Texte intégral
Monsieur le président de l'AJD,
Mesdames et Messieurs,
Hamlaoui Mekachera et moi-même sommes très heureux de vous accueillir tous, ou presque tous, pour cette cérémonie des vux à la presse de défense.
Je vous adresserai d'abord, Monsieur le président, des vux de bonne santé pour pouvoir absorber, sans trop de dommage, le vin rouge des troupes, le thé brûlant et, accessoirement, le contenu des troisièmes mi-temps.
Bonne santé aussi pour pouvoir résister aux animations des arrières d'avions à l'occasion des retours d'un certain nombre de missions. Il faut en effet du tonus. Il faut aussi de la résistance.
Des vux de bonne santé, parce que dans votre métier qui est un métier difficile, vous êtes obligé de vous lever avant tout le monde, de vous coucher souvent après et d'écrire entre-temps.
Je crois aussi qu'il est indispensable de vous souhaiter, de notre part, beaucoup de bonheur dans votre vie. Car j'ai bien conscience que vous exercez un métier difficile et stressant. Un métier qui, à l'instar de ce qui se passe pour les militaires, comprend beaucoup de contraintes et notamment de séparations. Pour conserver son équilibre, pour garder une vue d'autant plus distanciée et objective que les sujets sont importants, il faut avoir également cet arrière-plan de l'équilibre familial et amical et du bonheur. Nous vous présentons donc très sincèrement ces vux de bonheur.
Je vous présente également des vux professionnels.
Que puis-je vous souhaiter ?
Vous souhaitez d'avoir des rédacteurs en chef un peu plus compréhensifs pour la défense, et qui lui laissent plus de place, plus de rubriques. Je pense que c'est effectivement quelque chose d'essentiel pour vous.
Vous souhaitez des évènements, mais qui ne soient pas forcément des évènements de guerre. Parce qu'en étant au contact des réalités de la guerre, de ses souffrances et de ses conséquences, vous êtes mieux à même que personne de savoir qu'on ne peut parler de ces choses à la légère et qu'effectivement, la guerre doit toujours être le dernier recours, parce que c'est toujours la plus mauvaise des solutions.
Ce que je souhaite aussi, c'est que nos relations, cher président, puissent toujours s'améliorer. Vous avez eu l'amabilité de dire que nous avions passé une année 2002 dans des conditions de convivialité et d'ouverture renouvelées. Je souhaite que cela se poursuive en 2003.
C'est important pour le ministère de la Défense qui est, en quelque sorte, à un tournant de sa vie. La loi de programmation militaire qui vient d'être votée traduit, ainsi que le budget 2003 qui en est la première concrétisation, une augmentation budgétaire importante.
Elle marque effectivement un retour de la défense comme priorité dans la politique française. Cela correspond également à une réalité et à un besoin, car nous sommes, et vous êtes mieux à même que quiconque de le savoir, dans une situation de crise généralisée.
Les incertitudes extérieures se multiplient. Certaines crises ne sont pas terminées, comme dans les Balkans, ou en Afghanistan. D'autres crises existent toujours, comme au Moyen-Orient, ou en Côte d'Ivoire. Des crises sont aussi susceptibles de se produire partout dans le monde. C'est une réalité sur laquelle nous ne devons pas fermer les yeux.
Il y a également la montée du terrorisme, terrorisme que nous avions connu dans notre pays, mais qui, depuis le 11 septembre, s'est concrétisé pour beaucoup de pays comme pour beaucoup de personnes, en devenant une réalité susceptible d'affecter n'importe quel pays, n'importe quelle cité, n'importe quel citoyen dans le monde.
La multiplication des attentats terroristes de masse, qui ont frappé la France comme d'autres pays, incite à se montrer vigilant et surtout à se préparer. On ne doit jamais attendre les bras croisés que le malheur vous frappe. Il est important d'anticiper et de prendre tous les moyens nécessaires pour prévenir le terrorisme.
Au-delà de ces incertitudes extérieures, existent également les catastrophes intérieures que nous avons malheureusement connues, et pour lesquelles nos armées ont été sollicitées. Vous le savez, lorsque l'on est dans une situation extrême, c'est vers les militaires que l'on se tourne la plupart du temps.
Cela a été le cas pour les inondations survenues récemment dans le Midi, où nos hélicoptères, grâce à leur équipement de vision nocturne, ont pu sauver un grand nombre de personnes en les hélitreuillant.
C'est aussi le cas avec la marée noire que vous évoquiez. Nous intervenons dans le cadre de Polmar mer avec le soutien de 250 militaires, et également dans le cadre de Polmar terre, en utilisant les compétences et les spécialités qui sont, aujourd'hui, celles de l'armée professionnelle, notamment par la mise à disposition des moyens de grande envergure qui peuvent être nécessaires sur le plan matériel.
Cette période correspond aussi à un tournant de la relation entre la Nation et sa défense. Avec la suspension du service national, nous constatons d'une part que l'image des armées dans l'opinion publique s'améliore. Les derniers sondages montrent une progression constante du caractère positif de l'image des armées dans la Nation.
Et d'autre part, nous constatons que la connaissance des armées, la connaissance de la défense et la connaissance de la mémoire des actions se détériorent.
C'est la raison pour laquelle nous serons amenés, avec votre aide, à essayer de retisser cette connaissance et ce lien entre la Nation et ses armées.
Ce sera l'objet des journées du 8, 9 et 10 mai, qui seront des journées de contact et d'explication.
Une réflexion sera également menée, concernant notamment le recrutement pour lequel des mesures seront prises. La JAPD, par exemple, ne doit être aujourd'hui ressentie uniquement comme une obligation par les jeunes, mais comme quelque chose d'intéressant, de valorisant et qui les amène, aussi, à une meilleure connaissance des armées.
Une réflexion sera également menée sur les réserves.
Il est en effet indispensable de communiquer sur ce que sont les armées et dans tous les domaines. C'est aujourd'hui plus nécessaire que jamais.
La Nation n'a pas à rougir de ses armées. Les armées n'ont pas à rougir de ce qu'elles sont. Elles ont donc tout intérêt à communiquer, et à communiquer, je le précise, à travers tous les services, y compris la DGSE.
Concernant la DGSE, il paraît effectivement normal que nous ayons une communication, à l'instar de ce qui se passe chez nos voisins. Il faut que les Français en soient fiers et puissent manifester leur estime à ces femmes et ces hommes qui font un travail difficile, souvent dangereux, au sein de nos services.
Vous serez d'autant plus sensibles à cette préoccupation, que vous l'avez vous-même anticipée.
C'est effectivement un moment important pour les armées mais aussi, selon moi, pour la presse de défense. En effet, au-delà de votre fonction traditionnelle d'information, vous avez un rôle à jouer. Je souhaiterais que vous le jouiez pleinement et que vous participiez également à cette mission commune dans le rôle constructif du lien entre les armées et la Nation.
Soyez assurés que vous recevrez le soutien total du ministère de la Défense pour votre mission traditionnelle comme pour cette nouvelle mission.
Je me réjouis du regain de vitalité de votre association. Vous avez raison de montrer le dynamisme de la PQR, ce qui n'enlève rien et vous le comprenez, à la presse parisienne.
Je crois à la saine émulation, qui ne se traduit pas forcément par les coups dans la mêlée fermée.
Je crois qu'effectivement, ce nouveau lien à établir doit se faire sur deux bases. Sur la base de confiance en premier lieu, puis sur la base du partage.
Une relation basée sur la confiance, cela me paraît la condition sine qua non pour avoir une transparence et une ouverture totales dans nos relations.
Ce que j'ai ressenti, pour ma part, depuis mon arrivée à la tête du ministère de la Défense, c'est la capacité à pouvoir dire des choses en sachant que le off sera respecté. En sachant aussi que, grâce à votre sens de la responsabilité, vous saurez tenir compte des risques encourus par certains et des conséquences que certains mots peuvent avoir, y compris sur le déclenchement d'un certain nombre d'hostilités.
Sur cette base de confiance, soyez assurés de la totale disponibilité de vos interlocuteurs. J'y veillerai personnellement.
Je demanderai également que cette confiance soit réciproque. Il faut que vous soyez assurés que nos informations soient totalement fiables et précises. Je sais que vous avez aussi vos informations.
Ce que je souhaite également, c'est que l'on puisse faire encore des progrès dans la réactivité face aux situations, parce que je connais vos contraintes.
Il s'agit également de vous apporter une aide et de vous permettre de trouver un lieu vous permettant d'agir ainsi qu'une aide financière.
La confiance doit en effet être l'élément fondateur de notre relation, qui repose également sur le partage d'une préoccupation.
Vous êtes journalistes, mais également citoyens. Vous êtes donc aussi à même de savoir, et peut-être plus que tout autre, ce que peuvent être les enjeux et les conséquences d'un certain nombre de données et d'informations.
Ceci vous amène donc à vérifier tout particulièrement vos informations, et à faire en sorte que ce qui est transmis, soit non seulement vrai, mais également mesuré à l'aulne de ses conséquences.
Sans oublier ce qui, je crois, soude encore plus votre communauté et la communauté militaire, le partage des risques. Car ces risques existent. Parmi les risques les plus récents que vous évoquiez, je voudrai rappeler la disparition dans des conditions et des circonstances tout à fait tragiques, de votre confrère Patrick Bourrat, dont j'appréciais le professionnalisme et la personnalité. C'est un deuil qui nous affecte tous. Nous avons tous été frappés et marqués par sa disparition et surtout par les circonstances dans lesquelles il a disparu.
Ce qui s'est passé doit nous conduire à resserrer nos liens. Dans ce domaine des risques, il faut faire le maximum pour se protéger. C'est ce que font les militaires, et ce que le ministère de la Défense fait également en organisant des stages pour les journalistes. J'ajoute que ces stages ont aussi permis de créer des liens entre tous les participants.
En conclusion, je voudrais simplement vous dire qu'à mes yeux, la modernisation de notre outil de défense a pour raison d'être de rendre la France capable de défendre ses citoyens et ses intérêts.
Capable aussi de promouvoir l'image de la France sur la scène internationale et lui permettre de remplir ses obligations et de défendre ses valeurs. Lui permettre aussi de se faire entendre sur la scène internationale lorsque des décisions doivent être prises.
Cette mission n'a de sens qu'au service des Français et au service de la France.
Pour que les Français soient bien conscients que la défense, c'est d'abord leur défense, je crois que nous avons à agir, ensemble, et j'ai besoin de vous.
Je sais que je peux compter sur vous. Je connais votre attachement à la défense, qui est aussi important que votre attachement à notre pays.
Merci à tous et bonne année 2003.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 11 février 2003)
Mesdames et Messieurs,
Hamlaoui Mekachera et moi-même sommes très heureux de vous accueillir tous, ou presque tous, pour cette cérémonie des vux à la presse de défense.
Je vous adresserai d'abord, Monsieur le président, des vux de bonne santé pour pouvoir absorber, sans trop de dommage, le vin rouge des troupes, le thé brûlant et, accessoirement, le contenu des troisièmes mi-temps.
Bonne santé aussi pour pouvoir résister aux animations des arrières d'avions à l'occasion des retours d'un certain nombre de missions. Il faut en effet du tonus. Il faut aussi de la résistance.
Des vux de bonne santé, parce que dans votre métier qui est un métier difficile, vous êtes obligé de vous lever avant tout le monde, de vous coucher souvent après et d'écrire entre-temps.
Je crois aussi qu'il est indispensable de vous souhaiter, de notre part, beaucoup de bonheur dans votre vie. Car j'ai bien conscience que vous exercez un métier difficile et stressant. Un métier qui, à l'instar de ce qui se passe pour les militaires, comprend beaucoup de contraintes et notamment de séparations. Pour conserver son équilibre, pour garder une vue d'autant plus distanciée et objective que les sujets sont importants, il faut avoir également cet arrière-plan de l'équilibre familial et amical et du bonheur. Nous vous présentons donc très sincèrement ces vux de bonheur.
Je vous présente également des vux professionnels.
Que puis-je vous souhaiter ?
Vous souhaitez d'avoir des rédacteurs en chef un peu plus compréhensifs pour la défense, et qui lui laissent plus de place, plus de rubriques. Je pense que c'est effectivement quelque chose d'essentiel pour vous.
Vous souhaitez des évènements, mais qui ne soient pas forcément des évènements de guerre. Parce qu'en étant au contact des réalités de la guerre, de ses souffrances et de ses conséquences, vous êtes mieux à même que personne de savoir qu'on ne peut parler de ces choses à la légère et qu'effectivement, la guerre doit toujours être le dernier recours, parce que c'est toujours la plus mauvaise des solutions.
Ce que je souhaite aussi, c'est que nos relations, cher président, puissent toujours s'améliorer. Vous avez eu l'amabilité de dire que nous avions passé une année 2002 dans des conditions de convivialité et d'ouverture renouvelées. Je souhaite que cela se poursuive en 2003.
C'est important pour le ministère de la Défense qui est, en quelque sorte, à un tournant de sa vie. La loi de programmation militaire qui vient d'être votée traduit, ainsi que le budget 2003 qui en est la première concrétisation, une augmentation budgétaire importante.
Elle marque effectivement un retour de la défense comme priorité dans la politique française. Cela correspond également à une réalité et à un besoin, car nous sommes, et vous êtes mieux à même que quiconque de le savoir, dans une situation de crise généralisée.
Les incertitudes extérieures se multiplient. Certaines crises ne sont pas terminées, comme dans les Balkans, ou en Afghanistan. D'autres crises existent toujours, comme au Moyen-Orient, ou en Côte d'Ivoire. Des crises sont aussi susceptibles de se produire partout dans le monde. C'est une réalité sur laquelle nous ne devons pas fermer les yeux.
Il y a également la montée du terrorisme, terrorisme que nous avions connu dans notre pays, mais qui, depuis le 11 septembre, s'est concrétisé pour beaucoup de pays comme pour beaucoup de personnes, en devenant une réalité susceptible d'affecter n'importe quel pays, n'importe quelle cité, n'importe quel citoyen dans le monde.
La multiplication des attentats terroristes de masse, qui ont frappé la France comme d'autres pays, incite à se montrer vigilant et surtout à se préparer. On ne doit jamais attendre les bras croisés que le malheur vous frappe. Il est important d'anticiper et de prendre tous les moyens nécessaires pour prévenir le terrorisme.
Au-delà de ces incertitudes extérieures, existent également les catastrophes intérieures que nous avons malheureusement connues, et pour lesquelles nos armées ont été sollicitées. Vous le savez, lorsque l'on est dans une situation extrême, c'est vers les militaires que l'on se tourne la plupart du temps.
Cela a été le cas pour les inondations survenues récemment dans le Midi, où nos hélicoptères, grâce à leur équipement de vision nocturne, ont pu sauver un grand nombre de personnes en les hélitreuillant.
C'est aussi le cas avec la marée noire que vous évoquiez. Nous intervenons dans le cadre de Polmar mer avec le soutien de 250 militaires, et également dans le cadre de Polmar terre, en utilisant les compétences et les spécialités qui sont, aujourd'hui, celles de l'armée professionnelle, notamment par la mise à disposition des moyens de grande envergure qui peuvent être nécessaires sur le plan matériel.
Cette période correspond aussi à un tournant de la relation entre la Nation et sa défense. Avec la suspension du service national, nous constatons d'une part que l'image des armées dans l'opinion publique s'améliore. Les derniers sondages montrent une progression constante du caractère positif de l'image des armées dans la Nation.
Et d'autre part, nous constatons que la connaissance des armées, la connaissance de la défense et la connaissance de la mémoire des actions se détériorent.
C'est la raison pour laquelle nous serons amenés, avec votre aide, à essayer de retisser cette connaissance et ce lien entre la Nation et ses armées.
Ce sera l'objet des journées du 8, 9 et 10 mai, qui seront des journées de contact et d'explication.
Une réflexion sera également menée, concernant notamment le recrutement pour lequel des mesures seront prises. La JAPD, par exemple, ne doit être aujourd'hui ressentie uniquement comme une obligation par les jeunes, mais comme quelque chose d'intéressant, de valorisant et qui les amène, aussi, à une meilleure connaissance des armées.
Une réflexion sera également menée sur les réserves.
Il est en effet indispensable de communiquer sur ce que sont les armées et dans tous les domaines. C'est aujourd'hui plus nécessaire que jamais.
La Nation n'a pas à rougir de ses armées. Les armées n'ont pas à rougir de ce qu'elles sont. Elles ont donc tout intérêt à communiquer, et à communiquer, je le précise, à travers tous les services, y compris la DGSE.
Concernant la DGSE, il paraît effectivement normal que nous ayons une communication, à l'instar de ce qui se passe chez nos voisins. Il faut que les Français en soient fiers et puissent manifester leur estime à ces femmes et ces hommes qui font un travail difficile, souvent dangereux, au sein de nos services.
Vous serez d'autant plus sensibles à cette préoccupation, que vous l'avez vous-même anticipée.
C'est effectivement un moment important pour les armées mais aussi, selon moi, pour la presse de défense. En effet, au-delà de votre fonction traditionnelle d'information, vous avez un rôle à jouer. Je souhaiterais que vous le jouiez pleinement et que vous participiez également à cette mission commune dans le rôle constructif du lien entre les armées et la Nation.
Soyez assurés que vous recevrez le soutien total du ministère de la Défense pour votre mission traditionnelle comme pour cette nouvelle mission.
Je me réjouis du regain de vitalité de votre association. Vous avez raison de montrer le dynamisme de la PQR, ce qui n'enlève rien et vous le comprenez, à la presse parisienne.
Je crois à la saine émulation, qui ne se traduit pas forcément par les coups dans la mêlée fermée.
Je crois qu'effectivement, ce nouveau lien à établir doit se faire sur deux bases. Sur la base de confiance en premier lieu, puis sur la base du partage.
Une relation basée sur la confiance, cela me paraît la condition sine qua non pour avoir une transparence et une ouverture totales dans nos relations.
Ce que j'ai ressenti, pour ma part, depuis mon arrivée à la tête du ministère de la Défense, c'est la capacité à pouvoir dire des choses en sachant que le off sera respecté. En sachant aussi que, grâce à votre sens de la responsabilité, vous saurez tenir compte des risques encourus par certains et des conséquences que certains mots peuvent avoir, y compris sur le déclenchement d'un certain nombre d'hostilités.
Sur cette base de confiance, soyez assurés de la totale disponibilité de vos interlocuteurs. J'y veillerai personnellement.
Je demanderai également que cette confiance soit réciproque. Il faut que vous soyez assurés que nos informations soient totalement fiables et précises. Je sais que vous avez aussi vos informations.
Ce que je souhaite également, c'est que l'on puisse faire encore des progrès dans la réactivité face aux situations, parce que je connais vos contraintes.
Il s'agit également de vous apporter une aide et de vous permettre de trouver un lieu vous permettant d'agir ainsi qu'une aide financière.
La confiance doit en effet être l'élément fondateur de notre relation, qui repose également sur le partage d'une préoccupation.
Vous êtes journalistes, mais également citoyens. Vous êtes donc aussi à même de savoir, et peut-être plus que tout autre, ce que peuvent être les enjeux et les conséquences d'un certain nombre de données et d'informations.
Ceci vous amène donc à vérifier tout particulièrement vos informations, et à faire en sorte que ce qui est transmis, soit non seulement vrai, mais également mesuré à l'aulne de ses conséquences.
Sans oublier ce qui, je crois, soude encore plus votre communauté et la communauté militaire, le partage des risques. Car ces risques existent. Parmi les risques les plus récents que vous évoquiez, je voudrai rappeler la disparition dans des conditions et des circonstances tout à fait tragiques, de votre confrère Patrick Bourrat, dont j'appréciais le professionnalisme et la personnalité. C'est un deuil qui nous affecte tous. Nous avons tous été frappés et marqués par sa disparition et surtout par les circonstances dans lesquelles il a disparu.
Ce qui s'est passé doit nous conduire à resserrer nos liens. Dans ce domaine des risques, il faut faire le maximum pour se protéger. C'est ce que font les militaires, et ce que le ministère de la Défense fait également en organisant des stages pour les journalistes. J'ajoute que ces stages ont aussi permis de créer des liens entre tous les participants.
En conclusion, je voudrais simplement vous dire qu'à mes yeux, la modernisation de notre outil de défense a pour raison d'être de rendre la France capable de défendre ses citoyens et ses intérêts.
Capable aussi de promouvoir l'image de la France sur la scène internationale et lui permettre de remplir ses obligations et de défendre ses valeurs. Lui permettre aussi de se faire entendre sur la scène internationale lorsque des décisions doivent être prises.
Cette mission n'a de sens qu'au service des Français et au service de la France.
Pour que les Français soient bien conscients que la défense, c'est d'abord leur défense, je crois que nous avons à agir, ensemble, et j'ai besoin de vous.
Je sais que je peux compter sur vous. Je connais votre attachement à la défense, qui est aussi important que votre attachement à notre pays.
Merci à tous et bonne année 2003.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 11 février 2003)