Texte intégral
Q - Comment avez-vous réagi à l'information ?
R - Il y a d'abord eu l'incrédulité. J'aurais souhaité ne jamais revivre les moments de Challenger. Je ressens une peine profonde, je fais partie de la famille des astronautes. Je connaissais Laurel Clark pour avoir passé une semaine à ses côtés lors de mon entraînement.
Q - Pensiez-vous au risque lors de vos missions ?
R - On est hyperentraîné aux situations "non nominales". Le public oublie souvent les risques liés à la rentrée dans l'atmosphère, mais il est vrai que c'est un moment où l'on est très tendu, très vigilant, où il faut pouvoir réagir très vite.
Q - Les spécialistes évoquent depuis longtemps les dangers de la navette américaine.
R - Oui, le sujet est évoqué constamment. Mais chaque report de tir où les ingénieurs se mobilisaient avait précisément pour but de réduire le risque, qui n'est jamais un risque zéro. Il y avait à chaque vol des tuiles dégradées mais elles étaient inspectées, remplacées. Columbia en était à son 28ème vol et elle était dimensionnée pour 100 vols. Il ne faut pas taper sur un système qui s'entoure de toutes les précautions. Le progrès technique est malheureusement toujours accompagné de tragédies.
Q - Quelles peuvent être les conséquences pour les vols habités en général, et la station spatiale ?
R - Il est évident que l'homme va poursuivre l'aventure spatiale, c'est inhérent à sa nature. Cependant, si la navette est immobilisée pour une longue durée, il faudra rapidement discuter avec les partenaires de la station spatiale internationale, de son utilisation optimale. L'Europe a une carte à jouer, avec l'ATV (ndlr : futur vaisseau automatique de ravitaillement), les vaisseaux Soyouz russes ou sa participation à l'Orbital Space Plane (ndlr : la navette de nouvelle génération, pour laquelle le sénat américain a débloqué des crédits)./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 février 2003)
R - Il y a d'abord eu l'incrédulité. J'aurais souhaité ne jamais revivre les moments de Challenger. Je ressens une peine profonde, je fais partie de la famille des astronautes. Je connaissais Laurel Clark pour avoir passé une semaine à ses côtés lors de mon entraînement.
Q - Pensiez-vous au risque lors de vos missions ?
R - On est hyperentraîné aux situations "non nominales". Le public oublie souvent les risques liés à la rentrée dans l'atmosphère, mais il est vrai que c'est un moment où l'on est très tendu, très vigilant, où il faut pouvoir réagir très vite.
Q - Les spécialistes évoquent depuis longtemps les dangers de la navette américaine.
R - Oui, le sujet est évoqué constamment. Mais chaque report de tir où les ingénieurs se mobilisaient avait précisément pour but de réduire le risque, qui n'est jamais un risque zéro. Il y avait à chaque vol des tuiles dégradées mais elles étaient inspectées, remplacées. Columbia en était à son 28ème vol et elle était dimensionnée pour 100 vols. Il ne faut pas taper sur un système qui s'entoure de toutes les précautions. Le progrès technique est malheureusement toujours accompagné de tragédies.
Q - Quelles peuvent être les conséquences pour les vols habités en général, et la station spatiale ?
R - Il est évident que l'homme va poursuivre l'aventure spatiale, c'est inhérent à sa nature. Cependant, si la navette est immobilisée pour une longue durée, il faudra rapidement discuter avec les partenaires de la station spatiale internationale, de son utilisation optimale. L'Europe a une carte à jouer, avec l'ATV (ndlr : futur vaisseau automatique de ravitaillement), les vaisseaux Soyouz russes ou sa participation à l'Orbital Space Plane (ndlr : la navette de nouvelle génération, pour laquelle le sénat américain a débloqué des crédits)./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 février 2003)