Communiqué des services du Premier ministre en date du 5 octobre 1990 sur le rapport de MM. Lionel Stoléru et Pierre-Yves Cossé sur les conséquences économiques de la crise du Golfe Persique.

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Circonstance : Remise au Premier ministre, le 5 octobre 1990, d'un rapport d'étape sur les conséquences, notamment économiques, de la crise du Golfe persique

Texte intégral

Monsieur Lionel Stoléru, secrétaire d'Etat au plan et monsieur Pierre-Yves Cossé, commissaire au plan, ont remis au Premier ministre le rapport d'étape rédigé par le commissaire au plan à l'issue des cinq réunions du groupe constitué à la fin du mois d'août pour analyser les conséquences des événements du Golfe arabo-persique.
- Le Premier ministre a été informé de ce que les échanges noués durant ce travail avaient été fructueux sans que leur résultat n'aboutisse conformément aux règles admises au départ - ni à une caution ni à un consensus.
- Parmi les résultats, le Premier ministre a en particulier retenu ceux que livre l'expérience du passé : face à un choc imposé de l'extérieur, auquel il n'est au pouvoir de personne de se soustraire, c'est à court terme la rapidité de réaction qui est le meilleur moyen de préserver la croissance ; à moyen terme, c'est l'adaptation des structures productives résultant de l'effort d'investissement et de l'innovation qui assure la préservation de l'outil de production.
- Le Premier ministre a pris note des scénarios étudiés et des propositions formulées par le secrétaire d'Etat. Il a en particulier conclu que l'impact d'un choc pétrolier ne peut pas être amorti en tolérant la propagation des pressions inflationnistes. La lutte contre l'inflation est plus que jamais l'une des composantes essentielles de la priorité pour l'emploi. Enfin, une intensification de la coopération européenne s'impose pour éviter l'amplification de la crise internationale.
- Le Premier ministre a souhaité que le groupe se réunisse à nouveau, dès que cela sera jugé utile en fonction de l'évolution de la situation internationale ; la concertation se poursuivra alors sur les perspectives de notre environnement et sur les options ouvertes. D'autres sujets sectoriels feront également l'objet d'un examen plus approfondi sous l'égide du commissariat au plan.