Texte intégral
Depuis quatre mois, la Côte d'Ivoire vit une crise terrible, une crise ouverte. Depuis quatre mois, nous sommes mobilisés pour avancer dans la recherche d'une solution politique. Aujourd'hui, les conditions sont réunies pour que nous puissions reprendre l'initiative. Première condition, le cessez-le-feu est observé par tous les partis, au Nord et, depuis hier, à l'Ouest. Dans ce contexte, nous avons pris l'initiative d'une table ronde qui réunira demain, à Paris, l'ensemble des forces politiques ivoiriennes, y compris les mouvements rebelles.
Nous souhaitons, au terme de cette réunion, réunir l'ensemble des chefs d'Etat de la région afin de garantir le processus.
Notre objectif est clair, même s'il est ambitieux : la paix, la réconciliation et la reconstruction de la Côte d'Ivoire. Pour réussir, il faut s'attaquer aux problèmes qui minent la Côte d'Ivoire depuis la mort du président Houphouët-Boigny : l'ivoirité, l'identité, la loi foncière et le statut des étrangers.
Il faut rassembler l'ensemble des énergies et des forces ivoiriennes, il faut obtenir la garantie des pays voisins et de la communauté internationale, il faut enfin mobiliser les bailleurs de fonds pour que la Côte d'Ivoire redevienne ce qu'elle a été pendant longtemps, au point qu'on parlait de " miracle ivoirien ".
Nous appelons donc toutes les parties à prendre leurs responsabilités, pour la Côte d'Ivoire, qui est un pays meurtri, pour la région que menace l'instabilité ivoirienne et pour l'Afrique. Tel est le sens de la nouvelle politique africaine de la France : agir au service des Africains avec l'ensemble des pays concernés, la communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest et de l'ONU
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 janvier 2003)