Texte intégral
J'apprécie de me trouver devant vous, Mesdames et Messieurs, à l'invitation de votre président, parce que venant à Singapour, rien n'est plus important pour moi que de pouvoir dialoguer avec la communauté française et j'ai besoin de vous entendre.
Je sais que vous avez beaucoup de choses à dire. En même temps j'ai besoin de vous parler. J'ai deux messages essentiels à vous adresser.
Le premier est que notre pays est engagé dans une bataille qui est décisive et que, si vous le voulez bien, cette bataille nous allons la gagner ensemble. Nous sommes entrés dans un véritable maëlstrom de grands changements avec la globalisation des échanges, arrivés autour de la table des nations d'Asie que nous n'avons pas vu grandir et dont nous n'avons pas vu la détermination. Elles sont en ce moment, avec leur talent et leur savoir-faire, aussi capables que les autres, sinon plus. La fin des grandes tensions idéologiques, l'accélération inouïe des progrès technologiques changent complètement la donne dans tous les secteurs. Il n'y a plus d'avantages décisifs pour certaines nations aux dépens des autres, les travaux les plus complexes, les plus sophistiqués peuvent être accomplis. Tout cela constitue une redistribution générale de la donne dans laquelle naturellement il est essentiel que la France prenne sa place.
Or, la vérité oblige à dire que notre pays n'est pas naturellement préparé à cela. Nous sommes une vieille nation préoccupée par son histoire, légitimement fière de celle-ci mais sans doute trop tournée vers elle-même. Nous sommes une nation centralisée alors que pour réussir dans le monde moderne il faut décentraliser les responsabilités, donner sur place le pouvoir de décision, donner à chacun son rôle. Nous sommes une nation qui n'est pas spontanément portée vers les lointains voyages, il y a des peuples qui sont plutôt tournés vers eux-mêmes et d'autres dont la nature les pousse vers l'extérieur. Si certains Français se sont fait des noms dans l'histoire, en allant conquérir les océans et les terres lointaines, il est vrai que notre nation est plus terrienne. Enfin certains difficultés sociales font que ce monde-là nous le regardons avec inquiétude.
Je vous dirais que mon combat principal comme ministre des Affaires étrangères, comme mon combat personnel comme homme politique, est de convaincre partout nos compatriotes que la bataille est là. Ce n'est pas politique de convaincre partout nos compatriotes que la bataille est là. Ce n'est pas une bataille défensive pour protéger ce qui serait menacé. C'est une bataille offensive pour conquérir de nouveaux espaces. La France n'est pas une nation assaillie, assiégée, menacée, elle est l'une des nations les plus efficaces du monde à laquelle s'ouvre la chance de l'ouverture même de ce monde. Je parle devant vous, je n'ai guère de doute que ce sont vos propres idées : c'est de votre vie personnelle que je parle. Puisque vous êtes ici, vous êtes de ce trop petit nombre de Françaises et de Français qui ont regardé l'expatriation comme un enjeu, comme une chance, comme un espoir, comme une aventure, qui l'avez acceptée volontiers, qui êtes venus et dont je ne doute pas qu'à Singapour, vous soyez heureux.
Mais trop peu de Français sont dans cet état d'esprit et la bataille de notre génération est très claire : la quatrième puissance exportatrice du monde, le deuxième pays exportateur par tête d'habitant, c'est-à-dire l'un des pays les plus performants du monde, l'un des pays les plus avancés par sa technologie reconnue mondialement, ce pays là peut aborder ce monde nouveau sans crainte ni peur. Au contraire, il doit l'aborder avec l'enthousiasme et l'espoir que ce monde apporte des chances sans limite à celui qui a chevillée au corps l'idée qu'il peut gagner et qu'il va gagner. Ce qu'il y a de neuf dans ce monde devant lui, c'est qu'il est sans limite pour celui qui veut. Je vous en parle en vous disant que ce que je décris là ce ne sont pas simplement des considérations personnelles, c'est la détermination du président de la République et du gouvernement. La France a choisi de s'ouvrir sur le monde et elle a bien l'intention de gagner les défis que cela suppose. Ce choix est décisif et, je
l'espère, définitif.
Ainsi une de ces batailles formidables que sera la création de la monnaie européenne. Je vous en parle parce que pour vous cela va avoir de grandes conséquences pour lesquelles pour l'instant vous n'êtes sans doute pas attentifs. Ces conséquences vont s'imposer à vous, je l'espère. Je veux dire par là que si tout va bien - et tout ira bien car nous sommes décidés que cela en soit ainsi -, le 1er janvier 1999 il y aura une nouvelle monnaie mondiale, l'euro. C'est un événement considérable, une grande première dans l'histoire des monnaies du monde : jamais un certain nombre de nations ne s'étaient réunies pour créer une nouvelle monnaie qui va être d'entrée de jeu l'une des premières du monde.
Aujourd'hui, il y a une monnaie mondiale, le dollar. Il y a quelques monnaies régionales, le yen, le mark et quelques autres, peut-être le franc et un grand nombre de monnaies locales. Demain, il y aura deux monnaies mondiales, c'est certain, le dollar et l'euro. Du même coup, tout va changer dans les relations financières. Tout le monde, tous les spécialistes vont prendre conscience de l'importance de ce changement. J'espère qu'à Singapour, par exemple, on s'apercevra que l'euro est une monnaie bien intéressante pour libeller une part importante des échanges du monde.
C'est la première chose que je voulais vous dire, Mesdames et Messieurs. Notre pays est engagé avec détermination dans une grande bataille mondiale somme toute très stimulante car c'est une bataille pacifique. Naturellement il y a quand même des vivants et des morts, ceux qui gagnent et ceux qui échouent. Nous avons énormément d'atouts dans nos mains. Il ne dépend que de nous de gagner. Quand je vous regarde, je me dis que la présence française à Singapour est le témoin exact de ce que nous pouvons gagner.
La deuxième chose que je veux vous confirmer, répondant ainsi à votre question, Monsieur le Président, en m'excusant du petit écart que j'ai fait préalablement, c'est que très clairement dans cette grande compétition mondiale, l'Asie occupe pour nous une place essentielle pour des raisons d'évidence et de bon sens. Dans vingt ans, la moitié de la puissance et de l'activité économique mondiale sera en Asie. Donc dans vingt ans la moitié de la puissance politique du monde sera en Asie.
Cela veut dire que des puissances qui vont compter dans le monde de demain, une partie importante sera en Asie. C'est pour cette raison que nous avons décidé, comme le président de la République est venu le dire à Singapour dans son discours fondateur de sa politique asiatique, que l'Asie serait désormais la nouvelle frontière de la diplomatie française. Ce n'était pas une phrase, croyez-moi, ce n'était pas un instant d'éloquence, ce n'était pas une fleur de rhétorique, c'est une politique, c'est un choix et ce n'est pas un choix du court terme, c'est un choix du long terme.
Notre diplomatie, la détermination politique de l'Etat est de faire en sorte que nous tournions notre dispositif diplomatique tous azimuts vers l'Asie. Ce sont des enjeux essentiels de cette bataille et jusqu'à présent nous avions pris du retard. Retard en parts de marché puisqu'alors que la moyenne de la part de marché de la France dans le monde est de l'ordre de 6 %, nos parts de marché en Asie sont un peu inférieures à 2 %, donc trois fois en dessous de notre niveau moyen. Nous sommes performants dans l'environnement proche, nous ne le sommes pas encore assez en Asie. Nous voulons tourner notre dispositif public, nous voulons soutenir nos communautés françaises, nous voulons nous battre dans le domaine de l'activité économique classique mais aussi dans le domaine des grands contrats. Bref, nous voulons faire en sorte que la France soit présente, plus présente, beaucoup plus présente en Asie qu'elle ne l'a été jusqu'à présent.
Le président de la République sera en Chine dans quelques semaines après avoir été au Japon. J'ai moi-même passé, je passe trois jours à Singapour, au milieu de vous d'une certaine façon, pour rencontrer nos partenaires de l'ASEAN puis nos partenaires de l'ASEM. Ce sont autant d'occasions d'avancer, de progresser, de convaincre, de découvrir de nouvelles choses à faire. Je souhaite montrer avec vous que nous sommes engagés dans la même bataille, sur le même front qui est celui du progrès de la présence française en Asie. Ce que nous faisons ensemble vous concerne et concerne de très près nos compatriotes en Métropole. Promouvoir et défendre les entreprises françaises c'est défendre et promouvoir les emplois français.
Voilà, Monsieur le Président, en réponse à votre question quelques réflexions qui sont les miennes. Cette vraie bataille, ce vrai enjeu sont vraiment passionnants parce qu'en même temps qu'on s'efforce de défendre le rayonnement, la puissance, la considération de la France dans le monde, on donne à notre peuple l'occasion de mieux comprendre que d'autres civilisations, d'autres cultures existent de par le monde, qu'elles sont aussi respectables que la nôtre car il n'y a pas de hiérarchie en matière culturelle et que nous avons, à aller vers ces peuples, beaucoup à apprendre. Nous avons beaucoup à gagner, à découvrir ces autres cultures, ces autres civilisations, ces autres valeurs qui méritent respect. J'entends trop souvent que l'Occident donne des leçons à l'univers entier, condamne au purgatoire des Nations unies telle ou telle nation parce que, paraît-il, elle n'a pas fait exactement ce que le puritanisme anglo-saxon aurait décidé dans son infinie sagesse. C'est insupportable. L'Europe doit défendre à la fois les vraies valeurs fortes auxquelles elle croit mais aussi être modeste et respectueuse des autres. C'est ce dialogue que je recommande, comme ce combat auquel je vous appelle. Je sais que c'est le vôtre, c'est cela notre ambition commune et c'est pourquoi je suis heureux d'échanger avec vous aujourd'hui.
Q - Quelle est la position de la France sur l'harmonisation fiscale entre les pays de l'Union européenne ?
R - Ce n'est pas simplement la position de la France que je vais vous indiquer. Quand j'ai dit tout à l'heure que la création d'une nouvelle monnaie mondiale, est un acte très original, l'originalité vient du fait que c'est une même monnaie dans un ensemble diversifié. Il y a par définition plusieurs budgets, d'où la nécessité d'ailleurs demandée par les Allemands et par les Français de coordination des politiques budgétaires, sans quoi il y aurait un grave trouble dans la zone monétaire nouvelle ainsi constituée. La question se posera forcément en matière fiscale parce qu'il y a compétition en matière fiscale comme pour le reste : celui qui prélève davantage d'impôts éloigne le client qui va vers là où il n'y en a pas. Je dirais que cette compétition fiscale est encore meilleure que l'harmonisation fiscale. Je ne crois pas qu'aujourd'hui il y ait chez les Etats membres une grande disponibilité pour l'harmonisation fiscale. Je crois par contre que ce sont les citoyens qui vont imposer la compétition fiscale et ça c'est excellent. Je dirais que c'est ce qu'il y a de mieux, si on veut réussir dans cette zone monétaire nouvelle, la compétition ne sera pas simplement entre les entreprises, elle sera entre les Etats et de plus en plus entre les collectivités locales, entre les administrations. L'administration la plus performante l'emportera sur l'administration la moins performante. Vous voulez des exemples : aujourd'hui même j'ai rencontré des dirigeants économiques de Singapour. Ils m'ont dit que - j'ai pris le compliment pour ce qu'il valait, j'ai essayé de le contester vaille que vaille - tout compte fait pour prendre une décision d'entreprise importante cela prenait 15 jours en Grande-Bretagne et un an en France. C'est ça la compétition entre les administrations, entre les législations. Donc il y aura forcément une compétition dans le domaine fiscal.
S'il n'existe pas chez les gouvernements de décision de procéder pour l'instant à l'harmonisation de la fiscalité, il y aura évidemment des convergences qui vont être imposées par la monnaie unique. Ne doutez pas que cette monnaie unique va agir comme un bras de levier. Elle va changer énormément de choses dans un temps beaucoup plus court qu'on ne le croit. Attendons qu'elle soit en place, qu'elle soit créée et vous verrez dès le 1er janvier 1999 toutes les conséquences inexorables et automatiques très positives qui vont progressivement se dérouler et bouleverser la donne. J'espère qu'il y aura les conséquences fiscales que vous espérez. C'est-à-dire un peu moins de diversité et, pour la France, moins de fiscalité.
Q - Comment expliquez-vous le décalage qui existe actuellement entre le développement heureux de l'économie américaine et la morosité du développement économique français ?
R - Je vais vous répondre en vous racontant une petite histoire. Il y a un an, j'ai reçu à Paris avec beaucoup de plaisir quelqu'un que vous connaissez tous ici, M. Lee Kuan Yew. Je la raconte souvent cette histoire dans les provinces françaises car je la trouve formidable. M. Lee Kuan Yew vient me voir au Quai d'Orsay et me dit : "Monsieur le Ministre, la France est un pays formidable, vous avez une population qui est parmi les mieux formées du monde. Vous êtes un pays créatif, imaginatif plein de talents. Vous devez donc être un des meilleurs du monde. Mais comme vous ne résolvez pas vos problèmes, vous n'y arrivez pas et tant que vous n'aurez pas résolu vos problèmes vous n'y arriverez pas". J'ai trouvé ce jugement à la fois un peu brutal mais plein de sagesse. Cette vérité de M. Lee Kuan Yew continue à valoir aujourd'hui.
Il faut regarder les choses d'une façon globale, si vous regardez les choses sur les dix dernières années, on voit que le taux de croissance en Asie tourne autour de 8, 9, 10 % et parfois au-delà. En Amérique latine, continent qui vient de trouver depuis quelques années son équilibre politique et à partir duquel il peut organiser son développement économique, les taux de croissance sont entre 5 et 7 %. Aux Etats-Unis, le taux de croissance moyen est autour de 4. En Europe il est autour de 2. En France il est de 1.
Cela amène toutes sortes d'observations. D'abord la France a vécu dans les années soixante, soixante-dix avec un taux de croissance qui était toujours d'un point au-dessus de la moyenne européenne. Nous sommes désormais un point en dessous. L'Europe elle-même est donc aujourd'hui avec un taux de croissance moyen deux fois moindre que le taux américain et naturellement beaucoup moins que celui des autres zones que j'ai évoquées. Cela veut donc dire qu'il y a un problème européen et qu'en Europe il y a des difficultés propres à la France. Quand nous aurons résolu ces problèmes - ce à quoi nous travaillons -, la croissance française redeviendra ce qu'elle doit être avec un pays qui a une croissance démographique supérieure à la moyenne européenne. Et lorsque l'Europe aura pris conscience d'elle-même et de ses problèmes communs, elle aura repris sa place dans le concert des nations et elle ne traînera plus derrière les Etats-Unis.
Q - Quelle est la vision de l'Etat français vis à vis des PME françaises à l'étranger qui sont un moteur pour l'exportation et le soutien qu'il pourrait leur donner ?
R - La présence française à l'étranger est très différente selon qu'il s'agit de grandes entreprises ou de petites et moyennes. Les grandes entreprises n'ont pas besoin de l'Etat, encore que cela ne soit pas tout à fait vrai, car il n'y a pas de déplacements que je fasse à l'étranger ou que fasse le président de la République, sans que nous ayons deux ou trois dossiers qui concernent des grands contrats liés généralement à des grandes entreprises ou grands groupes français que nous allons soutenir dans une compétition dans laquelle le président Clinton prend son téléphone pour défendre les entreprises américaines.
Comme j'ai eu l'occasion de le dire à maintes reprises, la diplomatie française est désormais une diplomatie économique. Dans les pays comme l'Asie, la bataille pour nous est d'abord une bataille économique. L'aspect économique est déterminant et donc le travail de l'Ambassadeur et de son équipe se juge en termes économiques. Je voudrais bien monter les critères d'appréciation de chaque Ambassadeur en fonction de leurs objectifs, c'est à dire quelle nouvelle part de marché conquise pendant son mandat à l'étranger. Ce sont des critères très forts.
Mais il faut aussi se tourner vers nos petites et moyennes entreprises et le jeu est plus difficile. La taille moyenne d'une PME allemande est de l'ordre de quatre-vingt à cent cinquante salariés. C'est un changement d'échelle, cela veut dire qu'à ce niveau, c'est plutôt des petites entreprises alors que les Allemands ont plutôt des entreprises moyennes. Les moyennes entreprises peuvent investir et exporter c'est investir, c'est à dire prend du temps, dépenser de l'argent avec un retour qui n'arrive pas toujours tout de suite. Elles peuvent avoir des cadres qui ont le temps, les moyens, l'idée et la possibilité d'aller loin. Nos petites entreprises c'est beaucoup plus difficile. Nos PME sont très efficaces en termes d'exportation dans le voisinage proche, en Europe et dans les pays de l'OCDE mais elle sont moins efficaces et moins présentes dans les zones plus lointaines.
Ce que nous pouvons faire par conséquent pour les aider, c'est mille initiatives qui permettent d'abord de leur donner l'idée ensuite de les soutenir, les encourager et leur facilité la tâche, c'est plutôt une diversité de formes. Il y a quelques semaines, j'ai pris l'initiative de réunir en même temps à Nantes, quatre à cinq cents entreprises de la région des pays de la Loire et une dizaine d'Ambassadeurs venant un peu partout dans le monde. Ces entreprises et ces Ambassadeurs ont travaillé toute la journée ensemble en groupe, ensuite en séances plénières. C'était très intéressant pour les entreprises et les ambassadeurs qui ont ainsi appris à se connaître. Ensuite nous avons à cette occasion lancé quelques petites idées, par exemple le tutorat des grandes entreprises à l'égard des petites. C'est un système qui se met maintenant en place dans le monde et qui est encore un peu expérimental mais qui a tendance à se développer.
Nous avons l'idée de faire en sorte, puisqu'il n'y a plus de service militaire et par conséquent plus de volontaires au service national, que nous puissions quand même avoir une certaine forme de coopération pour les jeunes. Je crois extrêmement important d'encourager les jeunes à avoir une première expérience à l'étranger. Cela peut se faire dans les grandes mais aussi dans les petites entreprises. Cela peut être pour les petites entreprises, une excellente occasion d'avoir dans des conditions tout à fait favorables quelqu'un qui sera peut être pas très expérimenté mais qui va faire le travail d'explorateur initial sur un marché. Ce seront des initiatives ponctuelles, différentes les unes des autres pour ensuite les mettre en réseau, pour échanger les expériences des uns et des autres, pour généraliser telle méthode qui a bien marché et ne pas démultiplier une autre qui n'était pas efficace. Soyons expérimentaux, soyons "terrains", soyons en coopération entre nous. Tout cela peut provoquer, je crois, des résultats positifs et heureux. A Singapour, par exemple vous avez cet excellent centre, cette pépinière d'entreprises, que je trouve formidable. J'aimerai qu'on fasse la même chose ailleurs.
Q - Quel est le conseil que le gouvernement français donnerait à un investisseur français qui souhaiterait investir en Birmanie ?
R - Allez-y.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 octobre 2001)