Au début du XXe siècle, environ 150 ours bruns sont présents dans les Pyrénées.
Victime de la chasse et du braconnage, la population d’ours décline, jusqu’à ne représenter que 8 à 10 individus au début des années 1990.
Menacé d’extinction en France, l’ours est inscrit sur la liste des espèces protégées en 1981.
Il bénéficie également d’une protection prévue dans la directive européenne Natura 2000 "Habitats, faune, flore".
Pour freiner le déclin de l’espèce, plusieurs programmes de réintroduction d’ours slovènes dans les Pyrénées sont lancés entre 1996 et 2018.
Omnivore, l’ours a une alimentation majoritairement végétale. Il peut aussi consommer insectes et cadavres d’animaux.
Mais des attaques de troupeaux ont été constatées au fil des ans, principalement dans le département de l’Ariège.
Bien qu’occasionnelle, la prédation des ours provoque une vive tension chez les éleveurs et bergers dans un contexte économique déjà difficile.
Les chasseurs s’opposent également à leur présence, considérée comme une menace dans les zones de chasse.
À l’inverse, les associations de protection de la nature soutiennent leur réintroduction, jugée utile pour la biodiversité.
Comment concilier le maintien du pastoralisme et des activités de montagne avec la protection des ours ?
Les éleveurs et bergers soumis à des attaques d’ours bénéficient d’un régime d’indemnisations des dommages.
Des moyens de prévention des attaques existent : gardiennage, chiens de protection, clôtures, regroupement nocturne du troupeau.
Des actions de sensibilisation sur la présence d’ours et son suivi sont menées auprès du grand public, des élus et des acteurs locaux.
Le plan Ours 2018-2028 entend assurer la pérennité de l’ours dans les Pyrénées.
Selon le Réseau Ours Brun de l’Office français de la biodiversité, le nombre d’ours serait de 64 en 2020.