Texte intégral
Bienvenue sur AZUR FM. Aujourd'hui dans le cadre d'INFO DEFENSE, un rendez-vous exceptionnel puisque nous recevons madame Alliot-Marie, ministre de la Défense. Madame le Ministre bonjour et bienvenue sur notre antenne.
Tout changement de ministre entraîne une évolution dans le style et dans l'approche des problèmes. Quelle va être votre méthode comme ministre de la Défense ?
Je dirai que ma méthode est celle que j'ai toujours eue dans les ministères que j'ai occupés, c'est-à-dire la proximité, faire le plus de terrain possible et puis être le plus possible l'avocat de ceux qui relèvent du ministère dont j'ai la responsabilité.
Le plan de l'amélioration de la condition militaire décidé par le précédent
gouvernement, sera-t-il remis en cause ?
Non, je crois qu'il est nécessaire, peut-être plus que cela n'a été fait jusqu'à présent, de savoir reconnaître et faire reconnaître à l'ensemble des Français ce que représente notre armée. Moi-même, je dois le dire, j'ai été surprise en arrivant dans ce ministère, - et alors même que j'ai un régiment à Bayonne, et que j'ai eu toujours de très bonnes relations avec le ministère, que j'ai également été membre de la Commission de la Défense nationale -, j'ai été surprise de la qualité, d'abord de la qualité des hommes, mais également de la qualité du fonctionnement, de sa modernité, de sa préoccupation de recherche, de son perfectionnement dans l'action, et je crois qu'il est important que la nation reconnaisse son armée, qu'elle la connaisse d'abord, qu'elle la reconnaisse aussi dans ses efforts.
Quel est le sens de votre visite dans les Balkans dix jours à peine après avoir pris en charge le ministère de la Défense ?
J'ai souhaité en premier, et le plus vite possible, rencontrer les troupes qui sont sur le terrain. Je souhaitais à la fois voir ce qu'étaient leurs conditions, ce qu'étaient leurs préoccupations. Je souhaitais également leur rendre hommage pour le travail qui a été fait.
C'est vrai que l'armée française a été en première ligne dans cette grande opération de maintien de la paix, elle a payé un lourd tribu aux opérations de maintien de la paix, 80 morts en Bosnie, 7 morts au Kosovo, dont un récemment. Je pense que c'était une façon de leur rendre hommage. Et également de rendre justice à ceux qui travaillent aujourd'hui sur le terrain. En plus il est évident que c'est un théâtre d'opérations extrêmement important pour la paix en Europe, et je dirais même pour notre pays. C'était donc la double raison de ma venue.
Vous venez de visiter la ville de Mitrovica qui est emblématique du problème du Kosovo, quelles impressions retirez-vous de cette ville ?
Je crois que notre présence au sein de la Force multinationale est importante. Elle est importante pour garder une paix qui avance mais qui est toujours précaire. Et c'est vrai que lorsque l'on voit qu'elle est le lieu de proximité entre les différentes communautés, quand on écoute les uns et les autres on se dit qu'aujourd'hui, si des progrès ont été faits, tout reste fragile et qu'il est important qu'il y ait une force qui soit là pour essayer de maintenir les conditions du progrès et les conditions de la paix.
Au sein de cette force les Français ont un rôle tout à fait essentiel à jouer. Un rôle à la fois quantitatif, un rôle de direction, mais également un rôle par leur capacité à savoir, en gardant une totale neutralité, être probablement plus au contact des populations. Et je crois que c'est aussi un élément important, pour notre efficacité mais également pour notre image.
Pour finir, madame le Ministre, pouvez-vous dire un petit mot aux soldats déployés sur le théâtre ?
Je voudrais leur dire que j'ai été impressionnée par leur motivation, par leur sérieux, par leur enthousiasme, pour certains d'entre eux. J'ai été heureuse de parler avec ceux que j'ai pu rencontrer au dîner hier soir, au déjeuner à midi. Je voudrais leur dire qu'ils peuvent être fiers de ce qu'ils font et que la nation française toute entière est fière d'eux.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 6 juin 2002)
Tout changement de ministre entraîne une évolution dans le style et dans l'approche des problèmes. Quelle va être votre méthode comme ministre de la Défense ?
Je dirai que ma méthode est celle que j'ai toujours eue dans les ministères que j'ai occupés, c'est-à-dire la proximité, faire le plus de terrain possible et puis être le plus possible l'avocat de ceux qui relèvent du ministère dont j'ai la responsabilité.
Le plan de l'amélioration de la condition militaire décidé par le précédent
gouvernement, sera-t-il remis en cause ?
Non, je crois qu'il est nécessaire, peut-être plus que cela n'a été fait jusqu'à présent, de savoir reconnaître et faire reconnaître à l'ensemble des Français ce que représente notre armée. Moi-même, je dois le dire, j'ai été surprise en arrivant dans ce ministère, - et alors même que j'ai un régiment à Bayonne, et que j'ai eu toujours de très bonnes relations avec le ministère, que j'ai également été membre de la Commission de la Défense nationale -, j'ai été surprise de la qualité, d'abord de la qualité des hommes, mais également de la qualité du fonctionnement, de sa modernité, de sa préoccupation de recherche, de son perfectionnement dans l'action, et je crois qu'il est important que la nation reconnaisse son armée, qu'elle la connaisse d'abord, qu'elle la reconnaisse aussi dans ses efforts.
Quel est le sens de votre visite dans les Balkans dix jours à peine après avoir pris en charge le ministère de la Défense ?
J'ai souhaité en premier, et le plus vite possible, rencontrer les troupes qui sont sur le terrain. Je souhaitais à la fois voir ce qu'étaient leurs conditions, ce qu'étaient leurs préoccupations. Je souhaitais également leur rendre hommage pour le travail qui a été fait.
C'est vrai que l'armée française a été en première ligne dans cette grande opération de maintien de la paix, elle a payé un lourd tribu aux opérations de maintien de la paix, 80 morts en Bosnie, 7 morts au Kosovo, dont un récemment. Je pense que c'était une façon de leur rendre hommage. Et également de rendre justice à ceux qui travaillent aujourd'hui sur le terrain. En plus il est évident que c'est un théâtre d'opérations extrêmement important pour la paix en Europe, et je dirais même pour notre pays. C'était donc la double raison de ma venue.
Vous venez de visiter la ville de Mitrovica qui est emblématique du problème du Kosovo, quelles impressions retirez-vous de cette ville ?
Je crois que notre présence au sein de la Force multinationale est importante. Elle est importante pour garder une paix qui avance mais qui est toujours précaire. Et c'est vrai que lorsque l'on voit qu'elle est le lieu de proximité entre les différentes communautés, quand on écoute les uns et les autres on se dit qu'aujourd'hui, si des progrès ont été faits, tout reste fragile et qu'il est important qu'il y ait une force qui soit là pour essayer de maintenir les conditions du progrès et les conditions de la paix.
Au sein de cette force les Français ont un rôle tout à fait essentiel à jouer. Un rôle à la fois quantitatif, un rôle de direction, mais également un rôle par leur capacité à savoir, en gardant une totale neutralité, être probablement plus au contact des populations. Et je crois que c'est aussi un élément important, pour notre efficacité mais également pour notre image.
Pour finir, madame le Ministre, pouvez-vous dire un petit mot aux soldats déployés sur le théâtre ?
Je voudrais leur dire que j'ai été impressionnée par leur motivation, par leur sérieux, par leur enthousiasme, pour certains d'entre eux. J'ai été heureuse de parler avec ceux que j'ai pu rencontrer au dîner hier soir, au déjeuner à midi. Je voudrais leur dire qu'ils peuvent être fiers de ce qu'ils font et que la nation française toute entière est fière d'eux.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 6 juin 2002)