Texte intégral
S. Paoli Une élection sans débats, sans confrontations des idées et des visions politiques, est-elle une élection démocratique ? C'est la question posée par S. Royal, l'ancienne ministre socialiste, déléguée à la Famille. L'élection présidentielle a révélé l'ampleur de la crise politique que travers le pays. Pourquoi la campagne des législatives n'a-t-elle pas donné l'occasion aux partis, à travers le débat, de mieux faire valoir leurs différences ?
Avez-vous l'impression que la politique en général, tous partis confondus, a tiré les enseignements de la présidentielle, et notamment du premier tour ?
- "Je ne sais pas pour la politique. Je pense que nous avons tiré des enseignements de ce qui s'est passé au premier tour. D'abord, je ne suis pas d'accord avec la phrase de S. Royal. Peut-être que si on reste enfermé dans son bureau, à Paris, on n'a pas le sentiment d'avoir des débats. Moi qui dans ma circonscription de l'Eure, fait tous les soirs des réunions dans toutes les communes, je suis fasciné par tous ces Français qui viennent et qui viennent débattre avec moi des problèmes, à la fois locaux et nationaux. Donc, je crois qu'il y a une décentralisation du débat. Je crois que les gens s'intéressent aux affaires politiques mais ne s'intéressent plus au niveau national. Ils s'intéressent aux affaires locales, à la politique locale et aux conséquences de la politique nationale sur les décisions locales."
Mais vous ne trouvez pas qu'on a peu vu pendant cette campagne les différences ? On dit que la droite et la gauche sont là, qu'elles sont revenues, que ce clivage est à nouveau présent. A-t-on a vu suffisamment, à vos yeux, ce que proposent la droite et la gauche sur les grandes questions de société ?
- "Je ne sais ce que propose la gauche. Je vois que ce la gauche a fait et je vois ce que nous faisons depuis quelques semaines. Regardez la lutte contre l'insécurité, regardez l'absence de politique pendant cinq ans et aujourd'hui une volonté, celle du ministre de l'Intérieur, N. Sarkozy, d'agir, conformément à ce que souhaitait le président de la République. Regardez, dans le domaine de la fiscalité, ce que nous proposons. On voit ce que la gauche n'a pas fait et on commence à voir ce que la droite fait ou va faire."
Ou pourrait faire...
- "Nous avons commencé. Et tout l'enjeu est là. Il faut donner au président de la République, au Gouvernement, une majorité pour lui permettre d'agir et pour lui permettre de faire les réformes qui n'ont pas été faites pendant cinq ans. C'est l'objet de l'élection législative : à la fois, avoir une majorité de soutien, mais aussi une majorité de vigilance. Car le message que nous recevons sur le terrain et que je reçois dans toutes mes communes est : "On va vous faire confiance, mais attention, c'est la dernière fois. Nous avons entendu ce qu'a dit J. Chirac pendant la campagne présidentielle, nous sommes, en gros, d'accord avec ce qu'il propose. Mais vous avez maintenant la responsabilité, vous, parlementaires : faire en sorte que les propositions qui ont été énoncées par les candidats, et notamment celui qui a été élu, J. Chirac, pour l'élection présidentielle, soient transcrites dans la réalité. Et c'est votre responsabilité à vous, députés !". C'est pour cela qu'il est très important qu'il y ait une concordance entre la majorité parlementaire et la majorité présidentielle."
Et quand vous entendez de tels messages, vous ne craignez pas qu'il y ait à nouveau, le soir du premier tour, une nouvelle surprise dans ce pays ?
- "Je souhaite de tout mon coeur que les Français soient cohérents avec la décision des urnes à l'issue des élections présidentielles. Encore une fois, c'est L. Jospin lui-même qui a interverti le calendrier électoral. Car il y a quelques mois, je vous le rappelle, on aurait dû voter pour les législatives et ensuite pour les présidentielle. Et c'est Jospin qui, essayant de faire un calcul politique, a interverti les choses. Il en est ainsi. "Les choses étant ce qu'elles sont" comme disait de Gaulle, J. Chirac a été réélu président de la République, il est le chef de l'ensemble de la France. Et pour que la France avance, il faut qu'il y ait autour de lui une majorité qui lui donne une majorité d'action."
Mais vous savez mieux que personne comment il a été élu. Quand même, J. Chirac a moins de 20 % des voix en fait, au premier tour...
- "La République est passée à une voix et personne ne l'a contesté... "
Sûrement...
- "Alors, ne contestons pas le suffrage universel ! J. Chirac a été élu président de la République, il est le président de la République..."
Il n'est pas question de contester, mais de lire le résultat ! Là, il y a une lecture politique intéressante...
- "Le résultat est très simple pour moi. Les Français nous ont dit : "Agissez ! Nous ne voulons plus d'un Etat incapable de promouvoir la moindre réforme !". Les Français, d'une manière très claire, ont rejeté le système de cohabitation et ils ont raison. Il n'y a pas un pays en Europe, parmi nos voisins, où il y a distorsion entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire. En Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en Italie, il y a concordance de ces deux majorités et le Gouvernement peut agir. Il faut qu'en France, le Gouvernement agisse, et pour agir, il faut que le président de la République et le Gouvernement qu'il a nommé puissent s'appuyer à l'Assemblée nationale sur des femmes et des hommes qui partagent sa volonté, leur volonté d'action."
Et que chacun dise clairement comment il fait et comment il s'inscrit politiquement. Quand vous entendez le message des Français qui vous disent : "Attention, c'est la dernière fois qu'on vous fait confiance", vous ne craignez pas que le rôle du FN dans cette élection soit un rôle déterminant, pivot ? Comment allez-vous vous positionner ?
- "Je n'ai pas à me positionner. Il y a longtemps que, pour ce qui me concerne, il n'y a aucune ambiguïté à l'égard du FN. Parce que familialement et par mes idées politiques, je n'ai rien à voir avec les idées extrémistes, ça ne m'intéresse pas ! Et surtout, je crois que ce n'est pas bon pour la France. Par conséquent, pour moi, l'important aujourd'hui n'est pas de me positionner par rapport à telle ou telle formation. L'important est de me battre, ce que je fais dans ma circonscription de l'Eure et dans mes déplacements en France, pour qu'il y ait une majorité d'action et de vigilance, pour que nous respections les engagements qui ont été pris pendant la campagne présidentielle. Or, le député est au contact de ses concitoyens. Nous devons, sans arrêt, en tant que responsables de la majorité future - je l'espère -, rappeler le Gouvernement, quel qu'il soit, aux engagements qui ont été souscrits pendant la campagne électorale. Ce que veulent les Français, c'est que les hommes politiques respectent leurs engagements. Et trop souvent par le passé, nous ne les avons pas respectés."
Il va falloir du courage aux hommes politiques, quels qu'ils soient, à droite comme à gauche, quel que soit le résultat, la situation politique a gérer va être une situation difficile...
- "Très difficile."
La gauche dit "explosion sociale" si c'est la droite qui passe ; si c'est la gauche qui passe, c'est une gauche très désorganisée, on se demande un peu comment le pays serait gouverné. Cela ne va pas être facile...
- "Ce n'est jamais facile de gouverner les Français. Mais quand on a une volonté farouche de faire en sorte que notre pays avance, que des réformes, dans le domaines de la sécurité, de la fiscalité, de l'emploi, soient prises rapidement, alors les choses s'estompent, les difficultés aussi. Quand on sait très bien le cap que l'on veut atteindre, quand on sait très bien qu'il faudra rester pendant cinq ans des élus de proximité et qu'il faudra, comme tout gouvernement qui a tendance à s'enfermer sur lui-même, que cette majorité à l'Assemblée nationale rappelle le Gouvernement à ses exigences et aux promesses. Quand on a ça en tête, alors les choses sont plus faciles."
C'est la proximité qui vous conduit à dire au fond qu'il faut maintenant durcir la législation sur les licenciements ? C'est parce que chez vous il y a une usine qui est menacée de fermeture, que vous voulez, qu'en effet, les patrons assument les responsabilités ?
- "Le cas d'Evreux est un cas très particulier. Je défends farouchement les salariés d'Aspocomp, à l'égard d'une entreprise finlandaise qui n'a pas respecté ses engagements. Je considère qu'en Europe, les entreprises, quand elles ont des difficultés, doivent respecter les engagements et notamment les plans sociaux."
C'est une philosophie que vous appliqueriez à toutes les entreprises et pas simplement à celles qui se trouvent chez vous à Evreux ? C'est une position politique que vous prenez ?
- "C'est une philosophie qui consiste à dire que la loi doit être respectée. Et que l'on soit un particulier ou une entreprise, on doit toujours avoir une dimension humaine dans son action et qu'on ne peut pas laisser tomber des salariés, comme Aspocomp l'a fait. Que l'on doit surtout respecter notre législation. Et cela doit se faire au niveau européen. C'est-à-dire que si une entreprise européenne, dans un des pays de l'Europe, ne respecte pas la législation, elle doit être sanctionnée et sanctionnée durement."
Dernier mot : le ministre de l'Intérieur que vous avez été observe, j'imagine, l'activité, voire même la suractivité de N. Sarkozy. Qu'en dites-vous ?
- "Il n'y a pas de "suractivité" quand il s'agit de lutter contre l'insécurité."
On le voit beaucoup... En se montrant à ce point-là...
- "C'est en donnant l'impulsion. La lutte contre l'insécurité est affaire de volonté politique. De 1995 à 1997, sous le gouvernement Juppé, quand j'étais ministre de l'Intérieur, l'insécurité a baissé, nous avions une volonté politique."
Vous étiez plus discret...
- "Peut-être, c'est mon tempérament. Mais nous avions une volonté politique. Pendant cinq ans, le Gouvernement n'a pas eu de volonté politique. J'en veux pour preuve que les mineurs qui commettaient des délits, on les appelait des "sauvageons", qui commettaient des "incivilités". Aujourd'hui, les Français nous ont dit : "Nous ne pouvons plus continuer à avoir une France où on a peur !". L'insécurité est une réalité ; le sentiment d'insécurité est également une réalité. Et N. Sarkozy, conformément à ce qu'a souhaité J. Chirac, a raison d'être actif et de montrer aux policiers, aux gendarmes et aux Français que pour nous, l'insécurité n'est pas une fatalité."
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 6 juin 2002)
Avez-vous l'impression que la politique en général, tous partis confondus, a tiré les enseignements de la présidentielle, et notamment du premier tour ?
- "Je ne sais pas pour la politique. Je pense que nous avons tiré des enseignements de ce qui s'est passé au premier tour. D'abord, je ne suis pas d'accord avec la phrase de S. Royal. Peut-être que si on reste enfermé dans son bureau, à Paris, on n'a pas le sentiment d'avoir des débats. Moi qui dans ma circonscription de l'Eure, fait tous les soirs des réunions dans toutes les communes, je suis fasciné par tous ces Français qui viennent et qui viennent débattre avec moi des problèmes, à la fois locaux et nationaux. Donc, je crois qu'il y a une décentralisation du débat. Je crois que les gens s'intéressent aux affaires politiques mais ne s'intéressent plus au niveau national. Ils s'intéressent aux affaires locales, à la politique locale et aux conséquences de la politique nationale sur les décisions locales."
Mais vous ne trouvez pas qu'on a peu vu pendant cette campagne les différences ? On dit que la droite et la gauche sont là, qu'elles sont revenues, que ce clivage est à nouveau présent. A-t-on a vu suffisamment, à vos yeux, ce que proposent la droite et la gauche sur les grandes questions de société ?
- "Je ne sais ce que propose la gauche. Je vois que ce la gauche a fait et je vois ce que nous faisons depuis quelques semaines. Regardez la lutte contre l'insécurité, regardez l'absence de politique pendant cinq ans et aujourd'hui une volonté, celle du ministre de l'Intérieur, N. Sarkozy, d'agir, conformément à ce que souhaitait le président de la République. Regardez, dans le domaine de la fiscalité, ce que nous proposons. On voit ce que la gauche n'a pas fait et on commence à voir ce que la droite fait ou va faire."
Ou pourrait faire...
- "Nous avons commencé. Et tout l'enjeu est là. Il faut donner au président de la République, au Gouvernement, une majorité pour lui permettre d'agir et pour lui permettre de faire les réformes qui n'ont pas été faites pendant cinq ans. C'est l'objet de l'élection législative : à la fois, avoir une majorité de soutien, mais aussi une majorité de vigilance. Car le message que nous recevons sur le terrain et que je reçois dans toutes mes communes est : "On va vous faire confiance, mais attention, c'est la dernière fois. Nous avons entendu ce qu'a dit J. Chirac pendant la campagne présidentielle, nous sommes, en gros, d'accord avec ce qu'il propose. Mais vous avez maintenant la responsabilité, vous, parlementaires : faire en sorte que les propositions qui ont été énoncées par les candidats, et notamment celui qui a été élu, J. Chirac, pour l'élection présidentielle, soient transcrites dans la réalité. Et c'est votre responsabilité à vous, députés !". C'est pour cela qu'il est très important qu'il y ait une concordance entre la majorité parlementaire et la majorité présidentielle."
Et quand vous entendez de tels messages, vous ne craignez pas qu'il y ait à nouveau, le soir du premier tour, une nouvelle surprise dans ce pays ?
- "Je souhaite de tout mon coeur que les Français soient cohérents avec la décision des urnes à l'issue des élections présidentielles. Encore une fois, c'est L. Jospin lui-même qui a interverti le calendrier électoral. Car il y a quelques mois, je vous le rappelle, on aurait dû voter pour les législatives et ensuite pour les présidentielle. Et c'est Jospin qui, essayant de faire un calcul politique, a interverti les choses. Il en est ainsi. "Les choses étant ce qu'elles sont" comme disait de Gaulle, J. Chirac a été réélu président de la République, il est le chef de l'ensemble de la France. Et pour que la France avance, il faut qu'il y ait autour de lui une majorité qui lui donne une majorité d'action."
Mais vous savez mieux que personne comment il a été élu. Quand même, J. Chirac a moins de 20 % des voix en fait, au premier tour...
- "La République est passée à une voix et personne ne l'a contesté... "
Sûrement...
- "Alors, ne contestons pas le suffrage universel ! J. Chirac a été élu président de la République, il est le président de la République..."
Il n'est pas question de contester, mais de lire le résultat ! Là, il y a une lecture politique intéressante...
- "Le résultat est très simple pour moi. Les Français nous ont dit : "Agissez ! Nous ne voulons plus d'un Etat incapable de promouvoir la moindre réforme !". Les Français, d'une manière très claire, ont rejeté le système de cohabitation et ils ont raison. Il n'y a pas un pays en Europe, parmi nos voisins, où il y a distorsion entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire. En Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en Italie, il y a concordance de ces deux majorités et le Gouvernement peut agir. Il faut qu'en France, le Gouvernement agisse, et pour agir, il faut que le président de la République et le Gouvernement qu'il a nommé puissent s'appuyer à l'Assemblée nationale sur des femmes et des hommes qui partagent sa volonté, leur volonté d'action."
Et que chacun dise clairement comment il fait et comment il s'inscrit politiquement. Quand vous entendez le message des Français qui vous disent : "Attention, c'est la dernière fois qu'on vous fait confiance", vous ne craignez pas que le rôle du FN dans cette élection soit un rôle déterminant, pivot ? Comment allez-vous vous positionner ?
- "Je n'ai pas à me positionner. Il y a longtemps que, pour ce qui me concerne, il n'y a aucune ambiguïté à l'égard du FN. Parce que familialement et par mes idées politiques, je n'ai rien à voir avec les idées extrémistes, ça ne m'intéresse pas ! Et surtout, je crois que ce n'est pas bon pour la France. Par conséquent, pour moi, l'important aujourd'hui n'est pas de me positionner par rapport à telle ou telle formation. L'important est de me battre, ce que je fais dans ma circonscription de l'Eure et dans mes déplacements en France, pour qu'il y ait une majorité d'action et de vigilance, pour que nous respections les engagements qui ont été pris pendant la campagne présidentielle. Or, le député est au contact de ses concitoyens. Nous devons, sans arrêt, en tant que responsables de la majorité future - je l'espère -, rappeler le Gouvernement, quel qu'il soit, aux engagements qui ont été souscrits pendant la campagne électorale. Ce que veulent les Français, c'est que les hommes politiques respectent leurs engagements. Et trop souvent par le passé, nous ne les avons pas respectés."
Il va falloir du courage aux hommes politiques, quels qu'ils soient, à droite comme à gauche, quel que soit le résultat, la situation politique a gérer va être une situation difficile...
- "Très difficile."
La gauche dit "explosion sociale" si c'est la droite qui passe ; si c'est la gauche qui passe, c'est une gauche très désorganisée, on se demande un peu comment le pays serait gouverné. Cela ne va pas être facile...
- "Ce n'est jamais facile de gouverner les Français. Mais quand on a une volonté farouche de faire en sorte que notre pays avance, que des réformes, dans le domaines de la sécurité, de la fiscalité, de l'emploi, soient prises rapidement, alors les choses s'estompent, les difficultés aussi. Quand on sait très bien le cap que l'on veut atteindre, quand on sait très bien qu'il faudra rester pendant cinq ans des élus de proximité et qu'il faudra, comme tout gouvernement qui a tendance à s'enfermer sur lui-même, que cette majorité à l'Assemblée nationale rappelle le Gouvernement à ses exigences et aux promesses. Quand on a ça en tête, alors les choses sont plus faciles."
C'est la proximité qui vous conduit à dire au fond qu'il faut maintenant durcir la législation sur les licenciements ? C'est parce que chez vous il y a une usine qui est menacée de fermeture, que vous voulez, qu'en effet, les patrons assument les responsabilités ?
- "Le cas d'Evreux est un cas très particulier. Je défends farouchement les salariés d'Aspocomp, à l'égard d'une entreprise finlandaise qui n'a pas respecté ses engagements. Je considère qu'en Europe, les entreprises, quand elles ont des difficultés, doivent respecter les engagements et notamment les plans sociaux."
C'est une philosophie que vous appliqueriez à toutes les entreprises et pas simplement à celles qui se trouvent chez vous à Evreux ? C'est une position politique que vous prenez ?
- "C'est une philosophie qui consiste à dire que la loi doit être respectée. Et que l'on soit un particulier ou une entreprise, on doit toujours avoir une dimension humaine dans son action et qu'on ne peut pas laisser tomber des salariés, comme Aspocomp l'a fait. Que l'on doit surtout respecter notre législation. Et cela doit se faire au niveau européen. C'est-à-dire que si une entreprise européenne, dans un des pays de l'Europe, ne respecte pas la législation, elle doit être sanctionnée et sanctionnée durement."
Dernier mot : le ministre de l'Intérieur que vous avez été observe, j'imagine, l'activité, voire même la suractivité de N. Sarkozy. Qu'en dites-vous ?
- "Il n'y a pas de "suractivité" quand il s'agit de lutter contre l'insécurité."
On le voit beaucoup... En se montrant à ce point-là...
- "C'est en donnant l'impulsion. La lutte contre l'insécurité est affaire de volonté politique. De 1995 à 1997, sous le gouvernement Juppé, quand j'étais ministre de l'Intérieur, l'insécurité a baissé, nous avions une volonté politique."
Vous étiez plus discret...
- "Peut-être, c'est mon tempérament. Mais nous avions une volonté politique. Pendant cinq ans, le Gouvernement n'a pas eu de volonté politique. J'en veux pour preuve que les mineurs qui commettaient des délits, on les appelait des "sauvageons", qui commettaient des "incivilités". Aujourd'hui, les Français nous ont dit : "Nous ne pouvons plus continuer à avoir une France où on a peur !". L'insécurité est une réalité ; le sentiment d'insécurité est également une réalité. Et N. Sarkozy, conformément à ce qu'a souhaité J. Chirac, a raison d'être actif et de montrer aux policiers, aux gendarmes et aux Français que pour nous, l'insécurité n'est pas une fatalité."
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 6 juin 2002)