Texte intégral
Le Figaro: C'est aujourd'hui le premier anniversaire de la réélection de Jacques Chirac. Pensez-vous que le chef de l'Etat, qui a connu un premier mandat difficile, soit enfin parvenu à établir une relation durable avec les Français?
Alain Juppé : L'impopularité tout comme la popularité sont par nature très fragiles. Le déchaînement qui s'est produit à l'encontre de Jacques Chirac en 2001 a été très exagéré. Je pense qu'il s'est créé une relation profonde entre les Français et le chef de l'Etat. Je suis convaincu que, quelles que soient les circonstances, l'opinion publique a toujours gardé avec lui un lien affectif fort. Nos compatriotes sont fiers d'avoir vu la France reprendre toute sa place sur la scène internationale. Et ils apprécient que, sur la scène intérieure, Jacques Chirac, débarrassé du corset de la cohabitation, mène une politique lisible. Une politique qui a permis à l'Etat de reconquérir ses responsabilités régaliennes et défend un modèle équilibré conciliant économie de marché et modèle social.
Après tant d'années, Jacques Chirac reste-t-il toujours un modèle pour vous? Pourrez-vous vous en détacher un jour ?
Pourquoi chercherais-je à m'en détacher? Une confiance mutuelle de 25 ans a de bonnes chances de durer...
A propos de la crise irakienne, on a pu vous croire plus atlantiste que le chef de l'Etat...
Si certains ont pu croire cela, c'est à cause d'une phrase que j'ai prononcée à l'Assemblée nationale en réponse aux socialistes, qui, à l'époque, réclamaient à cor et à cri l'usage du droit de veto. Mais même si je pense qu'il y a peut-être eu un peu de brutalité de part et d'autre, je suis convaincu que la France a eu raison de refuser cette relation de dépendance, de vassalité ou de protectorat que veulent imposer les Etats-Unis. Nous voulons tendre la main aux Américains, mais dans le cadre d'un partenariat équilibré. Ce sera difficile, je le reconnais, en tout cas avec l'Administration actuelle, car nos deux visions du monde ne sont pas les mêmes.
L'Europe elle-même n'est-elle pas profondément affaiblie par sa division? L'entente privilégiée entre la France et l'Allemagne ne permet-elle pas à Tony Blair de se poser en leader de la "nouvelle Europe"?
L'Europe de Tony Blair, plutôt zone de libre-échange qu'union politique, correspond à la conception britannique la plus traditionnelle. Pour l'avenir, je vois les choses de manière positive: il y a un fort attachement de tous les pays à l'édifice que nous bâtissons ensemble. Quant au moteur franco-allemand, il reste fondamental pour l'Europe. Quand il était en panne, on nous le reprochait. Maintenant qu'il fonctionne à nouveau, on nous dit qu'on en fait trop!
On assiste depuis quelque temps à un grand retour de la religion dans le débat politique, en France comme à l'étranger. Cela vous inquiète-t-il ?
On connaît la fameuse phrase de Malraux sur le XXIe siècle qui sera spirituel... Au moment où l'on assiste à ce retour en force du religieux, il faut être vigilant. Je fais depuis toujours du refus de toutes les formes d'extrémisme, qu'il soit politique, de droite ou de gauche, ou qu'il soit religieux, un combat personnel. Ces extrémismes ouvrent la porte à l'intolérance, à la violence, au fanatisme et, sous sa forme extrême, au terrorisme. La réponse concrète à apporter, c'est la laïcité. Il y a des lieux appartenant à la sphère publique, en particulier l'école, où l'expression ostentatoire d'une appartenance religieuse ne doit pas être tolérée. C'est aussi vrai dans les administrations publiques. Les principes de la loi de 1905 restent parfaitement valables, mais le législateur devra sans doute en préciser l'application, notamment à l'école.
Vous êtes alors défavorable à toute référence religieuse dans le préambule de la Constitution européenne?
Ne confondons pas! Si la foi relève de la sphère privée, refuser de dire dans un texte fondateur européen que notre histoire a été influencée par certains apports religieux, c'est nier la réalité. C'est aussi pour cela que je suis favorable à l'enseignement du fait religieux à l'école. Comment comprendre sans cela une cathédrale, un tableau du Titien, une Vierge de Bellini...
Que pensez-vous de l'organisation de l'islam en France. Est-elle en mesure de contenir une éventuelle dérive fondamentaliste ?
Organiser ces élections était une nécessité, même si le résultat nous incite à la vigilance. Il faut en particulier entendre le discours des femmes qui sont souvent inquiètes. C'est d'ailleurs l'un des enjeux soulevés par la question du port du voile à l'école. Au-delà de la liberté religieuse, il s'agit de défendre des principes fondamentaux inscrits dans la Déclaration des droits de l'homme, comme l'égalité entre les sexes et le refus de tout élément discriminatoire à l'égard des femmes.
Jean-Pierre Raffarin et François Fillon défendent aujourd'hui leur projet sur les retraites devant le groupe UMP. Réclamez-vous une marge de manuvre pour amender le projet de loi ?
Un texte peut toujours être amélioré. On pourra peut-être faire un effort pour les salariés les plus modestes, ou encore veiller à ce que les femmes qui ont interrompu leur vie professionnelle, après une naissance par exemple, ne soient pas pénalisées. Mais nous sommes en parfait accord avec l'architecture générale de cette réforme, à laquelle nous avons été étroitement associés dès le début. Il s'agit d'une grande réforme. Au-delà de la seule question du financement des retraites, c'est notre approche du travail qui est en jeu, et sur laquelle l'UMP a apporté sa contribution.
La lutte contre le chômage est perçue justement comme étant le point faible de l'action du gouvernement...
La raison en est simple: en agitant la menace de sanctions sévères, on peut faire reculer immédiatement le nombre des accidents sur la route. Faire reculer le chômage structurel, celui qui ne dépend pas simplement de la croissance, suppose une action de longue haleine, aux effets différés. C'est précisément pour cela que l'UMP veut combattre trois idées fausses.
Quelles sont-elles, à vos yeux ?
La première d'entre elles est qu'on lutte contre le chômage en rendant les licenciements plus difficiles. C'est exactement le contraire. D'une part parce que cela incite les entreprises françaises et étrangères à s'installer ou se développer ailleurs qu'en France, d'autre part parce que, en retardant l'adaptation des entreprises en difficulté, on les pousse à la faillite.
Deuxième idée fausse: c'est en retirant du travail aux plus âgés qu'on en donnera aux plus jeunes. En fait, les personnes sorties du marché du travail disposent par définition de revenus plus faibles. Ce qui fait baisser la consommation et accroît la charge des retraites sur une population active moins nombreuse.
Troisième idée fausse, enfin: le cumul entre une retraite progressive et une activité à temps partiel serait mauvais pour l'emploi. Je crois au contraire que la souplesse permet de meilleures transitions et des transferts de compétences utiles.
Le grand problème de la France, aujourd'hui, n'est pas seulement de défendre la retraite à 60 ans, mais d'arriver effectivement à 60 ans, alors que notre pays est le grand pays développé qui connaît l'un des taux d'activité au-delà de 50 ans les plus faibles. Cette situation n'est pas seulement un drame économique, c'est avant tout un drame humain.
Nicolas Sarkozy et Dominique Perben ont exprimé des avis divergents sur la pénalisation du cannabis. A qui donnez-vous raison ?
Que le ministre de l'Intérieur soit plus soucieux de sécurité et le ministre de la Justice plus soucieux des libertés individuelles, c'est une constante, et c'est normal. Sur ce sujet, je crois qu'il faut être intransigeant. Les éducateurs spécialisés le disent eux-mêmes: l'accoutumance au cannabis est dangereuse en elle-même, et conduit à la consommation d'autres drogues. La distinction entre drogues douces et drogues dures n'a donc pas de sens. Les drogues sont toutes dangereuses.
Que pensez-vous du reproche de manque de lisibilité formulé par Jean-Louis Debré sur la politique du gouvernement Raffarin ?
Si l'insécurité n'est plus la crainte exprimée en premier par les Français, c'est bien parce qu'ils ont le sentiment qu'une action claire est menée par le gouvernement. La réforme des retraites me paraît également bien comprise par l'opinion. Le cap économique est clair aussi: ne pas céder à la panique devant la panne de croissance, afin de profiter aussitôt du rebond qui s'annonce pour la fin de l'année. Sur tous les sujets, Jean-Pierre Raffarin fait preuve d'une grande détermination. Au-delà de ses talents de communicant, les Français découvrent qu'il est doté d'une solide colonne vertébrale.
Avec environ 130 000 adhérents, l'UMP et le Parti socialiste font jeu égal. N'espériez-vous pas mieux ?
L'UMP n'a que cinq mois d'existence. Nous avons 30% de nouveaux adhérents, et je constate que les gens viennent nombreux aux réunions que nous organisons en province. La raison en est simple: ils plébiscitent l'union.
Ils ne veulent pas pour autant d'un parti unique...
Ce à quoi nous n'avons jamais prétendu. Que d'autres que nous soutiennent l'action du gouvernement, tant mieux! Ma mission est simplement d'assurer la pérennité d'une force majoritaire au sein de la majorité. Et là-dessus, je ne plierai pas.
70% des Français pensent que Jacques Chirac se représentera en 2007. Jugez-vous une nouvelle candidature possible et souhaitable?
Bien sûr. Mais nous sommes en 2003, travaillons aux réformes plutôt que de spéculer sur des élections qui n'auront lieu que dans 4 ans!
Cela ne sonnerait-il pas le glas de vos propres ambitions ?
Quelles ambitions? Il y a celles que l'on me prête peut-être. Et celles que j'ai: réussir l'union et aider à gagner celui qui portera les idées que je crois bonnes pour la France.
(Source http://www.u-m-p.org, le 5 mai 2003)
Alain Juppé : L'impopularité tout comme la popularité sont par nature très fragiles. Le déchaînement qui s'est produit à l'encontre de Jacques Chirac en 2001 a été très exagéré. Je pense qu'il s'est créé une relation profonde entre les Français et le chef de l'Etat. Je suis convaincu que, quelles que soient les circonstances, l'opinion publique a toujours gardé avec lui un lien affectif fort. Nos compatriotes sont fiers d'avoir vu la France reprendre toute sa place sur la scène internationale. Et ils apprécient que, sur la scène intérieure, Jacques Chirac, débarrassé du corset de la cohabitation, mène une politique lisible. Une politique qui a permis à l'Etat de reconquérir ses responsabilités régaliennes et défend un modèle équilibré conciliant économie de marché et modèle social.
Après tant d'années, Jacques Chirac reste-t-il toujours un modèle pour vous? Pourrez-vous vous en détacher un jour ?
Pourquoi chercherais-je à m'en détacher? Une confiance mutuelle de 25 ans a de bonnes chances de durer...
A propos de la crise irakienne, on a pu vous croire plus atlantiste que le chef de l'Etat...
Si certains ont pu croire cela, c'est à cause d'une phrase que j'ai prononcée à l'Assemblée nationale en réponse aux socialistes, qui, à l'époque, réclamaient à cor et à cri l'usage du droit de veto. Mais même si je pense qu'il y a peut-être eu un peu de brutalité de part et d'autre, je suis convaincu que la France a eu raison de refuser cette relation de dépendance, de vassalité ou de protectorat que veulent imposer les Etats-Unis. Nous voulons tendre la main aux Américains, mais dans le cadre d'un partenariat équilibré. Ce sera difficile, je le reconnais, en tout cas avec l'Administration actuelle, car nos deux visions du monde ne sont pas les mêmes.
L'Europe elle-même n'est-elle pas profondément affaiblie par sa division? L'entente privilégiée entre la France et l'Allemagne ne permet-elle pas à Tony Blair de se poser en leader de la "nouvelle Europe"?
L'Europe de Tony Blair, plutôt zone de libre-échange qu'union politique, correspond à la conception britannique la plus traditionnelle. Pour l'avenir, je vois les choses de manière positive: il y a un fort attachement de tous les pays à l'édifice que nous bâtissons ensemble. Quant au moteur franco-allemand, il reste fondamental pour l'Europe. Quand il était en panne, on nous le reprochait. Maintenant qu'il fonctionne à nouveau, on nous dit qu'on en fait trop!
On assiste depuis quelque temps à un grand retour de la religion dans le débat politique, en France comme à l'étranger. Cela vous inquiète-t-il ?
On connaît la fameuse phrase de Malraux sur le XXIe siècle qui sera spirituel... Au moment où l'on assiste à ce retour en force du religieux, il faut être vigilant. Je fais depuis toujours du refus de toutes les formes d'extrémisme, qu'il soit politique, de droite ou de gauche, ou qu'il soit religieux, un combat personnel. Ces extrémismes ouvrent la porte à l'intolérance, à la violence, au fanatisme et, sous sa forme extrême, au terrorisme. La réponse concrète à apporter, c'est la laïcité. Il y a des lieux appartenant à la sphère publique, en particulier l'école, où l'expression ostentatoire d'une appartenance religieuse ne doit pas être tolérée. C'est aussi vrai dans les administrations publiques. Les principes de la loi de 1905 restent parfaitement valables, mais le législateur devra sans doute en préciser l'application, notamment à l'école.
Vous êtes alors défavorable à toute référence religieuse dans le préambule de la Constitution européenne?
Ne confondons pas! Si la foi relève de la sphère privée, refuser de dire dans un texte fondateur européen que notre histoire a été influencée par certains apports religieux, c'est nier la réalité. C'est aussi pour cela que je suis favorable à l'enseignement du fait religieux à l'école. Comment comprendre sans cela une cathédrale, un tableau du Titien, une Vierge de Bellini...
Que pensez-vous de l'organisation de l'islam en France. Est-elle en mesure de contenir une éventuelle dérive fondamentaliste ?
Organiser ces élections était une nécessité, même si le résultat nous incite à la vigilance. Il faut en particulier entendre le discours des femmes qui sont souvent inquiètes. C'est d'ailleurs l'un des enjeux soulevés par la question du port du voile à l'école. Au-delà de la liberté religieuse, il s'agit de défendre des principes fondamentaux inscrits dans la Déclaration des droits de l'homme, comme l'égalité entre les sexes et le refus de tout élément discriminatoire à l'égard des femmes.
Jean-Pierre Raffarin et François Fillon défendent aujourd'hui leur projet sur les retraites devant le groupe UMP. Réclamez-vous une marge de manuvre pour amender le projet de loi ?
Un texte peut toujours être amélioré. On pourra peut-être faire un effort pour les salariés les plus modestes, ou encore veiller à ce que les femmes qui ont interrompu leur vie professionnelle, après une naissance par exemple, ne soient pas pénalisées. Mais nous sommes en parfait accord avec l'architecture générale de cette réforme, à laquelle nous avons été étroitement associés dès le début. Il s'agit d'une grande réforme. Au-delà de la seule question du financement des retraites, c'est notre approche du travail qui est en jeu, et sur laquelle l'UMP a apporté sa contribution.
La lutte contre le chômage est perçue justement comme étant le point faible de l'action du gouvernement...
La raison en est simple: en agitant la menace de sanctions sévères, on peut faire reculer immédiatement le nombre des accidents sur la route. Faire reculer le chômage structurel, celui qui ne dépend pas simplement de la croissance, suppose une action de longue haleine, aux effets différés. C'est précisément pour cela que l'UMP veut combattre trois idées fausses.
Quelles sont-elles, à vos yeux ?
La première d'entre elles est qu'on lutte contre le chômage en rendant les licenciements plus difficiles. C'est exactement le contraire. D'une part parce que cela incite les entreprises françaises et étrangères à s'installer ou se développer ailleurs qu'en France, d'autre part parce que, en retardant l'adaptation des entreprises en difficulté, on les pousse à la faillite.
Deuxième idée fausse: c'est en retirant du travail aux plus âgés qu'on en donnera aux plus jeunes. En fait, les personnes sorties du marché du travail disposent par définition de revenus plus faibles. Ce qui fait baisser la consommation et accroît la charge des retraites sur une population active moins nombreuse.
Troisième idée fausse, enfin: le cumul entre une retraite progressive et une activité à temps partiel serait mauvais pour l'emploi. Je crois au contraire que la souplesse permet de meilleures transitions et des transferts de compétences utiles.
Le grand problème de la France, aujourd'hui, n'est pas seulement de défendre la retraite à 60 ans, mais d'arriver effectivement à 60 ans, alors que notre pays est le grand pays développé qui connaît l'un des taux d'activité au-delà de 50 ans les plus faibles. Cette situation n'est pas seulement un drame économique, c'est avant tout un drame humain.
Nicolas Sarkozy et Dominique Perben ont exprimé des avis divergents sur la pénalisation du cannabis. A qui donnez-vous raison ?
Que le ministre de l'Intérieur soit plus soucieux de sécurité et le ministre de la Justice plus soucieux des libertés individuelles, c'est une constante, et c'est normal. Sur ce sujet, je crois qu'il faut être intransigeant. Les éducateurs spécialisés le disent eux-mêmes: l'accoutumance au cannabis est dangereuse en elle-même, et conduit à la consommation d'autres drogues. La distinction entre drogues douces et drogues dures n'a donc pas de sens. Les drogues sont toutes dangereuses.
Que pensez-vous du reproche de manque de lisibilité formulé par Jean-Louis Debré sur la politique du gouvernement Raffarin ?
Si l'insécurité n'est plus la crainte exprimée en premier par les Français, c'est bien parce qu'ils ont le sentiment qu'une action claire est menée par le gouvernement. La réforme des retraites me paraît également bien comprise par l'opinion. Le cap économique est clair aussi: ne pas céder à la panique devant la panne de croissance, afin de profiter aussitôt du rebond qui s'annonce pour la fin de l'année. Sur tous les sujets, Jean-Pierre Raffarin fait preuve d'une grande détermination. Au-delà de ses talents de communicant, les Français découvrent qu'il est doté d'une solide colonne vertébrale.
Avec environ 130 000 adhérents, l'UMP et le Parti socialiste font jeu égal. N'espériez-vous pas mieux ?
L'UMP n'a que cinq mois d'existence. Nous avons 30% de nouveaux adhérents, et je constate que les gens viennent nombreux aux réunions que nous organisons en province. La raison en est simple: ils plébiscitent l'union.
Ils ne veulent pas pour autant d'un parti unique...
Ce à quoi nous n'avons jamais prétendu. Que d'autres que nous soutiennent l'action du gouvernement, tant mieux! Ma mission est simplement d'assurer la pérennité d'une force majoritaire au sein de la majorité. Et là-dessus, je ne plierai pas.
70% des Français pensent que Jacques Chirac se représentera en 2007. Jugez-vous une nouvelle candidature possible et souhaitable?
Bien sûr. Mais nous sommes en 2003, travaillons aux réformes plutôt que de spéculer sur des élections qui n'auront lieu que dans 4 ans!
Cela ne sonnerait-il pas le glas de vos propres ambitions ?
Quelles ambitions? Il y a celles que l'on me prête peut-être. Et celles que j'ai: réussir l'union et aider à gagner celui qui portera les idées que je crois bonnes pour la France.
(Source http://www.u-m-p.org, le 5 mai 2003)