans certains cas, mettre de facto un terme à la guerre (par exemple le cessez-le-feu dans le cadre du conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban en 2006). Il conduit soit au maintien du statu quo, en laissant le différend à l’origine des hostilités ouvert, soit à la conclusion ultérieure d’un accord de paix ; 
  • un traité de paix, peut intervenir après un armistice ou un cessez-le-feu, pour mettre un terme définitif au conflit et fixer les conditions qui devront être respectées par les ex-belligérants. Les obligations sont le plus souvent contraignantes pour une partie vaincue (dommages de guerre, cessions de territoires…).

En vidéo

  • 2 mai 1945 : le troisième Reich s'effondre après une ultime offensive de l’armée soviétique.
  • La capitulation de l'Allemagne est actée en deux temps.
  • À Reims le 7 mai, les généraux allemands signent un premier acte de reddition.
  • À Berlin le 8 mai, le Haut Commandement allemand signe un second acte de capitulation.
  • Le 8 mai marque la fin de la guerre en Europe.
  • C'est le 9 mai pour la Russie en raison du décalage horaire entre Berlin et Moscou.
  • Le choix du 8 mai comme jour de commémoration a évolué au fil du temps.
  • Le 8 mai ne marque pas la fin officielle de la Seconde Guerre mondiale. C'est le 2 septembre avec la capitulation du Japon.
  • Plusieurs lois et décrets ont fait évoluer la portée symbolique et historique du 8 mai.
  • 1946 : la date de commémoration de la Victoire est fixée le 8 mai si ce jour est un dimanche.
  • 1953 : le 8 mai devient la date de commémoration ainsi qu'un jour férié.
  • 1959 : le jour férié est supprimé. La commémoration a lieu le deuxième dimanche de mai.
  • 1968 : toujours fixé au 8 mai, la commémoration se déroule en fin de journée.
  • 1975 : le président de la République supprime le 8 mai au nom de la réconciliation franco-allemande.
  • 1981 : le 8 mai redevient jour de commémoration et jour férié.

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