Les données de l’Insee montrent que les jeunes pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) sont particulièrement exposés au risque d’être sans abri. 23% des personnes sans logement sont d’anciens enfants placés, la part atteint 35% chez les 18-24 ans sans abri.
Face à ce constat, le texte initial de la proposition de loi rendait obligatoire la prise en charge de mineurs de moins de 21 ans cumulant certaines difficultés par l’aide sociale à l’enfance. Cette prise en charge devait s’opérer dans le cadre d’un contrat "jeune majeur". Un amendement du gouvernement adopté en première lecture remplace le contrat jeune majeur par le "contrat d’accès à l’autonomie" qui peut être demandé par les jeunes qui atteignent 18 ans. Les jeunes peuvent bénéficier de ce contrat jusqu'à leur 21 ans. Seuls les jeunes confiés à l’ASE pendant une durée d’au moins 18 mois dans les deux ans qui précèdent leur majorité peuvent en faire la demande. Par ce contrat, le département s’engage à garantir l’accès du jeune à un logement ou un hébergement et à l’accompagner dans ses démarches d’accès aux droits et à l’éducation.
Le contrat d’accès à l’autonomie peut être prolongé au-delà de 21 ans pour permettre à un jeune de terminer un cycle scolaire ou universitaire ou une formation professionnelle engagée.
Cette page propose un résumé explicatif du texte pour le grand public. Elle ne remplace pas le texte officiel.
Sources
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Assemblée nationale :
Dossier législatif. Accompagnement des jeunes majeurs vulnérables