Texte intégral
Nous avons fait un vrai tour d'horizon. Nous avons parlé des questions bilatérales, des questions européennes, de la Russie, de la situation au Maghreb, en Méditerranée. Nous avons parlé de l'Iraq, de l'Iran, du processus de paix, du Liban, de la Syrie... Bref, nous avons évoqué de nombreux sujets. La relation franco-norvégienne est très vivante, très dynamique et confiante. Nous avons beaucoup de sujets d'intérêt commun. L'un des sujets importants, c'est la situation dans l'ex-Yougoslavie, et notamment la situation au Kossovo, compte tenu du rôle que joue la Norvège dans l'OSCE. C'est un point important de nos discussions et de nos préoccupations. Mais les choses n'ont pas encore suffisamment avancé.
Q - Concernant le Proche-Orient, avez-vous des vues similaires ? Quels sont vos commentaires ?
R - Il faut tout faire pour empêcher l'asphyxie des Accords de paix d'Oslo et du processus de paix qui en était né. Il faut absolument en sortir, et pas par une solution en "trompe-l'oeil". Il faut en sortir d'une façon qui restaure la confiance et dans une perspective d'avenir juste et équitable pour les deux parties. C'est dire qu'il y a encore beaucoup à faire.
Q - Comment évite-t-on la situation de "trompe-l'oeil" ?
R - Par une vraie solution qui soit fidèle aux engagements pris.
Q - Que pensez-vous de l'initiative prise par la Norvège il y a quelques semaines concernant l'Algérie ?
R - Je pense que toutes les initiatives sont bonnes pour aider les Algériens à surmonter la tragédie qu'ils connaissent aujourd'hui. En même temps, nous devons respecter l'intransigeance algérienne quant à sa souveraineté, qui est exprimée par le gouvernement, mais aussi par beaucoup d'autres forces politiques algériennes. Il faut donc trouver une synthèse entre ces deux approches, parce que ce que nous souhaitons tous, c'est une Algérie qui ait dépassé cette tragédie et qui s'emploie à son développement politique et économique. Il faut donc aller au-delà de la situation actuelle par l'intermédiaire d'un dialogue politique.
Q - On a l'impression que les Accords d'Oslo sont un alibi, comme le prétextent certains, et qu'en réalité, il n'y a pas grand chose de nouveau. Pourriez-vous définir l'ambition de la diplomatie française dans ce conflit ?
R - L'Accord d'Oslo est tout sauf un alibi. L'Accord d'Oslo a représenté une immense espérance. Il est le résultat du courage politique de beaucoup d'Israéliens, de beaucoup de Palestiniens. C'est le résultat d'un travail patient, tenace et productif de la diplomatie norvégienne et de personnalités norvégiennes. C'est au contraire une grande date, quelque chose de très positif et porteur de beaucoup d'espoir. Pour toutes sortes de raisons, cet espoir est presque complètement détruit aujourd'hui. La priorité absolue est d'enrayer ce processus de destruction et d'asphyxie, et de reconstruire un espoir, à partir d'une solution équitable pour les deux parties, et donc de retrouver des perspectives d'avenir qui, aujourd'hui, n'existent plus. C'est la priorité, et la Norvège, compte tenu du rôle historique qu'elle a déjà joué sur ce plan, conserve un rôle important à cet égard, tout comme la France d'ailleurs./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 septembre 2001)
Q - Concernant le Proche-Orient, avez-vous des vues similaires ? Quels sont vos commentaires ?
R - Il faut tout faire pour empêcher l'asphyxie des Accords de paix d'Oslo et du processus de paix qui en était né. Il faut absolument en sortir, et pas par une solution en "trompe-l'oeil". Il faut en sortir d'une façon qui restaure la confiance et dans une perspective d'avenir juste et équitable pour les deux parties. C'est dire qu'il y a encore beaucoup à faire.
Q - Comment évite-t-on la situation de "trompe-l'oeil" ?
R - Par une vraie solution qui soit fidèle aux engagements pris.
Q - Que pensez-vous de l'initiative prise par la Norvège il y a quelques semaines concernant l'Algérie ?
R - Je pense que toutes les initiatives sont bonnes pour aider les Algériens à surmonter la tragédie qu'ils connaissent aujourd'hui. En même temps, nous devons respecter l'intransigeance algérienne quant à sa souveraineté, qui est exprimée par le gouvernement, mais aussi par beaucoup d'autres forces politiques algériennes. Il faut donc trouver une synthèse entre ces deux approches, parce que ce que nous souhaitons tous, c'est une Algérie qui ait dépassé cette tragédie et qui s'emploie à son développement politique et économique. Il faut donc aller au-delà de la situation actuelle par l'intermédiaire d'un dialogue politique.
Q - On a l'impression que les Accords d'Oslo sont un alibi, comme le prétextent certains, et qu'en réalité, il n'y a pas grand chose de nouveau. Pourriez-vous définir l'ambition de la diplomatie française dans ce conflit ?
R - L'Accord d'Oslo est tout sauf un alibi. L'Accord d'Oslo a représenté une immense espérance. Il est le résultat du courage politique de beaucoup d'Israéliens, de beaucoup de Palestiniens. C'est le résultat d'un travail patient, tenace et productif de la diplomatie norvégienne et de personnalités norvégiennes. C'est au contraire une grande date, quelque chose de très positif et porteur de beaucoup d'espoir. Pour toutes sortes de raisons, cet espoir est presque complètement détruit aujourd'hui. La priorité absolue est d'enrayer ce processus de destruction et d'asphyxie, et de reconstruire un espoir, à partir d'une solution équitable pour les deux parties, et donc de retrouver des perspectives d'avenir qui, aujourd'hui, n'existent plus. C'est la priorité, et la Norvège, compte tenu du rôle historique qu'elle a déjà joué sur ce plan, conserve un rôle important à cet égard, tout comme la France d'ailleurs./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 septembre 2001)