| La laïcité à l'école |
Dans les établissements scolaires publics, les règles de neutralité s’appliquent aux enseignants et aux personnels des établissements. S'agissant des élèves, les règles en matière de liberté religieuse ont évolué. En 1989, l’affaire dite du « foulard islamique », à savoir l’exclusion de collégiennes ayant refusé de retirer leur foulard, a ravivé les débats autour de la laïcité à l’école. Le Conseil d’État a rendu un avis le 27 novembre 1989 sur le sujet. Il y affirme le droit des élèves à manifester des convictions religieuses au sein des établissements scolaires. Ce droit doit s’exercer « dans le respect du pluralisme et de la liberté d’autrui et sans qu’il soit porté atteinte aux activités d’enseignement, au contenu des programmes et à l’obligation d’assiduité ». Est par ailleurs interdit le port de signes religieux qui « constitueraient un acte de pression, de provocation, de prosélytisme... ». La loi du 15 mars 2004 encadre, « en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ». Ce ne sont pas les signes en eux-mêmes qui sont interdits - la jurisprudence administrative a par la suite précisé que le port de signes discrets est possible -, mais la manifestation ostensible d’une appartenance religieuse qui peut en découler. |
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