Texte intégral
Je vais faire une déclaration au nom du gouvernement sur la situation au Zaïre. Les témoignages accablants des organisations humanitaires, comme des journalistes qui se trouvent sur place, donnent la mesure de l'ampleur du désastre humanitaire qui se développe au Zaïre.
La France, dès le mois de novembre 1996, avait mis en garde la communauté internationale sur le drame qui se préparait. Elle avait obtenu la constitution d'une force multinationale à finalité humanitaire, hélas ce projet a été abandonné.
Sur proposition de M. Sahnoun, représentant spécial des Secrétaires généraux de l'ONU et de l'OUA, et avec notre plein soutien, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le 18 février 1997 un plan en cinq points demandant notamment un cessez-le-feu immédiat, la sécurité des réfugiés et le libre accès pour l'aide humanitaire.
Ce plan, malgré les efforts du Secrétaire général des Nations unies et de la communauté internationale, n'a toujours pas été mis en oeuvre.
Le 16 avril, nous soulignions que "la conquête du pouvoir par les armes entraînerait au Zaïre un chaos aggravant l'ampleur du désastre humanitaire et éloignant la perspective de l'indispensable réconciliation nationale".
Or, les faits, les témoignages et les images sont là. Ils sont accablants. Le monde entier commence à prendre conscience de l'ampleur du drame. Des dizaines de milliers d'Africains, hommes, femmes, enfants sont abandonnés à leur horrible sort dans la forêt africaine.
Cela ne peut plus durer. La communauté internationale doit enfin s'indigner et enfin réagir.
Nous appelons au cessez-le-feu.
Nous appelons à la conclusion rapide des négociations de paix.
Nous appelons à la rencontre nécessaire entre le président Mobutu et M. Kabila.
Nous appelons à ce que les organisations humanitaires internationales aient libre accès à tout le territoire zaïrois pour venir en aide à toutes les victimes et qu'elles puissent secourir et rapatrier, sans contrainte, sans délais et sans ultimatum, les personnes déplacées et les réfugiés qui se trouvent encore sur le sol zaïrois.
Il y a 6 mois, je dénonçais la mollesse du monde. Je le redis aujourd'hui. Cette tragédie exige une réaction immédiate de la communauté internationale.
La France souhaite enfin que la mission d'enquête sur les massacres et les violations des Droits de l'Homme dans l'Est du Zaïre, présidée par M. Garreton, puisse travailler librement sur le terrain pour établir les faits et les responsabilités. Nous souhaitons que l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations unies aient connaissance, au plus tôt, de ses premières conclusions.
La France rend hommage au Secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, à l'ambassadeur Sahnoun ainsi qu'à tous ceux qui ne ménagent pas leurs efforts pour le retour de la paix.
Dans ce but, la France agit auprès de ses partenaires européens et africains, de même qu'avec les Etats-Unis pour que la communauté internationale fasse, avec énergie, respecter les décisions du Conseil de sécurité. Je me suis entretenu aujourd'hui à ce sujet avec les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, notamment la présidence en exercice, ainsi qu'avec Mme Emma Bonino, commissaire européen chargée de l'Action humanitaire ; je compte m'en entretenir dès ce soir avec Mme Albright, secrétaire d'Etat américain.
Il y a urgence, plus que jamais.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 octobre 2001)
La France, dès le mois de novembre 1996, avait mis en garde la communauté internationale sur le drame qui se préparait. Elle avait obtenu la constitution d'une force multinationale à finalité humanitaire, hélas ce projet a été abandonné.
Sur proposition de M. Sahnoun, représentant spécial des Secrétaires généraux de l'ONU et de l'OUA, et avec notre plein soutien, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le 18 février 1997 un plan en cinq points demandant notamment un cessez-le-feu immédiat, la sécurité des réfugiés et le libre accès pour l'aide humanitaire.
Ce plan, malgré les efforts du Secrétaire général des Nations unies et de la communauté internationale, n'a toujours pas été mis en oeuvre.
Le 16 avril, nous soulignions que "la conquête du pouvoir par les armes entraînerait au Zaïre un chaos aggravant l'ampleur du désastre humanitaire et éloignant la perspective de l'indispensable réconciliation nationale".
Or, les faits, les témoignages et les images sont là. Ils sont accablants. Le monde entier commence à prendre conscience de l'ampleur du drame. Des dizaines de milliers d'Africains, hommes, femmes, enfants sont abandonnés à leur horrible sort dans la forêt africaine.
Cela ne peut plus durer. La communauté internationale doit enfin s'indigner et enfin réagir.
Nous appelons au cessez-le-feu.
Nous appelons à la conclusion rapide des négociations de paix.
Nous appelons à la rencontre nécessaire entre le président Mobutu et M. Kabila.
Nous appelons à ce que les organisations humanitaires internationales aient libre accès à tout le territoire zaïrois pour venir en aide à toutes les victimes et qu'elles puissent secourir et rapatrier, sans contrainte, sans délais et sans ultimatum, les personnes déplacées et les réfugiés qui se trouvent encore sur le sol zaïrois.
Il y a 6 mois, je dénonçais la mollesse du monde. Je le redis aujourd'hui. Cette tragédie exige une réaction immédiate de la communauté internationale.
La France souhaite enfin que la mission d'enquête sur les massacres et les violations des Droits de l'Homme dans l'Est du Zaïre, présidée par M. Garreton, puisse travailler librement sur le terrain pour établir les faits et les responsabilités. Nous souhaitons que l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations unies aient connaissance, au plus tôt, de ses premières conclusions.
La France rend hommage au Secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, à l'ambassadeur Sahnoun ainsi qu'à tous ceux qui ne ménagent pas leurs efforts pour le retour de la paix.
Dans ce but, la France agit auprès de ses partenaires européens et africains, de même qu'avec les Etats-Unis pour que la communauté internationale fasse, avec énergie, respecter les décisions du Conseil de sécurité. Je me suis entretenu aujourd'hui à ce sujet avec les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, notamment la présidence en exercice, ainsi qu'avec Mme Emma Bonino, commissaire européen chargée de l'Action humanitaire ; je compte m'en entretenir dès ce soir avec Mme Albright, secrétaire d'Etat américain.
Il y a urgence, plus que jamais.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 octobre 2001)