Texte intégral
Depuis le début de la crise en Serbie, la position de la France a toujours été très claire : le respect du choix des électeurs n'est pas négociable. C'est pourquoi la France n'a cessé d'insister pour que les recommandations formulées par M. Gonzalez soient intégralement mises en oeuvre et sans délai.
La déclaration de M. Milosevic, faite le 4 février, semble aller dans le bon sens. J'espère qu'il ne s'agit pas d'une manoeuvre dilatoire visant à rejeter ensuite sur le Parlement la responsabilité du rejet de la loi proposée. Si en revanche, cette déclaration était suivie d'effets concrets, la France serait la première à s'en féliciter. Elle considère en effet que la reconnaissance de la victoire de l'opposition dans les 14 municipalités représente une condition préalable de la sortie de la crise. La seule voie qui permette à la RFY de renouer avec la communauté internationale et en particulier avec l'Europe. La voie de la démocratie et de la construction d'un Etat de droit.
Je recevrai, jeudi 6 février, les trois dirigeants de la coalition Zajedno, que j'avais invités. Si nécessaire, je m'entretiendrai avec mon homologue serbe. Ces entretiens permettront, je l'espère, de constater que la raison a prévalu..
Je suis très heureux de vous remettre aujourd'hui, cher ami, au nom du président de la République et en présence de nombreux amis français et croates, que vous avez vous-même souhaité associer à cette cérémonie, le plus ancien et le plus prestigieux des ordres décerné par la République.
(...) Cette fidélité qui vous honore prend ses racines dans une expérience personnelle dont le succès illustre de manière éclatante l'aptitude de nos deux peuples à se comprendre et à coopérer harmonieusement. Elle aura contribué à faire voler en éclats les malentendus qui ont parfois perturbé l'essor de nos relations. A ces relations anciennes et amicales, vous le savez, la France souhaite donner aujourd'hui un nouvel élan. Il y a quelques jours, mon collègue Bernard Pons, ministre de l'Equipement, du Logement, du Transport et du Tourisme s'est rendu à Zagreb pour une visite tout à fait importante qui lui a permis de rencontrer les principaux dirigeants de la république de Croatie. Il leur a redit, de la part du président Chirac, notre volonté d'approfondir notre dialogue politique avec vous et de participer activement à la reconstruction et à la modernisation de votre pays. Permettez-moi, Monsieur le Secrétaire général, de saluer à cette occasion, l'action déterminante de certaines entreprises françaises qui sont pour la plupart représentées ici, et qui ont su, très tôt, reconnaître en Croatie, les indices d'un remarquable potentiel de développement.
Monsieur le Secrétaire général, la France mesure pleinement du rôle crucial que votre pays joue dans le rétablissement de la paix dans le sud-est de l'Europe. La paix et plus encore, la capacité des peuples à retrouver entre eux les liens cordiaux, chaleureux que l'Histoire n'aurait jamais dû rompre. Elle appelle instamment Zagreb à continuer à user de son influence pour accélérer en Bosnie-Herzégovine la mise en place de la Fédération et pour que les institutions laborieusement négociées, il faut bien le dire, prennent vie, trouvent leur épanouissement et permettent finalement aux uns et aux autres de trouver leur place, et à la Bosnie-Herzégovine d'exister enfin.
Elle se réjouit aussi des signes de plus en plus nombreux qui permettent de croire en un dénouement positif du processus de réintégration pacifique de la Slavonie orientale. Vous y êtes légitimement attaché et nous appuyons vos efforts.
Nous connaissons enfin, Monsieur le Secrétaire général, le désir profond et intense de la Croatie de resserrer ses liens avec l'Union européenne. Nous faisons tous partie de la famille européenne et je crois que nous n'avons pas fini d'explorer ce qu'elle signifie vraiment. Elle a été si souvent divisée, si souvent déchirée par des conflits, si souvent l'objet de tentatives de domination par les uns et par les autres - et cette partie de l'Europe qui est la vôtre le sait particulièrement - que nous avons du mal à donner toute sa dimension à ce concept de "famille européenne". Pourtant, c'est notre grand projet désormais. Rassembler en un seul geste d'amitié, l'ensemble des peuples d'Europe, enfin libres de disposer de leur destin et que nous voulons associer tous, sans exception à l'élaboration de cette Europe nouvelle. Celle-ci est peut être la plus grande réalisation de notre Histoire à l'aube du 21ème siècle, et sera certainement le seul vrai et grand projet que nous avons devant nous. Elle est, je le crois, attendu par les peuples et par l'ensemble de la communauté internationale, j'en suis le témoin constant, chaque fois que je quitte l'Europe, que j'aille en Asie, en Afrique, en Amérique latine, que je franchisse les océans ou les continents. Partout, c'est la même question qui nous attend :"l'Europe, nous avons besoin d'elle ! "Quand je reviens en Europe, j'ai parfois l'impression que l'on croit davantage à l'Europe hors de ses frontières.
Je tiens, cher Monsieur Sarinic, à souligner particulièrement en cette circonstance, le souci qui est le nôtre de faire en sorte que votre pays, la Croatie, puisse s'engager dans un mouvement, qu'elle ait le sentiment d'y être accueillie avec générosité et avec coeur et qu'ainsi, nous puissions ensemble contribuer à la réalisation de ce grand projet.
L'approche régionale lancée par l'Union européenne vis-à-vis de votre pays et de ses voisins méridionaux fait partie de ce projet et est une étape dans ce projet. Son propos n'est pas d'isoler, de vous placer dans une situation à part. Il est, bien au contraire, de stimuler le développement de relations de bon voisinage, de coopération, d'amitié après les épreuves des récentes années. Chacun conservera d'ailleurs la faculté de négocier de manière individualisée les conditions et le calendrier de son rapprochement avec l'Union européenne et bien entendu, je suis persuadé que la Croatie - parce que c'est celle qui marche le plus vite vers ce projet - sera aussi la première, parmi les nations de cette région du sud de l'Europe, à nous rejoindre et participera ainsi à ce projet que je traçais à l'instant, ambitieux sans doute, mais dont je ne doute pas un seul instant qu'il sera le projet de la génération qui vient.
C'est sur cette vision confiante, Monsieur le Secrétaire général, d'une Croatie proche de la France, d'une Croatie toujours plus proche de l'Europe que je voudrais conclure. C'est un message d'amitié et d'estime pour vous-même, qui nous réunit aujourd'hui, pour cette cérémonie, pour tous ceux qui sont là, qui vous connaissent, qui ont suivi votre vie, qui l'ont appréciée et qui souvent l'ont partagée. C'est aussi un message d'amitié et de chaleur entre nos deux pays, la Croatie et la France. Et c'est un message que, par delà le caractère intime de notre réunion, je voudrais que les Croates entendent. Français et Croates ont désormais le même destin. C'est à eux de faire en sorte que ce destin tisse des liens de plus en plus intenses et fasse que nous restions Croates et Français, mais aussi - et je le crois profondément nécessaire - que nous soyons ensemble des Européens.
Voilà, Monsieur le Secrétaire général,
Au nom du président de la République, Monsieur Sarinic, et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier de la Légion d'Honneur.
Je suis content de vous voir si nombreux. Cela prouve que la communauté internationale porte son attention sur la Serbie et elle a raison de le faire car, en ce moment tout à fait essentiel que vit le peuple serbe, je veux saluer la maturité et le sérieux avec lequel ce même peuple serbe a dirigé lui-même les événements qui composent aujourd'hui son Histoire.
Nous avons évoqué ensemble, avec M. Vuk Draskovic, Mme Vesna Pesic et M. Zoran Djindjic, la situation qui prévaut aujourd'hui à Belgrade. Nous avons constaté ensemble que la décision annoncée par M. Milosevic de soumettre mardi au Parlement un projet de loi ayant pour objet de confirmer le résultat des élections municipales, qui ont eu lieu en novembre dernier, constitue un événement important.
Dans ces conditions, je voudrais dire, pour ce qui me concerne et pour ce qui concerne la France, que le chemin qui peut conduire à la résolution des problèmes en Serbie repose sur quelques éléments simples : la reconnaissance des élections municipales, l'ouverture d'un dialogue entre les autorité serbes et l'opposition, l'organisation démocratique des élections prévues d'ici la fin de l'année 1997 et, enfin, le libre accès aux média.
La France est disponible pour apporter son entier appui à la mise en oeuvre de ces dispositions. Aujourd'hui, je suis prêt à croire, je veux croire que c'est bien ce processus que M. Milosevic entend mettre en oeuvre. Dans ce cas-là, je m'en félicite. Si cette orientation nouvelle se confirme, la France la soutiendra et l'appuiera.
Je ne manquerai pas, dans les heures et dans les jours qui viennent, de prendre contact avec nos partenaires de l'Union européenne afin qu'il s'agisse non seulement d'une démarche française, mais aussi d'une démarche européenne, pour soutenir les progrès que la Serbie engagera pour créer les conditions de la stabilité démocratique.
Enfin, j'ai indiqué à mes hôtes d'aujourd'hui que la France était prête, disponible, pour aider demain les nouvelles municipalités afin de faire face à leurs difficultés, à leurs problèmes, comme la France est prête, comme toujours, à aider le peuple serbe, peuple ami de la France, à cheminer dans cette période cruciale.
Q - Cette invitation signifie-t-elle que pour la France ces trois personnalités constituent une alternative crédible à M. Milosevic ?
R - J'ai invité, au nom du gouvernement français, les trois dirigeants de la coalition Zajedno pour une raison très claire et très précise. La France considère que la situation qui prévaut en Serbie ne peut trouver d'issue que par le respect des voies démocratiques, c'est-à-dire d'abord par le respect des élections qui ont eu lieu et l'organisation des élections qui sont prévues, et par l'organisation d'un dialogue démocratique. En effet, la coalition Zajedno a démontré, au cours des semaines passées, sa représentativité et sa maturité. Voilà pourquoi je l'ai invitée pour un dialogue avec nous, qui est aussi un dialogue démocratique.
Q - N'est-ce pas s'ingérer, prendre parti ?
R - Je répète ce que j'ai dit : la France prend partie pour la démocratie. Elle continuera d'agir dans cette voie, à la fois avec la détermination qu'elle a manifestée depuis le début de ces événements et avec la volonté de faciliter la voie du peuple serbe.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 octobre 2001)
La déclaration de M. Milosevic, faite le 4 février, semble aller dans le bon sens. J'espère qu'il ne s'agit pas d'une manoeuvre dilatoire visant à rejeter ensuite sur le Parlement la responsabilité du rejet de la loi proposée. Si en revanche, cette déclaration était suivie d'effets concrets, la France serait la première à s'en féliciter. Elle considère en effet que la reconnaissance de la victoire de l'opposition dans les 14 municipalités représente une condition préalable de la sortie de la crise. La seule voie qui permette à la RFY de renouer avec la communauté internationale et en particulier avec l'Europe. La voie de la démocratie et de la construction d'un Etat de droit.
Je recevrai, jeudi 6 février, les trois dirigeants de la coalition Zajedno, que j'avais invités. Si nécessaire, je m'entretiendrai avec mon homologue serbe. Ces entretiens permettront, je l'espère, de constater que la raison a prévalu..
Je suis très heureux de vous remettre aujourd'hui, cher ami, au nom du président de la République et en présence de nombreux amis français et croates, que vous avez vous-même souhaité associer à cette cérémonie, le plus ancien et le plus prestigieux des ordres décerné par la République.
(...) Cette fidélité qui vous honore prend ses racines dans une expérience personnelle dont le succès illustre de manière éclatante l'aptitude de nos deux peuples à se comprendre et à coopérer harmonieusement. Elle aura contribué à faire voler en éclats les malentendus qui ont parfois perturbé l'essor de nos relations. A ces relations anciennes et amicales, vous le savez, la France souhaite donner aujourd'hui un nouvel élan. Il y a quelques jours, mon collègue Bernard Pons, ministre de l'Equipement, du Logement, du Transport et du Tourisme s'est rendu à Zagreb pour une visite tout à fait importante qui lui a permis de rencontrer les principaux dirigeants de la république de Croatie. Il leur a redit, de la part du président Chirac, notre volonté d'approfondir notre dialogue politique avec vous et de participer activement à la reconstruction et à la modernisation de votre pays. Permettez-moi, Monsieur le Secrétaire général, de saluer à cette occasion, l'action déterminante de certaines entreprises françaises qui sont pour la plupart représentées ici, et qui ont su, très tôt, reconnaître en Croatie, les indices d'un remarquable potentiel de développement.
Monsieur le Secrétaire général, la France mesure pleinement du rôle crucial que votre pays joue dans le rétablissement de la paix dans le sud-est de l'Europe. La paix et plus encore, la capacité des peuples à retrouver entre eux les liens cordiaux, chaleureux que l'Histoire n'aurait jamais dû rompre. Elle appelle instamment Zagreb à continuer à user de son influence pour accélérer en Bosnie-Herzégovine la mise en place de la Fédération et pour que les institutions laborieusement négociées, il faut bien le dire, prennent vie, trouvent leur épanouissement et permettent finalement aux uns et aux autres de trouver leur place, et à la Bosnie-Herzégovine d'exister enfin.
Elle se réjouit aussi des signes de plus en plus nombreux qui permettent de croire en un dénouement positif du processus de réintégration pacifique de la Slavonie orientale. Vous y êtes légitimement attaché et nous appuyons vos efforts.
Nous connaissons enfin, Monsieur le Secrétaire général, le désir profond et intense de la Croatie de resserrer ses liens avec l'Union européenne. Nous faisons tous partie de la famille européenne et je crois que nous n'avons pas fini d'explorer ce qu'elle signifie vraiment. Elle a été si souvent divisée, si souvent déchirée par des conflits, si souvent l'objet de tentatives de domination par les uns et par les autres - et cette partie de l'Europe qui est la vôtre le sait particulièrement - que nous avons du mal à donner toute sa dimension à ce concept de "famille européenne". Pourtant, c'est notre grand projet désormais. Rassembler en un seul geste d'amitié, l'ensemble des peuples d'Europe, enfin libres de disposer de leur destin et que nous voulons associer tous, sans exception à l'élaboration de cette Europe nouvelle. Celle-ci est peut être la plus grande réalisation de notre Histoire à l'aube du 21ème siècle, et sera certainement le seul vrai et grand projet que nous avons devant nous. Elle est, je le crois, attendu par les peuples et par l'ensemble de la communauté internationale, j'en suis le témoin constant, chaque fois que je quitte l'Europe, que j'aille en Asie, en Afrique, en Amérique latine, que je franchisse les océans ou les continents. Partout, c'est la même question qui nous attend :"l'Europe, nous avons besoin d'elle ! "Quand je reviens en Europe, j'ai parfois l'impression que l'on croit davantage à l'Europe hors de ses frontières.
Je tiens, cher Monsieur Sarinic, à souligner particulièrement en cette circonstance, le souci qui est le nôtre de faire en sorte que votre pays, la Croatie, puisse s'engager dans un mouvement, qu'elle ait le sentiment d'y être accueillie avec générosité et avec coeur et qu'ainsi, nous puissions ensemble contribuer à la réalisation de ce grand projet.
L'approche régionale lancée par l'Union européenne vis-à-vis de votre pays et de ses voisins méridionaux fait partie de ce projet et est une étape dans ce projet. Son propos n'est pas d'isoler, de vous placer dans une situation à part. Il est, bien au contraire, de stimuler le développement de relations de bon voisinage, de coopération, d'amitié après les épreuves des récentes années. Chacun conservera d'ailleurs la faculté de négocier de manière individualisée les conditions et le calendrier de son rapprochement avec l'Union européenne et bien entendu, je suis persuadé que la Croatie - parce que c'est celle qui marche le plus vite vers ce projet - sera aussi la première, parmi les nations de cette région du sud de l'Europe, à nous rejoindre et participera ainsi à ce projet que je traçais à l'instant, ambitieux sans doute, mais dont je ne doute pas un seul instant qu'il sera le projet de la génération qui vient.
C'est sur cette vision confiante, Monsieur le Secrétaire général, d'une Croatie proche de la France, d'une Croatie toujours plus proche de l'Europe que je voudrais conclure. C'est un message d'amitié et d'estime pour vous-même, qui nous réunit aujourd'hui, pour cette cérémonie, pour tous ceux qui sont là, qui vous connaissent, qui ont suivi votre vie, qui l'ont appréciée et qui souvent l'ont partagée. C'est aussi un message d'amitié et de chaleur entre nos deux pays, la Croatie et la France. Et c'est un message que, par delà le caractère intime de notre réunion, je voudrais que les Croates entendent. Français et Croates ont désormais le même destin. C'est à eux de faire en sorte que ce destin tisse des liens de plus en plus intenses et fasse que nous restions Croates et Français, mais aussi - et je le crois profondément nécessaire - que nous soyons ensemble des Européens.
Voilà, Monsieur le Secrétaire général,
Au nom du président de la République, Monsieur Sarinic, et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier de la Légion d'Honneur.
Je suis content de vous voir si nombreux. Cela prouve que la communauté internationale porte son attention sur la Serbie et elle a raison de le faire car, en ce moment tout à fait essentiel que vit le peuple serbe, je veux saluer la maturité et le sérieux avec lequel ce même peuple serbe a dirigé lui-même les événements qui composent aujourd'hui son Histoire.
Nous avons évoqué ensemble, avec M. Vuk Draskovic, Mme Vesna Pesic et M. Zoran Djindjic, la situation qui prévaut aujourd'hui à Belgrade. Nous avons constaté ensemble que la décision annoncée par M. Milosevic de soumettre mardi au Parlement un projet de loi ayant pour objet de confirmer le résultat des élections municipales, qui ont eu lieu en novembre dernier, constitue un événement important.
Dans ces conditions, je voudrais dire, pour ce qui me concerne et pour ce qui concerne la France, que le chemin qui peut conduire à la résolution des problèmes en Serbie repose sur quelques éléments simples : la reconnaissance des élections municipales, l'ouverture d'un dialogue entre les autorité serbes et l'opposition, l'organisation démocratique des élections prévues d'ici la fin de l'année 1997 et, enfin, le libre accès aux média.
La France est disponible pour apporter son entier appui à la mise en oeuvre de ces dispositions. Aujourd'hui, je suis prêt à croire, je veux croire que c'est bien ce processus que M. Milosevic entend mettre en oeuvre. Dans ce cas-là, je m'en félicite. Si cette orientation nouvelle se confirme, la France la soutiendra et l'appuiera.
Je ne manquerai pas, dans les heures et dans les jours qui viennent, de prendre contact avec nos partenaires de l'Union européenne afin qu'il s'agisse non seulement d'une démarche française, mais aussi d'une démarche européenne, pour soutenir les progrès que la Serbie engagera pour créer les conditions de la stabilité démocratique.
Enfin, j'ai indiqué à mes hôtes d'aujourd'hui que la France était prête, disponible, pour aider demain les nouvelles municipalités afin de faire face à leurs difficultés, à leurs problèmes, comme la France est prête, comme toujours, à aider le peuple serbe, peuple ami de la France, à cheminer dans cette période cruciale.
Q - Cette invitation signifie-t-elle que pour la France ces trois personnalités constituent une alternative crédible à M. Milosevic ?
R - J'ai invité, au nom du gouvernement français, les trois dirigeants de la coalition Zajedno pour une raison très claire et très précise. La France considère que la situation qui prévaut en Serbie ne peut trouver d'issue que par le respect des voies démocratiques, c'est-à-dire d'abord par le respect des élections qui ont eu lieu et l'organisation des élections qui sont prévues, et par l'organisation d'un dialogue démocratique. En effet, la coalition Zajedno a démontré, au cours des semaines passées, sa représentativité et sa maturité. Voilà pourquoi je l'ai invitée pour un dialogue avec nous, qui est aussi un dialogue démocratique.
Q - N'est-ce pas s'ingérer, prendre parti ?
R - Je répète ce que j'ai dit : la France prend partie pour la démocratie. Elle continuera d'agir dans cette voie, à la fois avec la détermination qu'elle a manifestée depuis le début de ces événements et avec la volonté de faciliter la voie du peuple serbe.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 octobre 2001)