Texte intégral
Q - Comment peut-on expliquer le bombardement mardi de civils présents dans une zone rebelle par des forces gouvernementales ? Avez-vous reçu, depuis, du président ivoirien les "explications" que vous avez exigées ?
R - Les autorités ivoiriennes ont avancé des explications. Pour sa part, la France condamne fermement cette intervention. Le message est parfaitement clair, et le même pour tous : le cessez-le-feu doit être respecté par toutes les parties sans exception, forces armées ivoiriennes comme troupes rebelles.
Q - Que répondez-vous aux autorités ivoiriennes qui vous demandent de reconnaître "l'implication" du Liberia et du Burkina Faso dans le conflit ?
R - La France, par sa déclaration du 11 décembre, a dénoncé la responsabilité de toutes les parties à la fois pour les ingérences et les interférences extérieures, mais aussi pour les exactions et violences d'où qu'elles viennent. Nous le disons avec d'autant plus de fermeté et de détermination que notre seul objectif est celui de la paix en Côte d'Ivoire. La France n'a d'autre camp que celui de la paix et de la réconciliation nationale. Nos efforts viennent en appui des efforts de sécurité collective menés à l'échelle régionale avec la Cedeao comme, au niveau international, avec les Nations unies.
Q - Comment analysez-vous aujourd'hui la situation d'ensemble en Côte d'Ivoire ?
R - C'est une situation de crise ouverte avec un double risque : l'aggravation de la situation intérieure et l'instabilité de l'ensemble de la région. Nous assistons, au nord, à des violations de cessez-le-feu, à l'ouest, à des accrochages. Dans le même temps, les menaces sur les Droits de l'Homme se multiplient. La France est mobilisée et veut mobiliser avec elle la communauté internationale pour mettre fin à cette spirale dangereuse. Soyons lucides : sans la France, la catastrophe aurait déjà eu lieu en Côte d'Ivoire. Il n'y a pas de remède miracle. La solution politique passe par un effort politique collectif, soutenu.
Q - Quelle est votre mission en vous rendant aujourd'hui à nouveau à Abidjan ?
R - Faire avancer la recherche d'une solution de paix en appui de nos amis africains. Nous voulons un calendrier rapide qui prenne en compte l'ensemble des aspects du conflit : pacification sur le terrain avec un cessez-le-feu respecté par tous ; négociation politique entre tous les Ivoiriens pour retrouver les bases d'un pacte national ; soutien et garantie de la communauté internationale à un plan de sortie de la crise ivoirienne. La France, qui a une responsabilité particulière vis-à-vis de l'Afrique, est en initiative sur cette crise. Elle prend toute sa part à chaque étape.
Q - Que dites-vous aux militaires français engagés sur le terrain pour y maintenir le cessez-le-feu et qui sont parfois pris à partie par certains rebelles ?
R - Leur tâche est extrêmement difficile, et leur présence est essentielle pour la paix. Ils témoignent de la fidélité et de l'engagement de la France vis-à-vis du peuple ivoirien. Et toutes les parties à cette crise en sont, au fond, bien conscientes : quel pays fait davantage pour l'Afrique et la Côte d'Ivoire que la France ?
Q - Peut-on espérer le retour à la paix dans un délai raisonnable en Côte d'Ivoire ?
R - Nous sommes mobilisés, déterminés au service de la paix. Celle-ci est possible si chacun fait les efforts qui lui reviennent. La France s'est engagée pleinement et continuera de le faire
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 janvier 2003)
R - Les autorités ivoiriennes ont avancé des explications. Pour sa part, la France condamne fermement cette intervention. Le message est parfaitement clair, et le même pour tous : le cessez-le-feu doit être respecté par toutes les parties sans exception, forces armées ivoiriennes comme troupes rebelles.
Q - Que répondez-vous aux autorités ivoiriennes qui vous demandent de reconnaître "l'implication" du Liberia et du Burkina Faso dans le conflit ?
R - La France, par sa déclaration du 11 décembre, a dénoncé la responsabilité de toutes les parties à la fois pour les ingérences et les interférences extérieures, mais aussi pour les exactions et violences d'où qu'elles viennent. Nous le disons avec d'autant plus de fermeté et de détermination que notre seul objectif est celui de la paix en Côte d'Ivoire. La France n'a d'autre camp que celui de la paix et de la réconciliation nationale. Nos efforts viennent en appui des efforts de sécurité collective menés à l'échelle régionale avec la Cedeao comme, au niveau international, avec les Nations unies.
Q - Comment analysez-vous aujourd'hui la situation d'ensemble en Côte d'Ivoire ?
R - C'est une situation de crise ouverte avec un double risque : l'aggravation de la situation intérieure et l'instabilité de l'ensemble de la région. Nous assistons, au nord, à des violations de cessez-le-feu, à l'ouest, à des accrochages. Dans le même temps, les menaces sur les Droits de l'Homme se multiplient. La France est mobilisée et veut mobiliser avec elle la communauté internationale pour mettre fin à cette spirale dangereuse. Soyons lucides : sans la France, la catastrophe aurait déjà eu lieu en Côte d'Ivoire. Il n'y a pas de remède miracle. La solution politique passe par un effort politique collectif, soutenu.
Q - Quelle est votre mission en vous rendant aujourd'hui à nouveau à Abidjan ?
R - Faire avancer la recherche d'une solution de paix en appui de nos amis africains. Nous voulons un calendrier rapide qui prenne en compte l'ensemble des aspects du conflit : pacification sur le terrain avec un cessez-le-feu respecté par tous ; négociation politique entre tous les Ivoiriens pour retrouver les bases d'un pacte national ; soutien et garantie de la communauté internationale à un plan de sortie de la crise ivoirienne. La France, qui a une responsabilité particulière vis-à-vis de l'Afrique, est en initiative sur cette crise. Elle prend toute sa part à chaque étape.
Q - Que dites-vous aux militaires français engagés sur le terrain pour y maintenir le cessez-le-feu et qui sont parfois pris à partie par certains rebelles ?
R - Leur tâche est extrêmement difficile, et leur présence est essentielle pour la paix. Ils témoignent de la fidélité et de l'engagement de la France vis-à-vis du peuple ivoirien. Et toutes les parties à cette crise en sont, au fond, bien conscientes : quel pays fait davantage pour l'Afrique et la Côte d'Ivoire que la France ?
Q - Peut-on espérer le retour à la paix dans un délai raisonnable en Côte d'Ivoire ?
R - Nous sommes mobilisés, déterminés au service de la paix. Celle-ci est possible si chacun fait les efforts qui lui reviennent. La France s'est engagée pleinement et continuera de le faire
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 janvier 2003)