Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Pour commencer cette étape à Beyrouth et dans le cadre de cette visite au Proche-Orient, je viens d'avoir un entretien avec le président Lahoud.
Nous avons parlé, comme vous l'imaginez de la situation actuelle au Proche-Orient et des espérances de relance du processus de paix. J'ai questionné en particulier le Président sur les attentes du Liban quand ce processus sera relancé. A propos de la question israélo-palestinienne, je lui ai parlé des efforts de la France pour que le processus de paix aboutisse et soit relancé du côté israélo-syrien et du côté israélo-libanais, ces deux aspects étant liés et cohérents. Le président Lahoud connaît les efforts de la France qui sont constants, aussi bien à Paris que dans la région à travers des visites comme celle-ci.
Nous avons avec le Liban une amitié forte, historiquement enracinée, toujours très vivante et qui aura l'occasion de se manifester à chaque étape des négociations.
Q - Vous avez vu M. Barak récemment, quel sera le rôle de la France en cas de retrait israélien ?
R - Je ne peux pas répondre à la place des autorités israéliennes ou à la place de M. Barak. Je peux seulement dire que lors de ces derniers contacts notamment à Paris, M. Barak a rappelé son intention de retirer son armée du Sud Liban. Il nous a dit qu'il préférerait que cela se fasse dans le cadre d'un accord plus général dans la région, un accord israélo-syrien sur le Golan, un accord israélo-libanais sur le Sud-Liban, mais qu'il est prêt à se retirer unilatéralement s'il n'a pas d'autre choix.
En ce qui concerne le rôle de la France, il est important depuis 1996, notamment à travers le groupe de surveillance, qui fait un travail formidable pour que l'équilibre ne dégénère pas mais ça ne résout pas le problème de fond, bien entendu. Dans le cadre d'une solution de fond, d'un accord, le Président CHIRAC a déjà eu l'occasion de dire à plusieurs reprises, que la France était prête à offrir des garanties, qu'elle ne serait certainement pas la seule d'ailleurs, ceci pour être sûre que l'accord est bien appliqué et que la situation soit stable, durable et pacifique. Mais cette proposition joue dans le cas d'un accord, pas dans le cadre d'un retrait unilatéral. Ce que dit M. BARAK, c'est pour la fin du printemps prochain. D'ici là, nous espérons vivement que les négociations pourront reprendre.
R - Le principe de cette visite est acquis. Mais la date n'est pas encore fixée.
Q - Avez-vous examiné le problème de l'implantation des palestiniens au Liban?
R - Nous avons évidemment parlé du problème des Palestiniens au Sud Liban. J'ai déjà eu l'occasion de déclarer récemment, qu'à notre avis, il ne fallait pas qu'il y ait d'accord israélo-palestinien qui se fasse au détriment du Liban. On ne peut pas souhaiter non plus un accord israélo-libanais qui se fasse au détriment des Palestiniens ou un accord israélo-syrien au détriment des autres, tout cela est lié.
Nous sommes parfaitement conscients du fait qu'il y a un problème à propos des Palestiniens. La position libanaise sur ce sujet est que ce sont des réfugiés qui ont droit au retour selon la légalité internationale, et ce droit au retour doit s'exercer. C'est un sujet très difficile, mais c'est un sujet de la discussion qui a commencé à être évoqué entre Israéliens et Palestiniens, dans le cadre des négociations sur le statut final. Il y a aussi d'autres sujets. Mais il est clair qu'Israéliens et Palestiniens ne peuvent pas régler seuls ce problème de réfugiés. Il faut que le Liban soit entendu, naturellement , et à un moment donné la communauté internationale devra jouer son rôle. Nous avons eu un échange très approfondi sur ce point.
Q - Comment comptez vous faire pour apaiser les angoisses des Libanais sur cette question?
R - Il faut bien préciser les choses. La France n'est pas un protagoniste du conflit du Proche-Orient. La France n'est pas un pays négociateur. Elle ne peut se substituer ni aux Israéliens, ni aux Libanais, ni aux Syriens, ni aux Palestiniens. On ne peut faire le travail diplomatique qui doit être fait à la place de ces pays. On ne peut prendre des responsabilités à leur place quand on arrive à un accord. Nous sommes un pays très engagé culturellement, historiquement, politiquement au Proche-Orient. Et nous souhaitons de toutes nos forces un Proche-Orient en paix. C'est dans ce cadre que nous agissons, et quand il s'agit du Liban, nous agissons comme des amis particulièrement proches.
En ce qui concerne les négociations, nous voulons faciliter leur aboutissement, pour celles qui ont commencé, et leur démarrage quand elles n'ont pas commencé, ce qui est le cas pour la question israélo-syrienne et israélo-libanaise. Je crois que nous apportons déjà une aide au Liban en déclarant que c'est un problème, qu'il ne doit pas être occulté, qu'il fait partie de la négociation et qu'il ne peut pas y avoir d'accord israélo-palestinien qui se fasse au détriment du Liban si on oublie cette question. Je ne crois pas que cela ait été dit ailleurs de façon aussi claire.
Ensuite, la bonne façon d'aider c'est, au moment opportun, quand la négociation aura commencé, de faire en sorte que l'Europe, et d'autres pays importants, les Etats-Unis, la communauté internationale au sens large du terme, puissent apporter une assistance forte, pour que cette question des réfugiés et des personnes déplacées puisse être entièrement et équitablement réglée, que ce soit au détriment de personne, notamment pas du Liban. Maintenant, je ne peux en dire plus. Nous avons identifié clairement ce problème comme devant être réglé.
Q - Le président Lahoud a-t-il évoqué la situation en cas de retrait unilatéral israélien?
R - Nous avons évoqué cette situation. Le président pense que ce serait une mauvaise situation parce qu'elle ne soutiendrait pas la paix et aboutirait à une situation qui ne serait pas moins instable que la situation actuelle. Pour les autorités libanaises, ce retrait est bien sûr nécessaire, conformément à des résolutions déjà anciennes des Nations unies, mais pour être stable et durable, il doit s'inscrire dans un règlement d'ensemble. Nous arriverons à une situation vraiment stable et à la paix que si les deux négociations israélo-syrienne et israélo-libanaise sont conçues comme un ensemble cohérent./.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 novembre 1999)
Mesdames et Messieurs,
J'ai poursuivi avec le président du Conseil des ministres les entretiens que j'avais commencés avec le président Lahoud tout à l'heure.
Je suis venu aujourd'hui avec deux objectifs. Le premier est de traiter des relations bilatérales, qui sont bonnes, intenses, historiquement très fortes, mais naturellement, il faut périodiquement faire avancer les choses, voir où on en est et entretenir ce dialogue confiant et très utile, aussi bien pour nous que vous; le premier objectif, c'est cette amitié et ce dialogue franco-libanais.
Le deuxième objectif, c'est la question du processus de paix. Nous sommes dans une phase d'espérance, par rapport à une relance de ce processus. Les discussions ont repris du côté israélo-palestinien, nous nous en réjouissons. Du côté syro-israélien, j'ai eu l'occasion de le dire, les obstacles préalables à la reprise des négociations directes n'ont pas encore été surmontés. Je le regrette, mais nous allons naturellement continuer nos efforts, il y a encore du travail pour que cette relance soit obtenue, je suis convaincu que nous y parviendrons.
D'autre part, en ce qui concerne la question israélo-libanaise, mes entretiens me permettent, ici, de mieux comprendre la position du Liban sur ce point. J'ai eu des échanges avec le président, comme avec le président du Conseil des ministres, sur l'éventualité d'un retrait israélien du Sud-Liban. Naturellement, je rappelle ici la position de la France selon laquelle il est souhaitable que ce retrait, demandé depuis longtemps par des résolutions des Nations unies, s'inscrive dans un accord plus global avec le Liban et soit aussi complété par l'accord que nous souhaitons, ici, entre Israël et la Syrie. Ces accords doivent être conçus ensemble pour se consolider. J'ai également eu l'occasion de redire, que, à nos yeux, un accord israélo-palestinien qui ne tiendrait pas compte des intérêts du Liban ne permettrait pas une paix complète et stable. Ce qu'il faut rechercher, c'est une véritable solution. Il ne doit pas y avoir d'accord entre les uns et les autres au détriment du Liban. Cela veut dire que la question des Palestiniens au Liban devra être traitée à un moment ou à un autre dans les différentes négociations car c'est une question qui ne concerne pas seulement deux pays.
Q - Quelles sont les propositions françaises sur les volets syrien et libanais ?
R - La France n'est pas un pays protagoniste du conflit, ni un négociateur. La France est un pays ami, qui a des relations étroites et fortes avec tous les pays et qui par conséquent peut être utile. C'est le travail constant de la politique étrangère et de la diplomatie française, c'est toute l'action du président de la République, du gouvernement et de la diplomatie française. Nous agissons dans tous nos contacts pour aller dans ce sens.
Q - La France a-t-elle un plan précis sur la question des réfugiés palestiniens ? Vous avez dit que ce problème était une bombe à retardement.
R - Encore une fois, nous ne pouvons avoir de plan précis, tout seul, à la place des principaux protagonistes et des négociateurs. Il ne faut pas confondre les rôles. Nous pensons aider le Liban dans cette affaire, d'abord en parlant de ce problème, en rappelant que c'est un problème important, qui existe et qui doit être traité dans le respect de la légalité internationale. Je rappelle ici le principe du droit au retour, mais cela ouvre une discussion, une négociation. On ne peut inventer des réponses à la négociation. Je crois que nous apportons une aide importante en soulignant que ce problème est là et qu'on ne peut en faire l'impasse. D'autre part, et c'est une affaire qui concerne les pays de la région, la France à déjà proposé une concertation internationale plus large, qui devra s'organiser pour faciliter la solution./.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 novembre 1999)
Pour commencer cette étape à Beyrouth et dans le cadre de cette visite au Proche-Orient, je viens d'avoir un entretien avec le président Lahoud.
Nous avons parlé, comme vous l'imaginez de la situation actuelle au Proche-Orient et des espérances de relance du processus de paix. J'ai questionné en particulier le Président sur les attentes du Liban quand ce processus sera relancé. A propos de la question israélo-palestinienne, je lui ai parlé des efforts de la France pour que le processus de paix aboutisse et soit relancé du côté israélo-syrien et du côté israélo-libanais, ces deux aspects étant liés et cohérents. Le président Lahoud connaît les efforts de la France qui sont constants, aussi bien à Paris que dans la région à travers des visites comme celle-ci.
Nous avons avec le Liban une amitié forte, historiquement enracinée, toujours très vivante et qui aura l'occasion de se manifester à chaque étape des négociations.
Q - Vous avez vu M. Barak récemment, quel sera le rôle de la France en cas de retrait israélien ?
R - Je ne peux pas répondre à la place des autorités israéliennes ou à la place de M. Barak. Je peux seulement dire que lors de ces derniers contacts notamment à Paris, M. Barak a rappelé son intention de retirer son armée du Sud Liban. Il nous a dit qu'il préférerait que cela se fasse dans le cadre d'un accord plus général dans la région, un accord israélo-syrien sur le Golan, un accord israélo-libanais sur le Sud-Liban, mais qu'il est prêt à se retirer unilatéralement s'il n'a pas d'autre choix.
En ce qui concerne le rôle de la France, il est important depuis 1996, notamment à travers le groupe de surveillance, qui fait un travail formidable pour que l'équilibre ne dégénère pas mais ça ne résout pas le problème de fond, bien entendu. Dans le cadre d'une solution de fond, d'un accord, le Président CHIRAC a déjà eu l'occasion de dire à plusieurs reprises, que la France était prête à offrir des garanties, qu'elle ne serait certainement pas la seule d'ailleurs, ceci pour être sûre que l'accord est bien appliqué et que la situation soit stable, durable et pacifique. Mais cette proposition joue dans le cas d'un accord, pas dans le cadre d'un retrait unilatéral. Ce que dit M. BARAK, c'est pour la fin du printemps prochain. D'ici là, nous espérons vivement que les négociations pourront reprendre.
R - Le principe de cette visite est acquis. Mais la date n'est pas encore fixée.
Q - Avez-vous examiné le problème de l'implantation des palestiniens au Liban?
R - Nous avons évidemment parlé du problème des Palestiniens au Sud Liban. J'ai déjà eu l'occasion de déclarer récemment, qu'à notre avis, il ne fallait pas qu'il y ait d'accord israélo-palestinien qui se fasse au détriment du Liban. On ne peut pas souhaiter non plus un accord israélo-libanais qui se fasse au détriment des Palestiniens ou un accord israélo-syrien au détriment des autres, tout cela est lié.
Nous sommes parfaitement conscients du fait qu'il y a un problème à propos des Palestiniens. La position libanaise sur ce sujet est que ce sont des réfugiés qui ont droit au retour selon la légalité internationale, et ce droit au retour doit s'exercer. C'est un sujet très difficile, mais c'est un sujet de la discussion qui a commencé à être évoqué entre Israéliens et Palestiniens, dans le cadre des négociations sur le statut final. Il y a aussi d'autres sujets. Mais il est clair qu'Israéliens et Palestiniens ne peuvent pas régler seuls ce problème de réfugiés. Il faut que le Liban soit entendu, naturellement , et à un moment donné la communauté internationale devra jouer son rôle. Nous avons eu un échange très approfondi sur ce point.
Q - Comment comptez vous faire pour apaiser les angoisses des Libanais sur cette question?
R - Il faut bien préciser les choses. La France n'est pas un protagoniste du conflit du Proche-Orient. La France n'est pas un pays négociateur. Elle ne peut se substituer ni aux Israéliens, ni aux Libanais, ni aux Syriens, ni aux Palestiniens. On ne peut faire le travail diplomatique qui doit être fait à la place de ces pays. On ne peut prendre des responsabilités à leur place quand on arrive à un accord. Nous sommes un pays très engagé culturellement, historiquement, politiquement au Proche-Orient. Et nous souhaitons de toutes nos forces un Proche-Orient en paix. C'est dans ce cadre que nous agissons, et quand il s'agit du Liban, nous agissons comme des amis particulièrement proches.
En ce qui concerne les négociations, nous voulons faciliter leur aboutissement, pour celles qui ont commencé, et leur démarrage quand elles n'ont pas commencé, ce qui est le cas pour la question israélo-syrienne et israélo-libanaise. Je crois que nous apportons déjà une aide au Liban en déclarant que c'est un problème, qu'il ne doit pas être occulté, qu'il fait partie de la négociation et qu'il ne peut pas y avoir d'accord israélo-palestinien qui se fasse au détriment du Liban si on oublie cette question. Je ne crois pas que cela ait été dit ailleurs de façon aussi claire.
Ensuite, la bonne façon d'aider c'est, au moment opportun, quand la négociation aura commencé, de faire en sorte que l'Europe, et d'autres pays importants, les Etats-Unis, la communauté internationale au sens large du terme, puissent apporter une assistance forte, pour que cette question des réfugiés et des personnes déplacées puisse être entièrement et équitablement réglée, que ce soit au détriment de personne, notamment pas du Liban. Maintenant, je ne peux en dire plus. Nous avons identifié clairement ce problème comme devant être réglé.
Q - Le président Lahoud a-t-il évoqué la situation en cas de retrait unilatéral israélien?
R - Nous avons évoqué cette situation. Le président pense que ce serait une mauvaise situation parce qu'elle ne soutiendrait pas la paix et aboutirait à une situation qui ne serait pas moins instable que la situation actuelle. Pour les autorités libanaises, ce retrait est bien sûr nécessaire, conformément à des résolutions déjà anciennes des Nations unies, mais pour être stable et durable, il doit s'inscrire dans un règlement d'ensemble. Nous arriverons à une situation vraiment stable et à la paix que si les deux négociations israélo-syrienne et israélo-libanaise sont conçues comme un ensemble cohérent./.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 novembre 1999)
Mesdames et Messieurs,
J'ai poursuivi avec le président du Conseil des ministres les entretiens que j'avais commencés avec le président Lahoud tout à l'heure.
Je suis venu aujourd'hui avec deux objectifs. Le premier est de traiter des relations bilatérales, qui sont bonnes, intenses, historiquement très fortes, mais naturellement, il faut périodiquement faire avancer les choses, voir où on en est et entretenir ce dialogue confiant et très utile, aussi bien pour nous que vous; le premier objectif, c'est cette amitié et ce dialogue franco-libanais.
Le deuxième objectif, c'est la question du processus de paix. Nous sommes dans une phase d'espérance, par rapport à une relance de ce processus. Les discussions ont repris du côté israélo-palestinien, nous nous en réjouissons. Du côté syro-israélien, j'ai eu l'occasion de le dire, les obstacles préalables à la reprise des négociations directes n'ont pas encore été surmontés. Je le regrette, mais nous allons naturellement continuer nos efforts, il y a encore du travail pour que cette relance soit obtenue, je suis convaincu que nous y parviendrons.
D'autre part, en ce qui concerne la question israélo-libanaise, mes entretiens me permettent, ici, de mieux comprendre la position du Liban sur ce point. J'ai eu des échanges avec le président, comme avec le président du Conseil des ministres, sur l'éventualité d'un retrait israélien du Sud-Liban. Naturellement, je rappelle ici la position de la France selon laquelle il est souhaitable que ce retrait, demandé depuis longtemps par des résolutions des Nations unies, s'inscrive dans un accord plus global avec le Liban et soit aussi complété par l'accord que nous souhaitons, ici, entre Israël et la Syrie. Ces accords doivent être conçus ensemble pour se consolider. J'ai également eu l'occasion de redire, que, à nos yeux, un accord israélo-palestinien qui ne tiendrait pas compte des intérêts du Liban ne permettrait pas une paix complète et stable. Ce qu'il faut rechercher, c'est une véritable solution. Il ne doit pas y avoir d'accord entre les uns et les autres au détriment du Liban. Cela veut dire que la question des Palestiniens au Liban devra être traitée à un moment ou à un autre dans les différentes négociations car c'est une question qui ne concerne pas seulement deux pays.
Q - Quelles sont les propositions françaises sur les volets syrien et libanais ?
R - La France n'est pas un pays protagoniste du conflit, ni un négociateur. La France est un pays ami, qui a des relations étroites et fortes avec tous les pays et qui par conséquent peut être utile. C'est le travail constant de la politique étrangère et de la diplomatie française, c'est toute l'action du président de la République, du gouvernement et de la diplomatie française. Nous agissons dans tous nos contacts pour aller dans ce sens.
Q - La France a-t-elle un plan précis sur la question des réfugiés palestiniens ? Vous avez dit que ce problème était une bombe à retardement.
R - Encore une fois, nous ne pouvons avoir de plan précis, tout seul, à la place des principaux protagonistes et des négociateurs. Il ne faut pas confondre les rôles. Nous pensons aider le Liban dans cette affaire, d'abord en parlant de ce problème, en rappelant que c'est un problème important, qui existe et qui doit être traité dans le respect de la légalité internationale. Je rappelle ici le principe du droit au retour, mais cela ouvre une discussion, une négociation. On ne peut inventer des réponses à la négociation. Je crois que nous apportons une aide importante en soulignant que ce problème est là et qu'on ne peut en faire l'impasse. D'autre part, et c'est une affaire qui concerne les pays de la région, la France à déjà proposé une concertation internationale plus large, qui devra s'organiser pour faciliter la solution./.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 novembre 1999)