Texte intégral
A. Hausser D. Schuller est dans l'avion pour Paris : vous avez dit que vous n'aviez rien à voir dans cette affaire. Pourtant, hier, P. Devedjian disait que tout avait été négocié avec le Parti socialiste, parce que son nouvel avocat appartient au PS et est un proche d'A. Montebourg.
- "Le problème de P. Devedjian, c'est que c'est un homme qui appartient à un parti qui a tellement manipulé la justice pendant tant d'années... Je me souviens de l'un des épisodes le plus fameux : l'envoi d'hélicoptère dans l'Anapurna pour récupérer un juge, afin de protéger un ou une de ses amis. Ces gens-là ont passé leur temps à manipuler la justice. Ils continuent d'ailleurs. P. Devedjian fait partie d'une cellule noire, avec des avocats et des gens de l'Elysée pour manipuler."
Il n'y en a pas à Matignon ?
- "Il n'y en a pas chez les socialistes. C'est l'honneur de ce Gouvernement d'avoir rompu avec ces pratiques nauséabondes. C'est l'honneur de L. Jospin et de ses gardes des Sceaux, E. Guigou et M. Lebranchu, d'avoir mis un terme aux interventions politiques dans les affaires personnelles. Je crois que c'est vraiment une rupture. Ces gens-là continuent à croire que ce qu'ils ont fait, d'autres le font. Je dis et je répète que le Parti socialiste n'a rien à voir avec cette affaire. Moi, je n'ai rien à répondre à votre question sur M. Schuller. S'il doit prendre l'avion, qu'il prenne l'avion."
Il l'a pris et il est dans l'avion.
- "Je n'ai alors aucun commentaire à faire. Ce sont des affaires qui regardent la justice, pas les hommes politiques. Je donne un conseil à M. Devedjian - il ne l'écoutera pas, bien sûr, puisqu'il s'enferme dans ses mauvaises habitudes - : il ferait mieux de laisser de côté les affaires judiciaires. Il n'embellit pas sa réputation."
On va passer à la politique proprement dite et aux sondages : il y a un sondage ce matin qui dit que l'écart entre J. Chirac et L. Jospin n'est plus que de deux points au deuxième tour. Encore un petit effort ?
- "Je suis de ceux qui gardent leur sérénité devant les sondages. Les sondages vont et viennent. Ce sont des photos à un instant T. Si on pouvait donner un conseil à vos téléspectateurs, c'est de garder une sérénité devant les sondages..."
Vous en donnez des conseils, ce matin !
- "Garder notre sérénité, ce n'est pas un conseil arrogant ! Il ne faut ni s'enthousiasmer quand un sondage est bon, ni s'effondrer quand un sondage est mauvais. Ce sont des indications relatives qui sont prises à un instant donné. Ce que je crois, c'est que le jeu est très serré : les chances sont ouvertes pour la droite et pour la gauche. Je pense que cette campagne sera importante."
Vous, en tant que directeur de campagne...
- "Je ne suis pas directeur de campagne."
Futur directeur de campagne, alors ?
- "On verra cela. Pour l'instant, je suis ministre de l'Agriculture."
Pourquoi, c'est remis en question ? Cela était quasi officiel !
- "Personne - ni L. Jospin, ni moi - n'avons fait la moindre déclaration dans ce sens."
Mais vous avez évoqué votre départ du ministère...
- "Je n'ai jamais évoqué mon départ... Mais de toute façon, mon départ du ministère, un jour, arrivera. En politique, nous sommes dans des contrats à durée déterminée."
Cela peut arriver plus tôt...
- "Cela peut arriver à tout moment."
Dans l'hypothèse où vous seriez directeur de campagne, vous auriez un rôle : vous essayerez de conseiller le candidat. Qu'est-ce que vous lui suggéreriez ? Il paraît que sept Français sur dix attendent un projet nouveau. Peut-être un Jospin nouveau aussi ?
- "Premièrement, je crois qu'une élection présidentielle se joue sur un projet, d'abord et avant tout. Je pense qu'il est normal que les Françaises et les Français exigent de leur futur président de la République qu'il leur montre un cap et qu'il donne un sens au chemin qu'il veut voir parcourir, qu'il dise quelle France il veut construire. Quand on propose de changer les choses, d'accélérer et d'encourager le changement de la France qui a besoin de continuer à se réformer, [il faut qu']on donne un sens à ce changement. Je veux et je souhaite de toutes mes forces, en tant que responsable politique et comme citoyen, que le débat présidentiel soit un débat de projets. Les Français ont droit à cela. Deuxièmement, je souhaite que ces projets - en particulier pour la gauche et pour L. Jospin - soient un projet nouveau. Pourquoi ? Parce que la France a changé. Celle de 2002 n'est plus celle de 1997. Mais aussi parce que L. Jospin, en 1997, était candidat pour être Premier ministre. Là, il sera candidat pour être président de la République."
Il a donc garder les réformes en réserve ?
- "Non, cela veut dire qu'il ne doit pas présenter un projet législatif pour une assemblée, mais il doit présenter un projet de loi présidentiel. C'est autre chose."
C'est plus flou, plus général ?
- "Ce sont des grandes orientations, une vision de l'avenir et pas des projets concrets, pas de projets législatif, pas de textes de loi et des choses précises. C'est un cap, un sens au changement, un avenir pour la France. Je souhaite que L. Jospin nous dise quelle France il veut construire demain. Je pense que c'est l'enjeu de la présidentielle."
Dans ce sondage que j'évoquais, J.-P. Chevènement est à 12 % au premier tour. Pour qui roule-t-il ?
- "Je crois qu'il roule d'abord et avant tout pour lui. J.-P. Chevènement a une ambition, elle est légitime."
Il peut gagner ?
- "Je ne le pense pas, parce que je pense que sa construction politique est par trop artificielle. Par exemple, si comme on l'annonce - je ne voudrais pas juger de ce que fera M. de Villiers..."
Il dit que non...
- "De toute façon, même sans M. de Villiers, il y a aujourd'hui des gens de droite, voire de la droite extrême, en tout cas de la droite lointaine, et des gens de gauche que je connais, puisqu'on a travaillé avec eux pendant des années. J.-P. Chevènement a été 40 ans un militant de la gauche."
Vous avez été dans le même gouvernement...
- "Il a été plusieurs fois membre de gouvernement socialiste. Il a été quasiment de tous les gouvernements socialistes : celui de Mauroy, celui de Fabius, celui de Rocard et celui de Jospin. Je pense donc que J.-P. Chevènement a un parcours qui ne peut en aucun cas se confondre avec d'autres parcours venant de la droite. Le moment venu, cette construction un peu artificielle se décomposera : les gens de droite qui soutiennent Chevènement retourneront à droite et les gens de gauche retourneront à gauche."
Donc J.-P. Chevènement ne désert pas J. Chirac, comme le disent certains ?
- "En tout cas, je pense qu'il pose plus de problèmes à la droite qu'à nous. Je pense qu'il pose une équation politique à la droite qui, pour elle, est assez surprenante."
Il y a un nouveau candidat qui s'appelle J. Saint-Josse, le candidat des chasseurs et qui se veut le candidat de la ruralité, contre la technocratie verte.
- "Je connais bien J. Saint-Josse. Il est mon voisin, il est Béarnais et à quelques kilomètres de ma circonscription, de l'autre côté de la frontière départementale. C'est un ancien du RPR, déçu sans doute par le RPR mais enfin, avec des idées qui doivent rester par là. C'est un chasseur de droite. Il y a des chasseurs de gauche. Les chasseurs de droite présentent J. Saint-Josse. Je connais des chasseurs de gauche, nombreux, qui ne voteront pas pour lui, mais qui voteront à gauche. Il a le droit de se présenter. Défendre la ruralité ? Ce n'est pas idiot. Moi aussi, je l'a défend. Je suis un élu rural. On en débattera."
Vous avez signé un plan d'action pour un développement de l'agriculture pérenne, en faveur de l'agriculture durable. C'est votre dernier acte de ministre de l'Agriculture ?
- "Peut-être pas. J'ai encore du travail. C'est un plan en Bretagne et c'est un plan très important. Il y a, en Bretagne, un problème énorme de qualité de l'eau. Il faut savoir qu'une majorité de cantons en Bretagne sont des zones d'excédent structurels de nitrate et de lisier. Un Breton sur deux refuse de boire l'eau du robinet. Un captage d'eau sur deux a plus de 50 mg/litre de nitrate. Il faut donc reconquérir la qualité de l'eau en Bretagne. Nous avons donc signé un contrat pour cinq ans avec les organisations professionnelles, les organisations de défense de l'environnement, les élus. C'est un travail de fond qui a été fait pendant trois ans et que nous avons signé avec tout le monde. Tout le monde était réuni. J'ai bon espoir qu'en Bretagne, on va réconcilier l'agriculture et l'environnement. C'était un pari plutôt impossible il y a encore un an ou deux."
Si vous aviez dû choisir entre Porto Alegre et New-York ?
- "Maubourguet, dans les Hautes-Pyrénées. C'est là que je suis conseiller général. C'est là que je me sens enraciné."
Il y a des OGM à Maubourguet ?
- "Le moins possible. Ou en tout cas, si on devait le faire, ce serait les yeux ouverts et en ayant maîtrisé les risques."
Vous allez en donner l'autorisation ?
- "Non, je crois qu'on est aujourd'hui dans une logique de moratoire et que sur les nouvelles autorisations d'OGM, ce que veut le Gouvernement et ce qu'on a essayé d'organiser cette semaine avec un débat qui a eu lieu au Conseil économique et social, c'est sur les essais en plein champ, afin de maîtriser les choses, de ne pas se lancer comme ça de manière aventuriste dans une course folle aux OGM et, en même temps, ne pas être obscurantiste non plus et ne pas empêcher la recherche, si elle doit nous apporter des bienfaits dans de nouvelles découvertes."
(Source :Premier-ministre, service d'information du gouvernement, le 5 février 2002)
- "Le problème de P. Devedjian, c'est que c'est un homme qui appartient à un parti qui a tellement manipulé la justice pendant tant d'années... Je me souviens de l'un des épisodes le plus fameux : l'envoi d'hélicoptère dans l'Anapurna pour récupérer un juge, afin de protéger un ou une de ses amis. Ces gens-là ont passé leur temps à manipuler la justice. Ils continuent d'ailleurs. P. Devedjian fait partie d'une cellule noire, avec des avocats et des gens de l'Elysée pour manipuler."
Il n'y en a pas à Matignon ?
- "Il n'y en a pas chez les socialistes. C'est l'honneur de ce Gouvernement d'avoir rompu avec ces pratiques nauséabondes. C'est l'honneur de L. Jospin et de ses gardes des Sceaux, E. Guigou et M. Lebranchu, d'avoir mis un terme aux interventions politiques dans les affaires personnelles. Je crois que c'est vraiment une rupture. Ces gens-là continuent à croire que ce qu'ils ont fait, d'autres le font. Je dis et je répète que le Parti socialiste n'a rien à voir avec cette affaire. Moi, je n'ai rien à répondre à votre question sur M. Schuller. S'il doit prendre l'avion, qu'il prenne l'avion."
Il l'a pris et il est dans l'avion.
- "Je n'ai alors aucun commentaire à faire. Ce sont des affaires qui regardent la justice, pas les hommes politiques. Je donne un conseil à M. Devedjian - il ne l'écoutera pas, bien sûr, puisqu'il s'enferme dans ses mauvaises habitudes - : il ferait mieux de laisser de côté les affaires judiciaires. Il n'embellit pas sa réputation."
On va passer à la politique proprement dite et aux sondages : il y a un sondage ce matin qui dit que l'écart entre J. Chirac et L. Jospin n'est plus que de deux points au deuxième tour. Encore un petit effort ?
- "Je suis de ceux qui gardent leur sérénité devant les sondages. Les sondages vont et viennent. Ce sont des photos à un instant T. Si on pouvait donner un conseil à vos téléspectateurs, c'est de garder une sérénité devant les sondages..."
Vous en donnez des conseils, ce matin !
- "Garder notre sérénité, ce n'est pas un conseil arrogant ! Il ne faut ni s'enthousiasmer quand un sondage est bon, ni s'effondrer quand un sondage est mauvais. Ce sont des indications relatives qui sont prises à un instant donné. Ce que je crois, c'est que le jeu est très serré : les chances sont ouvertes pour la droite et pour la gauche. Je pense que cette campagne sera importante."
Vous, en tant que directeur de campagne...
- "Je ne suis pas directeur de campagne."
Futur directeur de campagne, alors ?
- "On verra cela. Pour l'instant, je suis ministre de l'Agriculture."
Pourquoi, c'est remis en question ? Cela était quasi officiel !
- "Personne - ni L. Jospin, ni moi - n'avons fait la moindre déclaration dans ce sens."
Mais vous avez évoqué votre départ du ministère...
- "Je n'ai jamais évoqué mon départ... Mais de toute façon, mon départ du ministère, un jour, arrivera. En politique, nous sommes dans des contrats à durée déterminée."
Cela peut arriver plus tôt...
- "Cela peut arriver à tout moment."
Dans l'hypothèse où vous seriez directeur de campagne, vous auriez un rôle : vous essayerez de conseiller le candidat. Qu'est-ce que vous lui suggéreriez ? Il paraît que sept Français sur dix attendent un projet nouveau. Peut-être un Jospin nouveau aussi ?
- "Premièrement, je crois qu'une élection présidentielle se joue sur un projet, d'abord et avant tout. Je pense qu'il est normal que les Françaises et les Français exigent de leur futur président de la République qu'il leur montre un cap et qu'il donne un sens au chemin qu'il veut voir parcourir, qu'il dise quelle France il veut construire. Quand on propose de changer les choses, d'accélérer et d'encourager le changement de la France qui a besoin de continuer à se réformer, [il faut qu']on donne un sens à ce changement. Je veux et je souhaite de toutes mes forces, en tant que responsable politique et comme citoyen, que le débat présidentiel soit un débat de projets. Les Français ont droit à cela. Deuxièmement, je souhaite que ces projets - en particulier pour la gauche et pour L. Jospin - soient un projet nouveau. Pourquoi ? Parce que la France a changé. Celle de 2002 n'est plus celle de 1997. Mais aussi parce que L. Jospin, en 1997, était candidat pour être Premier ministre. Là, il sera candidat pour être président de la République."
Il a donc garder les réformes en réserve ?
- "Non, cela veut dire qu'il ne doit pas présenter un projet législatif pour une assemblée, mais il doit présenter un projet de loi présidentiel. C'est autre chose."
C'est plus flou, plus général ?
- "Ce sont des grandes orientations, une vision de l'avenir et pas des projets concrets, pas de projets législatif, pas de textes de loi et des choses précises. C'est un cap, un sens au changement, un avenir pour la France. Je souhaite que L. Jospin nous dise quelle France il veut construire demain. Je pense que c'est l'enjeu de la présidentielle."
Dans ce sondage que j'évoquais, J.-P. Chevènement est à 12 % au premier tour. Pour qui roule-t-il ?
- "Je crois qu'il roule d'abord et avant tout pour lui. J.-P. Chevènement a une ambition, elle est légitime."
Il peut gagner ?
- "Je ne le pense pas, parce que je pense que sa construction politique est par trop artificielle. Par exemple, si comme on l'annonce - je ne voudrais pas juger de ce que fera M. de Villiers..."
Il dit que non...
- "De toute façon, même sans M. de Villiers, il y a aujourd'hui des gens de droite, voire de la droite extrême, en tout cas de la droite lointaine, et des gens de gauche que je connais, puisqu'on a travaillé avec eux pendant des années. J.-P. Chevènement a été 40 ans un militant de la gauche."
Vous avez été dans le même gouvernement...
- "Il a été plusieurs fois membre de gouvernement socialiste. Il a été quasiment de tous les gouvernements socialistes : celui de Mauroy, celui de Fabius, celui de Rocard et celui de Jospin. Je pense donc que J.-P. Chevènement a un parcours qui ne peut en aucun cas se confondre avec d'autres parcours venant de la droite. Le moment venu, cette construction un peu artificielle se décomposera : les gens de droite qui soutiennent Chevènement retourneront à droite et les gens de gauche retourneront à gauche."
Donc J.-P. Chevènement ne désert pas J. Chirac, comme le disent certains ?
- "En tout cas, je pense qu'il pose plus de problèmes à la droite qu'à nous. Je pense qu'il pose une équation politique à la droite qui, pour elle, est assez surprenante."
Il y a un nouveau candidat qui s'appelle J. Saint-Josse, le candidat des chasseurs et qui se veut le candidat de la ruralité, contre la technocratie verte.
- "Je connais bien J. Saint-Josse. Il est mon voisin, il est Béarnais et à quelques kilomètres de ma circonscription, de l'autre côté de la frontière départementale. C'est un ancien du RPR, déçu sans doute par le RPR mais enfin, avec des idées qui doivent rester par là. C'est un chasseur de droite. Il y a des chasseurs de gauche. Les chasseurs de droite présentent J. Saint-Josse. Je connais des chasseurs de gauche, nombreux, qui ne voteront pas pour lui, mais qui voteront à gauche. Il a le droit de se présenter. Défendre la ruralité ? Ce n'est pas idiot. Moi aussi, je l'a défend. Je suis un élu rural. On en débattera."
Vous avez signé un plan d'action pour un développement de l'agriculture pérenne, en faveur de l'agriculture durable. C'est votre dernier acte de ministre de l'Agriculture ?
- "Peut-être pas. J'ai encore du travail. C'est un plan en Bretagne et c'est un plan très important. Il y a, en Bretagne, un problème énorme de qualité de l'eau. Il faut savoir qu'une majorité de cantons en Bretagne sont des zones d'excédent structurels de nitrate et de lisier. Un Breton sur deux refuse de boire l'eau du robinet. Un captage d'eau sur deux a plus de 50 mg/litre de nitrate. Il faut donc reconquérir la qualité de l'eau en Bretagne. Nous avons donc signé un contrat pour cinq ans avec les organisations professionnelles, les organisations de défense de l'environnement, les élus. C'est un travail de fond qui a été fait pendant trois ans et que nous avons signé avec tout le monde. Tout le monde était réuni. J'ai bon espoir qu'en Bretagne, on va réconcilier l'agriculture et l'environnement. C'était un pari plutôt impossible il y a encore un an ou deux."
Si vous aviez dû choisir entre Porto Alegre et New-York ?
- "Maubourguet, dans les Hautes-Pyrénées. C'est là que je suis conseiller général. C'est là que je me sens enraciné."
Il y a des OGM à Maubourguet ?
- "Le moins possible. Ou en tout cas, si on devait le faire, ce serait les yeux ouverts et en ayant maîtrisé les risques."
Vous allez en donner l'autorisation ?
- "Non, je crois qu'on est aujourd'hui dans une logique de moratoire et que sur les nouvelles autorisations d'OGM, ce que veut le Gouvernement et ce qu'on a essayé d'organiser cette semaine avec un débat qui a eu lieu au Conseil économique et social, c'est sur les essais en plein champ, afin de maîtriser les choses, de ne pas se lancer comme ça de manière aventuriste dans une course folle aux OGM et, en même temps, ne pas être obscurantiste non plus et ne pas empêcher la recherche, si elle doit nous apporter des bienfaits dans de nouvelles découvertes."
(Source :Premier-ministre, service d'information du gouvernement, le 5 février 2002)