Texte intégral
Le Premier ministre poursuit sa réflexion sur les moyens les plus appropriés de rendre les exigences budgétaires compatibles avec la possibilité pour l'Etat de continuer à assurer toutes ses missions de manière satisfaisante, en particulier pour la défense nationale dont nul ne saurait accepter que les principes de base, qui conditionnent l'indépendance de la France, puissent être remis en question.
Aussi bien n'a-t-il jamais été envisagé de réduire les crédits militaires mais seulement de reconsidérer le rythme de leur progression, comme cela avait d'ailleurs été évoqué lors de la discussion sur la loi de programmation militaire en avril 1987.
Dans ces conditions, s'agissant de décisions en cours d'étude au niveau interministériel, il ne saurait être question d'un désaccord entre le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget et le ministre de la défense, moins encore d'un désaccord entre l'un ou l'autre et le Premier ministre, mais seulement des discussions normales au sein du gouvernement comme chaque année difficiles, pour aboutir au meilleur équilibre possible, assurant la compatibilité entre la loi de programmation militaire et la loi de finances sans renoncer en rien aux impératifs de notre indépendance nationale ni aux besoins légitimes de nos armées pour assurer leur rôle, en poursuivant la politique d'assainissement des finances publiques engagée fermement par le gouvernement.