Communiqué des pays de la CEE, en date du 25 février 1988, sur la perspective d'un retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan et la question d'un gouvernement de transition dans ce pays.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Déclaration de M. Mikhaïl Gorbatchev, secrétaire général du PCUS, le 8 février 1988 annoncant un prochain retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

Les Douze continuent de suivre avec attention l'évolution politique et diplomatique de la question afghane qui demeure une cause majeure de tension internationale.
- Ils prennent note avec intérêt de la déclaration du 8 février 1988 du secrétaire général Gorbatchev, annoncant que l'Union soviétique est prête à retirer ses troupes de l'Afghanistan à partir du 15 mai prochain, selon un échéancier fixe n'excédant pas dix mois.
- Les Douze observent que l'Union soviétique pose comme préalable à l'évacuation de ses troupes la conclusion formelle d'un accord à Genève.
- Les Douze rappellent à cet égard la déclaration faite par le Conseil Européen du 5 décembre 1987 au sujet de l'Afghanistan et réitèrent leur désir que le retrait total et irrévocable des troupes soviétiques s'effectue dans le courant de l'année 1988.
- A la veille d'une nouvelle série des conversations indirectes de Genève, ils renouvellent leur soutien aux efforts déployés par le Secrétaire général des Nations unies et par son représentant personnel en vue de dégager la voie d'un réglement. Ils saluent l'attitude positive et responsable adoptée par le Pakistan depuis de nombreuses années.
- Les Douze soulignent que pour établir une paix durable et pour mettre fin aux épreuves du peuple afghan, il est nécessaire de rétablir l'indépendance et le non alignement de l'Afghanistan et de permettre le retour des réfugiés dans leur pays dans la sécurité et la dignité. Ils considèrent qu'il est de la plus haute importance que toutes les parties concernées, y compris la résistance, soient rapidement associées au processus de paix. La constitution par les Afghans eux-mêmes d'un gouvernement de transition dont l'indépendance ne pourrait pas être mise en doute, en est, à l'évidence, la clé.
- Les Douze demeurent prêts, pour leur part, à contribuer de façon constructive à un tel règlement et à participer, le moment venu, à un effort international d'aide à l'Afghanistan.