Projet de loi organique relatif à l'élection du Président de la République
Le projet de loi organique actualise les renvois au code électoral de la loi du 6 novembre 1962 relative à l'élection du président de la République, introduit de nouvelles dispositions afin de sécuriser l'élection, de moderniser les modalités de la campagne financière et de favoriser la participation électorale.
Où en est-on ?
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Étape 1 validée
21 décembre 2020
Conseil des ministres
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Étape 2 validée
21 décembre 2020
Dépôt au parlement
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Étape 3 en cours
19 janvier 2021
Examen et adoption
1ère lecture
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Étape 4 à venir
Promulgation
L'essentiel du projet de loi
Ce projet de loi actualise la loi organique du 6 novembre 1962 relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel de manière à rendre applicables à la prochaine élection présidentielle les dernières modifications législatives intervenues dans le code électoral (comme par exemple le rétablissement du droit de vote des majeurs sous tutelle). Outre ces modifications techniques, le texte améliore les règles encadrant l’élection présidentielle. En première lecture, les députés ont apporté des modifications rédactionnelles et adopté un seul amendement.
Sécurisation du scrutin
Le projet de loi fixe une date limite de publication du décret de convocation des électeurs, qui interviendra au moins dix semaines avant la date du premier tour du scrutin.
La publication de ce décret est considérée comme le point de départ de l’élection présidentielle. Elle permet notamment l’envoi des formulaires de parrainage par les préfets aux candidats. L’inscription de ce délai dans la loi organique du 6 novembre 1962 doit ainsi garantir aux candidats qu’ils disposeront d’un temps suffisant pour recueillir leurs parrainages.
Par ailleurs, l’entrée en vigueur de l'envoi électronique des parrainages au Conseil constitutionnel est reportée à une date fixée par décret, et au plus tard le 1er janvier 2027. Cette faculté a été prévue par la loi organique du 25 avril 2016 de modernisation des règles applicables à l’élection présidentielle. Elle est repoussée dans l'attente d'un dispositif suffisamment sécurisé d'identité numérique.
Modernisation des aspects financiers de la campagne
La transmission des comptes de campagne à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) ainsi que l’édition des reçus-dons sont dématérialisées.
Il s'agissait d'une recommandation de la CNCCFP. Deux téléservices sont actuellement en cours de développement.
Vote par correspondance des détenus
Le projet de loi permet aux personnes détenues de voter par correspondance pour l'élection présidentielle. Un bureau de vote national centralisera l'ensemble des votes, procédera au dépouillement des votes et à la proclamation des résultats.
Le vote par correspondance des détenus a été expérimenté lors des élections européennes de 2019 et a été pérennisé pour les autres élections par la loi du 27 décembre 2019 relative à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique.
Procurations
Le texte permet que les procurations établies pour l’élection présidentielle soient "déterritorialisées", c’est-à-dire que le mandant pourra confier sa procuration à une personne de son choix qui n’est pas inscrite dans la même commune.
La déterritorialisation des procurations, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2022 conformément à l'article L.72 du code électoral modifié par la loi du 27 décembre 2019, s'appliquera ainsi au prochain scrutin présidentiel.
Vote des Français de l'étranger
Le texte contient des coordinations et des aménagements relatifs au vote des Français établis hors de France. En particulier, est supprimée l'obligation pour les électeurs qui souhaitent voter par procuration d’attester sur l’honneur de leur impossibilité de se rendre au bureau de vote le jour du scrutin.
En complément
Assemblée nationale
Dossier législatif - Élection du Président de la République (nouvel onglet)Collection des discours publics
Conseil des ministres du 21 décembre 2020 (nouvel onglet)