Message de M. François Mitterrand, Président de la République, adressé à M. Théo Klein, président du CRIF, Paris le 27 avril 1989.

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Circonstance : Fin des fêtes de la Pâque juive et célébration de la journée de la Déportation (30 avril)-visite de M. Yasser Arafat les 2 et 3 mai 1989 à Paris

Texte intégral

Monsieur le Président,
- Au moment où s'achève la Pâque juive caractérisée par l'appel profond et infiniment répété de l'An prochain à Jérusalem, et à la veille de la Journée de la Déportation, je veux exprimer à la Communauté juive de France ma sympathie personnelle et lui dire combien j'apprécie son apport à la collectivité nationale.
- Au-delà des circonstances présentes, la France n'oublie ni les victimes de la Shoah, ni ceux du terrorisme aveugle. Ce passé, cruel et lâche, ne s'efface pas de nos mémoires lorsque nous conduisons la politique étrangère de la France. Mais celle-ci est fondée sur le dialogue qui nécessite d'entendre tous les protagonistes.
- Entendre n'est pas adhérer, mais élargir le champ de l'information et apporter sa contribution à l'édification de la paix dans ce Proche-Orient auquel le peuple juif est lié par une si longue et belle histoire.