Conférence de presse de M. Charles Josselin, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, sur les relations franco-guinéennes, la démocratisation, l'aide française au développement, la situation de conflit en Guinée-Bissau et en République démocratique du Congo, Conakry le 24 août 1998.

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Circonstance : Voyage de M. Josselin en Guinée et au Sénégal les 24 et 25 août 1998

Texte intégral

Mesdames et Messieurs, je me félicite que le seul rendez-vous que j'aurais donné en étant à l'heure soit celui-ci ! Depuis, l'agenda n'a pas cessé de déraper. Vous aurez pu observer que ce matin, en particulier, nous avons eu un peu de mal à tenir les horaires.

Quoi qu'il en soit, il me reste encore une étape importante à faire avant de rejoindre Paris, demain. C'est l'escale à Dakar. Mais, j'ai voulu, au terme de ces 24 heures passées en Guinée, vous livrer mes conclusions et surtout répondre à vos questions. Je ne vais pas vous infliger un long discours. Je voudrais simplement vous dire l'importance que j'accordais à cette visite. La Guinée est un partenaire important pour la France. Elle est au coeur d'une région qui attire les feux de l'actualité. Nous sommes à un moment où la Guinée s'ouvre au monde, où elle va dans quelques mois, à l'occasion des élections présidentielles, vérifier en quelque sorte si la racine démocratique est suffisamment profonde. C'est un élément important. Autant de raisons qui justifiaient ma hâte de découvrir ce pays. Il est évident qu'en 24 heures, malgré la densité et la qualité des contacts que j'ai pu avoir avec le président, avec le Premier ministre, avec plusieurs ministres importants, avec évidemment, mon collègue le ministre Dialo, je n'aurais pas pu, bien sûr, saisir dans globalité toute le réalité guinéenne. Je crois toutefois en avoir perçu plusieurs aspects importants, politiques, économiques, sociaux, financiers, diplomatiques, et en rendant compte, dans quelques heures, de ce voyage au président de la République, au Premier ministre, à Hubert Védrine, le ministre des Affaires étrangères, j'aurais, je crois, rassemblé un faisceau d'arguments qui seront favorables à une poursuite de la collaboration privilégiée qui existe entre la France et la Guinée.

Q - Monsieur le Ministre, en 24 heures, quel bilan dressez-vous de votre premier séjour en Guinée ?

R - J'ai commencé à répondre à votre question tout à l'heure. Mais, je veux bien essayer de compléter. Je savais, en venant ici, que la France était le premier bailleur de fonds de la Guinée, qu'elle était le premier investisseur, que l'ambassade, que la Mission de Coopération étaient des partenaires actifs et écoutés par le gouvernement guinéen. Je savais le rôle que jouait déjà la Guinée dans la sous-région pour tout ce qui touche au maintien de la paix ou à son rétablissement. J'avais en tête quelques dossiers correspondant, d'ailleurs, aux priorités qui ont été affichées lors de la dernière commission mixte : l'appui institutionnel, le développement rural, l'accès à l'éducation, à la santé, toutes questions qui nous paraissent essentielles parce qu'elles sont constitutives du développement au sens large. Je savais déjà la part que la France avait prise dans la réalisation du grand barrage de Garafiri, alors que les autres partenaires attendus, notamment sur le plan multilatéral, n'étaient pas au rendez-vous. J'ai entendu plusieurs interlocuteurs insister beaucoup sur la dimension "formation", sur l'investissement immatériel, l'investissement sur l'intelligence. La formation, c'est l'université mais aussi l'organisation de séjours, de stages, aussi bien pour les magistrats que pour les responsables de la banque, qui est aussi une pépinière pour la haute administration guinéenne. Nous avons parlé de toutes ces questions. Il nous reste maintenant, à M. l'ambassadeur, à M. le chef de Mission, à leurs équipes, à l'Agence française de développement - M. Fontaine nous a accompagnés tout au long de ce voyage - à traduire en actes, les engagements que nous avons pris, à répondre aussi à des questions qui ont été posées, auxquelles je n'avais pas mandat de répondre immédiatement.

Q - On peut donc dire que le bilan a été positif ?
R - Je le crois, sans conteste. Je considère en tout cas que cette visite est très positive. J'espère qu'il en est de même pour la partie guinéenne.

Q - Je voudrais poser deux questions à caractère économique et financier. Vous parliez d'un engagement que le Premier ministre avait souhaité, par exemple la tenue rapide de table ronde. En termes de calendrier, y a-t-il quelque chose de fixer ?

R : Il y a eu une étape.
Q - Avez-vous discuté de ce programme éducatif, son contenu par exemple ? Là aussi y a-t-il un calendrier ?

R - Nous avons parlé de ce programme éducatif. Nous avons plus parlé de procédure que du contenu. J'ai simplement fait observer que cette programmation rejoint notre propre préoccupation. Nous avons parmi nos procédures, ce que l'on appelle la programmation à moyen terme. Une étape importante, c'est la préparation de la commission mixte qui devrait se situer au début de l'année prochaine. Comme vous le savez, c'est l'occasion de remettre à plat tous les dossiers de Coopération et c'est très important car, dans le cadre de la réforme de la Coopération, nous voudrions bien généraliser les accords de partenariat entre la France et les pays amis. J'espère que la Guinée pourra faire partie des premiers pays à bénéficier de cette nouvelle procédure, ce qui signifie un engagement plus durable puisque c'est une programmation à moyen terme qui doit guider cet accord de partenariat.

Q - Avez-vous parlé du contentieux fiscalo-pétrolier ? Et deuxième question, avez-vous rencontré des membres de l'opposition ?

R - A la première question, la réponse est oui. Nous avons parlé de ce contentieux fiscalo-pétrolier, si je peux employer cette expression. J'ai rencontré les dirigeants de deux sociétés en question. L'un et l'autre plaident la bonne foi dans cette affaire. J'ai entendu évidemment le président insister beaucoup sur l'importance qu'il accorde à ce dossier, qui lui parait exemplaire de la lutte anti-corruption. Il s'est engagé avec le gouvernement. Je ne peux, pour l'instant, que constater le désaccord entre les différentes parties. Mais nous en avons parlé avec M. l'ambassadeur, j'en ai parlé avec le ministre Dialo, et j'espère que nous trouverons, dans les jours qui viennent, le moyen de régler ce différend. Voilà ce que je voulais dire à cet égard.

A la seconde question, mon agenda malheureusement était déjà trop dense pour me permettre d'avoir des contacts avec les responsables politiques sinon avec des responsables gouvernementaux. Toutefois, j'avais beaucoup insisté pour avoir un contact avec l'Assemblée nationale : j'en ai vu le président, j'ai rencontré le bureau et les différentes commission et donc certains représentants de l'opposition, la CODEM - c'est le nom de leur coordination. Ils m'ont remis, à cette occasion, un document qui résume leurs souhaits en ce qui concerne l'organisation des élections. Je n'ai pas eu le temps évidemment de l'examiner, mais notre relation avec les Guinéens au niveau de leur premier responsable est suffisamment bonne pour que nous puissions en parler très librement, ce que je me propose de faire après avoir pris connaissance de ces demandes qui m'ont été transmises ce matin. J'ai rencontré dans une certaine mesure les responsables de l'opposition mais seulement à l'occasion de cette rencontre, il n'y a pas eu de contact individuel. Mais pourquoi ne pas l'envisager la prochaine fois ? J'ai l'habitude, quand j'en ai en effet la possibilité, de rencontrer les responsables de l'opposition. Je le fais en prévenant les autorités gouvernementales et je crois que vivre ensemble est aussi une condition d'une vie démocratique. La France en offre de ce point de vue, vous en conviendrez, un bel exemple. J'ai été parlementaire pendant 25 ans. J'ai été dans l'opposition. J'ai été dans la majorité, encore dans l'opposition puis dans la majorité. Je crois que c'est bien qu'il en soit ainsi.

Q - . Monsieur le Ministre, vous avez dit que la Guinée est entourée de pays qui sont en situation difficile, la situation de guerre, c'est le cas de la Guinée-Bissao et la Guinée est engagée dans le conflit bissao-guinéen. La France pense-t-elle à une solution qui soit de nature à régler cette crise ? Pensez-vous qu'avant l'éclatement de la crise le président bissao-guinéen avait engagé son pays dans la zone franc ? Ma deuxième question est liée : c'est la crise en RDC, l'option française de règlement de cette crise a été réaffirmée il y a quelques jours par le ministre français des Affaires étrangères, c'est la convocation d'une conférence régionale sur les pays des Grands lacs. Pourquoi une conférence régionale sur les pays des Grands lacs et non une conférence sur le Zaïre qui est dans une situation difficile ?

R - A la première question, la France ne prétend pas avoir trouvé la solution au conflit qui aujourd'hui affecte la Guinée-Bissao mais elle souhaite évidemment que les médiations entreprises aboutissent le plus rapidement possible. Elle a, dès le début, souhaité que les Africains s'impliquent dans cette médiation et que la CEDEAO, qui est l'organe représentatif des Etats de la sous-région, puissent jouer un rôle important dans cette médiation. Demain, au Cap-Vert, seront réunis l'ensemble des parties en question puisqu'il y aura la CEDEAO et la CPLP, la communauté des pays de langue portugaise, il y aura, d'après mes informations, le président Vieira et le général Ansoumané Mané. J'espère que cette réunion sera l'occasion de vérifier que la volonté de paix prévaut et qu'une solution, je le répète, définie d'abord par les Africains les plus concernés, permettra à la Guinée-Bissao de ne plus être source d'inquiétude pour ses voisins. C'est ce qui nous préoccupait les uns et les autres. Je ne doute pas - c'est un langage que certains de mes interlocuteurs guinéens m'ont tenu -, qu'il faudra, si on veut régler durablement la question de la Guinée-Bissao, que la communauté internationale exprime aussi sa solidarité pour l'aider à se développer. Car il est évident que la Guinée-Bissao a fait la preuve, comme d'autres pays avant elle, que c'est souvent la misère qui est à l'origine des violences.

Sur la question des Grands lacs, pourquoi une conférence sur les Grands lacs et pas seulement sur le Zaïre ? Parce que l'on voit bien, en réalité, que les relations entre le Zaïre avec ses voisins, la perméabilité extrême des frontières, à l'Est en particulier, donnent à ce dossier une dimension nécessairement sous-régionale. Parler du Zaïre sans parler de ses relations avec ses voisins serait une manière incomplète de traiter ce dossier. Voilà pourquoi, nous préconisons une conférence des Grands lacs et pas seulement une conférence du Congo démocratique.

Q - Monsieur le Ministre, vous avez dit tout à l'heure que vous ne souhaitez pas que la crise de Guinée-Bissao soit source d'insécurité pour ses voisins .......

R - Ni productrice d'insécurité, ni productrice de réfugiés, comme on dit, et la Guinée sait ce que cela veut dire.

Q - Justement la Guinée qui est une importante colonie de réfugiés, du nord au sud, (la Sierra Leone, le Liberia... ce sont les pays en crise). Avec les autorités guinéennes avez-vous décidé de l'aide à la Guinée pour sa sécurité intérieure et aux frontières ?

R - Le dossier de la sécurité intérieure a déjà fait l'objet de programmes de Coopération - la procédure FAC - je pense à l'école de gendarmerie dont nous pensons qu'elle va pouvoir assez rapidement se mettre en marche. Mais s'agissant de la question plus particulière de l'aide spécifique que la France accorderait à la Guinée en contrepartie de ses interventions extérieures. Plusieurs de mes interlocuteurs évidemment ont attiré notre attention sur ce point. J'ai employé une expression facile en disant que la paix n'a pas de prix mais qu'elle a un coût. Ceci pèse évidemment sur les finances publiques guinéennes. C'est une question que nous allons examiner de près et j'aimerais d'ailleurs que nous puissions en discuter avec les bailleurs de fonds, y compris multilatéraux, y compris le FMI, la Banque mondiale qui jusqu'alors écartent de leurs aides ce qui tourne autour de l'effort militaire. Mais là, nous sommes dans une situation, j'en conviens, un peu particulière qui peut justifier que l'on prenne le temps d'un examen. Mais dès à présent, sur le plan des réfugiés, une aide significative en médicaments, pour à peu près 300 000 francs, vient d'arriver qui est directement destinée à apporter aux réfugiés des moyens en médicaments dont ils ont besoin. C'est aussi une subvention à "Action contre la faim", qui est prévue sur le même créneau, l'aide aux réfugiés. L'essentiel des problèmes logistiques, en clair, concerne le transport car lorsque qu'un pays décide des interventions extérieures, la question lourde, c'est le transport de ces troupes. Le dossier est ouvert et j'espère que, dans quelques semaines, je serais tenté de dire quelques jours, nous devrions pouvoir aider la Guinée en livrant des moyens de transports routiers qui ont été sollicités.

Q - Monsieur le Ministre, pensez-vous que votre pays vraiment apporte suffisamment d'aide à la démocratisation ?

R - C'est une question intéressante. Ce matin, j'ai en effet signé une convention par laquelle la France s'engage à participer - car la France a aussi des contraintes budgétaires - 3 millions de francs, pour que l'organisation matérielle des élections présidentielles soit satisfaisante. L'Assemblée nationale est plurielle : sur 12 commissions, 4 sont présidées par l'opposition, 8 par la majorité. J'ai connu des Assemblées en France où cet effort de partage n'était pas forcément vérifié. Cela ne suffit pas sans doute pour décerner un brevet de bon démocrate à tous. On ne peut pas oublier l'Histoire, le poids des habitudes. Il faut simplement rappeler que ce qui compte à nos yeux c'est l'orientation prise. Le rythme auquel une démocratie s'acclimate dans un pays dépend nécessairement, je le répète, et de l'histoire et de la géographie. Mais ce qui nous parait essentiel c'est que l'objectif soit affiché et que les processus soient mis en oeuvre pour s'approcher de la démocratie. Je sais aussi qu'il peut y avoir des marches arrières et que là nous devons, dans le cadre d'un dialogue politique que nous voulons très franc, très direct, pouvoir mettre en garde nos partenaires contre ces marches arrières éventuelles. Les Accords de Lomé entrent dans une phase importante puisqu'on est en train de renouveler les accords ACP. L'année 1999 va être l'année des négociations, comme vous le savez entre l'Europe et les pays ACP. Ces accords vont intégrer, ce qui est nouveau, ce que l'on appelle la condition de dialogue politique. Cela ne veut pas dire que c'est dans ce cadre-là qu'on va dicter aux différents pays partenaires la marche à suivre. Cela ne veut pas dire remettre en question les souverainetés nationales. Mais cela veut dire, puisqu'on est partenaire, qu'il faut qu'on soit capable de parler ensemble, y compris de Droits de l'Homme et de démocratie. Il faut que les pays ACP souhaitent être partenaires de l'Europe, qu'ils soient prêts à ce dialogue et l'acceptent. C'est une réalité importante et il y a quelques mois, je tenais à Cuba ce discours au président Castro lui-même. Cela s'est d'ailleurs bien passé avec lui comme avec son équipe, sans doute parce qu'ils sentent aussi que la relation à l'Europe est importante pour leur développement, mais aussi pour leur liberté. Voilà, ce que je voulais vous dire mais ce voyage en Guinée m'amènera, c'est évident, à regarder d'un peu plus près encore l'actualité, à être plus attentif aux questions qui me seront posées et d'où qu'elles viennent.

(...)
Demain, à Hourtin pour l'université d'été de la communication, je vais être amené à intervenir sur le thème "Médias et Démocratie". Notre rôle est considérable. Il l'est dans tous les pays, mais pour vous, c'est probablement encore plus important. Cela veut dire aussi qu'il faut ne pas s'autocensurer. C'est clair, la liberté de presse n'est pas l'autocensure. Mais cela peut vouloir dire aussi une certaine éthique. Cela peut vouloir dire aussi le respect de certains principes. En France aussi, il nous a fallu du temps pour les acquérir. Je crois que c'est important de ne pas tendre la main à la censure par des provocations gratuites, ce qui peut arriver parfois. Je l'ai vu dans d'autres pays. C'est tout cela notre responsabilité aussi de communicants. C'est important.

Q - (inaudible)
R - Je ne voudrais pas que l'accusation d'ingérence puisse m'être adressée. C'est une affaire qui regarde les Guinéens, c'est clair. Je l'ai dit ce matin en différentes circonstances, je l'ai dit aux parlementaires que j'ai eu la chance de rencontrer, que ces élections présidentielles étaient en effet un moment important dans l'histoire d'une démocratie et que c'était un signal que la Guinée allait adresser au monde entier car ces élections se feront sous surveillance internationale. Il y a malheureusement des exemples proches qui sont un peu malheureux de ce point de vue. On ira jusqu'au bout du dépouillement, par exemple. Ce serait mieux. Je peux dire ce genre de choses, mais pour le reste, je souhaite que l'opposition participe. Cela me parait normal. Je souhaite que les conditions de l'élection incitent à la participation. Ce qui est normal aussi. Je souhaite enfin que les règles qui auront pu être convenues dans l'organisation de ces élections soient respectées. Et à cet égard, je suis confiant, ce n'est pas forcément le cas de tous les Guinéens...Vous savez, Alphonse Allais disait la première impression est souvent la bonne surtout quand elle est mauvaise. Ma première impression a été plutôt bonne. .

Q - (inaudible)
R -C'est une question qui justifierait une conférence d'au moins deux heures. Il y a l'héritage en France et l'héritage international. Je crois qu'il y a eu de très grands messages adressés, et je crois entendus, sur le thème de la solidarité internationale, du développement, et la démocratie aussi. Sur ces questions dont nous venons de débattre, du développement, de la démocratie, je considère que le bilan a été positif, à cause de la prise de conscience collective de leur importance - je pense à Cancun, je pense à un certain nombre de grands rendez-vous où la préoccupation de solidarité internationale a été largement mise en avant. J'observe que la France demeure - on ne le doit pas seulement au président Mitterrand, mais il y a quand même contribué pendant 14 ans -, un des pays qui font le plus, en matière d'aide publique au développement. C'est surtout le cas en Afrique subsaharienne où nous sommes de très loin le premier partenaire. Nous savons qu'il n'est pas question de confondre développement et aide publique, qu'il y faut aussi de l'investissement privé. Il faut une ouverture, il y faut aussi une perspective d'intégration dans l'économie mondiale, par exemple. J'en profite pour vous le rappeler. Mais, nous pensons que l'aide publique au développement demeure indispensable pour éviter que les écarts ne continuent de se creuser entre ceux qui ont un peu plus de possibilités ou qui ont une autre histoire et les autres. C'est la raison pour laquelle la France entend bien continuer d'être militante de l'aide publique au développement. J'espère que nos moyens budgétaires nous permettront de ne pas être en contradiction avec nous-mêmes. C'est en tout cas le discours que nous tenons au sein des instances internationales, qu'il s'agisse du FMI, de la Banque mondiale ou de l'Europe. Merci beaucoup.

(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 octobre 2001)