Communiqué des pays de la CEE sur les violences en Afrique du Sud, Bruxelles le 8 septembre 1992.

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Circonstance : Sanglante répression d'une manifestation au Ciskei le 7 septembre (25 militants de l'ANC tués)

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

La Communauté et ses Etats membres condamnent fermement le meurtre et les blessures infligées à de nombreux partisans de l'ANC au Ciskei, le 7 septembre ainsi que d'autres incidents violents récents, y compris la mort de 10 personnes au Natal, le 4 septembre. La violence et l'intolérance ont à nouveau atteint des vies innocentes ; le changement démocratique vient d'être à nouveau menacé. Ils comprennent que la Commission du Juge Goldstone est en train d'enquêter sur les événements au Natal. Ils demandent à toutes les parties de se mettre d'acccord sur l'extension de l'Accord National de Paix aux soi-disant "Banthoustans indépendants", et au Gouvernement sud-africain d'exercer un contrôle strict sur les forces de sécurité dans toute l'Afrique du Sud.
- Pendant la visite de la Troïka ministérielle, la semaine dernière, la Communauté et ses Etats membres ont été invités par toutes les parties à envoyer des observateurs pour renforcer l'Accord national de Paix, conformément à la Résolution 772 du Conseil de Sécurité des Nations unies. Ils sont en train d'apporter une réponse urgente à cette invitation et restent prêts à répondre à toute autre demande de soutien de la part de toutes les parties.
- Mais l'avenir demeure, en dernière instance, entre les mains des Sud-Africains eux-mêmes : la transition pacifique vers une démocratie non-raciale a besoin de leur soutien sans réserve. Le temps presse. La Communauté et ses Etats membres demandent à toutes les parties de faire preuve de retenue, de traiter la question de la violence, qui menace leur avenir commun par l'Accord national de Paix, et de construire une Afrique du Sud démocratique par un retour rapide et déterminé aux négociations constitutionnelles et l'établissement d'un gouvernement intérimaire.