Déclaration de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, sur les relations entre la France et le Tadjikistan, à Douchanbé le 3 septembre 2002.

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Circonstance : Voyage de M. de Villepin à Douchanbé le 3 septembre 2002 : entretien avec le président de la République tadjik, Emomali Charipovitch Rakhmonov

Texte intégral

J'ai bien sûr exprimé au président Rakhmonov les remerciements de la France pour l'appui qui nous a été donné dans le cadre de la lutte que nous avons menée et que nous menons actuellement contre le terrorisme en Afghanistan. Un soutien tout à fait exceptionnel a été accordé à la France.
Nous voulons pouvoir faire en sorte que les relations entre nos deux pays se développent d'avantage dans les domaines économique et culturel. Nous voulons faire en sorte de pleinement participer et offrir notre disponibilité pour assurer le développement de la formation de cadres au Tadjikistan. La France souhaite véritablement entrer dans des relations approfondies avec le Tadjikistan. Nous connaissons le poids, l'influence et le rayonnement régional de votre pays dans la région et nous voulons, avec le président Rakhmonov, qui a exprimé, lui aussi, le désir de développer des relations avec la France et avec le président Jacques Chirac, aboutir au plein épanouissement de ces relations.
J'ai indiqué au président Rakhmonov, de la part du président Jacques Chirac, le souhait de la France, dans le cadre de sa présidence du G8, d'organiser à Paris, au début de l'année prochaine, une conférence internationale sur les routes de la drogue. Nous savons l'action très déterminée en ce domaine du président Rakhmonov. C'est donc une nouvelle occasion pour nous de resserrer les liens et favoriser la concertation entre nos deux pays. Nous comptons donc sur le plein appui du Tadjikistan.
Dans le cadre du développement de nos relations, j'ai indiqué au président Rakhmonov qui m'interrogeait sur la date de ma prochaine visite, tout mon désir de revenir très rapidement pour une plus longue visite au Tadjikistan. Cette visite, nous souhaitons qu'elle ait lieu cette année. Je vais donc, avec mon collègue ministre des Affaires étrangères, la préparer sérieusement afin qu'elle puisse se dérouler dans les meilleures conditions et permettre le développement des relations entre nos deux pays.

Q - Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous dire quelle est la position de la France en cas d'attaque des Etats-Unis en Iraq ?
R - J'ai eu l'occasion souvent, et le président de la République l'a encore fait récemment, de préciser la position française sur cette question, pour affirmer la détermination qui est la nôtre à participer pleinement à la lutte contre le terrorisme et à marquer notre refus de la prolifération des armes de destruction massive. Dans ce contexte nous souhaitons le retour des inspecteurs à Bagdad, de façon qu'ils puissent exercer pleinement ce contrôle. Si tel n'était pas le cas, il est évident que la position française affirmerait très clairement qu'il est du devoir du Conseil de sécurité des Nations unies d'examiner alors toutes les options possibles. Mais nous tenons beaucoup au respect de la légalité et de la légitimité internationales. C'est donc bien dans le cadre du Conseil de sécurité que ces décisions doivent être examinées.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 septembre 2002)