Texte intégral
Le congrès du parti socialiste de Dijon aura donc vu s'affronter les tenants du dogmatisme aux partisans du laxisme dans une mise en scène assez vaudevillesque.
Nous n'attendions rien de bon de ce congrès et de son impossible synthèse car les semaines qui l'avaient précédé nous avaient affranchis sur l'indigence des cinq motions en lice toutes de nature à faire régresser notre pays.
Les socialistes se sont réfugiés depuis un an dans leur tour d'ivoire.
Ils pratiquent une opposition agressive sur la forme et bien creuse sur le fond.
Leurs surenchères verbales ne suffisent pas à masquer l'hibernation idéologique dans laquelle ils sont plongés et dont rien ne présage aujourd'hui qu'ils sortent avant longtemps.
En parcourant les motions et tout particulièrement celle présentée par François Hollande, nous pensions découvrir de la modernité, des idées, de quoi débattre sur les retraites, sur l'entreprise, sur l'éducation, sur la question de l'insécurité, sur la famille.
Rien de concret n'apparaît si ce n'est la référence à de vieux démons que les socialistes ressuscitent et qui se nomment nationalisation, autogestion, planification, fiscalisation.
Après avoir laissé le terrain d'une gauche populaire aux écologistes, aux communistes et néo- trotskistes, le Parti socialiste est ainsi pris de nostalgie. Il réinvente la machine à remonter le temps politique et se dit qu'il faisait bon vivre en France entre 1981 et 1983, quand l'Etat contrôlait l'économie, quand tout était prétexte à taxer au nom d'une société dite égalitaire.
Les socialistes imaginent un pays dans lequel l'entreprise serait enfermée dans un carcan de réglementations, où l'initiative serait contrôlée, où la planification servirait de politique de développement, où l'épargne serait un tabou et dans laquelle le travail ne serait plus une valeur.
Les ennemis sont désignés et jetés en pâture aux militants : le marché, le capital, la mondialisation, l'autorité et la propriété, autant de termes que les socialistes jugent impropres.
Le Parti socialiste n'a plus de cap. Sa ligne politique est passéiste. Il n'arrive pas à résister à la tentation des 7 péchés capitaux.
Le premier est leur terrible orgueil à ne pas vouloir tirer avec humilité les leçons de leur échec.
En effet, comment les socialistes peuvent continuer à plaider pour un approfondissement de la réduction du temps de travail alors que les 35 heures ont handicapé nos entreprises et notre service public, diminué le pouvoir d'achat des Français notamment les plus modestes et créé des inégalités entre bénéficiaires du SMIC.
Comment peuvent-ils persister à croire que seul un traitement social peut venir à bout du chômage lorsque dès 2001 la courbe des licenciements augmente malgré les 52 000 euros que coûte à la collectivité chaque embauche liée aux 35 heures.
Les chômeurs d'aujourd'hui sont les salariés qu'ils ont abandonnés hier chez Michelin, chez Danone, chez Marks and Spencer et face auxquels Lionel JOSPIN avoua son impuissance.
La paresse est le second de ces péchés car les socialistes continuent à ne voir dans le travail qu'une source d'aliénation. Ils l'ont considérablement dévalorisé comme en atteste la chute vertigineuse de la productivité française. Leur conception utopique et racoleuse du travail et de la question de l'emploi est une provocation pour les Français confrontés à la peur du chômage ou à la détresse de l'inactivité.
L'envie est le troisième de ces pêchés. Il taraude tout particulièrement les socialistes sur la question de l'insécurité.
Officiellement ils condamnent la politique gouvernementale mais officieusement ils envient effectivement le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin d'avoir fait reculer l'insécurité de 5 % et d'avoir restauré l'autorité de l'Etat. Alors ils se réfugient dans un discours lénifiant et exclusif sur la prévention.
La question de l'insécurité n'occupe d'ailleurs que quelques lignes sur les 45 paragraphes de la motion défendue par François Hollande.
L'avarice, quatrième de ces péchés, est celui dont les socialistes font preuve envers les Français.
Ils sont parait-il partisans de la redistribution des richesses.
Pourtant aucun des 70 milliards d'euros d'excédent fiscal n'ont été redonné aux Français sous la forme de baisse d'impôts.
Les socialistes sont donc incohérents. Ils plaident pour une redistribution des richesses et pour une augmentation du pouvoir d'achat des Français sans faire de l'impôt le levier de cette politique.
Avarice ensuite envers les retraités laissés à la dégradation de leur taux de remplacement.
Avarice envers la sécurité et la défense de notre pays dont les budgets ont été sacrifiés sur l'autel du pacifisme et du laxisme.
La gourmandise est le cinquième péché des socialistes car leur politique économique se résume à favoriser toujours plus de dépenses publiques pour alimenter le moteur de la croissance.
Malgré les dettes laissées à la France et qui pèsent sur les générations futures, les socialistes continuent à croire aux vertus de l'économie subventionnée.
La colère, sixième de ces péchés, est celle que les socialistes ressentent viscéralement envers les entreprises et envers les Français qui disposent d'un peu de patrimoine.
L'impôt est le bras vengeur de leur rancune.
Les socialistes nous proposent un big bang fiscal. Nous craignons le pire car ils avaient déjà crée 19 nouveaux impôts et taxes entre 1997 et 2002.
Ce n'est probablement pas suffisant à la lecture de la surenchère fiscale à laquelle se livrent les différentes motions.
Toutes font preuve d'une grande imagination pour augmenter la pression fiscale sur les Français : élargissement de l'assiette à l'ensemble des revenus, unification des impôts en un seul qui augmenterait de 8 %, création d'un impôt sur le capital, création d'un super impôt sur le revenu.
Le dernier et non le moindre d'ailleurs de ces 7 péchés capitaux, est celui qui pousse le Parti socialiste à nouer des alliances contre nature, qui du programme commun à la gauche plurielle, l'entraîne systématiquement dans une régression idéologique.
Monsieur François Hollande s'est probablement donné du temps pour reconstruire son parti et pour le doter d'une ligne politique.
Mais quel cap politique pourrait émerger du flou de sa motion comme du radicalisme de celles défendues par Messieurs Peillon, Montebourg et Emmanuelli ?
Les motions ne sont certes que l'expression de querelles de personnes prêtes à n'importe quelle outrance idéologique pour exister au sein du Parti socialiste. Mais elles n'en demeurent pas moins dangereuses pour l'avenir de notre pays.
Après leur renvoi fracassant du gouvernement, les socialistes semblent donc incapables de comprendre et de répondre aux aspirations des Français dont ils sous estiment la clairvoyance et le désir de réforme.
(Source http://www.u-m-p.org, le 20 mai 2003)
Nous n'attendions rien de bon de ce congrès et de son impossible synthèse car les semaines qui l'avaient précédé nous avaient affranchis sur l'indigence des cinq motions en lice toutes de nature à faire régresser notre pays.
Les socialistes se sont réfugiés depuis un an dans leur tour d'ivoire.
Ils pratiquent une opposition agressive sur la forme et bien creuse sur le fond.
Leurs surenchères verbales ne suffisent pas à masquer l'hibernation idéologique dans laquelle ils sont plongés et dont rien ne présage aujourd'hui qu'ils sortent avant longtemps.
En parcourant les motions et tout particulièrement celle présentée par François Hollande, nous pensions découvrir de la modernité, des idées, de quoi débattre sur les retraites, sur l'entreprise, sur l'éducation, sur la question de l'insécurité, sur la famille.
Rien de concret n'apparaît si ce n'est la référence à de vieux démons que les socialistes ressuscitent et qui se nomment nationalisation, autogestion, planification, fiscalisation.
Après avoir laissé le terrain d'une gauche populaire aux écologistes, aux communistes et néo- trotskistes, le Parti socialiste est ainsi pris de nostalgie. Il réinvente la machine à remonter le temps politique et se dit qu'il faisait bon vivre en France entre 1981 et 1983, quand l'Etat contrôlait l'économie, quand tout était prétexte à taxer au nom d'une société dite égalitaire.
Les socialistes imaginent un pays dans lequel l'entreprise serait enfermée dans un carcan de réglementations, où l'initiative serait contrôlée, où la planification servirait de politique de développement, où l'épargne serait un tabou et dans laquelle le travail ne serait plus une valeur.
Les ennemis sont désignés et jetés en pâture aux militants : le marché, le capital, la mondialisation, l'autorité et la propriété, autant de termes que les socialistes jugent impropres.
Le Parti socialiste n'a plus de cap. Sa ligne politique est passéiste. Il n'arrive pas à résister à la tentation des 7 péchés capitaux.
Le premier est leur terrible orgueil à ne pas vouloir tirer avec humilité les leçons de leur échec.
En effet, comment les socialistes peuvent continuer à plaider pour un approfondissement de la réduction du temps de travail alors que les 35 heures ont handicapé nos entreprises et notre service public, diminué le pouvoir d'achat des Français notamment les plus modestes et créé des inégalités entre bénéficiaires du SMIC.
Comment peuvent-ils persister à croire que seul un traitement social peut venir à bout du chômage lorsque dès 2001 la courbe des licenciements augmente malgré les 52 000 euros que coûte à la collectivité chaque embauche liée aux 35 heures.
Les chômeurs d'aujourd'hui sont les salariés qu'ils ont abandonnés hier chez Michelin, chez Danone, chez Marks and Spencer et face auxquels Lionel JOSPIN avoua son impuissance.
La paresse est le second de ces péchés car les socialistes continuent à ne voir dans le travail qu'une source d'aliénation. Ils l'ont considérablement dévalorisé comme en atteste la chute vertigineuse de la productivité française. Leur conception utopique et racoleuse du travail et de la question de l'emploi est une provocation pour les Français confrontés à la peur du chômage ou à la détresse de l'inactivité.
L'envie est le troisième de ces pêchés. Il taraude tout particulièrement les socialistes sur la question de l'insécurité.
Officiellement ils condamnent la politique gouvernementale mais officieusement ils envient effectivement le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin d'avoir fait reculer l'insécurité de 5 % et d'avoir restauré l'autorité de l'Etat. Alors ils se réfugient dans un discours lénifiant et exclusif sur la prévention.
La question de l'insécurité n'occupe d'ailleurs que quelques lignes sur les 45 paragraphes de la motion défendue par François Hollande.
L'avarice, quatrième de ces péchés, est celui dont les socialistes font preuve envers les Français.
Ils sont parait-il partisans de la redistribution des richesses.
Pourtant aucun des 70 milliards d'euros d'excédent fiscal n'ont été redonné aux Français sous la forme de baisse d'impôts.
Les socialistes sont donc incohérents. Ils plaident pour une redistribution des richesses et pour une augmentation du pouvoir d'achat des Français sans faire de l'impôt le levier de cette politique.
Avarice ensuite envers les retraités laissés à la dégradation de leur taux de remplacement.
Avarice envers la sécurité et la défense de notre pays dont les budgets ont été sacrifiés sur l'autel du pacifisme et du laxisme.
La gourmandise est le cinquième péché des socialistes car leur politique économique se résume à favoriser toujours plus de dépenses publiques pour alimenter le moteur de la croissance.
Malgré les dettes laissées à la France et qui pèsent sur les générations futures, les socialistes continuent à croire aux vertus de l'économie subventionnée.
La colère, sixième de ces péchés, est celle que les socialistes ressentent viscéralement envers les entreprises et envers les Français qui disposent d'un peu de patrimoine.
L'impôt est le bras vengeur de leur rancune.
Les socialistes nous proposent un big bang fiscal. Nous craignons le pire car ils avaient déjà crée 19 nouveaux impôts et taxes entre 1997 et 2002.
Ce n'est probablement pas suffisant à la lecture de la surenchère fiscale à laquelle se livrent les différentes motions.
Toutes font preuve d'une grande imagination pour augmenter la pression fiscale sur les Français : élargissement de l'assiette à l'ensemble des revenus, unification des impôts en un seul qui augmenterait de 8 %, création d'un impôt sur le capital, création d'un super impôt sur le revenu.
Le dernier et non le moindre d'ailleurs de ces 7 péchés capitaux, est celui qui pousse le Parti socialiste à nouer des alliances contre nature, qui du programme commun à la gauche plurielle, l'entraîne systématiquement dans une régression idéologique.
Monsieur François Hollande s'est probablement donné du temps pour reconstruire son parti et pour le doter d'une ligne politique.
Mais quel cap politique pourrait émerger du flou de sa motion comme du radicalisme de celles défendues par Messieurs Peillon, Montebourg et Emmanuelli ?
Les motions ne sont certes que l'expression de querelles de personnes prêtes à n'importe quelle outrance idéologique pour exister au sein du Parti socialiste. Mais elles n'en demeurent pas moins dangereuses pour l'avenir de notre pays.
Après leur renvoi fracassant du gouvernement, les socialistes semblent donc incapables de comprendre et de répondre aux aspirations des Français dont ils sous estiment la clairvoyance et le désir de réforme.
(Source http://www.u-m-p.org, le 20 mai 2003)