Texte intégral
Monsieur le Président ;
Mesdames et Messieurs les Ministres et Chefs de délégation ;
Mesdames et Messieurs ;
C'est avec un grand plaisir que je me retrouve parmi vous à Pékin à l'occasion de la seconde Assemblée Générale du fonds.
Je commencerai tout d'abord par féliciter et remercier notre hôte, la Chine, pour son organisation sans faille et sa chaleureuse hospitalité. Je suis heureuse que cette grande réunion du Fonds pour l'Environnement Mondial, qui consacre 11 années d'existence du fonds se tienne ici, quelques mois à peine après le sommet de Johannesbourg. La Chine a en effet annoncé son adhésion au protocole de Kyoto, montrant ainsi son attachement à concilier développement et protection de l'environnement.
Je souhaiterais également remercier sincèrement M. Mohamed Al-Ashry pour le travail considérable qu'il a accompli au cours de ses trois mandats en tant que Président du GEF.
Quel chemin parcouru depuis 1992 et la désignation du Fonds pour l'Environnement Mondial comme mécanisme financier des conventions de Rio. Le fonds regroupe aujourd'hui 173 Etats. Il associe en son sein la société civile, les Etats, les principales banques et institutions de développement internationales. Il traite de cinq des principales menaces qui pèsent sur l'environnement mondial : le changement climatique, la perte de la biodiversité, la dégradation des eaux internationales, la détérioration de la couche d'ozone et la dégradation des sols.
Le nouveau millénaire a marqué un tournant pour le Fonds pour l'Environnement Mondial. Après une montée en puissance progressive depuis 1994 et sa restructuration, le Fonds a atteint en 2000 le seuil symbolique où le niveau de demandes excède les ressources disponibles. Face à cette notoriété grandissante et un agenda international chargé de nouveaux défis, il était indispensable pour le Fonds de faire le point sur le travail accompli et les nouvelles orientations à mettre en place. Ce fut chose faite avec l'évaluation opérationnelle menée de septembre 2000 à février 2002.
La France partage le bilan positif de cette étude qui met en lumière l'impact significatif obtenu par le fonds en dix ans en matière de protection de l'environnement mondial.
Sur cette base, il est important de poursuivre l'effort et de mettre en uvre l'ensemble des recommandations que vous avez présentées dans votre rapport, Monsieur le Président. Je citerai en particulier la meilleure prise en compte de l'environnement dans la politique générale de développement, l'amélioration des mécanismes de suivi et d'évaluation du Fonds pour l'Environnement Mondial et le renforcement du rôle du Groupe Consultatif pour la science et la technologie, le STAP.
Mon pays se félicite également de la création de domaines d'intervention spécifiques pour la lutte contre les polluants organiques persistants (POPs) et la lutte contre la dégradation des sols. Je souhaite, pour ce second, qu'une fenêtre d'intervention particulière permette de renforcer la présence du Fonds pour l'Environnement Mondial en Afrique et dans les Pays les Moins Avancés.
Ces nouvelles responsabilités nécessitaient des ressources additionnelles. Dans cette perspective, le montant de reconstitution du Fonds-3, qui atteint aujourd'hui près de 3 milliards de $, sur la base de l'accord obtenu à Washington en août 2002 et des contributions volontaires complémentaires de nombreux pays, constitue un succès majeur.
Ce résultat dénote un effort considérable de l'ensemble des contributeurs et en particulier des pays de l'Union Européenne.
La France ne fait pas exception avec une contribution au FEM-3 de 164 millions d'euros contre environ 134 millions d'euros pour les FEM-1 et 2. Ce montant représente environ 7 % des ressources de base.
A cet effort, la France ajoute une contribution bilatérale substantielle aux dossiers environnementaux via le Fonds Français pour l'Environnement Mondial. Ce fonds qui, vous le savez, concerne les mêmes thématiques que le FEM intervient souvent en cofinancement avec ce dernier, avec un accent particulier mis sur le continent africain. Il est cependant également actif ailleurs et je saisirai l'occasion de ce séjour à Pékin pour visiter un de ses projets concernant l'efficacité énergétique.
Je rappelle que le Fonds français, qui est un instrument pluri-annuel, devrait bénéficier pour la seule année 2003 d'une dotation de 16,75 millions d'euros.
Ce double effort de la France s'inscrit plus globalement dans notre volonté d'honorer nos engagements en matière de solidarité nord-sud, engagements que le Président de la République a réaffirmés lors du Sommet de Johannesbourg : augmentation de notre aide publique au développement de 50 % en 5 ans en vue d'atteindre en 10 ans l'objectif de 0,7 %. Cet engagement se concrétisera dès 2003 où le chiffre de 0,39 % du PIB devrait être atteint, ainsi qu'il l'a été annoncé à Washington lors du dernier comité du développement.
Le Président de la République a également rappelé lors du sommet de Johannesburg le souci de la France de mieux gérer l'environnement et le besoin que nous avons, pour faire respecter les principes de Rio, d'une organisation mondiale de l'environnement.
Je suis convaincue que le Fonds pour l'Environnement Mondial réformé, armé de ses nouvelles ressources, va renforcer lors des prochaines années la place qui est la sienne en matière d'écologie mondiale. Plus globalement, je suis convaincue qu'il contribuera à resserrer plus encore les liens entre protection de l'environnement, développement et de lutte contre la pauvreté et s'inscrire ainsi pleinement dans la suite de Johannesbourg.
Je vous remercie
(source http://www.environnement.gouv.fr, le 21 octobre 2002)
Mesdames et Messieurs les Ministres et Chefs de délégation ;
Mesdames et Messieurs ;
C'est avec un grand plaisir que je me retrouve parmi vous à Pékin à l'occasion de la seconde Assemblée Générale du fonds.
Je commencerai tout d'abord par féliciter et remercier notre hôte, la Chine, pour son organisation sans faille et sa chaleureuse hospitalité. Je suis heureuse que cette grande réunion du Fonds pour l'Environnement Mondial, qui consacre 11 années d'existence du fonds se tienne ici, quelques mois à peine après le sommet de Johannesbourg. La Chine a en effet annoncé son adhésion au protocole de Kyoto, montrant ainsi son attachement à concilier développement et protection de l'environnement.
Je souhaiterais également remercier sincèrement M. Mohamed Al-Ashry pour le travail considérable qu'il a accompli au cours de ses trois mandats en tant que Président du GEF.
Quel chemin parcouru depuis 1992 et la désignation du Fonds pour l'Environnement Mondial comme mécanisme financier des conventions de Rio. Le fonds regroupe aujourd'hui 173 Etats. Il associe en son sein la société civile, les Etats, les principales banques et institutions de développement internationales. Il traite de cinq des principales menaces qui pèsent sur l'environnement mondial : le changement climatique, la perte de la biodiversité, la dégradation des eaux internationales, la détérioration de la couche d'ozone et la dégradation des sols.
Le nouveau millénaire a marqué un tournant pour le Fonds pour l'Environnement Mondial. Après une montée en puissance progressive depuis 1994 et sa restructuration, le Fonds a atteint en 2000 le seuil symbolique où le niveau de demandes excède les ressources disponibles. Face à cette notoriété grandissante et un agenda international chargé de nouveaux défis, il était indispensable pour le Fonds de faire le point sur le travail accompli et les nouvelles orientations à mettre en place. Ce fut chose faite avec l'évaluation opérationnelle menée de septembre 2000 à février 2002.
La France partage le bilan positif de cette étude qui met en lumière l'impact significatif obtenu par le fonds en dix ans en matière de protection de l'environnement mondial.
Sur cette base, il est important de poursuivre l'effort et de mettre en uvre l'ensemble des recommandations que vous avez présentées dans votre rapport, Monsieur le Président. Je citerai en particulier la meilleure prise en compte de l'environnement dans la politique générale de développement, l'amélioration des mécanismes de suivi et d'évaluation du Fonds pour l'Environnement Mondial et le renforcement du rôle du Groupe Consultatif pour la science et la technologie, le STAP.
Mon pays se félicite également de la création de domaines d'intervention spécifiques pour la lutte contre les polluants organiques persistants (POPs) et la lutte contre la dégradation des sols. Je souhaite, pour ce second, qu'une fenêtre d'intervention particulière permette de renforcer la présence du Fonds pour l'Environnement Mondial en Afrique et dans les Pays les Moins Avancés.
Ces nouvelles responsabilités nécessitaient des ressources additionnelles. Dans cette perspective, le montant de reconstitution du Fonds-3, qui atteint aujourd'hui près de 3 milliards de $, sur la base de l'accord obtenu à Washington en août 2002 et des contributions volontaires complémentaires de nombreux pays, constitue un succès majeur.
Ce résultat dénote un effort considérable de l'ensemble des contributeurs et en particulier des pays de l'Union Européenne.
La France ne fait pas exception avec une contribution au FEM-3 de 164 millions d'euros contre environ 134 millions d'euros pour les FEM-1 et 2. Ce montant représente environ 7 % des ressources de base.
A cet effort, la France ajoute une contribution bilatérale substantielle aux dossiers environnementaux via le Fonds Français pour l'Environnement Mondial. Ce fonds qui, vous le savez, concerne les mêmes thématiques que le FEM intervient souvent en cofinancement avec ce dernier, avec un accent particulier mis sur le continent africain. Il est cependant également actif ailleurs et je saisirai l'occasion de ce séjour à Pékin pour visiter un de ses projets concernant l'efficacité énergétique.
Je rappelle que le Fonds français, qui est un instrument pluri-annuel, devrait bénéficier pour la seule année 2003 d'une dotation de 16,75 millions d'euros.
Ce double effort de la France s'inscrit plus globalement dans notre volonté d'honorer nos engagements en matière de solidarité nord-sud, engagements que le Président de la République a réaffirmés lors du Sommet de Johannesbourg : augmentation de notre aide publique au développement de 50 % en 5 ans en vue d'atteindre en 10 ans l'objectif de 0,7 %. Cet engagement se concrétisera dès 2003 où le chiffre de 0,39 % du PIB devrait être atteint, ainsi qu'il l'a été annoncé à Washington lors du dernier comité du développement.
Le Président de la République a également rappelé lors du sommet de Johannesburg le souci de la France de mieux gérer l'environnement et le besoin que nous avons, pour faire respecter les principes de Rio, d'une organisation mondiale de l'environnement.
Je suis convaincue que le Fonds pour l'Environnement Mondial réformé, armé de ses nouvelles ressources, va renforcer lors des prochaines années la place qui est la sienne en matière d'écologie mondiale. Plus globalement, je suis convaincue qu'il contribuera à resserrer plus encore les liens entre protection de l'environnement, développement et de lutte contre la pauvreté et s'inscrire ainsi pleinement dans la suite de Johannesbourg.
Je vous remercie
(source http://www.environnement.gouv.fr, le 21 octobre 2002)