Communiqué du secrétariat d'Etat à l'action humanitaire en date du 16 décembre 1988, sur l'aide gouvernementale à l'Arménie.

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Circonstance : Tremblement de terre survenu le 7 décembre 1988 en Arménie

Média : La Politique étrangère de la France

Texte intégral

Dès l'annonce du tremblement de terre en Arménie soviétique et l'acceptation par les autorités soviétiques de l'aide internationale, le Gouvernement s'est attaché à apporter les secours opérationnels dans les délais les plus rapides aux victimes de cette catastrophe. C'est ainsi que plusieurs détachements de la protection civile (7 avions, 497 hommes dont 57 médecins, 55 chiens, 77 tonnes de matériel) ont pu se rendre en Arménie, plaçant la France au tout premier plan des secours internationaux. Les équipes de la protection civile ayant rempli entièrement la mission qui leur avait été confiée, rentreront ce soir à Paris. La présence française sur le terrain restera assurée par une équipe scientifique de sismologues réunie à l'initiative du secrétariat d'Etat aux risques majeurs. Par ailleurs, cette catastrophe a suscité un vaste élan de solidarité en France, tout particulièrement de la part de la Communauté d'origine arménienne. Le gouvernement s'est attaché à lui apporter son aide, à coordonner les secours et à faciliter l'obtention des autorisations nécessaires à leur acheminement. C'est ainsi qu'une vingtaine d'avions transportant du personnel médical au nombre d'une centaine et environ 300 tonnes de matériel ont pu être affrêtés par des financements privés ou des collectivités locales. Un contact permanent a été maintenu tout au long de la semaine avec les associations et les collectivités locales pour traiter et orienter leur demande. Le gouvernement a fait en sorte que les avions chargés de rapatrier le contingent français emportent une partie des stocks collectés par les associations. La cellule d'urgence travaille actuellement sur différentes formules d'acheminement du matériel déjà rassemblé et en particulier l'organisation d'un train spécial de 600 tonnes, seul à même de transporter l'ensemble des dons.
- Au-delà, la phase de reconstruction nécessitera la mobilisation de moyens financiers importants. Le secrétariat d'Etat rappelle qu'un compte Trésor 90 213 - Fonds de solidarité Arménie - est ouvert à cet effet.