Déclaration de Mme Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, en réaction à la déclaration de politique générale prononcée par Jean-Pierre Raffarin, Paris, le 3 juillet 2002.

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Texte intégral

Le Premier Ministre a fait ce 3 juillet devant l'Assemblée nationale, un discours qui dévoile une droite dure. Elle cogne, avance maintenant à découvert, met en cause durement les acquis sociaux, les services publics, les fondements de notre cohésion sociale.
Jean-Pierre Raffarin s'en prend aux 35h et à la retraite à 60 ans. Il veut que l'on travaille plus, avec plus d'heures supplémentaires et plus longtemps. Pas un mot, pas un seul mot pour le pouvoir d'achat, pour les salaires, les retraites et les minima sociaux. Indifférent à l'effondrement de la bourse, le Premier ministre propose clairement des retraites à base de fonds de pension.
Dans le secteur public, Jean-Pierre Raffarin annonce un train de privatisations à commencer par EDF-GDF.
Il met en cause la santé, en nous promettant des coupes sombres dans le système hospitalier et la réduction des dépenses. Il n'a pas un mot pour les besoins en personnel, en infirmières, en médecins : il fait l'impasse sur le financement de la santé pour toutes et pour tous. Annonçant une " nouvelle gouvernance " dans ce secteur, il met en cause la gestion paritaire, le rôle des partenaires sociaux, la démocratie sociale.
Ce discours, c'est aussi l'expression d'un autoritarisme scandaleux : mise en cause du droit de grève avec le " service garanti ", réforme de l'ordonnance de 1945 sur la protection de la jeunesse, et mise en cause du droit d'asile.
Les cadeaux, les bonus, la droite les réserve au patronat. Le Premier ministre promet baisses de charges et baisses d'impôts, extension des zones franches, dumping fiscal. L'addition est claire : notre peuple paiera les cadeaux pour les patrons et pour les plus riches.
Ce discours est un appel à l'action, à la résistance du monde du travail, des hommes et des femmes de ce pays.
C'est un appel à la mobilisation contre une politique de la régression sociale. C'est un appel à construire une véritable alternative au libéralisme.
(Source http://www.pcf.fr, le 5 juillet 2002)