Déclaration de M. Hervé de Charette, ministre des affaires étrangères, sur les relations franco-néerlandaises et sur l'ordre du jour de la présidence néerlandaise de l'Union européenne, Paris le 9 janvier 1997.

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Circonstance : Entretien de M. de Charette avec le ministre néerlandais des affaires étrangères, M. Hans Van Mierlo, à Paris le 9 janvier 1997

Texte intégral

Mesdames et Messieurs, j'ai eu le plaisir d'accueillir Hans Van Mierlo qui a eu l'extrême gentillesse de venir à Paris dans le cadre de sa tournée qui inaugure la présidence néerlandaise. Nous avons eu ensemble un déjeuner de travail prolongé comme vous avez pu le constater qui nous a permis de faire un tour très large des questions qui sont à l'ordre du jour des six mois qui viennent. Je voudrais d'abord vous dire très clairement que la France apportera à la présidence néerlandaise son entier et plein appui. La présidence survient à un moment où il y a un très grand nombre de questions à l'ordre du jour de l'Europe. Cela vaut pour les relations extérieures de l'Europe, qu'il s'agisse du processus de paix au Moyen-Orient, de notre action en Bosnie-Herzégovine, de nos relations avec la Russie, du dialogue euro-asiatique, ou bien sûr de la préparation de la prochaine réunion ministérielle du processus de Barcelone. Je pourrais citer beaucoup d'autres questions, il y a beaucoup de points qui sont à notre ordre du jour.

Dans le cadre de l'Union européenne elle-même, il y a toutes les décisions que nous avons à prendre, que ce soit dans le cadre de la préparation de la monnaie unique ou de la Conférence intergouvernementale. Donc, la présidence néerlandaise a un ordre du jour chargé, je suis sûr qu'elle nous fera beaucoup travailler et je connais la détermination personnelle de M. Van Mierlo, son engagement européen et l'engagement traditionnel bien connu de la Hollande. Je le répète, la France se réjouit de la présidence hollandaise et elle y apportera un soutien déterminé et convaincu.

Nous travaillerons ensemble et les excellentes relations personnelles que j'ai avec M. Hans Van Mierlo seront, je crois, très utiles pour faire avancer les choses dans la bonne direction. Nous avons ensemble examiné toutes ces questions et je voudrais simplement vous faire part de la position française s'agissant de la Conférence intergouvernementale.

J'ai exprimé à Hans Van Mierlo la priorité que nous attachons, dans l'ordre du jour chargé de la Conférence intergouvernementale à un traitement approprié des questions institutionnelles. C'est en effet la question centrale à nos yeux. D'autres naturellement sont très importantes, elles intéressent la Politique étrangère et de sécurité commune dont nous avons évidemment parlé. Elle concerne les questions se rapportant à la citoyenneté européenne, la liberté de circulation, les questions de sécurité à l'intérieur de l'Union, bien entendu le rôle des parlements nationaux et l'équilibre général et le progrès de l'Europe. Sur tous ces sujets, nous serons je crois la main dans la main avec la présidence néerlandaise pour trouver les solutions appropriées et nous sommes convenus de travailler ensemble de façon très approfondie sur la base des travaux que nous avons commencés aujourd'hui.

Q - (sur les relations franco-néerlandaises)
R - Je vais vous répondre. D'abord, j'avais un point que j'avais omis de vous indiquer tout à l'heure dans mes propos préliminaires. Nous avons aussi bien sûr parlé de nos relations bilatérales et nous sommes convenus que je me rendrai en Hollande au début du mois de mars pour une rencontre bilatérale et naturellement au cours de laquelle nous traiterons certainement aussi les questions européennes, cela va de soi. La date n'est pas tout à fait fixée. Mais ce voyage sera orienté autour de notre projet commun d'un renforcement et d'un développement des relations franco-néerlandaises. Votre question présuppose que nous ne parvenions pas à notre objectif à la date voulue. Nous avons l'un et l'autre la détermination de réussir cette négociation dans le calendrier qui a été fixé. Il sera toujours temps de s'apercevoir s'il nous manque du temps, pour l'instant, nous allons employer complètement le temps dont nous disposons.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 novembre 2001)