Déclaration de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, en réponse à une question d'actualité sur la situation des ressortissants français et les perspectives de règlement politique en Côte d'Ivoire, à l'Assemblée nationale le 29 janvier 2003.

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Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Nous connaissons l'inquiétude qui règne aujourd'hui en Côte d'Ivoire et nous sommes mobilisés en permanence pour y répondre, à Paris comme à Abidjan, à travers nos dispositifs français, civils et militaires.
Vous l'avez dit, de violentes manifestations ont eu lieu au cours des derniers jours, avec des dégâts matériels importants, à la chancellerie, au Centre culturel, dans les écoles françaises.
Depuis hier nous constatons un apaisement relatif. Aucune agression physique jusqu'à ce jour n'est à déplorer. Bien évidemment nos premières mesures ont été de renforcer, à la demande du président de la République et du Premier ministre, notre dispositif de sécurité. Nous avons renforcé nos moyens en matériels et en hommes. Des renforts de gendarmerie sont arrivés hier à Abidjan. Nos plans de sécurité ont été activés et nous sommes prêts à faire face à toute éventualité.
En l'état actuel, nos établissements scolaires saccagés ont été fermés et, à quelques jours des vacances scolaires, toutes les familles qui souhaitent anticiper leur départ en vacances doivent pouvoir le faire et nous y veillerons. Les vols d'Air France doivent reprendre aujourd'hui.
Mais vous avez souligné la perspective politique, car c'est bien là l'essentiel pour restaurer la sécurité. La France reste engagée, avec le soutien et la garantie de toute la communauté internationale, à faire appliquer les accords de Paris. Ces accords sont à même d'assurer la restauration de l'autorité de l'Etat et la défense de l'intégrité territoriale de la Côte d'Ivoire. Ils doivent permettre la reconstruction. Ils sont la meilleure garantie que nous avons de la paix et de la réconciliation en Côte d'Ivoire. Bien sûr, cela suppose que toutes les parties acceptent de prendre leur part de responsabilités dans cette affaire et c'est bien pour cela que nous sommes en contact avec le président Gbagbo et tous les responsables ivoiriens, pour que chacun prenne sa part de responsabilités pour expliquer les accords à chacune de ces parties et en particulier aux extrémistes
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 janvier 2003)