Texte intégral
Les ressortissants français (essentiellement des équipes de journalistes) ont pu quitter Goma vers le Rwanda.
Nous partageons la vive préoccupation des organisations internationales sur l'aggravation de la situation humanitaire dans le Kivu. Nous intervenons auprès des autorités des pays de la région pour leur demander de faciliter l'acheminement des secours aux populations en détresse. Nous avons demandé au HCR d'affecter 2,6 millions de francs encore disponibles sur la contribution française aux opérations humanitaires dans la région du Kivu. Les secours humanitaires ne peuvent être mis en oeuvre que si cessent les combats. Comme nous le demandions de façon pressante, la communauté internationale commence à agir. Le Conseil de sécurité des Nations unies vient de prendre position sur les événements du Kivu. Quatre éléments dans la déclaration de son président nous paraissent essentiels : Appel au cessez-le-feu immédiat,
Souci que les secours humanitaires parviennent rapidement aux populations en détresse,
Respect du principe de l'intégrité territoriale des Etats,
Réaffirmation de la nécessité d'une conférence internationale sur la paix, la sécurité et le développement de la région des Grands lacs sous l'égide des Nations unies et de l'OUA.
La France apporte son appui total à l'action de l'Organisation des Nations unies et notamment aux efforts diplomatiques que le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, M. Chrétien, sera amené, à cette fin, à conduire rapidement auprès des différents gouvernements de la région.
Nous souhaitons en outre que l'Union européenne dont l'envoyé spécial, M. Ajello, poursuit sur le terrain une mission de bons offices, continue de jouer un rôle très actif. Nous avons présenté à nos partenaires, nos propositions concernant le projet de conférence internationale. Nous demanderons, compte tenu de l'urgence, que les réunions prévues à Bruxelles (Groupe Afrique extraordinaire, réunion des ministres de l'Action humanitaire) aient lieu le plus rapidement possible.
Convaincus enfin que les événements du Kivu sont liés aux autres problèmes qui affectent la région des Grands lacs, nous avons demandé et obtenu que la mission du représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies soit étendue à la préparation de la Conférence en faveur de laquelle nous ne cessons de plaider.