Communiqué du ministère des affaires étrangères, en date du 9 novembre 1996, sur la mise en place d'une force multinationale à but humanitaire pour le Zaïre.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères

Circonstance : Adoption, le 9 novembre par le Conseil de sécurité de l'ONU, de la résolution 1078 ouvrant la voie à la création d'une force multinationale au Zaïre

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

Une nouvelle réunion en cellule de crise s'est tenue au ministère des affaires étrangères afin de faire le point des efforts en cours et d'examiner la façon dont la France pourrait accélérer les décisions de la communauté internationale face à la crise du Kivu.
- A New York, le Conseil de sécurité a, cette nuit, adopté à l'unanimité une résolution inspirée de notre projet et de la proposition du Secrétaire général. Cette résolution retient le principe d'une force multinationale à but humanitaire et invite les Etats membres à faire des propositions de contribution. C'est une étape importante qui devrait conduire, dans un délai que nous souhaitons le plus bref possible, à une nouvelle décision du Conseil de sécurité pour sa mise en oeuvre effective. Dans cette perspective, nous nous apprêtons à préciser au Secrétaire général les modalités et les conditions de notre contribution.
- A cet égard, nous portons le plus grand intérêt à la position qui devrait être arrêtée prochainement par le gouvernement des Etats-Unis. La participation de contingents américains aux côtés d'Européens et d'Africains témoignerait de toute l'importance que la communauté internationale attache à résoudre de façon solidaire cette tragédie humaine, et donc, par là, à la stabilité et à la paix du continent africain. Nous nous réjouissons qu'un nombre croissant de pays européens et africains se déclarent prêts à contribuer à cette opération.
- Nous avons par ailleurs toujours dit que l'opération internationale de sécurisation à but strictement humanitaire que nous proposons devait être autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies et recueillir l'accord du Zaïre et des autres pays de la région. Cette action ne peut, évidemment, être menée à bien que si l'ensemble des Etats concernés la facilitent.