Les agriculteurs voient leur revenu sans cesse diminuer et font face à un endettement croissant
Selon la Mutualité sociale agricole, un tiers des agriculteurs touchent moins de 350 euros par mois
Dans ce contexte, la loi « Égalim » a été votée fin 2018
Il s'agit de rééquilibrer les relations entre distributeurs et agriculteurs, pour garantir à ces derniers des revenus décents
La loi veut mettre fin à la guerre des prix en grande distribution qui amène les producteurs à vendre leurs produits à perte
Que prévoit cette loi ?
Avant un contrat de vente, le prix proposé, à l’initiative du producteur, tient compte des coûts de production
Si l’acheteur propose un prix abusivement bas, sa responsabilité peut être engagée
Les petits producteurs peuvent aussi se réunir au sein d’associations, pour avoir une plus grande marge de négociations
La loi prévoit également le rehaussement de 10% du seuil de revente à perte et encadre les promotions en grande surface
Un an après, la loi Égalim a-t-elle un effet positif sur les revenus agricoles ?
Selon un rapport publié fin 2019, la loi n’a agi que sur 1/5 des recettes des agriculteurs, sans tenir compte de leurs charges
Elle n’a d’effet que sur quelques filières, dont la filière laitière, où la contractualisation est répandue ou rendue obligatoire
Le rehaussement du seuil de revente à perte a entraîné une hausse des prix, mais pas du revenu de l’agriculteur
L’encadrement des promotions semble bénéficier aux grands groupes plutôt qu'aux PME agricoles