Plus que des révolutions, les printemps arabes de 2011 ont été des révoltes nationales et citoyennes. Nationales car leur fondement n’était ni communautaire, ni religieux, ni régional ou tribal. Citoyennes parce que les populations révoltées exigeaient avant tout la reconnaissance de leur dignité bafouée.
Lors des printemps arabes, la Turquie avait acquis le statut de puissance régionale au Moyen-Orient. Le régime Erdoğan était même érigé en modèle. Désormais, sa diplomatie est critiquée dans toute la région et son engagement est mis à l’épreuve par la crise syrienne.