Communiqué du ministère des affaires étrangères, en date du 15 janvier 1990, sur la réunion des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU sur le problème cambodgien.

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Circonstance : Réunion des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU sur le problème cambodgien, à Paris les 15 et 16 janvier 1990.

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Texte intégral

1. Le ministre d'Etat a accueilli, avenue Kléber, les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité à l'ouverture de la réunion sur le Cambodge, qui se tient à Paris les 15 et 16 janvier. La délégation française est conduite par M. Claude Martin, directeur d'Asie au ministère des affaires étrangères.

2. Dans une brève allocution de bienvenue, le ministre a souligné l'importance de cette réunion, qui se situe dans le processus de recherche de la paix amorcé par la conférence de Paris, dont la France souhaite le moment venu la reprise.

3. Le ministre a indiqué qu'aux yeux de la France, cette réunion, entre les cinq pays qui détiennent des responsabilités particulières dans le maintien de la paix, et dont certains ont une influence importante sur les protagonistes, doit avoir pour objet de rechercher, par tous les moyens une solution permettant de mettre fin au conflit meurtrier qui déchire le Cambodge, tout en prévenant le retour au pouvoir des Khmers rouges.

4. Les participants à la réunion analyseront, dans cet esprit, toutes les évolutions intervenues sur le terrain et tous les acquis nouveaux enregistrés sur le plan diplomatique depuis la suspension de la conférence de Paris, et examineront l'ensemble des solutions proposées, y compris celles qui reposent sur une intervention accrue des Nations unies à laquelle la France a pour sa part toujours été favorable.

5. La France en effet, comme le Président de la République l'a souligné tout récemment, ne saurait s'accommoder d'un retour au pouvoir des hommes de Polpot. Tout doit être fait pour prévenir ce retour, et pour substituer à la menace des armes une solution politique, sous l'égide de la communauté internationale, permettant au peuple cambodgien de décider, à travers des élections libres, de son avenir.

6. Le ministre d'Etat recevra les participants à l'issue de la réunion.