Texte intégral
Majestés,
Je voudrais tout d'abord vous dire, au nom du gouvernement français et de tous ceux qui sont ici présents, combien il m'est agréable de vous recevoir à l'occasion de votre première visite en France. Vous témoignez, par votre présence à Paris de votre souci de faire connaître, à la France et aux Français, votre très beau pays, le Swaziland.
Je puis vous dire que nous sommes très désireux, en établissant ici, avec vous, ce dialogue, de lui donner consistance et continuité.
Votre pays appartient à l'Afrique australe, une région qui, depuis quelques années, fait l'objet d'un intérêt particulier de la France. Les potentialités de la Communauté de développement de l'Afrique australe, la SADC, sont importantes et elles méritent d'être mises en valeur. Sachez que la France est déterminée à s'y employer, que ce soit en direction de chacun des Etats ou de la SADC, qui les regroupe.
Nous sommes particulièrement attentifs à la situation des Etats membres de moindre dimension qui, tel le Swaziland, manifestent leur intérêt pour une intégration régionale, dont ils sont les premiers bénéficiaires, mais qui s'inquiètent aussi des effets, voire des contraintes, qu'elle impose à leur population.
Majesté, le Swaziland cherche, vous l'avez indiqué dans vos entretiens, à mieux maîtriser le développement de son économie.
Je sais votre vif désir d'attirer dans votre pays les capitaux étrangers. Certes, certains y sont déjà présents, mais les nombreux atouts du royaume vous autorisent à espérer davantage.
Le Swaziland connaît en effet la paix, et ceci mérite d'être relevé dans une région qui, jusque dans un passé récent, n'a pas été épargnée par les troubles. Votre pays s'est, de ce fait, développé rapidement et il est l'un des rares Etats d'Afrique à figurer sur la liste des Pays à revenu intermédiaire (PRI).
Des infrastructures de qualité et des filières industrielles déjà solides - notamment dans l'agro-alimentaire et le tourisme - sont également autant d'éléments attractifs pour nos entreprises, en particulier celles qui sont déjà présentes dans la région. Vous en avez visité et vous en visiterez plusieurs autres durant votre séjour en France. Les autorités françaises sont disposées à appuyer les projets sur lesquels vos entretiens avec le secteur privé pourront déboucher.
La présence d'un tissu économique sain est nécessaire, mais elle n'est pas suffisante. Il faut en effet attirer les investisseurs étrangers pour créer de la croissance. Mais celle-ci doit également profiter aux populations. Il convient donc que tous les éléments de la société swazie s'impliquent dans une dynamique de modernisation et de développement qui non seulement intègre la dimension économique, mais aussi les dimensions politique, sociale et culturelle, car elles façonnent et assurent son avenir.
A mesure qu'elles évoluent, les sociétés modernes sont de plus en plus attentives aux progrès de la démocratie, et il faut nous en réjouir. Elles attendent que toutes les forces qui la composent soient prises en compte, sans perdre de vue l'unité et l'intérêt supérieur de la Nation. Nous le savons bien, l'exercice n'est pas facile, mais c'est à ce prix que l'on peut prétendre préserver la paix civile, et en faire le fondement du développement.
Au plan social, nous sommes tous préoccupés par les risques auxquels est exposée la jeunesse de nos pays, qu'il s'agisse de la drogue, de la délinquance, ou des fléaux tels que le SIDA. Je voudrais vous témoigner ici des efforts que la France consent pour réduire ces risques.
La France et le Swaziland sont confrontés aux mêmes problèmes. A cet égard, je vous assure de notre disponibilité pour examiner avec vous les réponses qui pourraient leur être apportées, notamment dans un cadre régional et en coopération étroite avec nos partenaires de l'Union européenne.
Je souhaiterais, Majesté, vous dire enfin combien les autorités françaises sont sensibles à la place qui est faite à l'enseignement du français au Swaziland.
Je sais que l'Alliance française de Mbabane jouit d'un rayonnement qui permet à votre peuple de mieux connaître notre pays et notre culture. Ce domaine de coopération me paraît essentiel, à un moment où de plus en plus de touristes français se rendent dans votre pays, à un moment également où vous-même, Majesté, exprimez la volonté déterminée d'ouvrir votre pays à d'autres cultures.
Vous pouvez compter, dans ce domaine, sur l'aide de la France, extrêmement attentive à la promotion de la diversité culturelle, c'est à dire à la construction d'un monde ouvert et créatif, qui valorise l'identité des peuples et des pays qui le composent.
Comme vous le voyez, Majesté, nos deux pays ont donc beaucoup de choses à se dire et à construire ensemble. Aussi, je forme le voeu que tous, nous saisissions l'occasion de votre visite pour donner à nos relations l'élan nécessaire à leur développement rapide, dans le souci partagé de favoriser l'intégration régionale pour édifier un environnement de paix et de croissance dont le Swaziland recueille, d'ores et déjà, les fruits.
C'est sur ce message d'espoir et de solidarité que je me permets, Majestés, de lever mon verre à l'amitié entre nos deux peuples.
(source http://www diplomatie.gouv.fr, le 4 octobre 1999)
Je voudrais tout d'abord vous dire, au nom du gouvernement français et de tous ceux qui sont ici présents, combien il m'est agréable de vous recevoir à l'occasion de votre première visite en France. Vous témoignez, par votre présence à Paris de votre souci de faire connaître, à la France et aux Français, votre très beau pays, le Swaziland.
Je puis vous dire que nous sommes très désireux, en établissant ici, avec vous, ce dialogue, de lui donner consistance et continuité.
Votre pays appartient à l'Afrique australe, une région qui, depuis quelques années, fait l'objet d'un intérêt particulier de la France. Les potentialités de la Communauté de développement de l'Afrique australe, la SADC, sont importantes et elles méritent d'être mises en valeur. Sachez que la France est déterminée à s'y employer, que ce soit en direction de chacun des Etats ou de la SADC, qui les regroupe.
Nous sommes particulièrement attentifs à la situation des Etats membres de moindre dimension qui, tel le Swaziland, manifestent leur intérêt pour une intégration régionale, dont ils sont les premiers bénéficiaires, mais qui s'inquiètent aussi des effets, voire des contraintes, qu'elle impose à leur population.
Majesté, le Swaziland cherche, vous l'avez indiqué dans vos entretiens, à mieux maîtriser le développement de son économie.
Je sais votre vif désir d'attirer dans votre pays les capitaux étrangers. Certes, certains y sont déjà présents, mais les nombreux atouts du royaume vous autorisent à espérer davantage.
Le Swaziland connaît en effet la paix, et ceci mérite d'être relevé dans une région qui, jusque dans un passé récent, n'a pas été épargnée par les troubles. Votre pays s'est, de ce fait, développé rapidement et il est l'un des rares Etats d'Afrique à figurer sur la liste des Pays à revenu intermédiaire (PRI).
Des infrastructures de qualité et des filières industrielles déjà solides - notamment dans l'agro-alimentaire et le tourisme - sont également autant d'éléments attractifs pour nos entreprises, en particulier celles qui sont déjà présentes dans la région. Vous en avez visité et vous en visiterez plusieurs autres durant votre séjour en France. Les autorités françaises sont disposées à appuyer les projets sur lesquels vos entretiens avec le secteur privé pourront déboucher.
La présence d'un tissu économique sain est nécessaire, mais elle n'est pas suffisante. Il faut en effet attirer les investisseurs étrangers pour créer de la croissance. Mais celle-ci doit également profiter aux populations. Il convient donc que tous les éléments de la société swazie s'impliquent dans une dynamique de modernisation et de développement qui non seulement intègre la dimension économique, mais aussi les dimensions politique, sociale et culturelle, car elles façonnent et assurent son avenir.
A mesure qu'elles évoluent, les sociétés modernes sont de plus en plus attentives aux progrès de la démocratie, et il faut nous en réjouir. Elles attendent que toutes les forces qui la composent soient prises en compte, sans perdre de vue l'unité et l'intérêt supérieur de la Nation. Nous le savons bien, l'exercice n'est pas facile, mais c'est à ce prix que l'on peut prétendre préserver la paix civile, et en faire le fondement du développement.
Au plan social, nous sommes tous préoccupés par les risques auxquels est exposée la jeunesse de nos pays, qu'il s'agisse de la drogue, de la délinquance, ou des fléaux tels que le SIDA. Je voudrais vous témoigner ici des efforts que la France consent pour réduire ces risques.
La France et le Swaziland sont confrontés aux mêmes problèmes. A cet égard, je vous assure de notre disponibilité pour examiner avec vous les réponses qui pourraient leur être apportées, notamment dans un cadre régional et en coopération étroite avec nos partenaires de l'Union européenne.
Je souhaiterais, Majesté, vous dire enfin combien les autorités françaises sont sensibles à la place qui est faite à l'enseignement du français au Swaziland.
Je sais que l'Alliance française de Mbabane jouit d'un rayonnement qui permet à votre peuple de mieux connaître notre pays et notre culture. Ce domaine de coopération me paraît essentiel, à un moment où de plus en plus de touristes français se rendent dans votre pays, à un moment également où vous-même, Majesté, exprimez la volonté déterminée d'ouvrir votre pays à d'autres cultures.
Vous pouvez compter, dans ce domaine, sur l'aide de la France, extrêmement attentive à la promotion de la diversité culturelle, c'est à dire à la construction d'un monde ouvert et créatif, qui valorise l'identité des peuples et des pays qui le composent.
Comme vous le voyez, Majesté, nos deux pays ont donc beaucoup de choses à se dire et à construire ensemble. Aussi, je forme le voeu que tous, nous saisissions l'occasion de votre visite pour donner à nos relations l'élan nécessaire à leur développement rapide, dans le souci partagé de favoriser l'intégration régionale pour édifier un environnement de paix et de croissance dont le Swaziland recueille, d'ores et déjà, les fruits.
C'est sur ce message d'espoir et de solidarité que je me permets, Majestés, de lever mon verre à l'amitié entre nos deux peuples.
(source http://www diplomatie.gouv.fr, le 4 octobre 1999)